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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
" It's better to burn out that to fade away - mieux vaux brûler d'un coup que s'éteindre à petit feu...
John Lennon n'était pas d'accord avec cette idée. Kurt Cobain l'a citée dans sa dernière lettre. Dès que j'ai commencé à la chanter en 1978, on m'a interrogé sur cette phrase. Je l'avais écrite en pensant à la figure classique de la rock star ; c'est de cette façon qu'on se souviendra de toi, pour toujours à l'appogée de ta vitalité et de ton charisme. C'est ça le rock'n'roll."
Une des pépites extraite de l'autobiographie de Neil Young

A 65 ans, un petit orteil fracturé, "clean" depuis peu, il se pose pour écrire ses mémoires et nous livrer ses souvenirs dans un désordre très rock'n'roll :

Sa musique, ses groupes, ses muses, les années hippies, le succès , ses addictions, sa famille, ses amis, sa santé, ses passions, ses collections, ses doutes et ses coups de gueule et une pensée toute particulière pour ses amis disparus.

Neil Young le musicien
Originaire du Canada, Neil Young a commencé sa carrière au sein du groupe les Squires, un groupe de copain. Il raconte fièrement l'acquisition de sa première voiture, un corbillard Mortimer Hearseburg alias Mort, un Buick 1948 qui lui servait à transporter le matériel musical - ça jetait un froid avec le voisinage - Puis, il se sent à l'étroit à Winnipeg et décide de prendre la poudre d'escampette en direction de la Californie. A L.A, il est éberlué de croiser tant de belles fille hippies. Il rencontre son pote Stephen Still avec qui il va monter le groupe Buffalo Springfield. Ensuite, il va s'associer avec Crosby, Still & Nash et monter un groupe avec Crazy Horses. Puis tout va très vite l' apogée commerciale avec l'album "Harvest", le succès à 23 ans , les drogues, l'argent, maisons, voitures, l'adulation et les disques en solo.

L'artiste parle de la création et de ses addictions :
"Quand j'en écris (des chansons), ça part d'une sensation : j'ai entendu quelque chose dans ma tête ou je l'ai ressenti dans mon coeur. Ou bien j'ai juste pris ma guitare et je me suis mis à jouer sans idée précise. Beaucoup d'airs sont nés comme ça." le carburant l'a toujours aidé à composer. Maintenant, il est clean. Il a arrêté de boire et de fumer de l'herbe à 65 ans. Son grand dilemme : est-ce que cela va l'empêcher d'écrire des chansons ? Sa boisson préférée est désormais le diabolo groseille, un super scoop!

Neil Young a ses coups de gueule. Il adore les défis et quand il s'engage, c'est à fonds comme sa musique.
Il roule pour la fée électricité, dans une voiture électrique, une somptueuse LincVolt, une voiture propre. Son autre cheval de bataille, c'est de sauver le son. "La musique n'est pas le problème. le problème, c'est le son". Il va proposer une alternative à la mauvaise qualité sonore du MP3, le Pono, qui restitue la richesse et la complexité du son. Il est d'ores et déjà commercialisé mais son prix reste prohibitif (plus de 300 dollars). Neil aime jouer pour un public réceptif.

Le sens sacré de la famille et de l'amitié
Il aime être entouré de sa famille et ses amis musiciens. Il a une femme musicienne, Pégi, une fille et deux un fils, Zek et Ben, un fils aphasique et tétraplégique qu'il considère comme son leader spirituel. Il est fier de son ranch flanqué au milieu des séquoias : Broken Arrow ranch (le ranch de la flèche brisée) où il a écrit la chanson "Old man". Dans ce livre, il tient à remercier ses musiciens et amis et rend un hommage appuyé aux disparus dont Danny Whitten, un ancien guitariste et à son ancien producteur et ami David Briggs.

Neil Young, un grand Collectionneur
De trains électriques, passionné de voitures de collection. Il en possède une trentaine dont Hank (Williams), sa cadillac Eldorado. Evidemment aussi de guitares ((Fender, Gibson..). Sa guitare fétiche "Old black" qu'il joue avec les Crazy Horses, une Gibson Les Paul modèle 1952. Il Collectionne aussi disques, fringues, photos et bandes enregistrés...de quoi monter un petit musée de curiosités.

Mon avis

Sa pensée fuse comme ses riffs de guitare. Son "cheval fou" fait des bonds en avant et en arrière, ce qui peut déconcerter quelques lecteurs mais pas les fans de la première ou de la dernière heure. Plus de 40 ans de musique, une quarantaine d' albums à son actif imprégnés de rock (Every knows this is nowhere ) de folk (Comes a time), de country punk (American stars and bars), de R'n'B (this is for you) de rock'n' roll (Everybody's rockin') de hard rock (Zuma), d'électronique (Trans), de grunge (Ragged glory) et bien d'autres genres. Une vie riche en émotion, en son, en rencontre et en création relatée avec humanité.

Un grand hommage de feu David Briggs :

"C'est le seul gus à part John Lennon qui peut aisément passer du folk à la country, de la country à l'orchestre complet. le seul. Je suis sûr que quand cette histoire sera sur le papier, il sera sans aucun doute parmi les cinq ou six grands qui ont fait le rock'n'roll."

Au final

Une autobiographie bouillonnante et généreuse qui nous emporte "like an hurrican" dans son "hippie dream". Magique.
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Forever Young

Foutu pavé qui se lit comme du petit lait (oui, je sais...). Foutraque et erratique à l'image du Loner.

Ce livre, qu'il a écrit tout seul, part un peu dans tous les sens mais explore tous les coins et recoins de celui dont la carrière dure depuis si longtemps et a traversé tant d'épreuves et produit tant de disques confinant au sublime ou au grotesque volontaire (la période Geffen notamment pour ce qui me concerne).

Neil Young ne nous épargne rien et il parvient à rester émouvant en permanence tout en conduisant sa confession, à sa guise.

Bien sur, il tente d'ordonner son récit en 68 parties (!), mais ne peut s'empêcher de digresser en permanence ce qui nous vaut des passages assez extraordinaires où ses passions pour les trains miniatures ou la Buick Skylark côtoient les drames de sa vie (ses enfants handicapés, ses maladies -polio-, la drogue et la bibine, les décès et en particulier celui de Danny Whitten qui décidément, ne passe pas).

Pour rester dans le domaine musical, Neil Young revient de manière plutôt apaisée sur ses collaborations avec Crosby, Stills and Nash (enfin, c'est davantage apaisé quand il ne parle que de Crosby et Nash, mais il a de belles paroles sur Stills : "génie", mon frère"), sur Crazy horse à qui il rend un bel hommage ainsi que sur quelques unes de ses idoles (à ce propos, je ne me serais jamais douté que JJ Cale avait pu influencer le jeu de Young ?!).

Plus surprenant, on apprend qu'il est engagé sur un projet de musique dématérialisée qui proposerait une meilleure qualité que le MP3. Neil Young à la tête d'une start-up : ce bonhomme est vraiment imprévisible...

Bref, son livre est fort, chaleureux, excitant et bordélique. du Neil Young, quoi !

Dernier point : le livre est édité sur un papier épais très agréable et propose également de belles photos (qui ne ressortent pas très bien néanmoins-rapport au papier). On a même droit à celle de la première version du manuscrit de "Cinnamon Girl" (loupe conseillée quand même parce qu'il n'écrit pas très bien).

Authentique et indispensable.
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Neil Young nous propose ici non pas son autobiographie mais Une autobiographie. Il le dit d'emblée, elle ne saurait être exhaustive. L'artiste canadien a écrit ce premier livre sans fil conducteur particulier. Point d'ordre, chronologique ou autre, mais une suite d'anecdotes, d'histoires, de rencontres, de passions, de déceptions, de chagrins, de pensées...
Cette autobiographie m'a donné l'impression d'une discussion à bâton rompu avec le Loner, en toute simplicité et sans fausse modestie. Moi qui suis ce que l'on pourrait dire un fan du monsieur, ce livre m'a vraiment parlé de A à Z. L'honnêteté de Neil Young face à son histoire, ses erreurs et ses réussite fait plaisir à lire mais il ne rentre jamais (ou si peu) dans l'analyse, ni dans le pathos.
Oui, beaucoup d'amis chers ont disparus, morts de vieillesse ou d'excès (de drogue souvent). Ils occupent une place importante dans le livre qui nous permet de tisser la toile relationnelle de son entourage, de ce milieu hippie contestataire des années 60 et 70 dans le sud des Etats-Unis.
Je ne mets que 4/5 car j'aurais aimé que le livre fasse le double de page, pour avoir encore plus d'anecdotes et d'histoires, notamment sur son matériel de musique (Old Black est souvent citée, mais elle aurait mérité a minima un chapitre!), ses bagnoles, ses trains... Bref, j'en veux encore!
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Ce livre n'a rien de très littéraire. Neil Young papote gentiment avec son lecteur, affiche ses convictions, détaille ses projets, les défend, parle de sa vie, de ses enfants, de ses femmes et de ses marottes.... Une vie.
On rentre dans le détail de ce qui a inspiré l'écriture de telle ou telle chanson, où les conditions de vie de Neil Young au moment où il l'a écrite. L'homme parle à coeur ouvert, sans chichi. Confidence au coin du feu de son âme, sans pétard et sans alcool puisqu'il a arrêté tout ça.
Il remercie beaucoup tous les gens avec lesquels il a fait une partie de son chemin, il parle même plus des autres que de lui même. On sent à quel point il a été davantage question pour lui d'une aventure humaine que de l'expression de son égo. Il y a beaucoup d'amour dans son écriture, beaucoup de gratitude et un peu de colère aussi. La bonne colère ...celle qui fait qu'on se bouge encore et encore. Neil Young se traite parfois de sale con, prend conscience de la nécessité d'évoluer pour rester parmi les hommes ou pour en faire vraiment parti.
Il y a quand même un petit miracle littéraire au milieu, un petit chapitre d'une grande beauté mais la poésie n'est pas le propos de ce livre.
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un lien avec le dernier film des frères Coen: Inside Llewyn Davis et j'ai su qu'en fait ils avaient également lu cette bio avant de faire le film car c'est la même époque et la même galère dans le livre comme dans le film. Neil Young parle de ses gens qu'il a croisé, qui étaient très doués et qui se sont perdus dans l'alcool ou les drogues ou qui ont perdu la foi. Comme dans le film lorsque David croise sans le savoir Bob Dylan.
Je me suis dit à la fin du livre que j'aimerais bien avoir un ami comme lui parce qu'il a un sacré bon coeur.
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"Une autobiographie" de Neil Young est un beau cadeau de noël de Camille et Yann (aidés par leur père). Que de bons souvenirs !
L'univers musical de Neil Young me rappelle les années lycées. J'ai eu parfois du mal à le suivre car il part dans tous les sens mais, même sa mégalomanie est appréciable surtout quand il raconte tous les projets qu'il met en oeuvre (prototype Lincvolt, système PureTone puis Pono). D'ailleurs, j'ai pris plaisir à souligner les références dans le livre qui en regorge. Il aime tellement les gens qu'il envoie des ondes positives alors j'attends la suite avec impatience (elle est promise).
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