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Une journée dans la mort de l'Amérique est un essai découvert grâce aux éditions Grasset et à net galley.
Le 23 novembre 2013, dix enfants et adolescents âgés de 9 à 19 ans ont été abattus par balle. Malheureusement, ceci est habituel, c'est une journée comme les autres aux Etats-Unis.
Gary Younge a fait un très gros travail de recherche pour cet ouvrage. Bravo à lui. Il a retrouvé les familles, les a interrogé quand celle-ci l'ont souhaité. Il a expliqué ce qui était arrivé, pourquoi..
Evidemment, j'ai été très très touchée par cet ouvrage. Ce n'est pas un roman, ces dix enfants/adolescents ont réellement existé et sont réellement morts, c'est injuste.
Je ne peux pas oublier le premier mort, Jaiden, un enfant dont le seul tord a été.. d'ouvrir la porte à son ex beau-père ! Ce dernier a fait feu sur l'enfant. C'est totalement dingue. Injuste, écoeurant.. Il n'y a pas de mot pour décrire ça.
Une journée dans la mort de l'Amérique raconte donc une journée type aux Etats-Unis, où tous les jours des adultes, enfants, adolescents, meurt par balle, dans l'indifférence générale... ou presque.
Je ne vais pas vous mentir, c'est une lecture difficile. Impossible pour moi de lire ses dix histoire de suite, mais je ne regrette pas du tout ma lecture et je mets quatre étoiles à cet ouvrage.
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C'est suite à la lecture d'un avis sur Babelio que j'ai eu envie de découvrir cet ouvrage, la problématique des armes à feu en général, et plus particulièrement leur prolifération aberrante et totalement autorisée aux Etats-Unis, m'ayant toujours interpellée. Pourquoi, difficile à dire, mais je me suis depuis longtemps intéressée au sujet.

Dans son essai, Gary Younge, journaliste anglais quelque temps expatrié aux Etats-Unis avec sa famille – ce qui explique cet essai -, parvient, et ce malgré son indignation face à la situation américaine, ainsi que le fait de se sentir particulièrement concerné par celle-ci (étant lui-même noir et père ; ce sont en effet à majorité des enfants ou adolescents noirs qui sont victimes des armes à feu aux Etats-Unis) à faire part de l'histoire de ces dix adolescents morts par balle dans une même journée, avec beaucoup d'objectivité, sans à aucun moment vouloir à tout prix faire pleurer dans les chaumières, mais sans pour autant masquer toutes les émotions ressenties par ceux, familles, amis, qui ont dû vivre avec la perte brutale d'un être cher, encore jeune. L'on oscille donc entre les considérations personnelles sur les témoignages qu'il a pu – ou non – obtenir pour son enquête au long cours, sur sa propre vie en lien avec ces témoignages, des ajouts d'informations à caractère factuel, et les témoignages proprement dits, parfois retranscrits tels quels, parfois racontés par le journaliste qui reviennent sur les circonstances des décès. En donnant accès à l'histoire de ces dix morts d'une journée banale en Amérique, Gary Younge, – et c'est bien sûr le but fondamental de cet essai, ce qu'il explique longuement -, cherche à redonner vie à ceux qui sont devenus de simples données statistiques, à faire prendre conscience ainsi de l'absurdité de la politique américaine quant aux armes à feu, puisqu'en effet, elle aurait permis d'éviter la majorité de ces morts.

J'avoue que j'ai été plus que touchée par ce parti pris du journaliste de sortir de la déshumanisation habituellement de mise pour évoquer cette problématique, déshumanisation parfois illustrée dans toute sa splendeur par l'intermédiaire d'un fait divers de quelques lignes perdu au milieu d'un journal, qui revient sur un énième décès d'enfant ou d'adolescent américain par arme à feu, et qui montre somme toute la banalité de ces évènements. Une lecture que j'ai donc, même si j'y appris peu de choses, plutôt appréciée en raison de ce parti pris.
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Ce livre est désespérant parce qu'il montre un fait de la société américaine contre lequel peu se mobilise : la mort d'enfants, d'adolescents tués par balles. Les causes ? Non, elles ne sont pas à chercher dans la vente libre d'armes à feu, dans le nombre d'armes qui circulent dans le pays, non. Tout vient des parents, de l'éducation qu'ils donnent ou plutôt qu'ils ne donnent pas, idée bien ancrée, partagée par tellement de personnes que l'on peut se demander, vu de l'extérieur, comment faire bouger les choses.
Gary Younge a choisi une journée, au hasard. Au cours de cette journée, dix mineurs furent tués, quasiment dans l'indifférence générale. En dehors du cercle, parfois très restreint, des proches, ses morts ne semblent pas avoir émus l'opinion. Parfois même, les responsables, les coupables ne furent pas inquiétés : les accidents surviennent, n'est-ce pas, et l'on n'y peut rien. J'ai découvert à cette occasion qu'il existait des formations pour apprendre aux enfants à se « protéger » des armes à feu – ou plutôt leur apprendre comment s'en servir. Effrayant.
L'enquête est minutieuse, précise, et l'auteur n'hésite pas à faire part de ses difficultés à interroger les proches. Autre fait marquant : la difficulté, matérielle, des familles pour enterrer leur enfant, la nécessité, trop souvent, de recourir à des appels au don.
Second fait : la nécessité, pour mobiliser l'opinion que les victimes soient « innocentes », mignonnes si possible. Ou l'on oublie (on = l'opinion publique) que tout le monde a le droit de vivre, et non de risque de prendre une balle dans la rue, ou chez soi, volontairement ou par accident.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un essai dont le sujet tient dans le titre : le 23 novembre 2013, 10 jeunes et enfants, de 9 à 18 ans, ont trouvé la mort aux Etats-Unis. Ni plus ni moins que la moyenne quotidienne. Rien que là, c'est glaçant... L'auteur, journaliste, s'est intéressé à chacun de ces morts : morts violentes, accidentelles, dans des gangs, des règlements de compte, des accidents bêtes... Chaque cas est raconté et analysé, mis dans le contexte de cette Amérique violente, raciste, ségréguée. Surtout, l'auteur s'intéresse au port d'armes à feu aux Etats-Unis, soulignant que, si ce n'est pas la cause de tous les problèmes, si ce droit était limité les risques le seraient grandement aussi ! Mais l'auteur ne cède jamais à la facilité, son raisonnement est souvent étayé par des chiffres, et en même temps il raconte chaque destin brisé avec beaucoup d'empathie mais sans pathos.
Pour moi qui ne lis que rarement des essais, j'avoue avoir été passionnée par cet ouvrage atypique et sans concession.
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Chaque jour, près de sept jeunes américains meurent sous le coup d'une arme à feu. Sept. Ce qui représente plus de deux mille par an. Une véritable hécatombe. Face à ce constat, Gary Younge, un journaliste anglais de couleur, choisit presque au hasard une date (il préfère quand même sélectionner un samedi, sachant que ce jour de la semaine est le plus meurtrier), recense les jeunes morts par balle en 24 heures et décide de nous dresser le portrait des victimes. Et ce samedi 23 novembre 2013 compte dix enfants et adolescents morts violemment. de neuf à dix-neuf ans. Sept noirs, deux hispaniques, un blanc. Tous des garçons. Voilà pour la comptabilité.
Car le projet de Gary Younge cherche à humaniser cette situation, à mettre des visages sur ces statistiques dramatiques. Pour cela l'auteur va partir, avec plus ou moins de succès, à la rencontre des familles et des proches pour nous raconter l'histoire de ces jeunes victimes.
Et disons-le tout net, certains de ces adolescents ne sont pas des enfants de choeur. Petits délinquants, parfois proche des gangs, souvent pratiquant la fumette, déscolarisés pour certains et ayant déjà eu affaire à la police et à la justice dans leur jeune vie. Mais chaque situation est différente et de toute façon rien ne justifie leur mort brutale. Et puis il y a aussi les familles, souvent décomposées, avec des parents dépassés, qui cherchent tant bien que mal à sauvegarder la vie de leurs enfants mais qui arrivent à peine à surnager dans la leur. Car là encore, une disparité se fait jour : le risque est d'autant plus grand que vous êtes pauvre, vivant dans les quartiers malfamés des grandes villes. Une dimension sociale sidérante.
Et face à ce constat ? Une NRA (lobby pro-armes) campée sur des positions strictes : le refus du moindre compromis au point de menacer une entreprise d'armes de boycott si celle-ci collabore avec le gouvernement pour intégrer un verrou de sécurité sur leur matériel. Et de nier la corrélation pourtant évidente entre le nombre d'homicides et la forte présence d'armes dans le pays. Un statu quo depuis de nombreuses années et rien ne semble vouloir changer, laissant encore et toujours plus de vie brisées, de familles en deuil. Car certains, pour répondre à cette violence, ne trouvent d'autres solutions que d'acheter eux-mêmes une arme pour se défendre !
À travers ce sujet, Gary Younge nous propose un portrait sidérant de l'Amérique d'aujourd'hui, pour ne pas dire son autopsie. Instructif et effrayant à la fois.
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Une journée dans la mort de l'Amérique
Gary YOUNGE

23 novembre 2013.USA
Ce jour là 10 enfants ou jeunes adultes sont morts par balles à travers le pays.
10 garçons
7 noirs
2 hispaniques
1 blanc
De 9 à 19 ans.
Tous issus de familles très modestes.
Tués par leurs proches, par des gangs, par des inconnus.
Tués volontairement, involontairement, par accident.

La moyenne aux États Unis est de 6,75 enfants tués par balle chaque jour.
Le journaliste britannique noir Gary YOUNGE vit aux USA avec sa femme américaine et leurs deux enfants.
Horrifié par le nombre de morts quotidiens par balles il a choisi de façon arbitraire un jour dans l'année.
Puis recensé les cas et approché les familles, les amis, les professeurs sur plusieurs mois pour comprendre le déroulé de leur dernière journée de vie et les semaines qui ont suivi pour leur entourage.
Nous avons donc le récit de 10 jeunes vies gâchées à tout jamais.
Militant contre les armes à feu et la NRA il explique très bien que les américains se trompent d'ennemi.
Ce n'est pas le manque d'instruction des familles pauvres qu'il faut blâmer mais bien l'accessibilité aux armes.

On apprend beaucoup dans ce livre et on se révolte beaucoup.
Combattre un système aussi puissant que celui là est difficile.
D'autres ont essayé par le passé avec conviction... en vain.
Rip Jaiden, Kenneth, Stanley, Pedro, Tyler, Edwin, Samuel, Tyshon, Gary et Gustin.
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L'auteur, journaliste sociologue anglais vivant aux Etats-Unis, nous relate dans ce long livre une journée ordinaire en Amérique à travers l'histoire de 10 jeunes qui ont été tués par arme à feu.
Cet essai, assez répétitif, dans ses remarques sur les armes à feu et l'éducation des jeunes en milieu défavorisé, nous dessine parfaitement l'Amérique d'aujourd'hui. Pas de jugement de valeur, pas de sentence gratuite, simplement un état des lieux, une bonne étude sociologique.
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Chaque jour en moyenne aux Etats-Unis, sept enfants ou adolescents sont tués par balle suite à un accident ou un règlement de compte. Une statistique glaçante. le journaliste britannique Gary Younge a choisi de mettre des visages derrière ces chiffres. En effet, ces tragédies se déroulent la plupart du temps dans l'indifférence générale.

Dans ce livre coup de poing, il évoque la journée du 23 novembre 2013. Une journée banale en Amérique, qu'il a prise au hasard et dont il a recensé dix victimes. Dix portraits dans lesquels il nous restitue les circonstances du drame mais aussi le contexte familial et social dans lesquels les victimes ont évolué.

Même si le pathos n'est pas présent, cette lecture s'est avérée difficile et j'ai préféré lire ce document de manière fragmentée. le travail de documentation qu'a effectué l'auteur est considérable, précis et les chiffres font froid dans le dos.

Comme Gary Younge nous l'explique dans le prologue, son intention n'est pas de relancer le débat sur les armes à feu mais simplement de nous livrer l'instantané d'une journée typique aux Etats-Unis.

Un essai poignant qui dresse un constat terrifiant et qui rend hommage à ces jeunes victimes innocentes trop vite oubliées dont la vie s'est retrouvée brisée par une arme à feu.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Je remercie les éditions Grasset et Netgalley de m'avoir offert la possibilité de lire ce livre choc.

Livre documentaire, il est surtout un cas de conscience pour nous européens, qui ne nous doutons pas de l'ampleur du problème des armes à feu aux États-Unis. Bien sûr, nous connaissons un peu l importance du marché des armes, protégé par le tout puissant lobby des armes et les dommages qui peuvent en résulter (le fait de mettre facilement une arme dans les mains de tout un chacun). Mais ce livre est un vrai coup de poing car il met en lumière les drames oubliés.

Chaque jour, aux États-Unis, SEPT (moyenne statistique) mineurs d'âge décèdent de blessures causées par des armes à feu. Ce chiffre ne comprend que les morts causées par des tiers (accidentellement ou volontairement) et ne comprend donc pas les décès par suicide. Cela ne concerne aussi que les personnes âgées de moins de 21 ans. Sinon, le chiffre serait, hélas, encore plus élevé.

Dans les médias, on parle souvent des meurtres de masse, notamment dans les écoles ou universités (ex : VirginiaTech ou Sandy Cook) ou des attentats également commis par des armes à feu (ex : dans la boîte de nuit « Pulse » à Orlando en Floride ou à Las Vegas durant un festival de musique country). Mais, à côté d'eux, il y a les meurtres « ordinaires », les rivalités entre gangs, les accidents,… Les vies de nombreuses personnes sont ainsi détruites même si la presse en parle moins.

L'auteur, Gary Younge est un journaliste britannique qui a vécu aux États-Unis durant quelques années. Il a choisi une date au hasard dans le calendrier : celle du 23 novembre 2013 et a relaté les histoires de 10 adolescents morts des suites de blessures par balle ce jour-là. Il n'a repris que les décès qui étaient « connus » car repris par la presse ou dans des articles sur Internet. Parfois, les faits ne sont pas révélés au grand public par les autorités et ne font donc pas partie de ces tragiques statistiques.

Cette enquête journalistique est minutieuse et très bien étayée même si les chiffres font froid dans le dos. de part le récit de ces anonymes, l'auteur rend hommage à toutes ces victimes. L'auteur n'hésite pas à donner la parole aux proches des victimes, ce qui rend encore plus poignant ces histoires, sans tomber dans le pathos ou le larmoyant.

A plusieurs fois, j'ai été à la fois, vraiment choquée et désespérée par la réalité de ce phénomène car vu la puissance du lobbying des armes et de ses défenseurs, il faudra encore des années et des années pour pouvoir modifier les choses et faire évoluer les consciences malgré le travail entrepris en vain par le président Obama.

Ce livre est à lire et à faire lire pour que chacun puisse se rendre compte de l'ampleur du problème. Je ne peux que conseiller sa lecture.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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Glaçant. « Un jour dans la mort de l'Amérique » c'est un jour pris au hazard par l'auteur dans le calendrier. le samedi 23 novembre 2013. Un jour comme les autres aux USA où 10 mômes ont été tué par balles. Un jour ni plus ni moins meurtrier au pays du fameux second amendement où, de juin 2016 à novembre 2017 pas moins de 512 tueries de masses ont eu lieux. Plus de 1 par jour !

Il ne s'agit pas là de tuerie de masse, il s'agit de meurtres, d'accidents, de « bavures », de « dommages collatéraux » dans la guerre des gangs. Des morts qui ne font pas les gros titres.

Gary Younge, journaliste anglais, correspondant du Guardian à Chicago de 2011 à 2015 se penche sur cette journée pour rendre compte de la réalité de cette loi qui permet à chacun d'avoir une arme.

Dix morts. Dix enquêtes minutieuses sur les victimes, les faits, les contextes. Un portrait affolant de la première puissance mondiale qui a connu, sur la même période, plus de morts sur son propre sol, du fait de ses propres citoyens, de que de soldats morts sur les (très) nombreux « théatres des opérations » (admirer l'euphémisme) où les USA sont engagés.

Le propos est clair, précis. L'auteur, anglais comme je l'ai déjà dis, ne cache pas son étonnement, qui est aussi le notre, face à l'attachement des américains à ce deuxième amendement, qui est pourtant la cause première de ces nombreuses victimes.

Chaque enquête offre l'occasion au journaliste de se pencher sur un aspect de cette société américaine : le communautarisme, le racisme, l'éducation élitiste…..

En épluchant leur page facebook ou leur compte twitter, en interrogeant leurs proches ou en consultant les rapports de police, Gary Younge sort ces enfants des statistiques pour les montrer vivants, dans leur ville, leur rue, leurs jeux, leurs préoccupations de gosses.

18 mois d'enquêtes pour nous offrir, sans pathos, avec humanité, ce 23 novembre 2013, un jour comme les autres dans cette Amérique de le NRA (National Rifle Association), où 10 jeunes de 9 à 19 ans sont morts, d'une balle tirée par une arme à feu.

Un jour comme les autres ….

Terrifiant !
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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