Guide de survie pour le voyageur du temps amateur

Guide de survie pour le voyageur de temps amateur de Charles Yu est en fait le journal de bord du narrateur, le même Charles Yu qui se met en scène dans l'histoire, qui est réparateur de machines à voyageur dans le temps. Ca fait une dizaine d'années qu'il est coincé dans une machine : son moi du passé tente d'assassiner son moi du présent. J'avoue que le côté humoristique du paradoxe temporel avant de quoi s'intéresser, moi qui m'intéresse de près à la question. Malheureusement, ce roman est une grosse déception. Bien sûr, j'ai aimé le côté paradoxe et les nombreuses allusions à des ouvrages et auteurs de science-fiction. Malheureusement, le côté technique m'a perdu, je m'attendais un livre simple d'approche et ce n'était pas tout à fait ça. Il y a un côté philosophie, de très belles phrases d'ailleurs mais très peu d'actions. le narrateur raconte son enfance avec l'absence de son père qui a été dur à accepter, les rapports qu'il entretenait avec lui prennent une belle place comme l'acceptation de cette absence par sa mère. Peut-être que si je n'avais pas d'attentes particulières, ce roman (aux airs autobiographiques ?) ne m'aurait pas autant déçue ?
Heureusement qu'il ne faisait que 300 pages, j'ai longuement espéré un évènement déclencheur en vain. J'aurais pu abandonné...

L'approche du voyage dans le temps comme une capacité perdue lors de l'évolution (sortir du présent) est intéressante, mais le tout semble se passer dans un univers narratif uniquement, sans réalité ou presque. le voyage dans le temps ressemble plus à un générateur de récit qu'autre chose, comme on le voit aussi dans la terminologie utilisée. Beaucoup de questions levées sans réponse (ou sans que l'intérêt de la question soit évident). Comme l'UM 31. Qu'est-ce que c'est? est-ce que ses habitants ont accès à un autre? quelles sont les lois de SF applicables?

Plus qu'un roman de SF, une longue introspection, plus ou moins autobiographique, tantôt intéressante, tantôt barbante, heureusement entrecoupée de saillies récréatives et truffée de références à la SF.

Pas incontournable

Dans ce premier roman, Charles Yu se met en scène sous la forme d'un réparateur de machines à voyager dans le temps. Habitant un petit module exigu, il est accompagné d'un chien, rayé du script d'un western de l'espace. Il discute avec TAMMY, l'IA émotive qui pilote son vaisseau temporel, et se voit assigner des missions par Phil, son manager virtuel. On pense alors que l'on va passer de situations amusantes en missions absurdes au sein d'un univers parallèle. Hélas, si le début est bien dans ce genre, Charles Yu dérive rapidement de ce schéma pour évoquer longuement le personnage du père (imaginaire ?), un ingénieur un peu raté qui a travaillé des années sur la mise au point de machines à voyager dans le temps. Et il passe des pages à relater leurs essais au fond du garage familial, l'impact de cette obsession sur la vie de couple des parents puis la disparition du père, abandonnant soudainement sa famille sans explication.

A force de longueurs, et d'un humour tombant à plat en ce qui me concerne, j'avoue que j'ai fini le livre laborieusement et en le lisant en diagonale, pressé d'en finir. Me désintéressant complètement des souvenirs et de la nostalgie du personnage principal, de sa quête pour retrouver la trace de son père et même du fait qu'il se fasse tirer dessus par un double temporel. Décidément, celui-ci n'était pas pour moi et si les thèmes pouvaient être potentiellement intéressant, le traitement m'a dissuadé. Dommage.
Lien : https://bibliosff.wordpress...

Ce roman introduit des concepts intéressants comme faire intervenir le livre que l'on est en train de lire dans l'intrigue ! Malheureusement l'auteur se perd dans des bavardages et des digressions qui embrument le lecteur et réduisent de beaucoup l'intérêt de l'ouvrage. Dommage !