Kaïna-Marseille

Mamata a douze ans, ou peut-être treize. Elle est belle, de plus en plus belle. Son père veut la marier, de force. Mais Kaïna veille. Kaïna est la grand-mère de Mamata. Elle veut offrir à sa petite fille un autre destin, alors elle lui enseigne son art, celui de la parole et des onguents. Elle lui offre aussi ses maigres économies, suffisamment pour prendre l'autocar et fuir, rejoindre son "cousin de France". Et Mamata fuit...

Voici pour le résumé.
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Très court texte, aussi percutant que court en fait, c'est dire au vu de la mince épaisseur de l'ouvrage : comme une feuille de papier tranchante qui laisse une douleur entêtante, le texte de Catherine Zambon parle de cette enfant qui arrive à fuir un mariage arrangé, une vie de pauvre femme abusée et maltraitée, pour rejoindre le port du pays où elle devient esclave avant de réussir à partir vers Marseille où l'attendent encore bien d'autres difficultés, mais aussi la liberté. du point de départ Kaïna, la grand-mère, celle qui donne à Mamata l'impulsion du départ, après l'avoir éduquée dans l'idée de devenir libre, à Marseille et ses containers entre lesquels se rejoue la violence qu'elle a fuie, Mamata réussit cependant à trouver sa voie. C'est dur mais la poésie de ce discours entêtant fait du texte un petit bijou.
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