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Citations sur Marie et le marchand de temps (45)

Si hurler avait pu changer les choses, Marie ne s’en serait pas privée ! Comment pouvait-on être aussi crédule, aussi facile à berner. Puis elle se souvint de son mari et de sa foi en cette miraculeuse boîte qui rallonge la vie. Elle se tut et préféra reprendre la direction de la loge des artistes pour se changer.
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Marie se rappela la grande affiche rouge d’un homme au chapeau claque et large sourire, au foulard blanc autour du cou, pointant un doigt en direction d’un lapin. Il prétendait être en mesure de transformer l’eau en vin et le vin, à tout le moins, en cognac ! « Le peuple a vraiment besoin de se divertir, quitte à avaler des couleuvres », se dit-elle. Il prétendait de plus communiquer avec les morts, à la demande !
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Les arbres comme les hommes semblaient vivre une vie précipitée. Ceux des promenades le long des boulevards et des squares étaient déjà décharnés, comme les chênes en janvier… sans doute un effet des miasmes impurs de la circulation.
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Il fallait agir, mais avec délicatesse, surtout lorsqu’on est une dame. Jeanne d’Arc fut condamnée au bûcher, non pour avoir agi en homme, mais pour avoir repris des vêtements d’homme. Alors prudence. Il fallait mener l’enquête sans oublier que, dans la société, chacun devait être à sa place, et uniquement à sa place, et tant pis si tout cela relevait d’une belle hypocrisie. Il fallait, dans ce pays qui cherchait à se relever après la claque de la guerre, que chacun fasse comme si… comme si les principes qu’on énonçait étaient vrais tout en sachant qu’ils ne correspondaient pas à la réalité. Il fallait donc faire une grimace qui répondait à une autre grimace.
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Mon plus grand plaisir, quand je serai grande, sera de me rappeler que vous m’avez toujours témoigné durant mon enfance la plus vive affection.
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Ce n’est pas mon ami !

– Oui, mais l’ami de votre ami, et comme les amis de mes amis sont mes amis, vous êtes censé connaître cet homme. Villemomble est l’ami d’un certain Charles Dupré de Molliens, membre de l’Institut, mathématicien fort renommé, celui qui vous a justement confié au prénommé Gorde. Vous comprenez pourquoi tout cela est compliqué et que je ne peux pas vous croire blanc comme l’agneau qui vient de naître.
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Nous passons notre vie dans l’inquiétude, la fièvre, le désespoir ou la colère. Nous vivons, les heures que le sort nous offre, comme si nous étions exceptionnellement malheureux, comme si nous avions un destin tragique, comme si nous étions des parias de l’espèce humaine, parce que nos affaires ne vont pas très bien, parce que notre politique est un peu confuse, parce qu’on nous accuse de tous les maux de l’univers, parce que nous sommes riches, parce que nous nous aimons et que notre foyer est uni, que sais-je encore !
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La confiance, c’est d’habitude un mot charmant. Mais dans cette affaire où le ridicule le disputait au sordide, cela était devenu un vilain mot. On se demande, tout de même, si confiant que l’on puisse être soi-même, comment, dans cette histoire, dès le début suspecté, la confiance ait pu régner.

Mais ce peut être un mot dangereux, un mot menteur. Un mot complice. Un homme averti, considéré, influent, puissant, doit se méfier de la confiance, surtout quand il s’agit de questions d’argent, surtout quand il s’agit d’opérations financières, surtout quand il s’agit d’irrationnel. Il avait honte, il avait failli, oubliant que les gens avertis et puissants n’ont pas le droit d’être trop confiants et de se laisser abuser par des charlatans… à moins de croire en leur pouvoir plus supposé que réel.
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Les vieilles rues lui parurent étroites, froides, humides et peu accueillantes. S’il avait osé, il les aurait parcourues en courant. Le cœur n’y était plus. Un ressort cassé bloquait la machine : un engrenage de son aventure venait de rompre. Il avançait sans trop bien savoir pour quelle raison. Il pensa aux canards qui avancent après qu’on leur eût coupé la tête. « On m’a coupé la tête, pensa-t-il, et de plus j’avance en l’emportant à bout de bras. »
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Le pauvre homme oubliait que tout mensonge en entraîne fatalement un autre à la suite, appelés à se prêter, au moins en apparence, un mutuel appui. Mais que la vérité, la dure vérité, lorsqu’elle abat une de ses cartes, tout le château patiemment construit tombe en poussière… et le roi se trouve nu !
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