Marie et le marchand de temps

Déjà, changer les mentalités vis-à-vis des femmes. Depuis toujours, elles étaient considérées comme des compagnes immatures alors que nul n'ignore que, sans elles, seul liant dans une famille, la société elle-même se désagrégerait.

Charles était grand, lourd et un peu voûté. Tout en lui penchait vers le sol. On eût cru qu'il se préparait à tomber.

Marie se crut à la cour des Miracles avec ces filles, ces gaillards aux gros bras, ces riches au cigare, ces accidentés de la vie qui ne savaient comment faire pour sauver ce qui pouvait l'être de leur existence...

Sa forte personnalité apparaissait dans les détails infimes de la vie. Particulièrement son chignon. Cet objet plus embarrassant que féminin.

Lors de leur discussion sur le sujet, il avait osé parler de l'immaturité politique des femmes. Que même après un long apprentissage , leur action pourrait attiser des haines, des rancœurs… Gaston savait qu'avec les femmes il fallait être prudent.

Je ne me sens pas maître de cette chose qu’on a tant de mal à définir. Souvent pour moi, je suis hors du temps. Les heures marquant ma montre ne signifient rien. Ce qui compte pour moi, c’est surtout cette envie de vivre et le souhait que cela dure. J’ai beau boire des infusions miraculeuses, rien n’y fait ! Du moins, je ne me rends compte de rien ! Je suis toujours le même et le cours suit son cours ! Ah ! Quand les secondes iraient à la vitesse des minutes !

La réalité était pire que le cauchemar. Elle ne pouvait rester sans crier, sans hurler sa tristesse.

L’oreiller étant toujours un bon confident, le vieux aurait très bien pu tout raconter à la fille. Sa mort devenait nécessaire, d’autant qu’elle se trouvait installée chez le principal accusé. Eugénie dans sa cuisine, ayant entendu les coups de feu, se trouvait donc victime à son tour.

L’avenir de l’astronomie appartient aux femmes. Plus que les hommes, les femmes sont propres aux travaux d’observation patiente et de notation méticuleuse que nécessite cette science.

...ce n’est pas parce qu’on est une femme qu’on ne peut mener une enquête. Gaston, son époux, lui avait donné toutes les indications, voire un peu plus ; il suffisait de procéder avec méthode. Elle avait préparé un plan sur une petite feuille. Elle tenta de superposer ce qu’elle avait vu du théâtre et les traits succinctement tracés sur la feuille.