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Citations sur Brandebourg (35)

Linda déclarait volontiers que quelque chose lui cassait les couilles, les burnes ou les roubignoles. Frédérik avait renoncé à lui expliquer qu’elle n’était biologiquement pas équipée pour ce type d’expressions.
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Le passage du temps nous transforme en nos propres pères et mères, songea-t-il [Kron] Tous les visages avaient conservé avec précision l'empreinte de l'enfant d'autrefois. Chez certains, le visage d'adulte semblait suspendu comme un mince voile devant la bouille enfantine. Quand on voulait savoir ce qu'un homme pensait et ressentait, il suffisait d'imaginer à quoi il ressemblait quand il était enfant, et tout une vie intérieure se faisait jour.
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En un sens, c’était de l’art. Des arias de l’indignation, des symphonies d’accusations, des balades de revendications. Kron restait confortablement assis dans son fauteuil comme le système l’attendait de lui, à regarder les candidats à la chancellerie, les leaders de l’opposition et les porte-parole du gouvernement faire leurs effets de manche. Tout le monde regardait. Le citoyen-consommateur regardait les journalistes qui regardaient les politiques qui regardaient l’économie tourner et les catastrophes advenir
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p. 476 Là où le bât du principe démocratique blesse, c’est que le fort doit se justifier devant le faible, disait Manfred Gortz.
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À part Gerhard, plus personne ne semblait croire que la clef du bonheur était de lutter ensemble pour une cause juste. À la place, tous cherchaient leur salut dans l’exercice du corps et de l’esprit. Gerhard se sentait cerné par des athlètes. Athlètes des études, athlètes du travail, athlètes de l’amour, athlètes de la vie.
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Une dette en souffrance était susceptible d'être transmise. "Va voir X, il doit quelque chose à Y à qui j'ai filé un coup de main" - c'est ainsi que le carrousel des faveurs se mettait en route.
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p. 362 Arne se fit la réflexion que les sentiments n’avaient peut-être pas la même durée de vie que les gens. A partir d’un certain âge, les couples vivaient ensemble comme en colocation, quand ils n’étaient pas séparés depuis longtemps. Parents et enfants arrêtaient d’avoir de l’affection les uns pour les autres, mais continuaient quand même à se rendre visite et étaient soulagés de se séparer à nouveau. Les amis se perdaient de vue, les voisins se transformaient en ennemis. Les amours devenaient un poids, les vieux camarades de classe une plaie, et même les animaux de compagnie se mettaient à vous taper sur le système. Arès les passions de la jeunesse, il convenait d’aborder la vie avec froideur et pragmatisme. Arne finit par conclure que c’était dans l’ordre des choses, même si on en parlait rarement. Pas de quoi devenir fleur bleue.
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p. 263 au cours de ses longs mandats de maire, il avait appris que la clef de la communication était généralement de laisser parler son interlocuteur. L’essentiel était de penser à quelque chose d’agréable pendant ce temps, de sorte que les deux parties se séparent satisfaites à la fin de la conversation – l’une parce qu’elle avait pu parler, l’autre parce qu’elle n’avait pas été obligée d’écouter. Au fond, le comportement langagier des humains était proche du gazouillis des oiseaux. Il ne s’agissait que de chasse gardée ou de parade amoureuse, sachant qu’en fin de compte, 95% des mots prononcés pouvaient se résumer par « C’est à moi » ou « Aime-moi ». Seuls 5% restants contenaient de véritables informations. Elles se trouvaient la plupart du temps en fin de tirade. Les pros savaient quand c’était le moment.
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p. 138 C’était peut-être la gêne d’avoir pendant une seconde, caressé l’idée d’avoir leur mot à dire. Ou bien la honte de rien faire contre cette dépossession. Mais le plus vraisemblable, c’était que cette mauvaise conscience était due à un soulagement secret. En réalité, tout le monde était content de ne rien avoir à décider ni, par conséquence, à comprendre. Ainsi, on évitait de se creuser les méninges sur des sujets complexes tout en conservant le droit de se plaindre à volonté.
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p. 130. Une fois de plus, Arne se dit que les temps devaient avoir bien changé. Les jeunes gens d’aujourd’hui possédaient d’étonnants talents. Notamment, une efficacité hors pair associées à une totale absence d’humour. Pour quelqu’un comme Pilz, l’objectif n’était plus d’avoir une belle vie, ni même de gagner de l’argent. Ce qui motivait cette génération, c’était la volonté inconditionnelle de bien faire. Ne pas commettre de faute pour être à l’abri de tout reproche. Le système capitaliste plantait un noyau d’angoisse dans l’âme de ses enfants qui se blindaient au cours de leur vie, avec des couches de productivités sans cesse renouvelées. Le résultat, c’étaient des zombies de travail qui n’avaient pas peur de se faire lyncher par un village.
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