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Voici un petit roman qui ne paie pas de mine et pourtant, c'est une lecture agréable, j'aurai souhaité qu'elle se prolonge encore un peu. C'est comme ça, quand le lecteur se sent bien entre les pages d'un roman, partager des instants auprès des personnages. Dans le cas présent, j'aurai bien aimé fureter dans la librairie, soutenir la propriétaire.
Le récit retrace la carrière d'une famille de commerçant, le fils nous conte les années glorieuses de la maison de la presse, son évolution, et sa décadence.
C'est le témoignage de la fin d'une époque, la mort des petits commerçants, la mondialisation fait son oeuvre, étouffant les survivants au fur et à mesure. Ce fut le cas pour le premier commerce de vêtements, la famille a dû se résigner, le commerce privé n'est plus dans le coup, tout le monde s'habille comme tout le monde, plus dans le coup, allez savoir. Changement d'orientation, ouverture de la maison de la presse librairie, beaucoup de travail, de services, mais là encore, ce n'est plus ce que c'était, la presse disparaît finalement du magasin pour ne laisser que la librairie. Est-ce suffisant pour faire tourner toute équipe ?
La mort dans l'âme, l'heure de mettre la clé sous la porte a sonné, la retraite sera une aubaine pour faire une croix sur tant d'années de labeur pour finir par un échec, ce n'est pas très gratifiant.
Le récit est bien mené, agréable, on passe un bon moment même si on regrette ce constat amer de la difficulté pour les petits commerces de proximité.
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Un premier roman qui prend racine dans le vécu de son jeune auteur, dans la librairie-Maison de la presse de sa mère, femme courageuse, et pudique.
texte modeste... qui émeut pour plusieurs niveaux de lecture: un hommage d'un fils à sa mère, la culpabilité de ce fils qui se reproche de ne pas avoir été assez attentif, par paresse, par négligence...la reconnaissance des petits commerçants donnant vie à un quartier...

Hommage à la ténacité, à l'énergie de cette femme qui n'a pas pu continuer d'études, pour aider très jeune, son père sur les marchés...Une commerçante, dans l'âme...aimant les gens , le contact... qui s'adaptera du mieux qu'elle peut jusqu'à un point de non retour, période où les commerces traditionnels, de proximité sont voués à survivre misérablement, plus l'inadéquation de cette commerçante, aux paperasses, à la gestion intensives...

Hommage de l'auteur, à l'abri d'une "bonne place" dans la fonction publique... qui réalise à quel point la Maison de la Presse, réalisée par sa mère, contient du lien social, des proximités humaines qui ne sont pas quantifiables en argent trébuchant, mais juste une richesse qui rend notre quotidien plus chaleureux, plus vivant...
Une infinie pudeur... qui dit pourtant très efficacement la peine de cette commerçante, femme-mère, n'ayant vécu que pour son commerce et son fils... et la nostalgie de ce fils qui prend conscience des trésors, de ces bonheurs simples.. comme de venir aider sa mère le dimanche... repérer, bavarder avec tel ou tel habitué, "être en lien"...
Premier roman faussement anodin, qui provoque moult émotions et questionnements sur notre quotidien qui menace de s'aseptiser, de ne plus prendre en compte les contacts directs avec les autres...
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En France, le petit commerce indépendant a prospéré jusqu'au milieu des années 70. le développement des hyper et supermarchés, ainsi que celui des grandes enseignes, déclencha le début de leur fin.

L'auteur retrace ici le parcours de sa mère, d'abord vendeuse sur les marchés avec ses parents, puis propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter et enfin gérante d'une Maison de la Presse en province. Après lui avoir prêté main forte durant toute sa jeunesse, ce fils n'assurera pas la relève : il suit des études supérieures, passe "de l'autre côté" en décrochant un concours dans la fonction publique qui lui ouvre un poste de cadre au Ministère des Finances (excusez du peu) à Paris.

Le ton m'a d'abord rebutée : hachuré et surtout trop affecté, en décalage avec le contenu. Je me suis finalement accoutumée à ce rythme. le propos est très intéressant : le hiatus entre parent et enfant, entre adolescent au travail et étudiant, entre la pratique au quotidien du 'petit commerce' et les théories économiques apprises sur les bancs de l'école, entre un 'vrai travail' physique et la fonction publique... Tous ces thèmes m'ont rappelé les autofictions d'Annie Ernaux.

Ludovic Zékian rend ici un bel hommage à sa mère, à cinquante-cinq années de dur labeur et de ténacité, mais aussi au métier de commerçant et aux livres.
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J'ai sélectionné Rideau! lors du dernier Masse Critique, m'attendant à une sorte d'essai sur le déclin de la librairie traditionnelle, mais cet ouvrage s'est avéré représenter bien plus que cela.

Répartit en 33 chapitres non chronologiques, Rideau! retrace l'étrange et fusionnelle triangularité entre le narrateur, sa mère et la Maison de la Presse familiale. Ludovic Zekian nous dépeint ici une véritable ode à sa mère et au travers d'elle, de tous les petits commerçants.
Abandonnant l'école en cinquième pour aider son père sur les marchés, la mère de Ludovic n'a pas eu d'autre vie que celle de commerçante. D'abord foraine puis propriétaire d'une boutique de vêtements à Bourgoin-Jallieu. Fin 1987, il faut "tirer le rideau", et c'est ainsi que Ludovic et sa mère se retrouvent, après un combat acharné contre la Mairie de la Tour du Pin, en possession d'une Maison de la Presse.

Rideau! c'est l'histoire de ce petit garçon qui a vu un magasin occuper toute l'attention et toute la reconnaissance maternelle. Ce garçon qui a vu sa mère travailler avec acharnement pour faire de ce lieu un lieu de chaleur et de convivialité.
C'est l'histoire de cette commerçante qui ne s'est jamais plainte et qui s'est faite doucement rattraper par la modernité. Cette femme qui n'a jamais fait aucun bénéfice de sa boutique et qui, même lorsqu'elle fermait, passait ses journées à chercher les clients par la fenêtre de son appartement placé au dessus dudit magasin.
C'est une histoire d'amour entre un fils et sa mère, pleine d'émotion et de fragilité.
C'est enfin une histoire universelle en filigrane, celle des petits commerces qui peinent à survivre dans un monde où la finance rattrape tout. Celle des humains qui ont donné leur vie pour maintenir un lieu familial et chaleureux et qui disparaissent avec lui sous le joug de la grande distribution sans une reconnaissance ni un merci.
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Une belle découverte quI m'a été proposée par Sylvaine et pour laquelle j'ai pris grand plaisir à lire.
Ce récit intimiste vécu par un fils pour sa mère qui a toujours été à la tête d'un magasin. Malgré les années passées on sent bien que ce fils rend hommage à sa mère d'avoir eu le courage et la ténacité d'être commerçante, d'être restée humble face à la difficulté de vivre en ne gagnant pas trop sa vie.
Mais il arrive un moment où il faut savoir tourner la page et fermer le rideau et c'est ce qui est arrivé à cette dame qui a fermé sa Maison de la presse au moment où sa retraite bien méritée était arrivée.
Un super récit écrit avec simplicité mais avec de profonds sentiments d'un fils pour sa mère.
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beau roman mais encore de la tristesse ...
les petites librairies qui périclitent
et les mamans qui triment de leur mieux !
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Au delà de la dénonciation de la fermeture des petites boutiques, l'auteur rend hommage à sa mère qui toute sa vie durant a travaillé dans le commerce. Un témoignage vibrant d'amour.
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C'est un très beau portrait de femme qui est ici dépeint par l'auteur. C'est la vie d'une mère vue par son fils, tout en retenue et pudeur, à fleur de peau. Une grande sensibilité, le récit est très poignant.
La femme dont il est question tient une librairie qui est sur le point de fermer. Elle est malheureuse car le commerce n'a pas de repreneur et et elle va prendre sa retraite. Son fils l'épaule mais culpabilise de ne pas être d'un grand secours.
L'écriture est brève, sèche, jamais brutale mais vous saisit. le roman se lit d'une traite et on a peine à quitter cette femme courageuse.
Une belle héroine!
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Ce court roman fait le portrait de la mère de l'auteur, une femme de caractère d'origine arménienne, qui a « la bosse du commerce ». du magasin familial de prêt-à-porter, elle passe à la maison de la presse qu'elle conduit d'une main de maître, embauche des vendeuses puis agrandit sa boutique. Mais le commerce décline, la trésorerie baisse, la lassitude la guette. L'auteur se souvient de sa jeunesse passée jamais loin du magasin et rend un bel hommage à sa mère et à son amour des livres.
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Un court roman autobiographique d'un fils de commerçants; d'ailleurs, enfant il est surnommé "le fils du magasin vert..." A l'époque sa mère tient une boutique de prêt à porter dans un petit village d'Isère. Son activité, concurrencée par les supermarchés et la vente par correspondance doit rapidement cesser. Rapidement, elle va ouvrir une librairie-maison de la presse. C'est dans cet univers que grandit l'auteur. Il raconte avec pudeur cette vie de commerçant indépendant avec le quotidien, les difficultés à rentabiliser le commerce mais aussi le goût pour la lecture et le rôle du lien social.
Grâce à ce livre, il rend hommage à sa mère et aux petits commerçants indépendants qui luttent chaque jour contre leur plus grande crainte: devoir baisser le rideau face au développement de la concurrence.
Un premier roman original et d'actualité même si le style d'écriture contraint le lecteur à garder une certaine distance.
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