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Critique de jmercier006
Dans « Paris 2119 », Zep et Dominique Bertail imaginent un futur dans lequel le métro est devenu le moyen de transports des marginaux, où les villes sont sombres et désertées car tout le monde utilise désormais le Transcore, une cabine de téléportation. Tristan Keys, le personnage principal est plutôt un nostalgique qui préfère la marche à pied et le métro, et qui se méfie de ce monde où la technologie et le virtuel ont pris le pas sur le réel. Quand il va voir une femme sortir hagarde et blessée d'un Transcore, il va décider de découvrir quels noirs secrets cache ce soi-disant progrès.
« L'anticipation, c'est aussi souvent une caricature du présent. On fait un futur qui est à l'image de notre présent, mais on force le trait généralement. C'est plutôt pour ouvrir une hypothèse inquiétante sur l'avenir, ça ne veut pas dire qu'on espère que ce sera comme ça, qu'on est convaincu que ce sera comme ça. Mais c'est une possibilité. Je pense que la fiction, elle a ce rôle-là, de dire : attention ce truc-là pourrait arriver. ». Ce sont les propos de Zep, papa du célèbre Titeuf et scénariste sur cette BD. Avec le dessinateur Dominique Bertail ils se posent cette question simple en apparence : le progrès oui, mais à quel prix ?
« Paris 2119 » s'inscrit dans la droite ligne d'oeuvres majeures d'anticipation comme « Le Meilleur des mondes » d'Aldous Huxley, « 1984 » de George Orwell ou encore « Blade Runner » de Philip K. Dick (et sa célèbre adaptation cinéma par Ridley Scott). le but n'est pas de proposer une oeuvre conservatrice anti-progrès, mais au contraire d'accueillir le progrès avec recul, le questionner sans le rejeter pour autant.
Si le grand public connaît bien Zep pour son célèbre personnage à la mèche jaune, le dessinateur suisse est aussi depuis plusieurs années à l'origine de nombreuses BD au trait plus réaliste, mais aussi de plusieurs oeuvres dont il signe le scénario en collaborant avec un dessinateur. Pour « Paris 2119 » Zep travaille avec le dessinateur Dominique Bertail qui vient offrir à un scénario efficace et prenant des planches au trait soigné, précis et aux couleurs somptueuses, y compris dans les teintes grises dominantes de ce Paris pluvieux et déserté.
La collaboration Zep/Dominique Bertail installe un climat de thriller, avec un suspens prenant et une atmosphère oppressante, sombre et angoissante. le dessin est évocateur et figuratif mais évite de tomber dans le photoréalisme. le résultat ? Une BD que l'on dévore de bout en bout sans interruption, saisi par l'efficacité de ce thriller d'anticipation fidèle aux codes du genre.
« L'anticipation, c'est aussi souvent une caricature du présent. On fait un futur qui est à l'image de notre présent, mais on force le trait généralement. C'est plutôt pour ouvrir une hypothèse inquiétante sur l'avenir, ça ne veut pas dire qu'on espère que ce sera comme ça, qu'on est convaincu que ce sera comme ça. Mais c'est une possibilité. Je pense que la fiction, elle a ce rôle-là, de dire : attention ce truc-là pourrait arriver. ». Ce sont les propos de Zep, papa du célèbre Titeuf et scénariste sur cette BD. Avec le dessinateur Dominique Bertail ils se posent cette question simple en apparence : le progrès oui, mais à quel prix ?
« Paris 2119 » s'inscrit dans la droite ligne d'oeuvres majeures d'anticipation comme « Le Meilleur des mondes » d'Aldous Huxley, « 1984 » de George Orwell ou encore « Blade Runner » de Philip K. Dick (et sa célèbre adaptation cinéma par Ridley Scott). le but n'est pas de proposer une oeuvre conservatrice anti-progrès, mais au contraire d'accueillir le progrès avec recul, le questionner sans le rejeter pour autant.
Si le grand public connaît bien Zep pour son célèbre personnage à la mèche jaune, le dessinateur suisse est aussi depuis plusieurs années à l'origine de nombreuses BD au trait plus réaliste, mais aussi de plusieurs oeuvres dont il signe le scénario en collaborant avec un dessinateur. Pour « Paris 2119 » Zep travaille avec le dessinateur Dominique Bertail qui vient offrir à un scénario efficace et prenant des planches au trait soigné, précis et aux couleurs somptueuses, y compris dans les teintes grises dominantes de ce Paris pluvieux et déserté.
La collaboration Zep/Dominique Bertail installe un climat de thriller, avec un suspens prenant et une atmosphère oppressante, sombre et angoissante. le dessin est évocateur et figuratif mais évite de tomber dans le photoréalisme. le résultat ? Une BD que l'on dévore de bout en bout sans interruption, saisi par l'efficacité de ce thriller d'anticipation fidèle aux codes du genre.
