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Citations sur Les Pardaillan, Bouquins 1 : Les Pardaillan - L'épopée d'.. (21)

Croyez-moi, un jour viendra où les partis politiques comprendront la force énorme du mensonge et l'emploieront hardiment. J'appelle partis politiques les groupes d'hommes marqués pour la domination, ceux qui comprennent que la foule immense et stupide doit tout entière travailler au bonheur de quelques-uns. (page 374 - propos prêtés à Catherine de Médicis)
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-Oui, monsieur! les défenseurs de la sainte religion, s’il vous plaît.
–Laquelle ? demanda froidement Pardaillan.
–Laquelle? fit l’homme stupéfait. La nôtre, monsieur! Celle du pape! celle du roi! celle de la reine! celle du grand Guise! celle du peuple!
–Ah! très bien! Et que veut-elle, notre religion? Car une religion qui est à tant de gens doit être aussi un peu à moi...
–Ce qu’elle veut?... Écoutez!...
[...]
Vive Guise!... Mort aux huguenots!
–Vous entendez ? dit le bourgeois. Vous entendez le peuple ? Or, vous le savez, vox populi, vox Dei!...
–Pardon, observa doucement le chevalier, je n’entends pas l’anglais...
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– « Notre père... qui êtes au ciel »... qui est-ce, ce père, bon ami ?
– C’est Dieu, mon enfant... Dieu qui est le père de tous les hommes... Dieu, mon enfant, est notre père dans les cieux, comme notre père visible l’est sur la terre.
– Ainsi, dit l’enfant pensif, nous avons deux pères... l’un qui est au ciel et qui est le père de tous ; et puis chaque enfant a encore un père sur la terre...
– Oui, mon enfant : c’est bien cela, dit le moine étonné qu’une telle question eût pu germer dans l’esprit de ce petit être. Et ce fut une flamme d’orgueil qui éclaira un instant ses yeux.
Il reprit :
– Continuons, mon enfant... « Notre père qui êtes au ciel... »
Mais l’enfant était poursuivi par une pensée.
– Ainsi, dit-il, tu as un père, bon ami ?
– Sans doute, mon enfant.
– Et le frère sonneur ? Et les deux gros chantres qui ont de si vilaines figures ? Et le frère jardinier ?... Ils ont tous un père ?
– Bien certainement, fit le moine qui regarda attentivement le petit Jacques
– Et les enfants qui, quelquefois, passent pardessus le mur pour prendre des fruits et après lesquels le frère jardinier court avec un gros bâton, est-ce qu’ils ont chacun leur père ?
Le moine répondit plus faiblement :
– Mais oui, mon enfant...
– Alors, dit le petit, pourquoi est-ce que je n’ai pas de père, moi ?
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l’homme est plus lourd et moins résolu quand il cherche à sauver sa bourse en même temps que sa vie.
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Celui qui porte la parole a toujours quelque responsabilité ; celui qui présente une lettre n’est jamais bousculé que de seconde main.
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Par exemple, ce qui a vieilli, c’est votre costume ! Dieu me damne ! on dirait que c’est encore la même casaque que vous portiez le jour où vous m’avez si vivement quitté... Pauvre casaque ! Que vois-je ? Un trou au coude gauche... une pièce sur le devant... et des reprises... ah ! ma foi, je renonce à les compter ! Et vos bottes ! vos pauvres bottes ! crient-elles assez grâce et merci !
Mort-Diable ! mais vous portez un éperon en fer et un autre en acier ! Eh ils n’ont même pas la même longueur ! Êtes-vous assez maigre ! Écoutez, j’ai rarement vu cheval mieux réduit à l’état osseux que le vôtre ! Mais vous êtes encore plus parfait que le cheval. Comment faites-vous l’un et l’autre pour accomplir vos étapes ? Mais, lorsque vous allez par monts et par vaux, l’un sur
l’autre, et que le vent s’engouffre à travers les trous que je vois à votre manteau, et que les ombres du soir commencent à vous envelopper tous les deux, on doit sûrement vous prendre pour un fantôme de cavalier chevauchant une ombre de cheval !
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Si vous rencontrez un dogue enragé et que le couteau tremble dans votre main, le dogue sera blessé ; mais avant de mourir, il aura eu le temps de vous mordre et vous serez empoisonné ; au contraire, si vous frappez un bon coup jusqu’au coeur de l’animal, vous êtes sauvé.
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– M. de Loyola, reprit-elle, me vit abandonnée de tous. Je ne sais s’il eut pitié de moi, ou plutôt s’il comprit que mon esprit était un terrain favorable pour la bonne semence. Mais il me parla fortement, secoua mon désespoir, et avant de quitter la cour de François Ier me fit cadeau d’une arme précieuse pour l’attaque et la défense.
– Cette arme ? interrogea Ruggieri.
– C’est le mensonge.
– Le mensonge !...
– L’arme des forts, l’arme de ceux qui ont regardé la vie face à face et ont dit à la vie : Tu n’es que néant ! L’arme de ceux qui ont sondé leur conscience, et ont dit à leur conscience : Tu n’es qu’imagination. Le vulgaire, le troupeau que nous gouvernons doit avoir la haine du mensonge. Car s’il comprenait la force du mensonge, il en userait contre nous et nous serions perdus. Mais nous, René, nous pouvons et nous devons mentir, puisque le mensonge est le fond même de tout gouvernement solide.
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Nous estimons, d’après le geste général de Catherine, que, si elle eût cru en Dieu et en Satan, ses préférences eussent été à Satan, parce qu’elle l’eût trouvé plus intéressant dans sa révolte, plus beau dans son attitude, plus poétique, plus semblable à elle-même.
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la paix qui est parfois une arme plus redoutable que la guerre
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