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Critique de POY1


Agréablement surpris par ce Pot-Bouille de Zola. Moins pénible que le Eugène Rougon que j'ai lu le mois dernier. Peut-être est-ce le mode d'écriture qui en est la cause, puisque Pot-Bouille fut publié par épisodes dans un journal. Ce qui est certain est que j'ai trouvé la lecture agréable.

Un Pot-Bouille qui m'a fait pensé, par son principe, à La vie Mode d'emploi de Georges Pérec. Zola prend un immeuble haussmannien du Paris en transformation sous Napoléon III et il nous fait découvrir la vie de chaque famille ou habitant de cet ensemble de la Rue de Choiseul. de la loge du concierge aux mansardes des bonnes, en passant par les appartements bourgeois des beaux étages. Pour cela, nous avons pour guide Octave, un jeune marseillais venu chercher fortune à Paris, comme beaucoup d'autres héros de la littérature de cette époque.

Octave découvre cette société bourgeoise parisienne dont les moeurs sont loin d'êtres jolies-jolies ! Les femmes doivent chercher un mari ayant des moyens pour leur permettre de subvenir à leurs besoins, dépendantes qu'elles sont des hommes. Pilotées par des mères-générales, les stratégies sont mises en place pour trouver le clampin idéal à prendre dans les filets du mariage. Les maris aiment leurs femmes parce qu'elles sont une attache solide, mais ils ont plaisir à prendre maîtresses, qui elles-mêmes abusent de leur position pour soutirer cadeaux, argent et logements à ces maris volages. Certaines femmes, jouant les innocentes, profitent également d'amants. Les bonnes sont vraiment à tout faire et se trouvent très souvent culbutées par leur maître. Situation qu'elles acceptent ou dont elles profitent selon les caractères.

Tout cela se passe dans un esprit Vaudeville, avec des maris/amants qui passent par les escaliers de service ou qui se cachent dans le placard quand Monsieur ou Madame surgit à l'improviste, et au milieu de cette indécence trône l'Hypocrisie. Car on ferme les yeux sur ce que l'on sait et quand l'éclat survient, il convient de rapidement mettre un mouchoir blanc sur l'évènement.

Encore une fois, Emile Zola nous dépeint une société du second empire laide, où la méchanceté côtoie le vice et où l'innocence est exploitée et salie.
Très bon roman qui m'amènera, d'ici peu, à suivre Octave dans la suite, Au bonheur des dames.
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