Cela faisait un moment que La voleuse de livre traînait dans ma wish-list. J'ai profité de sa sortie au ciné pour me faire plaisir et quel plaisir!
Liesel est une petite fille de dix, onze ans (je me souviens plus exactement) qui est dans un train la menant, elle et son frère, vers Molching chez de nouveaux parents, les Huberman. C'est dans ce train que la Mort rencontrera pour la première fois Liesel en lui retirant son frère. C'est en l'enterrant que la fillette deviendra la Voleuse de livre.
Ce roman est juste superbe! C'est un sacré morceau, mais tellement bien écrit qu'on ne s'ennuie pas une seule minute en suivant les aventures de Liesel.
Toute l'histoire s'écoule du point de vue de la mort, au premier abord, c'est intriguant, et pourtant, malgré la distance qu'elle crée, on ne peut que être touché par les personnages et leur histoire.
Liesel est une enfant "abandonnée", recueillie par les Hubermann, un couple banal. Apeurée par son nouvel environnement, elle sortira petit à petit de sa coquille pour montrer le meilleur d'elle-même. Pleine de volonté, son premier livre en main, elle apprendra avec son père nourricier, Hans à lire et à écrire. C'est la relation qui m'a le plus ému.
Hans est un homme patient, altruiste qui passe ses nuits au côté de Liesel qui fait sans cesse des cauchemars. Tout au long du roman, il nous montrera son courage en cachant Max, le boxeur Juif et en donnant du pain aux autres Juifs qui défilent dans leur rue.
On ne peut pas nier cette partie de notre histoire, on ne peut oublier ce que ces hommes et femmes ont vécu. Ce livre nous montre la beauté et l'horreur, qui mieux que la Mort pouvait en parler.
De son ton sarcastique, elle décrit la vie de l'époque et on serait presque assise chez Liesel à écouter son père joué de l'accordéon et sa mère qui râle après lui.
Oui, Rosa Hubermann est une femme assez désagréable, pourtant elle arrive à nous toucher par des petits gestes quotidien.
Markus Zusak donne vie à tellement de personnages qu'il serait difficile de parler de tout le monde. Tous ont marqué Liesel a leur manière. Liesel a trouvé en Max un confident, un ami qui lui est cher, ils se ressemblent sur bien de points. Un autre "homme" traverse la vie de Liesel en courant à une vitesse folle, Rudy Steiner, un garçon aux cheveux citrons plein de malice. Si j'avais encore onze ans je serais tombée amoureuse de Rudy, je crois.
La Voleuse de livres est un roman de la mort, mais de la vie surtout et dans notre mort, comme dans notre vie les mots sont importants. Ils font partis de notre quotidien, on les lit, les écrit, les partage (je suis bien placée pour le savoir), ils sont ceux qui reposent avec nous à la fin. Notre héroïne trouve dans les livres un réconfort et un échappatoire. Elle comprend vite qu'ils sont aussi plus que ça, que la portée de notre parole peut être fort si on a la volonté de la partager.
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