AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 326 notes
5
37 avis
4
22 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Estelle est soignante dans un ehpad. Les personnes âgées, elle les bichonne avec l'aide de sa collègue Sonia. Elle s'y attache tellement, que lorsque arrive l'heure des adieux, elle garde un petit souvenir de chacune d'entre elles. Mais cette vie faite de deuils permanents et d'un manque de reconnaissance professionnelle va bientôt la faire vaciller.

J'avais déjà lu deux romans graphiques de Quentin Zuttion - "Touchées" et "Appelez-moi Nathan" - que j'avais adoré.
Avec "La dame blanche", il confirme son talent pour saisir l'humain dans ses complexités, ses actes de bonté et ses fêlures. J'ai été très touchée par cette histoire et, particulièrement par Estelle et Sonia, ces héroïnes du quotidien invisibilisées et mal considérées par leur hiérarchie.

Tout sonne juste dans ce roman graphique dont les illustrations sont aussi belles et touchantes que le texte. La fin est d'ailleurs magistrale, nous rappelant que la vieillesse n'épargne personne.
Commenter  J’apprécie          192
Cette BD, douce, tendre, juste et réaliste est un hommage aux soignants en EPHAD qu'il est très important de remercier pour leur dévouement à nos aînés.
Les personnages principaux, en dehors des résidents, sont Estelle et Sonia, infirmière et aide soignante. Empathiques et respectueuses, elles font leur possible pour apporter gaité et affection aux personnes âgées mais ont parfois du mal à se détacher.
Commenter  J’apprécie          160
Que j'aime ce genre de roman graphique !


Quentin Zuttion nous plonge dans le quotidien, vraiment pas tendre, des infirmiers, infirmières et sages-femmes des EHPAD avec cette impression tenace que c'est un autre monde.


Les simples gestes d'hygiène, les repas, les prises de médicaments, les visites familiales, les activités et les décès rythment les jours souvent moroses parfois joyeux.


Estelle adore son métier, les résidents. Pourtant la peine, la tristesse la saisissent lorsqu'elle quitte l'établissement.


LA DAME BLANCHE est une magnifique ode à la vie, à l'accompagnement vers ces derniers instants. Ses sourires, ses mots, ses gestes sont des baumes sur les corps fatigués. Quentin Zuttion célèbre la vie, lui rend parfois justice, l'honore dans des explosions de couleurs avant que la triste réalité reprenne le pouvoir. Noires, blanches et bleues, les planches se succèdent en de magnifiques aquarelles. Une certaine intimité transparaît, attachante, pesante et souvent bienfaisante.


Une jolie réappropriation du mythe.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
Commenter  J’apprécie          110
Infirmière en EHPAD, Estelle accompagne chacun des résidents du mieux qu'elle le peut, jusque dans leur dernier souffle. Elle écoute, console, embrasse, lave, nettoie, nourrit, change, apaise, accompagne… bref, Estelle prend soin. Elle prend soin de ces âmes fragiles, celles qui se perdent après avoir s'envoler tous leurs repères et celles dont le corps n'a plus la force de les porter. Dévouée et passionnée, elle panse du mieux qu'elle peut, sans jugement.

Elle en a connu, des résidents, au fil des ans. Arrachés à leurs habitudes et leurs repères pour venir finir leurs jours aux « Coquelicots ». À force, ils prennent une place particulière dans son coeur. Elle les aime, comme ils sont. Alors, quand ils partent, Estelle pleure, parfois; et garde, toujours, un petit souvenir de leur passage dans sa vie. Une bague, un bouton de manchette, une broche, peu importe, tant qu'il ne s'effrite pas. Tant qu'on peut s'y accrocher. Les objets, ça ne meurt pas.

À tisser des liens forts et intimes, Estelle gonfle sa vie, la rend plus intense, plus vivante. Mais à trop s'investir, ne risque-t-elle pas d'y laisser des plumes ?

Dans cet album absolument remarquable, Quentin Zuttion retrace avec une immense justesse ce qui fait le sel de ma profession. Loin des horreurs que l'on peut entendre sur la façon dont les personnes âgées sont prises en charge en Ehpad. On soigne, on s'implique, on aime et on y perd des plumes. Forcément. Parce qu'on est humain. Parce qu'on accompagne l'autre jusque dans son dernier souffle.

Grâce à son talent de dessinateur, Quentin Zuttion dépeint à la perfection les relations et sentiments qui se jouent derrière les murs de ces bâtiments jugés comme des mouroirs. Il y a la mort. Mais il y a aussi la vie, toujours, qui virevolte. Qui attend qu'on la fasse danser ou qu'on l'envoie valser, à l'envi.

Je suis infirmière en EHPAD. Et j'en suis fière. Estelle, c'est moi.

Merci, Quentin, pour cet hommage incroyable.
Commenter  J’apprécie          110
Quentin Zuttion nous entraine dans une histoire très touchante sur la fin de vie dans les EPHAD.
Nous suivons la vie de Estelle, infirmière dans la maison de retraite "Les Coquelicots". Elle les aime, toutes ces vieilles personnes en fin de vie. Elle les voit tous les jours, connait leurs secrets, leurs petites manies, ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas. Elle sait ce qu'ils aimeraient et ce dont il ont besoin. Souvent, elle et ses collègues sont les seules personnes qui viennent les voir. Personnes de l'ombres, les infirmiers et infirmières sont souvent oubliés après le décès mais pourtant, ils ont, eux aussi, un travail de deuil à affronter.
C'est tout cela que Zuttion nous fait vivre dans cette BD pleine de douceur et de tendresse. Dure aussi, tragique parfois...mais belle!
Commenter  J’apprécie          100
Quentin ZUTTION. La dame blanche.

Estelle, Sonia, Sophie, et toutes les autres, qui ne sont pas citées, infirmières à l'EHAPD « Les coquelicots », sont dans les starting-block tous les jours, et ce 365 jours par an. Il leur faut veiller sur toute cette patientèle de résidents. Chaque jour, ces femmes sont confrontées à la maladie, la mort. Elles accomplissent leurs taches avec fierté, volonté, amour du travail bien fait. Et tous finissent leur vie dans cet établissement. Oui, la population vieillit. Les gens meurent de plus en plus âgés et leur état de santé nécessitent des soins de plus en plus lourds. L'état de santé de ceux que l'on nomme « le quatrième âge se dégrade et il faut un personnel de plus en plus nombreux pour entourer cette tranche de la société. Oui, ces personnes sont compétentes, mais parfois, elles ont du mal à associer leurs vies professionnelles, leurs vie sociale, familiale. Il leur faut jongler avec les heures ! Il faut beaucoup d'empathie pour endosser ces responsabilités.

Quentin ZUTTION, avec ses dessins, tout en douceur, nous dresse des portraits de résidents aidés dans leur vie quotidienne par ces petites fées. Des amitiés se nouent, des écarts de conduite se mêlent au quotidien. Cependant, heureusement que nous possédons, en nombre insuffisant de tels établissement où placer nos aînés. Jeunes, nous élevons nos enfants, plus âgés, nous devons veiller sur nos ancêtres étant encore dans le monde du travail, et dispersés aux quatre coins de l'hexagone ou du monde.

Avec délicatesse, tendresse, Quentin dessine les rapports entre les résidents et les soignants. Infirmière est une vocation, mais également un sacerdoce. Cette évocation est pleine de poésie, de bien-être, de bienveillance. Un peu de magie illumine les journées de ces êtres humains, loin de leur famille. Une jolie illustration de la vie en communauté des gens du troisième et même quatrième âge.
(08/10/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          100
Chaque jour depuis dix ans, Estelle lave, nourrit, accompagne, veille sur les personnes âgées de la maison de retraite «Les Coquelicots». L'infirmière est là pour ses résidents, les écoute et s'attache inévitablement.

Et lorsque l'un d'entre eux rend son dernier souffle, c'est à chaque fois un nouveau coup dur pour Estelle. Une douleur qui empiète sur sa vie privée et la jeune femme ne parvient plus à surmonter le vide laissé.

Auprès d'Estelle et de ses collègues infirmiers, Quentin Zuttion nous immisce au sein de cet EHPAD. Il aborde avec une profonde justesse la fin de vie, la souffrance engendrée par chaque disparition pour celles et ceux qui prennent soin des résidents.

Au fil des pages, le lecteur part à la rencontre de ces personnes âgées, chacune avec son histoire, ses souvenirs, les traces du temps sur le corps et parfois l'esprit qui divague.

La sensibilité de l'auteur fait mouche avec de superbes illustrations aux tonalités bleues. Un bel hommage rendu aux soignants qui mettent tout en oeuvre pour rendre ces derniers instants de vie plus doux.

L'humanité est au coeur de ce roman graphique poignant.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          102
Dans ce roman graphique on suit le parcours d'une aide soignante en Ehpad à travers le personnage d'Estelle.
Chacun de nous pense connaitre ce métier au sein duquel les aides soignants s'occupent de nos aînés en fin de vie pour la toilette, les repas, les soins, mais aussi en leur apportant des instants de bonheur, en partageant avec eux des moments de détente...
Il faut reconnaître que le métiers d'aide soignant en ehpad peut parfois dévier vers de l'indifférence voire de la maltraitance. Mais il ne faut pas oublier que pour beaucoup d'entre eux c'est une véritable vocation qui place l'humain et la vieillesse au centre de leurs priorités. Et d'ailleurs c'est réellement ce qui ressort de "La Dame blanche" où Estelle s'occupe tellement bien de ses résidents qu'elle s'attache à eux au point de vouloir continuer à les faire vivre après leur mort à travers de petits objets glanés et conservés. Estelle s'investit tellement dans son travail que cela engendre un impact dans sa vie personnelle avec des proportions qui peuvent la dépasser.
Un roman graphique avec des couleurs douces comme la douceur qu'Estelle donne à ses résidents.
Absolument magnifique.
Commenter  J’apprécie          90
Estelle est infirmière dans une maison de retraite. Elle est aux petits soins avec ses personnes âgées. Elle les dorlote, leur parle. Bref, elle les aime, certainement plus que certains membres de leurs propres familles…

Il est des livres que nous fermons et qui resteront pendant des jours, des semaines, des mois voire des années, dans nos mémoires. La dame blanche en fait partie. J'ai terminé ce roman graphique les larmes aux yeux et en me disant qu'il fallait absolument que je le relise dans quelques temps.

Quentin Zuttion offre un bel hommage à toutes ces personnes qui ont un «  métier passion » comme je les appelle, une profession bien mal payée et bien mal valorisée sauf pendant les confinements . Ce sont souvent les invisibles de notre société mais pourtant indispensables.
Pour une fois, j'ai lu un livre sur une maison de retraite mais avec la vision d'une soignante et non pas avec le point de vue d'un.e retraité.e, ni de la famille.
Les couleurs utilisées et le graphisme participent également à la réussite de ce récit .

La dame blanche est un roman graphique percutant, à mettre en toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          80
Très bel album aux dessins aériens et aux couleurs délicates sur le quotidien d'infirmières en Ehpad et leurs résidents. Un quotidien jamais édulcoré : attention, pour ma part j'en reste chamboulée, secouée.
Nous découvrons la vie et les émotions de ces travailleuses si peu considérées, leur investissement professionnel et affectif, leurs rires, leurs peines... Et on rit de temps en temps, quelquefois dans les situations les plus dramatiques comme au tout début, on a le coeur serré très souvent, pour elles et pour ces personnes âgées, toutes uniques, toutes complexes, qu'elles sont souvent seules à comprendre, à accepter.
Car oui, la vieillesse fait peur, la fin de vie surtout, la sienne et celle des parents, ceux qu'on a aimés et qui changent, qui ont leur secret, leurs défaillances et leurs désirs encore, parfois incompréhensibles ou dérangeants. Certains enfants et parents ne « se reconnaissent » plus, certains enfants peinent à aimer encore celui, celle que leur parent devient.
Du début à la fin, c'est un voyage à deux pas de chez soi dans un monde qu'on ne veut pas trop connaître, un voyage qui remue des sentiments forts, au cours duquel on vit aussi des moments en suspens, comme par exemple lorsqu'une vieille dame rêve qu'elle s'enfuit : les dessins deviennent volatils, lumineux, avec un minimum de traits sur une page qui semble redevenir blanche, un espace où tout pourrait recommencer autrement.
La fin est à la hauteur de l'album entier, aussi émouvante que souterrainement perturbante. Reste une douce tendresse, une pointe d'humour pour faire face, pour tenir. Merci Mesdames. Merci Quentin Zuttion. Et merci Pixie Flore qui m'a donné envie de lire cet album remarquable.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (578) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5279 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}