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sur 12129 notes
Première nouvelle de cet auteur pour moi.

J'avoue que j'avais une appréhension puisqu'on évoque le nazisme, Hitler : tout ce dont l'humanité peut avoir honte. Et en même temps, j'étais curieuse : curieuse de découvrir S.Zweig , curieuse et accrochée par des critiques lues sur le présent site.

Je ne regrette absolument pas cette lecture, j'ai aimé ce voyage au pays des échecs sur ce bateau précisément.
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Dans un premier temps, ce petit roman nous raconte l'histoire d'un jeune homme que l'on pourrait qualifier "d'idiot du village", Csentovic, qui se trouve en fait être un génie du jeu d'échecs, et qui devient rapidement un des meilleurs joueurs mondiaux.
J'ai donc cru que "Le joueur d'échecs" du titre de l'oeuvre était ce Csentovic...
Et en avançant dans le livre, on réalise qu'en fait ce Joueur d'échecs n'est pas Csentovic mais un certain Monsieur B. qui nous raconte comment, sous la surveillance de SS Nazi pendant des mois, seul avec lui même et séquestré dans une pièce vide de toute occupation, il avait appris à jouer aux échecs dans sa tête afin d'échapper à la pression psychologique de ses bourreaux.

Ce petit roman est une petite merveille.
C'est mon deuxième roman de S. Zweig et je ne vais pas m'arrêter là!
L'histoire de Monsieur B. qui à mon sens est l'histoire principale du roman est effrayante et très touchante. La seule façon pour lui d'échapper à la guerre psychologique imposée par ses bourreaux était d'apprendre les échecs et d'y jouer seul dans sa tête... Au point de basculer dans folie...
Ce livre est magnifique, une pépite de plus dans ma bibliothèque.
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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Cette nouvelle se partage entre deux héros. le premier, Mirko Czentovic, est le champion du monde des échecs. Un peu niais, il ne sait rien faire d'autre que jouer.
Le deuxième est un homme qui dit ne pas avoir touché à un plateau depuis plus de 20 ans, mais qui garde un souvenir impeccable de toutes les parties qu'il a pu jouer.
Ce deux personnages se retrouvent sur le même navire, à jouer une partie ensemble.
L'essentiel du roman se penche sur la vie de cette homme mystérieux (capable de battre le champion), et plus particulièrement sur les circonstances qui lui ont fait acquérir sa parfaite maitrise du jeu.
Je dois bien avouer qu'en commençant ma lecture, j'avais une petite appréhension. le début est un peu lent et j'avais peur que ce livre soit entièrement consacré à des descriptions de parties. J'ai donc été positivement étonnée lorsque l'histoire à vraiment démarrée. Au fil des pages, l'auteur nous fait le récit de ce prisonnier de guerre qui ne peut se raccrocher qu'à un seul espoir : celui de ne pas devenir fou grâce à un livre consacré aux échecs qu'il a pu dérober. Stefan Zweig aborde ici une forme de torture peu connue. Elle consiste à isoler le prisonnier sans moyen de distraction. J'ai trouvée cette partie de la narration particulièrement poignante. L'auteur nous plonge dans l'univers du captif avec des mots forts. « On ne nous faisait rien – on nous laissait seulement en face du néant, car il était notoire qu'aucune chose au monde n'oppresse d'avantage l'âme humaine. En créant autour de chacun de nous un vide complet, en nous confinant dans une chambre hermétiquement fermée au monde extérieur, on usait d'un moyen de pression qui devait serrer les lèvres, de l'intérieur, plus sûrement que les coups et le froid. […] On attendait quelque chose du matin au soir, mais il n'arrivait rien. On attendait, recommençait à attendre. Il n'arrivait rien. A attendre, attendre et attendre, les pensées tournaient, tournaient dans votre tête, jusqu'à ce que les tempes vous fassent mal. Il n'arrivait toujours rien. On restait seul. Seul. Seul. »
Dans un style que j'ai beaucoup apprécié, Stefan Zweig a su plonger le lecteur dans une histoire de solitude, « d'addiction » et bien plus encore.
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Au delà de l'écriture de Stefan Zweig, remarquable de sobriété et de précision, ce qui m'a frappé dans cette nouvelle, c'est la capacité de l'auteur à dresser en 95 pages le portrait de deux personnages totalement opposés qui seront par hasard réunis par une partie d'échecs. Mais ce qui est encore plus remarquable, c'est que finalement , ce sont les échecs qui auront sauvé les deux personnages. L'un, Czentovic quasi illettré, inculte dans tous les domaines, indifférent à tout ce qui l'entoure était probablement promis à une vie de misère ou de déchéance : ses capacités incroyables et quasiment "autistiques" ont fait de lui le champion du monde d'échecs et bien qu'il soit présenté comme un être détestable, il n'empêche que sa vie a pris un autre tour grâce aux échecs. L'autre, le docteur B. a échappé à une mort certaine, programmée de façon totalement perverse par les nazis, grâce aux échecs qui ont cependant failli le conduire à la démence... Profondément humain et pourvu de toutes les qualités dont est exempt Czentovic, ils s'affronteront autour d'un échiquier dans un combat symbolique dont l'issue est incertaine... Magistral !
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La plume de Stefan Zweig est toujours aussi actuelle malgré 80 ans qui séparent la date de publication et ma lecture.
Stefan Zweig nous embarque dans ce récit où s'affrontent deux joueurs d'échecs. le champion du monde en titre et un inconnu, Me B. Quelle est alors l'histoire de cet inconnu qui se rappelle avoir "poussé du bois" pour la dernière fois lorsqu'il était enfant?
Toujours un régal de lire Stefan Zweig! A lire absolument!
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Dans ce livre, tu vas partir en voyage à bord d'un paquebot reliant New York à Buenos Aires au début des années 1940. Tu vas assister à un duel d'échecs entre deux adversaires que tout oppose : Mirko Czentovic, le champion du monde, froid et calculateur, et un inconnu, passionné et tourmenté. Sans trop en dévoiler, ce dernier va te confier son secret, tu vas plonger dans les méandres de son esprit et découvrir comment les échecs ont été à la fois sa survie et sa folie.

Ce fut une bonne découverte dans l'ensemble. La plume de Zweig est simple et efficace, l'histoire est prenante et aboutie. J'ai trouvé que pour un court récit, l'auteur a su travailler parfaitement la psychologie de ses personnages et ses thèmes. J'ai aimé apprendre grâce à cette nouvelle, de nouvelle chose concernant la deuxième guerre mondiale, mais je ne t'en dis pas plus pour ne pas te gâcher la lecture. Je te conseille de ne surtout pas lire la préface avant de lire cette nouvelle, car tu risques d'être spolié. Je t'avoue que je ne suis pas forcément fan des nouvelles et des classiques à la base, mais je me soigne depuis un certain temps et celle-ci fait partie de celles qui me font changer d'avis à ce sujet. J'ai été complètement ravi de découvrir celle-ci. Je voudrais aussi rajouter que la série le jeu de la dame s'est inspirée très clairement d'un des personnages de ce récit, mais je te laisse deviner lequel. Bien évidemment, c'est mon ressenti personnel.

Donc si tu aimes les livres du genre psychologique et historique, captivants et émouvants, ce livre est fait pour toi !
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Il s'agit d'une relecture, d'une réédition de 2011, que j'avais payée 3 euros 50 en librairie,
donc (étant donné mon grand âge) la première lecture en est relativement récente,
or je n'en avais gardé aucun souvenir, aucune impression (à part cette vague impression de "déjà vu" à la relecture.)
Livre que j'ai donc relu, sans plaisir sans déplaisir,
et je suppose que je suis passée à côté de quelque chose au vu des avis presque unanimement très positifs.

(J'aime bien les échecs, la forme d'autisme du champion m'intéresse, les méthodes de torture psychologiques sont un thème intéressant, je ne sais vraiment pas pourquoi je ne parviens à mettre qu'une note moyenne à ce bouquin)
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J'étais très curieuse de découvrir cette nouvelle, dernière écrite par l'auteur avant son suicide et publié à titre postum, qui est d'ailleurs la seule qui lui fut inspiré par quelque chose de réel dans sa vie : les échecs.

- Ce récit nous parle de la torture sous sa forme la plus perverse : la torture psychologique. Il nous montre comment les victimes de cette torture s'en sortent en trouvant un échappatoire mental qui bien souvent malheureusement tourne à l'obsession.

- le narrateur n'est pas au centre de cette histoire, il nous raconte les fait et à plus un rôle d'observateur, de transmetteur des informations à destination du lecteur.

- Cette nouvelle va mettre en opposition deux personnalités totalement différentes de par leurs origines sociales, leur prestance, leur intelligence.

- On aborde le thème du traumatisme qui conduit à l'adiction et nous explique la nécessité de s'en éloigner pour toujours sous peine de retomber dans les souvenirs traumatiques et de s'y perdre.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui est très abordable et prenante du début à la fin. Encore une fois cet auteur aura réussi à m'embarquer dans son histoire et à me faire réfléchir par la même occasion
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Dans cette courte nouvelle, Stefan Zweig met en scène un grand joueur d'échecs mondialement connu. L'histoire de cet être à part, simplet, mais hautain et génie des échecs ne sera pourtant pas le personnage central. Lors d'une traversée en bateau, la présence de l'illustre joueur fascine.

Bientôt, et après les efforts d'un des passagers, une partie s'engage, déchaînant la passion d'autres voyageurs. Parmi eux, un homme disant n'avoir pas joué depuis plus de 20 ans réussit tout de même à battre le virtuose. C'est son histoire que le narrateur raconte, celle de la folie due à l'enfermement pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi nous ai contée la torture mentale et les trésors d'ingéniosité et de persévérance que cet homme a subi, menant à une obsession effrayante... En quelques pages seulement, l'auteur parvient, dans son style inimitable, à écrire deux histoires en une, à faire vivre plusieurs personnages inquiétants, touchants et intenses. Une oeuvre fantastique !
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Enfin je lis ce classique. Très court, très rapide à lire. Encore une fois, l'écriture fluide et agréable de cet auteur me charme. L'histoire est intéressante. Je ne suis pas fan des "nouvelles" mais ce livre me plaît. Je ne pense pas le relire dans ma vie, mais je suis contente de l'avoir enfin lu.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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