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Du pur Jean d'Ormesson : un hédoniste au sommet de son bon plaisir. Sans scrupules vains, il conduit sa vie en esthète, entre douceur et volupté. Il a fait de la légèreté son acte de foi pour que la vie soit supportable mais il y a dans l'évocation de ses souvenirs heureux un fond de mélancolie et un questionnement existentiel qui affleure tout au long du roman.
L'ensemble est un peu embrouillé et répétitif. Dans la fin de sa vie je crois que j'ai préféré le voir et l'écouter plutôt que le lire.
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Voyez comme on danse : oui le titre est bien trouvé car nous sommes au spectacle mais moi le spectacle ne m'a pas plu et j'ai fermé le roman à presque la moitié car je m'ennuyais.... Oui Mr D'Ormesson : votre autobiographie relatée à l'occasion des obsèques de votre ami Romain est trop pompeuse pour moi. Vous relatez la guerre à travers vos amis, amies et relations (je me suis arrêtée à la mort d'Hittler), vos voyages en Grèce etc... mais vos retours en arrière à tout moment (pendant l'attente du corbillard au cimetière.....) lassent. Autant j'aime bien l'homme même si parfois il peut aussi agacer, autant là je me suis lassée de l'écriture, belle au demeurant, mais pompeuse, et surtout un récit très très nombrilisme.
J'avais le souvenir d'un roman que j'avais lu il y a très longtemps que j'avais beaucoup aimé ce qui m'a poussé à relire quelque chose de lui, mais là ..... Grosse déception.
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D'Ormesson est un conteur érudit. Et il aime étaler son érudition au grand plaisir de ses lecteurs. C'est ici le cas. Mais l'originalité est que le héros est mort. C'est autour de sa tombe que Jean raconte sa vie et celle de ses proches. Et la petite histoire rencontre L Histoire; les questions existentielles,les non-dits d'une vie; l'infiniment petit,l'infiniment grand. On pleure, on rit. Et grace à un enterrement, Jean comprend la beauté et la fragilité de la vie et l'importance de ce que l'on en fait. Merci monsieur d'Ormesson de ce livre pour gourmand, c'est un plat subtil et raffiné.
"Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde".
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Le temps et l'espace, personnages récurrents de l'auteur sont ici bien présents.
Amitiés, amours, le temps qui passe, l'instant présent si important au bonheur, tels sont les principaux ingrédients de ce roman qui m'a transporté du New York de la prohibition à la chute de Stalingrad et de Patmos aux îles turques baignées par les eaux turquoises de la Méditéranée si présente.
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Jean d'Ormesson esquisse, à travers l'histoire de Romain et du cercle de ses amis, un aperçu des évènements marquants du XXème siècle, ou du moins de ceux qui l'ont marqué.
Les compagnons de la libération, Stalingrad, la chute de Berlin et la mort d'Hitler, la mafia américaine et le débarquement en Sicile et bien d'autres émaillent le récit de la vie de Romain que ses amis sont en train d'enterrer. Tous les instants et les discussions que les uns et les autres ont partagés avec le défunt refont surface : historiques, amoureux, touristiques, métaphysiques, amicaux...
La narration est volontairement fouillis, chaque souvenir arrivant à l'improviste couper une description des différents instants de l'enterrement à la façon des "flashbacks", sans prévenir. Comme toujours Jean d'Ormesson traite aussi de ses sujets favoris : le temps, l'éternité, le hasard et la nécessité.
Le style est là, la culture encyclopédique aussi mais je n'ai pas pris autant de plaisir à lire de roman que les autres déjà lus de cet auteur.
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Comme une respiration, comme une inspiration, ce livre vit par les mots, avec cette magie de la narration qui nous emporte dans cette histoire comme si nous y étions. C'est surtout un formidable témoignage de l'histoire du 20ème siècle, d'une finesse, d'une clairvoyance - comme au travers des yeux magnifiquement bleus de l'écrivain et témoin de notre époque - et au delà, de son expérience charnelle de la Vie et de ses mystères.
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C'est le récit d'un enterrement en 380 pages. On y retrouve les iles grecques chères à l'auteur, Dieu, Marie et Chateaubriand, tels de vieux amis qui reviennent à chaque roman, et le style bien sûr, sans quoi l'histoire ne serait rien. C'est une littérature pour fauteuils en cuir, vieil Armagnac et chats ronronnant sur les genoux…
Il y a des tas de raisons pour détester Jean d'O : trop bourgeois (un comble pour un aristocrate), superficiel, il raconte toujours la même histoire.. Peut-être. Mais l'écriture est là, qui rend chaque page incomparable. Moi, j'adore.
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Comme je n'ai pas aimé lire ce bouquin !

Un portrait qui bouge dans tous les sens ; les lignes approchent mes yeux comme mon regard qui sauterait d'un point fugace à une silhouette en mouvement.

Succès d'avoir dépeint toutes les situations de l'Europe pré et post 1939 dans l'intervalle d'attente du convoi du cercueil de Romain :  « une grande âme collective, faite d'une foule d'émotions minuscules et séparées, naissait autour de ce qu'il était et de ce qu'i n'était plus ».

Comment Jean finit par exécuter le conseil de Viktor et à ne raconter, finalement, que l'Histoire alors qu'il voulait déverser la vie — la vie de Romain étant éparpillée partout dans l'espace-temps.

Reloues ces phrases évidentes & évidées sur la mort, du type « la grande affaire de la vie, c'est la mort ».

Me faire piéger par Jean : il avoue s'étonner de l'ironie du fait qu'il écrive sur Romain alors que romain ne voulait « ni fleurs ni musique ni même son nom sur une pierre ». Mais il l'avoue avant que je me fasse la remarque - moi trop bulle et fatiguée. « Il ne voulait rien du tout et je lui donne des mots ».

Quelle importance de savoir si romain a existé ou non ? L'histoire par le petit prénom.

« Il été jeté dans son trou et il attendait que la terre sur laquelle il avait dansé vienne l'écraser de son poids et le suffoquer à jamais ».


Le Quemenec qui reçoit le Goncourt, et le prix que payent ses sentiments. « Il était peut-être assez sûr de son talent pour mépriser l'échec ; il n'en était pas assez sûr pour assumer le succès ». L'appel aux lois mathématiques, comme le principe de Peter disant que « tout individu tend à s'établir à son niveau d'incompétence maximum ».

« J'ai beaucoup d'amis que je n'aime pas, me disait [Romain]. Mais celui-là, je le déteste ».

« Il fallait prendre sur soi pour être libre. Il fallait prendre sur soi aussi pour être gai. Romain prenait sur lui ».

Le mot « hysteresis » que Jean me fait découvrir en employant « hysteresis d'horreur ».

Le court récit de l'histoire de Bianca Cappello (époque de Montaigne); et le mythe laissé dans les pages écrites par Jean.

Et Jean qui replonge encore dans les méditations sur le temps ; elles me plaisaient, au début, avec l'avènement d'un temps éternel, mais les pages trois cent se perdent.

Essoufflement de la narration, Jean qui se répète et poursuit ses réflexions philosophiques, à déblatérer des balbutiements, en même temps que la fatigue commence à peser sur les personnes présentes aux funérailles. La fatigue pour tous, Jean nous impose la pesanteur du cimetière, de la cérémonie, en bégayant dans sa tête ses pensées et en créant une écriture épanche et étirée. C'est éreintant. « La fatigue pesait sur nos épaules à tous » page 307.

« J'étais le maitre d'un monde qui me dépassait de partout » page 313, et l'épopée des présents qui s'entrechoquent dans cette page, et l'utilisation abondante si l'on relit du mot « innombrable ».

Romain si admirable qui a engendré la création d'un amour de toute pièce - aurelienesque chez Jean pour Marina.

A la page 321 la libération ; de Jean, du roman, de moi la lectrice. « Le défilé était terminé » et toute la tension de l'enterrement retombe, je veux croire que le roman poursuit désormais le présent et non plus le présent des souvenirs liés à Romain. Qu'ils et elles dansent désormais. Alors que c'est la narration qui me piège, le présent de l'enterrement et l'envie de départ enchaîné avec le récit des voyages de Marina et Jean dans les années 1970. Crainte que Jean ne replonge finalement encore dans son passé, mais cette fois dans celui avec Marina.

La narration à la première personne du pluriel dans les pages 320, semblable à celle des Guerrilleres de Wittig pour décrire le quotidien qui est aussi une lutte, lutte totale et complète et permanente contre l'endormissement de la vie à repères ; comme le principe dadaïste qui prône « la vie sans pantoufle ni parallèle ».

Les raisons de la détestation de Marina vers Jean, et comment c'est si simplement expliqué, comment nous pouvons nous y rattacher et Jean trouve les mots logiques pour nous.

Le temps long de la fausse philosophie est passé, quelle accélération dans les pages 330, c'est un embouteillage.

La justesse de dire « Quand je pensais à ce qu'avait été ma vie dans les années Marina » : séparer le temps par les amours.

Qu'est-ce que Romain ? Tout ce dont Jean rêve et frôle ?

Utilisation pour la première fois de l'expression « voyez comme on danse » page 344 ; sournoise qui se glisse entre deux virgules et le souvenir de moi qui voulait choisir un livre léger pour mon voyage en egypte : la danse n'est qu'une farandole de pantins dans les mains de Romain, désarticulés qui ne s'arrêtent pas de tourbillonner. le rythme et les mouvements sont indépendants des personnes qui les effectuent, une ritournelle presque morbide au nom de la vie.

Excès de bonheur ?

Quel lien entre romain et l'intemporalité ? Romain qui régnait moins bien sur les autres en vieillissant, possibilité qu'il s'amenuise ; il n'a pas réussi à tuer le cours du temps. Comme la fin de l'histoire selon Fukuyama.

La discussion entre les quatre hommes dans la voiture de Jean en quittant l'enterrement : tellement ridicule et en même temps un échantillon des interrogations que les lecteurs et lectrices peuvent avoir en lisant le livre de Jean, à eux quatre ils pensent sur le livre de romain.

Le fait page 371 que Jean ne se rappelle plus de ce qu'il débite mais seulement que c'est Jean qui le lui a appris : que ça qui compte, les livres et les références meurent mais pas celui qui force l'ouverture dans [nos] vies avec.

Et Jean qui emploie enfin le « je » dans son arrogance narrative page 377 : 377aine de page pour que sa fierté? éclaircice enfin le roman : « j'étais le monde entier puisque j'étais capable de le penser » « j'étais la vie à venir ». Oh comme je l'apprécie et le déteste à la fois.

La discussion entre les quatre hommes, encore, éternisante dont je me languis tellement, qui est prétexte à justifier les délibérations « philosophiques » de Jean en n'en offrant, dans un dialogue direct, qu'un échantillon simplifié, pour que ses réflexions paraissent plus puissantes ?!

Une bonne fin enfin, toutes dernières lignes et la folle en rouge. Vive les folles en rouge.
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Un livre qui offre la description d'une galerie de portraits peints le jour de l'enterrement d'un ami commun à tous et toutes. Beaucoup de références historiques (romanesques jusqu'à l'outrance), beaucoup de références littéraires, une ode à la beauté des femmes, tout comme à l'amitié, à la fidélité et à l'amour. Il décrit avec subtilité, ironie et réalisme, le temps qui passe. Il y a des passages ennuyeux, pompeux, d'autres assez exquis. Monsieur Dormesson était un bel esprit, en plus d'être bel homme !
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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C'est une fois de plus, du GRAND D'ORMESSON ! Une histoire d'enterrement ? Eh oui ! Des allées et venues dans un cimetière ? Encore oui ! C'est bien de cela dont il s'agit. On pourrait penser qu'avec un cadre pareil, l'auteur va nous enterrer dans l'ennui. Eh bien non ! L'auteur nous fait décoller et nous permet de contempler un vaste panorama, de voyager, et même de méditer. Sans oublier le fait que Jean d'Ormesson nous fait une fois encore profiter de son humour incomparable.
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