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Citations sur Derniers Poèmes d'Amour (125)

Lorsque nous nous regardons
La peur disparaît le poison
Se perd dans l'herbe fine fraîche

Lorsque nous nous regardons
La distance s'ouvre les veines
Le flot touche à toutes les plages
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La mort l'amour la vie


J'ai cru pouvoir briser la profondeur l'immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m'a semblé plus vive que le sang

Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu'il n'y ait rien ni vitre ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J'avais éliminé le glaçon des mains jointes
J'avais éliminé l'hivernale ossature
Du vœu qui s'annule

Tu es venue le feu s'est alors ranimé
L'ombre a cédé le froid d'en bas s'est étoilé
Et la terre s'est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J'avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J'avançais je gagnais de l'espace et du temps

J'allais vers toi j'allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l'espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l'aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j'adorais l'amour comme à mes premiers jours

Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une houle énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n'est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.

Les hommes sont faits pour s'entendre
Pour se comprendre pour s'aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps.
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J'ai regardé devant moi
Dans la foule je t'ai vue
Parmi les blés je t'ai vue
Sous un arbre je t'ai vue
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«  Mieux vaut mourir d’amour que d’aimer sans regrets » ..
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Je ne dors pas je suis tombé j'ai trébuché sur ton absence
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Mène-moi vers la vie
Au-delà de la grille basse
Qui me sépare de moi-même
Qui divise tout sauf mes cendres
Sauf la terreur que j’ai de moi.
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III

J’ai rêvé du printemps le printemps a noirci
L’été le fer aussi dans le fruit a noirci

J’aurais pu perdre les couleurs
Qui m‘imposaient d‘être moi-même et ce que j’aime

J’aurais pu perdre le pouvoir
De savoir le poids du blanc et du noir

Une fleur étincelle au milieu du printemps
Rouille la pluie la ronge et je passe à l’été

Les moissons sont brûlées à nous le renouveau
Fleur et fruit de mémoire ont force d’avenir

J‘ai su passer trois ans et des milliers d’années
À vivre comme vivent les soleils couchés.

Maintenant je me lève car tu t’es levée
Rose du feu sur les cendres du feu
Et mon amour est bien plus grand que mon passé.

p.113
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Entre la lune et le soleil


Je te le dis gracieuse et lumineuse
Ta nudité lèche mes yeux d'enfant
Et c'est l'extase des chasseurs heureux
D'avoir fait croître un gibier transparent
Qui se détend en un vase sans eau
Comme une graine à l'ombre d'un caillou


Je te vois nue arabesque nouée
Aiguille molle à chaque tour d'horloge
Soleil étale au long d'une journée
Rayons tressés nattes de mes plaisirs.

p.86
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Un livre de chair


Je suis un homme dans le vide
Un sourd un aveugle un muet
Sur un immense socle de silence noir

Rien cet oubli sans bornes
Cet absolu d’un zéro répété
La solitude complétée

Le jour est sans tache et la nuit est pure

Parfois je prends tes sandales
Et je marche vers toi

Parfois je revêts ta robe
Et j’ai tes seins et j’ai ton ventre

Alors je me vois sous ton masque
Et je me reconnais

p.100
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Je parle en rêve


Dans les veines de notre ville
S'allongeaient de bons diables d'hommes
Un chapelet d'amours d'enfants
Et sages comme des cristaux

Sur tous les chemins de nos yeux
S'étalaient des femmes sacrées
Comme des voiles de mariées
Intacts ou rapiécés onctueux et pesants

Je parle en rêve et je transmets
Le court moment du grand repos
Le temps où rien n'est impossible
La chair en plus le miel en trop
Sourire aux anges est réel.

p.101
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