La dernière geste, tome 1 : Dans l'ombre de Paris

Superbe roman, situé à la croisée des mondes celtique, steampunk, japonais... L'univers est riche, complexe, mais dévoilé petit bout par petit bout - de façon à ce qu'on puisse l'assimiler sans peine et l'apprécier à sa juste valeur.

Laissez-vous guider dans le monde de Morgan of Glencoe, par des personnages plus fascinants les uns que les autres ; venez voler avec les Aelings, nager avec les Selkies, laissez les Feu-Follets enflammer votre esprit ! Et dansez au son des harpes...

Mais si c'est un univers parfait et utopique que vous cherchez... Passez votre chemin. Car celui-ci est encore en construction, embourbé dans des problèmes affreusement semblables à ceux qui affectent notre monde...

L'univers est unique, vraiment atypique et ne fait écho à aucune autre de mes lectures. S'y mêlent traditions mythes et légendes de cultures aux antipodes les unes des autres : japonaise, celte et française.

Au-delà de cet univers envoûtant, la plume de l'auteure était très belle : recherchée, fluide et complexe. le fait qu'on suive simultanément plusieurs aventures, rend la lecture très immersive et dynamique. Je ne me suis à aucun moment ennuyée, constamment tenue en alerte par les rebondissements et les pièces du puzzle de l'intrigue à reconstituer.

Les personnages étaient tout particulièrement attendrissants, mais surtout profonds, ce qui n'est pas forcément évident lorsqu'on suit une multitude de personnages. Les émotions étaient crédibles grâce à une histoire poignante et loin d'être utopique.

J'aurais peut-être aimé une autre fin. La protagoniste aurait pu être davantage dans l'action et moins dans la passivité néanmoins à certains moments.

Je finirai donc sur ces derniers mots : ce 1er tome m'a totalement charmée, j'ai adoré l'univers, l'intrigue, les personnages, l'écriture, mais j'en attend beaucoup du tome 2, voir s'il me réconcilie avec la fin du premier, et voir l'évolution de Yuri.

Dans le monde de la dernière geste, les royautés sont, semble-t-il, toujours majoritaires. Notamment en France, où se déroule le récit. Dans cette histoire on a donc des rois, des princesses, un bas peuple... et des personnages un peu plus exotiques qui se baladent au milieu. Phoque garou, Feu follet et autres créatures magiques sont aussi de la partie.

Dans ce premier tome, on suit essentiellement, mais pas uniquement, Yuki. Princesse d'une famille japonaise. Elle rejoint par voie ferrée (et quelle voie ferrée !) son père en France. Des retrouvailles qu'elle attend avec autant d'impatience que d'appréhension. Mais le fil du destin de cette douce princesse va s'emmêler un peu. Son chemin va dévier, l'emmenant à la rencontre d'un peuple de Paris un peu particulier... Conjoncture qui sera riche d'apprentissage et qui aura un impact certain sur son futur, mais aussi sur elle-même.

J'ai beaucoup aimé cet univers que Morgan of Glencoe tisse au fil des pages. C'est une vraie partition qui se joue sous nos yeux, au sens propre comme au figuré puisque la musique y a un rôle particulier, même si cet aspect n'est pour l'instant qu'effleuré dans ce premier tome. Car la musique, c'est la magie de ce monde, les bardes en étant les magiciens. L'autrice a par ailleurs développé tout un univers musical autour de sa saga, avec ses propres odes, balades et autres douceurs acoustiques.

Si j'ai trouvé notre princesse un peu fade et malléable, la plupart des personnages sont très réussis. Les personnages secondaires en particulier m'ont beaucoup plu : ils ont une vraie personnalité, une vraie identité même. On devine qu'il y a un background derrière la plupart d'entre eux et cela donne envie de prendre le temps de les connaître. J'ai déjà hâte d'en retrouver certains par la suite. Pour d'autres, j'aurais aimé apprendre à les connaître...

L'histoire en elle-même correspond à la première étape d'un chemin. le déroulement est parfois un peu facile, mais on est dans l'une de ces quêtes initiatiques qui fonctionnent toujours très bien en fantasy. Les actions sont en tout cas nombreuses, certains évènements ne peuvent pas laisser indifférent. C'est aussi une belle diversité qui est représentée. J'ai bon espoir que cela devienne un jour plus naturel, pour les personnages comme pour les lecteurs.

En bref, un premier tome de fantasy qui m'a bien plu même si j'ai eu du mal à entrer dans l'univers à cause des nombreuses notions à appréhender...

Je trouve que le monde est un peu compliqué à cerner au départ... Au niveau géo-politique d'abord, avec l'existence d'une Triade où le Japon et la France sont deux forces majeures avec le royaume de Logres (qui me fait inévitablement penser à Kaamelot...). Et au niveau personnages ensuite : fées, selkies, garous, ... les mythes et légendes se mélangent pour former un grand Tout qui cohabitent plus ou moins bien. L'intrigue, elle, est plutôt classique dans les grandes lignes puisqu'on suit une héroïne qui veut échapper à son destin... En fait, il y a énormément d'infos à assimiler dans les premiers chapitres, présentées comme si c'était "normal".

Néanmoins, une fois que l'on s'habitue et que l'on remet tout le monde à sa place, le récit est fluide et les nombreux personnages deviennent assez charismatiques pour que le lecteur puisse s'attacher ou non, et choisir son propre camp.
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Bon, ça fait des heures que j'essaye d'écrire une critique sur ce livre et bon sang c'est dur.

Alors je vais essayer pour la dernière fois d'aller droit au but sinon je laisse tomber !

Ce livre a été une purge pour moi. Il est lent, il est dogmatique, il est didactique, il inaccompli car il ne respecte pas son histoire, ni le lecteur.

Il n'est pas traduit. Ce livre s'amuse à nous mettre des chansons de barde en anglais ! On peut comprendre, mais il y a certaines expressions qui peuvent vous échapper. Il a des textes en japonais (c'est du niveau première année, et un texte est très mal retranscrit.)
Alors j'aurais aimé vous dire que c'est pour mettre dans le lecteur à la place de l'héroïne japonaise, puisqu'elle ne comprend pas l'anglais, mais si vous comprenez l'anglais, eh bien, ça ne marche pas.
Sachant que plus tard,il y a des textes que vous voulez comprendre et qui sont faits pour que vous les compreniez (malgré un anglais argotique par moment -__-)

Le culture japonaise... n'est pas respectée. Elle est caricaturée, en particulier avec l'analogie du kimono qui enserre l'héroïne comme un étau et qui lui donne envie de s'échapper pour être libre.
Je n'ai pas compris pourquoi l'autrice n'a pas fait l'analogie avec le corset... c'était pourtant donné !
Et surtout elle utilise tout le temps le terme kimono.. Alors tenue de cérémonie, et royauté ok.... Mais au refuge, elle peut porter un yukata si ça la saoule. Elle est pas obligée de porter des geta, les zorii existent, et puis... Une princesse, sans tabi ? Pardon ? Je vous mentionnerais juste que les personnages masculins japonais sont aussi cliché que manger des sushi au saumon carrefour et porter un kimono en soie avec des dragon chinois rouge pétant en croyant à l'authenticité de ce travail....

J'en attendais beaucoup de ce roman. J'adore la culture japonaise, et j'adore toute l'esthétique de la royauté française.
J'attendais de voir Yuri nous décrire ce que c'est la liberté à laquelle elle aspire. La voir décider par et pour elle-même. Ça n'arrive jamais.

Ce n'est qu'une poupée de chiffon bonne à répéter tous les dogmes de son autrice. Des dogmes clichés et d'une faiblesse et d'un anachronisme forcené.

Le roman entier ne sert que ce but, mettre en exergue des idées poussiéreuses ignorantes des combats actuels.

Yuri qui a sauté d'un écrin de satin rose couvert d'or et de diamants n'a fait que sauter dans un autre écrin dans un bois moins précieux mais respectueux de l'environnement comblé de coton recyclé, où malgré une société surfacienne dure et impitoyable :
sexiste, raciste et homophobe,
mademoiselle pourra apprendre dans les meilleures conditions, l'égalité, le féminisme, la tolérance.

Qu'est-ce que le féminisme ? Pouvoir boire de l'alcool. Pouvoir parier. Pouvoir jurer.
Qu'est-ce que l'égalité ? Nettoyer des toilettes sèches comme tout le monde.
Qu'est-ce que le genre ? le genre n'est qu'une construction sociale, vous êtes un être humain avant d'être un sexe.
(ça n'empêchera un perso qui se prétend agenre, d'être identifié femelle et de se mettre avec un mâle au final. )

/!\ Attention énorme spoil pour ceux qui n'ont pas lu. /!\


L'homosexualité, c'est pas une attirance physique, c'est un être humain, attiré par un autre être humain.
Oui ce n'est pas dit comme ça, Mais je trouve ces paroles d'Edward loin d'être anodines dans sa bouche à lui.

Edward à propos de l'amitié homme femme impossible:
"Si vous voyez en quelqu'un un homme ou une femme avant de voir un être humain, peut-être. Mais si vous le considérez comme un individu à part entière, tout devient différent. Mais beaucoup de gens pense comme vous (l'héroïne). Trop de gens. À réfléchir en terme de sexe et de genre, ils ne voient plus que ça.Tout comme ils voient les gens comme leur propriété. Ma femme, mon mari, mes enfants... "

Edward. Faites-moi croire une seule seconde qu'Edward serait aller avec Will sans la moindre inclination. Est-ce que ce n'est pas la pire chose à faire dire à cette personne ?
On ne devient pas homosexuel par choix. On peut aller à revers de son inclination, mais ce n'est pas ça qui se passe le plus souvent.
Ce livre essaye de remodeler des concepts qu'il n'a pas l'air de comprendre lui-même. Une déconstruction de ce que son les parents, une déconstruction du genre, une déconstruction du modèle féminin...

Sachez que pour moi, tous les dogmes de ce bouquin ont des problèmes. Soit ils ne sont pas dit par la bonne personnes, soit ils sont énoncé comme des vérités, mais ignorent volontairement la biologie basique, parfois se contredisent et ça me ferait trop de chose à citer. C'est pour ça que j'ai du mal à écrire cette critique

Beaucoup de chose détonnent dans ce roman.
Mais revenons vite fait à l'histoire, que veux faire Yuri une fois libre ? Pourquoi Kenzô a-t-il trahi Yuri ? Pourquoi la reine a-t-elle proposé ça ? C'était quoi son objectif ? Elle ne le dit jamais et se contente de pleurer sur Kenzô (tellement un parfum !) en se laissant insultée en plus alors qu'elle venait chercher du réconfort ! Mais, c'est quoi ça ?
Elle avait tout pour être parfaite cette reine, mais non, elle en a fait une femme soumise qui se contente de pleurer parce qu'elle peut rien faire (a part mettre en danger la fille de son ami apparemment...) Les bonnes soeurs ? Mona ? (vous savez de quelle mona je parle si vous avez lu.) L'ordre d'assassiner il vient de qui ?
La situation du "monde" a-t-elle changé ? (C'est une saga, si déjà l'héroïne change pour un premier volume c'est pas mal... (j'imagine).
Tous ces points qui m'intéressaient, tous ces points n'ont pas trouvé de réponse.

Je n'en pouvais plus à la fin. Vraiment très fatiguant. j'étais sortie de ma lecture vers la 131. le narrateur étant du point de Yuri, pendant 150 page elle fait sa raciste. Et même après, elle a toujours des paroles malheureuses. Pour moi, c'est un nom très massif.

Magnifique histoire parlant d'une princesse venant du pays très stricte qu'est le Japon. Montrant à la fois la beauté d'une femme se libérant de ses chaînes et de créature féerique aussi attachante que drôle cherchant à vivre dans un monde qui ne les accepté pas.

Je suis bien contente d'avoir écouté les conseils à propos de ce petit bijou qui s'est installé à la fois dans ma bibliothèque et dans mon coeur. L'histoire et les personnages sont tout simplement magiques, me faisant passer des rires aux larmes, m'ayant captivé de la première à la dernière page par une intrigue fascinante, des messages et des thématiques tout aussi bouleversants, le tout enrobé dans une plume poétique et riche.
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Un roman étonnant ou l'on découvre une société marginalisée par le prisme d'une princesse avide de liberté et d'honnêteté dans un monde à 2 vitesses. A cela, en parallèle, des fourmis, ceux qui font fonctionner les trains dans cette étonnante société. Pourquoi étonnant, parce que dans cette société, les êtres surnaturels sont détestés, honnis, racisés, alors qu'ils sont l'articulation entre une société soumise et ceux qui ont pris le pouvoir et ne le lâchent pas. A lire sans modération

La petite histoire
Yuri, princesse japonaise entreprend un voyage à bord de l'Orient express pour rejoindre Paris, son père et ses obligations de titre. Mais très vite, des complots, des choix vont s'imposer et faire plonger l'héroïne dans le Paris de l'ombre, loin du soleil mais près des coeurs.
Mon avis
Un souffle épique enflamme la dernière partie du roman après une montée en tension magistralement orchestrée.
J'ai tout adoré dans ce premier tome : l'action haletante, les personnages qui suscitent des émotions vives et contrastées, la magie, la tolérance, les combats, la liberté, les sacrifices et les vengeances...
Une plume ciselée, addictive et empreinte d'émotion. J'ai vibré de colère, de joie. J'ai pleuré, j'ai souri. Intensité et sensations pour cette lecture que je recommande aux amoureux d'aventure, de fantasy.

Tout d'abord un mot pour l'écrin de ce texte, la couverture de ce roman (et de la trilogie aussi, est magnifique. Cette princesse de dos intrigue. Que regard elle ? Son destin ? Ou ce qui l'entoure ou des mondes « imaginaires ».
La première scène est un combat dans une arène. Une vision futuriste d'un combat de Gladiateur. C'est un moment fondateur pour cette jeune fille d'un ambassadeur du Japon à Paris.
J'ai eu un peu de mal à passer de cette première scène au chapitre suivant, mais le moment de flottement n'a duré que quelques pages.
Ce roman nous montre des personnages au destin tout tracé par les autres mais dès que les protagonistes peuvent prendre leur vie en main cela part en free style.
Nous avons l'image du chemin de fer, donc un rail tout tracé, duquel il ne faut pas sortir au risque de se perdre. … Puis vient le décor des égouts là aussi on a un chemin tracé mais avec des issues et des chemins de traverses. On a aussi l'idée de l'extérieur et du souterrain. Mais on va vite se rendre compte que c'est notions là sont surfaites avec la magie et autres sphères.
...
Les combats et l'action ont une grande place dans ce roman. Cela donne à la narration un rythme parfois effréné qui emporte les personnages et le lecteur.
Ce mélange de Paris sous Louis-Philippe revisité et de temps futurs nous entraine dans un univers que l'on croit reconnaître et dans lequel notre imagination peu vagabonder au gré des inventions de l'autrice.
La place de la musique est importante dans la narration, l'autrice est musicienne et elle joue de la harpe ce qui donne à ses explications sur la puissance magique de la musique une base réelle très prenante.
Voilà j'ai terminé ce roman sur cette longue scène dramatique, violente, puissante et émouvante intense… je vais enchaîner avec le deuxième tome….

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