Bonjour à toutes et tous. Une petite collation dans une auberge située dans un cadre bucolique, ça vous tente ?



Logan, chasseur de prime qui traque Buckley, un homme dangereux et recherché, Cassandra une voleuse, Jorekin et Roeken des militaires avec leur prisonnier, Tobias et Trevor des mercenaires, Ethan un éclaireur, vont faire halte dans cette auberge. D’autres clients s’y trouvent évidemment, notamment un moine, ainsi que le patron et la serveuse. Qu’ont-ils en commun ? Absolument rien, et certains se détestent même. Comme vous le voyez, l’ambiance n’est pas vraiment idéale !



Mais, surprise, l’auberge se fait attaquer par une troupe… La plupart des clients qui étaient installés à l’extérieur vont vite passer de vie à trépas ; ceux qui ont eu la chance de s’enfermer à l’intérieur sont saufs, pour l’instant ! Une première question se pose : pourquoi cette attaque et qui est visé ?



Difficile de répondre, d’autant que les hommes qui attaquent ne semblent pas vouloir discuter…



Tout ce petit monde rassemblé contre son gré, va devoir trouver une stratégie commune pour échapper au massacre ; ce qui ne va pas être facile. Heureusement, ils sont tous super entraînés et habitués à survivre dans des milieux hostiles, mais en face, ils sont beaucoup plus nombreux et à l’intérieur il risque d’y avoir des défections ou des individus qui sont dans l’autre camp. Alors à qui faire confiance quand chaque individu compte pour défendre l’auberge.



Les premiers chapitres posent l’histoire et nous permettent de faire connaissance avec les personnages qui vont se retrouver prisonniers dans l’auberge. Ensuite, les choses sérieuses commencent ! Malgré les inimitiés, il va falloir combattre ensemble et se faire confiance tout en se méfiant un peu quand même, ce qui s’avère assez ardu, d’autant que les assaillants sont nombreux et bien entraînés également.



Bien sûr, il va y avoir des pertes, mais qui arrivera à sortir de ce guet-apens ?



Dans ce premier tome, Guy-Roger DUVERT pose les bases de sa saga médiévale fantastique. Le roman est découpé en six parties, à la fin du roman il y a une présentation des personnages. L’histoire est pleine d’action et de suspense ; on se pose les mêmes questions que les rôdeurs que nous suivons avec plaisir jusqu’à la fin de cette première partie.



Bref un premier tome qui met en appétit avec une aventure prenante au sein de cette auberge ; on a vraiment l’impression d’y être, et ça chauffe !



À lire installé(e) à la table d’une auberge, plutôt à l’intérieur, en dégustant quelques biscuits accompagnés d’une bière. Bonne lecture !

Sans aucune transition, le récit reprend là où il s’était arrêté dans le précèdent volume comme si l’auteur avait scindé en deux un seul et même ouvrage. On retrouve des personnages toujours aussi machiavéliques et perfides que courageux et obligeants qui de plus cachent subtilement leurs desseins profonds. Après diverses aventures improbables, les rescapés du siège sanglant du premier opus vont se retrouver inopinément incarcérés dans les mêmes geôles. En échange d’un remède au poison qu'on les a obligeamment forcés à absorber, l’équipe rebâtie est missionnée pour libérer un rebelle du front Mahani de sa prison. Une monnaie d'échange pour convaincre les insurgés de rester neutre ou de se ranger du côté de Derenos dans la guerre qui l’oppose à l'Empire.

En plus du développement autour de la guerre, de ses enjeux, et des sombres manœuvres politiques et militaires de l'Empire, c'est sur la résilience et le partage que s’articule le récit. De nouveaux personnages font leur apparition mais comme pour les précédents, l’auteur s’attarde peu sur leur psychologie, privilégiant l’action à la réflexion. Dans un style toujours aussi visuel et rythmé, les difficultés s’enchainent, dans la douleur et la confusion face à des tâches aussi obscures qu’ambiguës. Si l'intrigue n’est pas des plus originale, l’ensemble fonctionne parfaitement avec un soupçon de magie, son lot des trahisons, d’hypocrisies et une synergie de groupe en mutation permanente. On comprend au fil des chapitres que les motivations de l’Empire pour mener cette guerre contre Derenos cachent de lourds secrets qui dépassent le cadre d’une expansion territoriale.

Le surprenant dénouement fait exploser les certitudes et par là même relance l’intrigue vers une nouvelle orientation. Les personnages se retrouvent de nouveau séparés à l'aube de cette quête qui s’annonce, sur les traces de la mythique civilisation antérieure à l’Empire. Une conclusion qui augure une suite passionnante et pleine de surprises.

Dans un univers de fantasy médiévale, plusieurs personnages, d’horizons totalement différents vont, par le plus grand des hasards, se retrouver piégés dans une auberge en rase campagne. Assaillis sauvagement sans motif apparent, ils vont devoir défendre chèrement leur vie et nouer une improbable alliance pour échapper au massacre.

Dans la première partie du roman, en plus du cadre ambiant, on découvre successivement chaque personnage, qu’ils soient voleurs, mercenaires, militaires ou encore chasseur de prime, dans une mise en place sommaire ou l’auteur se penche brièvement sur leur parcours comme sur leur caractère. Une fois le contexte posé, le roman se présente dès lors à la façon d’un huis clos oppressant rappelant le film Assaut. Guy-Roger Duvert ne ménage pas ses personnages, même ceux tenant un rôle majeur et, n’hésite pas à les sacrifier pour renforcer l'intensité du suspense. Entre la résistance aux offensives extérieures, la mise en œuvre d’une riposte, les suspicions latentes et l’escalade des tensions opposant les protagonistes, l'atmosphère devient rapidement délétère. Au fil des chapitres et des révélations qui s'enchainent, on comprend que les évènements sont bien plus complexes qu'il n’y parait. À travers cette intrigue obscure se dessine parallèlement un profond dilemme moral sur la notion du profit personnel face à l’intérêt général opposant la nécessité aux devoirs. Se pose également la question de l’effacement systématique de l’Histoire pour asseoir la pérennité du pouvoir, dans la lignée de ce que pouvait énoncer Georges Orwell avec 1984.

Changeant avec éclat une nouvelle fois de registre, Guy-Roger Duvert élabore une histoire brillante, aussi palpitante que surprenante et rythmée dans un univers original avec outre une dimension politique et civilisationnelle, de la perversité et des trahisons aux conséquences inattendues. Le final épique, bien que quelque peu abrupte, offre un éclairage appréciable sur les évènements tout en augurant une suite atypique des plus haletante.