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San-Antonio grand format

Série de 9 livres (Terminée). Écrite par Frédéric Dard (9),
Romans grand format reprenant les mêmes personnages que la série San-Antonio publiée directement en poche


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La sexualité

Le monde est menacé ! Certains des grands dirigeants européens sont neutralisées par une mystérieuse épidémie qui les touche dans leur orgueil et leur virilité. Abattus, ceux-ci ne sont plus en état d'assumer leur responsabilités. Si le mal se répand, c'est l'humanité toute entière qui court à sa perte ! San-A et Béru, chargés d'élucider ce mystère, partent pour la Grande-Bretagne afin de rencontrer le patient zéro... Nos héros réalisent rapidement que cette maladie n'a rien de naturel et qu'une conspiration vise à neutraliser les personnes les plus influentes des hautes sphères, jusqu'au grand patron de la police française, Achille... Il leur faut enrayer le phénomène sans perdre de temps ! Et trouver un remède ! C'est là que Berthe Bérurier entre en scène...



L'auteur place le sujet dont il a fait son fonds de commerce au cœur d'une intrigue débridée. Il ne se refuse évidemment aucune excentricité pour exploiter ce filon. Ainsi, en envoyant ses protagonistes d'un pays à l'autre à la rencontre des malheureuses victimes d'une abomination qui laisse les drapeaux - et le reste - en berne, il introduit des personnages secondaires d'anthologie, dont la marquise de la Lune, une spécialiste de la sexualité. Les stances de cette dernière ponctuent un roman fleuve, chapitré de "A comme Amour" à "T comme Textuel", servi par une langue d'une grande inventivité - dans lequel San-Antonio se félicite d'avoir placé un mot encore jamais employé dans aucun de ses bouquins : pusillanime - et qui démontre, s'il y en avait encore besoin, la maîtrise d'une impressionnante palette de figures de style. Aux côtés de la marquise, de ceux bien entendu de notre duo habituel, très en forme, et entourée de personnages affublés d'incroyables calembours patronymiques, Berthe tient l'un de ses plus beaux rôles, l'un des plus inattendus ! Et ce n'est pas Achille qui dira le contraire !



La sexualité est un must des aventures du commissaire. Son intrigue à la fois totalement absurde et en même temps d'une cohérence désarmante permet à son auteur de laisser libre cours à sa fougue et à ses délires exaltés. Le roman fourmille donc de ses inévitables digressions, en particulier concernant le thème qui lui tient tant à cœur et qui donne son titre au livre.



Touchez mon blog, Monseigneur...
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L'histoire de France vue par San Antonio

J'avais bien aimé la Vieille qui marchait dans la Mer et n'avais, je crois, jamais lu un "San-Antonio", alors je me suis dit pourquoi pas ? En plus j'apprends que ça a été l'un des plus gros succès et certains disent ici que c'est celui qui les a le plus fait rire.. alors ça devait être bien.

L'humour est une chose assez étrange, très personnel : chacun rit à certains humours et pas à d'autres.

L'Histoire de France par San-Antonio. Bonne idée. Cavanna en a fait une bonne partie, mais en beaucoup plus de livres..

Au tout début j'ai apprécié retrouver cette gouaille argotique comme dans les dialogues de Michel Audiard des Tontons Flingueurs ou des Barbouzes, mais cette truculence surannée étant systématique et répétitive, niveau 6ème, m'a fait de moins en moins bouger les zygomatiques. Que c'est long ! Presque 400 pages ! Donc ce qui apprécient jubilent et moi je me lasse.

Si seulement il s'était contenté de parler d'Histoire mais il entrelace ça dans une vague trame inintéressante de scènes de bouffe (Bérurier et sa femme Berthe ne font que se goinfrer, mais Bérurier n'est pas Gargantua..), une partie de pêche, un passage-à-tabac au commissariat, une soirée mondaine..

Les "lectures", où Dard imagine un ancêtre de Bérurier ayant un rôle clef dans un des épisodes qu'on nous contait dans nos manuels d'école primaire, sont plus sobres et plus amusants.

Vu d'aujourd'hui ce qui m'a le plus lassé ce n'est pas le style - dans le genre, Dard avait un certain talent - mais le fond de cet humour, une mentalité qui existait à l'époque (début des années 60) et qui sont inacceptables de nos jours (ex, les "blagues" de Michel Leeb) : Dard insiste lourdement (ça pèse son poids) sur la virilité hors-norme ou l'homosexualité des rois et des reines. C'est ça qui l'intéresse et qui intéresse, croit-il, les lecteurs : le cul, la perf'.. Dire qu'un roi baise à tout va ça lui plait (mais les Reines qui font pareil sont des salopes, bien sûr). Dès qu'un roi est "marche à la voile et à la vapeur" (Henri II..) ça lui plait moins. Béru résume bien le livre (p.300 en poche) : " ce que je veux c'est de l'action ou de la fesse. Y'a que ça qui me plait dans l'Histoire, plus les affaires d'emprisonnement aussi". San-Antonio raconteur et Dard auteur répondent au "goût" de Béru. Le contrat est respecté (surtout pour la fesse..)

Si Dard/San-A/ Béru se voulaient une continuation de l'humour de salle de garde ou dit gaulois (je me demande bien pourquoi..), grivois, paillard etc, alors faut croire que ça me fait pas rire, ni même sourire. Je préfère Pierre Dac, Audiard (père), Cavanna, Coluche etc, qui ne faisaient pourtant pas toujours dans la dentelle.

Les San-Antonio, c'était le gagne-pain de Frédéric Dard et comme cela lui apportait beaucoup d'argent il a exploité ce penchant gras et assez poujadiste, à fond. Quel dommage car il a prouvé qu'il était capable de hausser grandement le niveau, même dans ce pénible bouquin : page 307, alors que son alter héros (San-A) se remet d'une grippe il, l'auteur, écrit de magnifiques lignes sur le temps qui passe, comme si l'auteur mettait en pause, ouf, son conteur racoleur..

Une étoile pour cette page et une autre pour plusieurs formules particulièrement créatives.
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Béru-Béru

Durant une dizaine d'années, j'ai été fidèle aux aventures du commissaire spécial San-Antonio écrits par Frédéric Dard. Après avoir lu plus de 150 de ces romans Fleuve Noir, je suis passé aux "Roman d'Aventure". Des livres d'un style différend comme : Ces dames du palais Rizzi, Les soupers du prince, Le mari de Léon, La vieille qui marchait dans la mer, ou " Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ?" pour ne citer que mes préférés.

Je viens de relire "Béru-Béru" édition "hors-série ", modèle d'humour dans lequel sont présents les personnages connus des polars. Béru, en tête d'affiche, va reconquérir le Kuwa, État Africain ou "le gros" va remettre de l'ordre. Une aventure qui les mène en Suisse puis dans la Jungle Africaine ou les péripéties les plus folles et les situations délirantes font foison. Je ne résiste pas au plaisir de spoiler l'épisode où Berthy se fait kidnapper par un gorille...

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