Citations de Barcella (74)
Nos cœurs imprimaient au creux de nos mémoires la douceur alcaline de ce tendre baiser.
Ses lèvres étaient ambroisie. Et je les degustais comme on goûte aux étoiles. Plus rien ne me heurtait. Car, en mon ventre ému, virevoltaient, fanfarons, une pacifique armée de lépidoptères heureux.
J'en perdais une oreille. Parce que ''au cas où si...'' C'était inaudible. Ce genre de chaos linguistique avait de fait tous les atours pour éteindre le cœur des amoureux des mots !
Je n'eus pas de mal à déduire qu'elle ne serait pas mon style dans la vie d'après, tant sa conversation se limitait à elle. Mais là, je debandais, syntaxiquement parlant.
- Ben, j'aime voilà tout. Avec un grand A. J'accueille quoi, je chéris, j'embrasse, je vibre, je murmure. Les animaux, les fleurs, les enfants, les rivières, j'aime le feu qu'ils distillent et je brûle de cela. Vivre, c'est s'abreuver de la beauté du monde, c'est boire chaque paysage, et c'est apprendre à voir.
page 70.
... Ne pleure pas trop le passé... Tu sais, la vie en noir et blanc, c'était pas que du bon. Fais la tienne en couleurs, et uses-en tes pinceaux!
"Courage, monsieur. Ne perdez pas espoir. Au-dessus des nuages, vous trouverez le soleil."
Et tandis que je m'elancai, elle me lança : "Alexandrin ? Ne pleure pas trop le passé... tu sais la vie en noir et blanc, c'était pas que du bon. Fais la tienne en couleurs, et uses en tes pinceaux !"
Et parmi les convives poussant des cris de joie, le ciel sous confettis se couvrit de couleurs. (Fin de la page 167)
Vous le voyez mon ventre ? ... C'est là que tout se trame, au creux de ce chaudron. Là que fleurit l'amour, que bruissent les papillons dont parlent nos poètes. (page 167 ligne 8)
Elle était pittoresque. Un ovni poétique. Un cercle des poètes disparus à elle seule ! (page 75 ligne 12)
Je suis à fleur de peau depuis ma tendre enfance. Mon cœur s'emballe sans frein au nez des injustices... Moi, je veux croire encore en la beauté du monde. Ma sensibilité est ma force, monsieur. Pleurer vos papillons me semble raisonnable car ne pas s'en soucier serait mourir un peu. (page 36 ligne 18)
On prend seulement conscience lorsqu'ils ne sont plus là que tous ces papillons rendaient nos vies magiques. (page 22 ligne 1)
Plus un battement d'ailes, plus une mélopée. Comme si l'océan s'était évaporé dans la nuit, sans prévenir. Homme à l'amer... (page 20 ligne 1)
Un éclair traversa mon esprit... Je comprenais dès lors qu'il s'agissait bien d'eux. Je les savais ici depuis ma tendre enfance, fidèles et valeureux. Jamais je n'aurais cru qu'ils étaient malheureux au point de me laisser, orphelin misérable. Mais... Les papillons... Les papillons... pardi ! Les papillons n'étaient plus là ! Mes précieux lépidoptères avaient quitté leur nid. Ils avaient déserté mon ventre. La tristesse m'envahit et les larmes montèrent sans pour autant perler. Comment ferais-je dès lors pour avancer sans eux ? (Fin de la page 19)
Elle me prit furtivement dans ses bras de coton et s'enfuit à la vitesse d'une flèche, dévalant les escaliers comme si elle cherchait à fuir son ombre.
Cette lettre, une oasis au milieu du désert. J'avais enfin des mots pour me désaltérer.
En cet instant précis, rien ne put me défaire de ce sourire de l'âme qui assiégea mes joues. Sourire. C'était sans doute la clef. Les enfants savent cela, les adultes l'oublient. Sourire avec le cœur, la bouche et puis les yeux. Cela parait si simple quand tout est à sa place. Si complexe pourtant quand les ombres s'en mêlent.
De retour chez moi, cœur en berne, rage au ventre, j'hurlais la bouche cousue.
Qu donc pouvait bien être cet escogriffe sans nom ? Qui diable était ce père dont il avait parlé ? Et puis cette infirmière ?
Les questions se cognaient aux murs de mon chaos.
Toi,
Tu as cette étincelle qui me fait chavirer
Cette unique lueur dont je sais m'abreuver
Je me suis vu renaître en croisant ton chemin
Depuis je me surprends à chanter tes refrains
Connaissez-vous l’empreinte qu’elle laisse au creux de l’être ? Le triste puits sans fond qu’elle s’applique à creuser ? C’est cela, l’impuissance : une vie dérobée, un amour désarmé, une impossible paix.
Souriez. (…) L’avenir appartient à ceux qui se rêvent tôt !
Ce gaillard fait de pierres, d’eau vive et de tendresse , qu’il était attachant ! Comme il avait du charme sous ses rides barbelées.
Toujours au creux du ventre, j’ai ce « je n’ sais quoi » qui me fait t’adorer. Vous le voyez, mon ventre ? dit-elle à l’assemblée, y déposant mes paumes. C’est là que tout se trame, au creux de ce chaudron. Là que fleurit l’amour, que bruissent les papillons dont parlent nos poètes. »