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Citations de Cali (174)


L'heure que je n'ai pas vécue. Ton enterrement.Ils m'ont dit de rester à la maison, et je me retrouve là, dans ta chambre près du lit.Je vois leur peine.Et leurs larmes sous le soleil.Je vois à travers le volet mal fermé. Ça pleure,ça gémit, ça se tient par les mains.Les uns derrière les autres, à petits pas. Ils empruntent la route qui mène à la place de l'Entente-Cordiale .Ensuite, tu le sais,ça monte et on arrive au pied de l'église.
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Je désire me noyer toujours plus dans cette tristesse ; qu’elle devienne arbre, prenne racine en moi, me pétrifie de douleur. Avec des larmes sur mes branches, sur mon tronc, sur l’herbe tout autour. Pourquoi ne puis-je pas pleurer davantage ? Oh pardonne-moi d’avoir certains jours le corps trop sec, de ne pas sentir la douleur me frapper des pieds à la tête, de ne pas savoir pleurer mieux.
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La vie est absurde. On vit, on meurt et au milieu nous pataugeons en reniflant comme des chiens l'ombre de l'amour. Le reste n'existe pas.
page 8.
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Si Dieu existe, mieux vaut Le détruire. S'Il tient dans la moindre chose qui m'entoure, alors il faut tout casser. Car Il m'a tout pris. Dieu. Pas vrai maman? ... Maman?
page 187.
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Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.
Seuls les enfants meurent d'amour.
Seuls les enfants jouent leur cœur à chaque instant, à chaque souffle.
A chaque seconde le cœur d'un enfant explose.
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Des enfants sans maman, livrés à eux mêmes, dans une maison : c'est toujours un désastre.
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J'ai décidé de me séparer de mes billes aussi. Il fallait vraiment que je laisse tout ça derrière. Fallait me rendre, mon anniversaire arrivait, j'aurais seize ans dans une poignée de jours et il me restait si peu de temps pour me préparer à être un homme.
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Il y a un passage secret au bout du jour. Les enfants parviennent toujours à le trouver. Il mène à un lieu sacré ; on y confesse tout. Il a la forme parfaite d'un nid, le nid des bras de sa maman chérie. Quelque chose s'est effondré. Le passage n'est plus accessible ; on ne distingue plus rien. J'en ai même perdu la trace. on me l'a volé, il est définitivement bouché.
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Ils ont décidé de tout brûler.
Papa n'y est pour rien. Il ne décide pas de grand-chose.
Papa il est triste. Papa il est dévasté. Papa il est perdu. Papa il a perdu. Il nous l'a dit l'autre jour. Maintenant que tu n'es plus là, il ne va pas mourir tout de suite mais il va mourir jusqu'au bout.
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Enfermée dans sa prison de solitude, harcelée par le monde, une fleur, plantée par erreur, par accident, par horreur, dans ce jardin ignoble de la cruauté. Les enfants sont des bourreaux.
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C'est donc ça, la vie : des rêves qui se noient petit à petit, un sac où s'entassent pêle-mêle amours et joies, des chagrins qui pèsent et vous emportent vers le fond?
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Un homme devenu une ombre. Une ombre au visage de fantôme. Une ombre en partance, frappée par la mort, frappée par la vie. Oh je le jure, je le crache maman, ce n'était pas lui. Depuis que tu es partie.
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L‘heure que je n‘ai pas vécue. Ton enterrement. Ils m'ont dit de rester à la maison, et je me retrouve là, dans ta chambre, près du lit. Je vois leur peine. Et leurs larmes sous le soleil. Je vois à travers le volet mal fermé. Ça pleure, ça gémit, ça se tient par les mains. Les uns derrière les autres, à petits pas. Ils empruntent la route qui mène à Ia place de l'Entente-Cordiale. Ensuite, tu le sais, ça monte et on arrive au pied de l’église.
Papa se tient derrière la voiture noire. Papa, c'est le plus costaud. Ses bras sont des ailes. Il tient mon frère sous un bras, de l’autre il serre fort mes sœurs. Suit une famille d’oncles, de tantes, de cousins, et après d’autres personnes, des grands et des petits, des jeunes et des vieux, portant tous des vêtements noirs. Je perçois leurs visages. Je connais chacun d’eux : nom, prénom, tête et expressions. Ma famille, les proches, les gens du village : ils sont tous là.
Je n'ai pas le droit d'être avec eux. Ils ont dit que j'étais trop jeune pour affronter la mort. Pas de taille pour être à tes côtés, marcher avec eux derrière toi. Si, je te le jure maman. Trop jeune pour voir ce truc en bois descendre dans le trou creusé au cimetière. Là-bas, il y a aussi des gens que je connais. Deux employés de mairie, avec leur couleur de cendre. Je sais comment ils vont te recouvrir de terre et t’enfermer dans la nuit. Seulement, le « petit » ne doit pas entendre le bruit de Ia boîte au fond du trou, ce bruit sourd et profond quand tu toucheras le fond de ta dernière cabane.
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La mort n'existe pas. Le désespoir, lui, je peux le toucher. C'est une matière visqueuse, une mauvaise sentinelle postée sur le chemin. Elle me surveille. Depuis ton départ, chaque jour crée une distance nouvelle. Tout est de plus en plus loin de toi. Ralentir, oui ralentir... Ne pas m'enfuir. A quoi bon prendre le large maman ? Ma vie, je peux te l'offrir entièrement.
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On s'était vus, vraiment trouvés, ce premier jour d'école. J'en étais sûr. Et c'était moi le responsable de ce sourire immense. Je lui avais ouvert le visage. Elle avait éclairé le mien.
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Les oiseaux ignorent les sentiments ; ils sont nés pour chanter ; Je vois deux rouges-gorges sut la branche d'un chêne immense. Ils fêtent l'été qui nous tend les bras. Chanteraient-ils sur un chant de bataille ? Sur la tête du condamné mis en joue ? Ils chantent. Ils se déploient dans la beauté de leur chant.
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Je ne dirai rien.
Tenter d'expliquer c'est comme
essayer d'attraper la mer avec un filet.
p184
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A quoi reconnait-on un frère, un ami ? Un ami pardonne tout.

Un ami pourrait mentir la main droite sur la Bible pour te sauver la mise, pourrait se sacrifier, s’allonger sur les braises qui lui passeraient dessus sans te brûler. Et vous savez quand on a trop bu, vraiment trop bu, quand on se souvient plus de rien, de toutes ces bêtises qu’on a faites ou dites, quand on se réveille un peu honteux, perdu. Vous savez ça ? Un ami te dirait de ne pas t’inquiéter, tout va bien, tout ira bien. La vie est supportable quand on a un ami.
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Sous mes pieds , la terre de nos quinze ans tremblait, tout autour comme du papier mâché . La vie se délitait. Sauf que j’ai horreur du mot « fin »
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On ne comprenait pas tout, mais à nos âges tout explosait autour et on ne demandait qu’une chose, exploser avec.
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