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Critiques de Caumery (65)
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Quel plaisir de retrouver ce vieil album ! Cette pauvre Annaïck Labornez a bien été ridiculisée ! Bon, bien évidemment, il y a cette chanson d'une chanteuse pour enfants que je ne nommerai pas... Et ne faites pas semblant de ne pas savoir de qui je parle, je suis sûre que vous êtes en train de chanter à tue-tête le refrain !!!



Née à Clocher-les-Bécasses, cette petite bretonne va causer du tort à ses parents dès sa naissance. En effet, elle n'a qu'un tout petit nez, grave offense pour la famille ! D'autant plus que sa cousine, Marie Quillouch, en avait un gros, elle. Et la rivalité entre les deux familles était notoire. Vous imaginez un peu les noms d'oiseaux qui furent balancés à la tête des deux gamines, ou plutôt des géniteurs !



Cette bande dessinée ne contient pas de phylactères. L'histoire est racontée, au fur et à mesure et les dessins servent à l'illustrer. On apprend ainsi quelques coutumes bretonnes. Cette BD contient également une morale car cette pauvre petite, affublée de ce ridicule surnom par son propre parrain, est souvent défendue. La méchanceté des autres est d'autant plus mise en relief. Un beau message pour les enfants qui, à l'époque, lisaient cet album.
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Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande..

Ce fac-similé d’un album de Bécassine paru en 1916 est un bien étrange objet.

Sur la forme, il est irréprochable : illustrations de Joseph Porphyre Pinchon et textes de Caumery(*), couverture cartonnée épaisse, reliure toilée rouge… Il ne lui manque que les outrages du temps (jaunissement, taches d’humidité), pour ressembler à un album tout droit sorti de la poussiéreuse malle de l’arrière-grand père entreposée au grenier, celui qui a connu les deux guerres. L’illusion est donc parfaite.

Sur le fond, il poursuit une longue série de rééditions échelonnées entre 1929 et 2011 et le bandeau rouge de l’édition « spéciale » de 2014 est là pour rappeler le centenaire de la guerre 1914-1918. Une BD commémorative et quasi-centenaire, pourquoi pas. Mais l’opération Masse critique de Babelio classifie cet album dans la catégorie « Littérature jeunesse ». Nous y voilà. Etrange et paradoxal. Une question me taraude : quelle est donc la cible de l’éditeur (Gautier-Languereau) pour cette nouvelle parution ?

Quel « jeune » d’aujourd’hui – qui considère Star Wars comme déjà dépassé depuis deux générations – peut s’enthousiasmer à la lecture de ces martiales aventures de Bécassine, dont la modernité se concrétise par la phrénologie (l’étude des caractères par les bosses du crâne, sérieusement exposée ici, je n’invente rien) et les bandes molletières ?

Soyons sérieux, cet album ne peut concerner qu’un lectorat intéressé à minima par l’Histoire, celle avec un grand H, et la représentation sans recul du premier conflit mondial, pour les jeunes et les moins jeunes, au moment où l’avenir du monde se jouait dans les tranchées.

Et sur ce plan en effet, il y a de quoi être comblé.

Faut-il voir de la naïveté, de la manipulation cynique, ou une absence totale de recul, dans le discours édulcoré sur la guerre en cours ? Comment ne pas ajuster ses clés de lecture face au déferlement de patriotisme cocardier, de morale petite-bourgeoise, d’idéologie post-coloniale, de propagande « anti-Boches », de justification décomplexée d’une hiérarchie sociale, qui servent ici d’ingrédients à la fabrication des gags ?

Le menu est donc riche, et je ne développerai ici que quelques exemples, vous pourrez facilement imaginer le reste qui est à l’avenant (ou vous procurer l’album pour le lire). Attention, nous allons maintenant œuvrer à l’édification des foules et au formatage pédagogique de la jeunesse en ce début du XXe siècle.



1. La Guerre 1914-1918 est une aimable plaisanterie.

Alors que nos vaillants soldats se faisaient hacher-menu comme chair à pâté par la mitraille et les obus teutons dans les tranchées (pour rappel, Verdun : plus de 700.000 victimes en dix mois), arrivent dans l’hôpital où travaille Bécassine quelques vétérans blessés qui sont en tout et pour tout au nombre de 2 : le premier, Rendouillard, « souffre seulement d’une entorse qu’il s’est donnée en glissant sur un rail » (page 22) ; le second, Rouzic, « achève de se remettre d’un mauvais rhume contracté dans les tranchées » (page 24). Les autres ont l’air indemne et sont plus ou moins en convalescence. Circulez, y’a rien à voir.

Les Allemands (appelés de façon systématique « les Boches ») sont montrés à deux reprises : un avion dans le ciel de Paris largue un engin explosif qui rebondit sur le parapluie de Bécassine et tombe en s’éteignant dans un bassin du Jardin des Tuileries (page 21) ; cinq Boches faits prisonniers sont armés de balais et « obéissent au doigt et à l’œil » à Zidore, le petit domestique mobilisé que connait Bécassine (page 35). L’ennemi est donc quasi-virtuel et les dommages de guerre sont insignifiants. Même pas peur !



2. Le personnel domestique – notamment breton – a le quotient intellectuel d’une huître.

Tous les gags dont Bécassine (la petite bécasse bretonne) est la victime reposent là-dessus. En la matière, les huîtres viennent bien de Clocher-les-Bécasses, près de Quimper. C’est pratiquement une preuve.



3. Tintin au Congo et un modèle d'ouverture d'esprit et de tolérance.

Le prince de Tombouctou, « un beau nègre avec un uniforme de spahi qui lui va joliment bien » passe pour être « trop potage » (précision de l’auteur pour celles et ceux qui n’auraient pas saisi la vanne : « Bécassine veut dire sans doute anthropophage »). Ouf, tout va bien, ceci n’était en fait qu’une bonne blague imaginée pour se moquer de Bécassine.



4. Les femmes ont un cerveau.

Bécassine est habilitée à étudier pour devenir infirmière et doit passer un examen (page 31). Que l’on se rassure, elle n’y arrivera pas, renoncera et restera domestique (page 36).



Bon, j’entends déjà certains lecteurs qui hurlent en lisant ma critique (sinon sur le fond, en tout cas en raison de sa longueur). Or, je peux continuer comme ça pendant plusieurs pages. Je m’arrêterai donc ici. Vous avez bien compris que la lecture de Bécassine est devenue aujourd’hui décalée et édifiante, et – de façon sans doute involontaire, les gags officiels n’étant pas en cause – assez rigolote. Alors surtout, ne vous en privez pas !

Merci à Babelio et à l'éditeur pour ce cadeau atypique d’une opération Masse Critique.



(*) Caumery est le « presque anagramme » de Maurice, et c’est aussi le pseudonyme de Maurice Languereau, qui avec son oncle Henri Gautier donne son nom à la maison d’édition : Gautier-Languereau.
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Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande..

P'tite question? Qui est Annaïk Labornez?



Vous avez trouvé?

C'est l'incontournable Bécassine, native de Clocher-les-Bécasses, la petite bonne bretonne des bandes dessinées de nos grands-mères, qui garde bon pied bon oeil malgré le temps qui passe, car elle a fêté son centenaire en 2005!



En juillet 1914, la mobilisation approche et Mme la marquise de Grand-Air va devoir se séparer de son valet Zidore, transformer sa propriété en hôpital de convalescence et supporter le patriotisme effréné et l'hyper-activité de sa Bécassine, toujours naïve, godiche, gaffeuse et bête comme ses pieds.

Elle est bien brave, La Bécassine, mais elle épuise son entourage, et est expédiée en villégiature au pays pour soulager les nerfs de sa maitresse. Elle devient pour un temps le pire cauchemar des administrés de son village.

Toujours "coeur tendre" à défaut de cervelle, elle tente d'être infirmière, devient marraine de guerre, et finit par une escapade en Alsace pour la gloire de la Patrie reconstituée.

Cocorico!



Cela faisait bien longtemps que je n'avais ouvert un album de Bécassine. Un incontournable même si elle parait maintenant bien vieillotte dans la littérature enfantine. Je réalise aussi à quel point ces histoires s'adressaient peu aux enfants et devaient refléter une condescendance convenue de la bourgeoisie pour les petites bonnes sans instruction qui débarquaient à la capitale pour travailler dans les "bonnes maisons".



Les éditions Gauthier-Languereau rééditent trois albums avec les couvertures d'origine pour le centenaire de la première guerre mondiale (avec celui ci, Bécassine mobilisée et Bécassine chez les alliés) Je les remercie pour ce partenariat de lecture.

Bécassine fait partie du patrimoine, comme Tintin pour les belges. Si on la lit moins, elle reste dans nos coeurs et nos souvenirs d'enfance.



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Bécassine, tome 9 : Bécassine nourrice

Je sais, je sais, c’est vieux ! Mais j’ai pris un réel plaisir à me plonger dans cette lecture du début du XXe (elle est apparue en 1905 dans La Semaine de Suzette). Au départ introduite pour clôturer le journal, l’histoire de cette bonne bretonne rencontra un tel succès que l’auteur continua … A partir de 1913, elle apparaît dans des histoires plus structurées, jusqu’en 1950. C’est donc trois ans avant Les Pieds Nickelés, que l’on assiste à la naissance de la bande dessinée moderne, la transition entre les histoires illustrées et la vraie bande dessinée. Son graphique inspirera bon nombre de dessinateur, en particulier celui de Tintin 25 ans plus tard.



Mais ne vous y trompez pas ! Le texte est encore très prédominant, et il n’y a pas encore de vrais dialogues au sens où on l’entend en bande-dessinée.



En tout cas, elle est entrée dans le dictionnaire avec comme définition : « Jeune fille sotte ou naïve. » Elle représente la figure de la provinciale de l’époque, telle qu’elle est vue par les élites bourgeoises parisiennes. Supposée être l’image d’une Bretagne rurale et arriérée. Une image que certains Bretons refusent encore (une association milite pour détruire sa statue au musée Grévin.). Pour moi, mieux vaut en rire aujourd’hui, et se dire que la Bretagne d’aujourd’hui n’a – heureusement – plus rien à voir avec la Bretagne du début du XXe siècle (et avec le monde rural hors Paris de cette époque).



Dans l’album que j’ai emprunté, paru en 1922, Bécassine se retrouve nourrice d’une pauvre petite fille abandonnée. Elle y révèle toute sa tendresse et son habileté avec les enfants, son bon sens paysan, tout en faisant régulièrement des bêtises …



Bref c’était une lecture agréable, au cours de laquelle j’ai bien rigolé, et qui m’a permis de combler une lacune essentielle ! :)
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande..

Cela faisait bien 50 ans que je n'avais pas lu un album de Bécassine. Probablement un de ceux de ma sœur.

Grâce à Babelio et à Masse Critique, j'ai eu la chance de recevoir celui des aventures de la petite bonne Bretonne pendant la Grande Guerre. Merci donc à Babelio et aux Éditions Gautier-Languereau pour ce beau cadeau avec sa couverture d'origine dans une édition spéciale “Centenaire de la Guerre 1914-1918”.

Amateur de bandes dessinées - ô combien ! - je n'avais pas de livre de Bécassine dans ma collection. Sans doute qu'inconsciemment je la classais dans les livres pour enfants (et que j'avais passé l'âge !) et sans doute aussi pour petites filles (ce que je n'ai jamais été !). Je me rends compte aujourd'hui que j'avais probablement tort et qu'elle peut être lue par filles et garçons (bien que le style soit un peu désuet et la lecture un peu ardue) et aussi avec nostalgie par les adultes.

Née en 1905 dans la «Semaine de Suzette» pour combler une page blanche avant parution, Bécassine est l'enfant de Maurice Languereau dit Caumery pour le texte et Joseph-Porphyre Pinchon pour le dessin.

Ce genre de récit est difficile à cataloguer dans la mesure où ce n'est pas à proprement parler une bande dessinée. La première différence réside dans les textes dactylographiés sous les illustrations sous forme de légende en petits caractères, le phylactère n'étant pas encore utilisé en Europe, bien qu'ils l'ait été beaucoup plus tôt de l'autre côté de l'Atlantique avec «Yellow Kid» et «Little Nemo» entre autres. En France nous le verrons apparaître épisodiquement chez Caran-d'Ache fin XIXe, et plus tard chez Forton et Saint-Ogan. D'autre part les commissions de censure s'inquiétaient de ce que les jeunes lecteurs perdent l'habitude de lire en n'ayant que des textes brefs dans les fameuses bulles !

La deuxième différence est que les dessins ne sont pas encadrés façon vignettes typiques des BD et que rares sont les éléments graphiques donnant l'impression de suite de mouvements, ou de sentiments. On parlera dans ce cas précis davantage d'illustrations légendées, avec malgré tout beaucoup de décors et d'arrière-plans, d'où l'appellation d' «illustrés».

Il reste de tout ceci un charme indéniable et une fraîcheur qui ne s'est pas évaporée un siècle plus tard. Les dessins, je l'ai dit, sont tout simples malgré une recherche évidente dans les costumes (il fallait que cela fasse vrai), les postures des personnages qui sont à dessein exagérés, n'ayant pas encore les codes graphiques de la BD qui arriveront avec Zig & Puce et surtout avec Tintin. En ce qui concerne les textes, toujours placés sous forme de légendes, ils sont très prolixes, décrivant à la fois l'action, les dialogues, les sentiments, les dessins (!) et même en aparté, les pensées de Bécassine ou de ses acolytes. Le ton de la narration est volontairement simple, sans être simpliste, s'adressant à des enfants. Le vocabulaire employé est très riche et permettait au lecteur de se cultiver tout en se distrayant.

Quant à l'histoire on pourrait presque dire qu'elle est réelle, se situant volontairement dans le cadre de la Grande Guerre mais à travers les yeux et l'esprit naïf de l'héroïne. Cette petite bonne Bretonne venue travailler à Paris chez Madame de Grand-Air à une époque où il était bien vu de «se placer», n'a pas poussé très loin les études et l'orthographe dont elle use devait faire grincer des dents plus d'un instituteur tombant sur ses aventures. Mais sa naïveté est touchante, elle prend tout ce qu'on lui dit au pied de la lettre et son caractère, courageux, opiniâtre et fait de bons sentiments, la conduit inexorablement à provoquer des catastrophes ou des situations comiques souvent à son désavantage. L'aimable Madame de Grand-Air, consciente de la simplicité de sa bonne lui pardonne volontiers ses erreurs et tente à chaque fois de lui expliquer la réalité des choses. Les multiples historiettes de l'album vont conduire Bécassine de Dieppe à Paris, puis en Touraine et dans sa Bretagne natale à Clocher-les-Bécasses, ou elle aura bien des aventures, avant de rejoindre sa maîtresse et aller jusqu'en Alsace où elle trouvera de nombreux petits amis parmi les enfants qui la connaissent grâce à leur lecture de la “Semaine de Suzette”

La parution en 1915 de cet album met en avant la bravoure de nombreux personnages, et même à travers les situations cocasses, on exalte le sentiment patriotique. Mais il ne faut pas se méprendre sur le ton donné aux textes de Caumery. Loin de tomber dans un optimisme béat, c'est une peinture de la France de l'époque, faite de régions regroupées autour du drapeau tricolore, fière de son histoire avec un idéal de liberté et de courage.

Certains esprits chagrins (encore eux !) ont critiqué violemment ces livres pointant d'un doigt accusateur l'ignorance des personnages décrits par les auteurs, mais combien de français du début du XXe siècle allaient au-delà du certificat d'études ? La révolution Industrielle n'avait pas encore dépeuplé les campagnes et les traditions y étaient encore très riches. On a aussi fustigé l'image donnée des Bretons de Clocher-les-Bécasses, mais Bécassine aurait très bien pu être Berrichonne, Provençale, Chtimi ou Béarnaise… Loin d'être la honte d'une région elle est devenue l'un de ses porte-drapeaux et il n'est qu'à voir le succès des festivals d'été en Bretagne pour se rendre compte de la prégnance de sa culture.

En conclusion j'ai passé réellement un bon moment en compagnie d'Annaïck Labornez (son vrai nom), et de ses compères et commères au milieu d'aventures souvent hilarantes sans être humiliantes.
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Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande..

Première fois que je lis un album de Bécassine, alias Annaïk le Bornez...

Drôle, dense, les gags, construits sur la naïveté de Bécassine, les initiatives farfelues et les farces que son entourage lui fait, ont du inspirer Gaston Lagaffe. J'ai franchement ri ! J'aime bien aussi le dessin, très précis, expressif et réaliste. Autre intérêt historique : La grande guerre y apparaît comme presque anodine, lointaine, les blessés sont à peine égratignés, aucun mort n'est à déplorer et les couplets à la gloire de la France contre les méchants boches relèvent d'une propagande révélatrice de l'époque !

Enfin, une surprise : un soldat malien est traité quasiment comme ses collègues blancs.



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Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande..

Amusant mais cependant cette histoire a pris quelques rides. Disons que c'est un classique de la bd.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Bécassine, tome 15 : Bécassine au pensionnat

Je connaissais le personnage de Becassine mais je n'avais jamais lu les BD. Je suis tombé sur ce tome par hasard et j'ai beaucoup aimé
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Si Bécassine m’est connue depuis toujours, je dois avouer que je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir ses aventures dans le texte. C’est chose faite depuis que j’ai découvert quelques livres sur un étal de bouquiniste et que j’ai pris, presque au hasard, deux titres de Bécassine qu’il vendait. J’ai commencé par celui-là qui est le premier tout autant en terme de parution que dans le déroulé de l’histoire puisque l’on assiste à la naissance de la célèbre héroïne. Bien-sûr, lorsque ce livre est publié en 1913, Bécassine est déjà un personnage connu, qui a rempli de ses bévues plusieurs pages de « La Semaine de Suzette », mais c’est la première fois qu’elle a le droit à une histoire plus structurée.

Les albums de Bécassine font partie des ancêtres de la bande dessinée, sans les bulles et la mise en page qui ont été inventées depuis, mais déjà avec des illustrations omniprésentes et indispensables à la compréhension de l’histoire, et des textes qui sont surtout des légendes pour les images et qui se situent sous chaque dessin, qui n’est pas encore délimité comme une case de bande dessinée.

Il m’a fallu un peu de temps pour me prendre au jeu. Les premières histoires sont plutôt lourdes et répétitives, mais finalement, quand Bécassine grandit, les histoires se diversifient un peu et, si les ressorts de l’humour demeurent les mêmes, j’ai fini par bien aimer cette Bécassine qui certes n’est pas très futée, mais qui fait finalement preuve d’un bon sens très personnel.

Je sais bien que Bécassine n’est guère aimée des Bretons qui y voient le mépris jacobin pour la province. Et c’est vrai que Annaïg Labornez (à prononcer à la française…), de son surnom Bécassine, n’est pas une lumière. C’est vrai que l’on y sent un certain mépris bourgeois et parisianiste, et l’idée de ce personnage vient bien de l’envie de raconter les bévues des petites bonnes montées à Paris depuis leur province et que tout effraie ou surprend. Belle façon de renvoyer les provinciaux à leur situation de plouc, et la Bretagne, région particulièrement peu développée au début du siècle, en est l’illustration parfaite. Mais le Breton est plouc par définition, et devrait se revendiquer comme tel, n’est-ce pas un mot d’origine bretonne, le plouc étant l’habitant d’un des nombreux « plou » (villages en breton bretonnant).

Alors il faut accepter de lire Bécassine en restant un peu au premier degré, sans y voir la condescendance qui en suinte pour prendre un peu de plaisir à cette lecture et apprécier la logique toute particulière de cette jeune demoiselle et se dire que son manque d’intelligence avéré est compensé par un grand cœur qui est une qualité qui fait plus souvent défaut que l’intelligence.

Une lecture pour enfin comprendre qui est Bécassine et pouvoir en parler en connaissance de cause. Une lecture instructive, avec ses pour et ses contre…
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

On part de la naissance de Bécassine et tout au long du livre, on découvre son enfance (ses bêtises...). Très gai à lire, Bécassine est très touchante de part sa naïveté.
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Première découverte des aventures de l’une des plus célèbres bretonnes et c’est un beau coup de coeur de trouvé!

Cet assemblage de courtes histoires tout en douceur et en humour est vraiment agréable. Les textes sont très courts tout comme les phrases. Le vocabulaire est assez simple dans l’ensemble et les parties les plus complexes sont très facilement compréhensible pour un public plus jeune.

On s’attache très vite à Bécassine mine de rien de part son côté innocent et sa bonté naturelle. Idem pour les autres personnages qui ont une belle présence et qui s’enrichissent autant au fil des pages qu’ils enrichissent le personnage de cette petite bretonne en robe verte.

Niveau dessin et colorisation, on est vraiment sur un style adapté aux méthodes d’impression qui évoluent quelque peu comme l’explique le dossier en fin de livre. Le dessin est sobre tout en étant efficace et parfaitement illustrateur de la scène décrite dans le texte avec des notes, le tout coloré avec toute la palette possible à l’époque.

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Bécassine, tome 15 : Bécassine au pensionnat

Bécassine qui a pratiquement élevé Loulotte la petit orpheline que Mme la marquise de Grand-Air avait recueilli, n'est pas prête à la laisser partir seule au pensionnat. Avec la permission de sa patronne, elle va donc l'accompagner afin de la surveiller de plus près.

Entre les maladresses de Bécassine et les bêtises que Loulotte ne manque pas de faire avec ses nouvelles camarades, la vie n'est pas triste au pensionnat.

(album paru en 1928)
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Ha, Bécassine! et son bon sens à l'envers, quelquefois!
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Bécassine est une jeune fille étourdie mais au grand cœur .Dans ce tout premier tome, (racontant son enfance) ma plus ! Même si c'est un livre qui a été écrit avant la deuxièmes guerre mondial je l'aime bien !
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Bécassine, tome 21 : Bécassine à Clocher-les-Bécasses

J'ai retrouvé dans mon garage ma chère Bécassine. Elle n'était pas au volant de sa belle voiture Fringante, mais attendait patiemment que je vienne la redécouvrir. Bécassine a fait partie de mon enfance et j'en garde un souvenir attendri.

Elle a sacrément vieilli ma Bécassine, mais il ne faut pas oublier qu'elle est née au siècle dernier, je dirai même au millénaire dernier. Saviez vous qu'avant d'être bretonne, elle était picarde?

Ici Bécassine retoune à ses toutes premières origines bretonnes: la marquise de Grand Air l'envoie en mission de confiance dans son village natif, à Clocher-les-Bécasses.
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Mon album préféré de Bécassine. C'est tendre, touchant et amusant. 

Le dessin de son visage tout en rondeur et son manque d'habileté la rende attachante de simplicité et de candeur, le dessin tout en pointe de sa cousine souligne bien sa méchanceté vicieuse.

J'apprécie le principe de narration en image d'Épinal qui s'approche plus de l'illustration de texte. Cela donne un rythme de lecture plus lent, contrairement aux cases et bulles qui sont plus au rythme de l'action. 

J'ai beaucoup de plaisir à lire ses ouvrages anciens pour la jeunesse où la morale a une part importante, je trouve cela apaisant dans notre monde qui va si vite et dans tous les sens.
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Bécassine, tome 9 : Bécassine nourrice

J’ai été étonnée de retrouver Mme de Grand-Air dans cet album, mais qui d’autre qu’elle aurait osé confier un jeune bébé aux soins de Bécassine… C’est à Paris que Bécassine officie, comme beaucoup de ces jeunes filles qui montent alors de leur province, Bretagne ou autre, pour s’employer dans les grandes maisons parisiennes. Elle continue à y faire montre de son grand cœur et de son bon sens à l’envers.

A noter que le texte est écrit comme si on lisait les mémoires ou le journal intime de Bécassine, ce qui permet d’amusantes situations quand elle ne comprend pas la réaction des autres à une bévue qu’elle-même ne voit pas. Amusant aussi de voir comment ce texte ironise avec lui-même, Bécassine n’hésitant pas par deux fois, à laisser les dessins de Pinchon, effectivement l’illustrateur des Bécassines, à expliquer mieux qu’elle une situation, quand les images sont plus utiles que la parole ou si la petite Loulotte se réveille… La BD, déjà, savait ne pas se prendre au sérieux et faire des auto-références amusantes.
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Bécassine, tome 1 : L'enfance de Bécassine

Un charme totalement désuet pour la couverture et naturellement le contenu, des planches illustrées de manière très jolies. Un régal d' enfance.
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Bécassine, tome 5 : Bécassine en apprentissage

Premier livre de mon enfance: que de souvenirs
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Bécassine, tome 5 : Bécassine en apprentissage

Bécassine en apprentissage c'est l'histoire de notre bretonne qui va s'essayer à de nombreux métiers jusqu'à décider de devenir .... je vous laisse deviner
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