Citations de David B. (103)
- Pourquoi m'aimes-tu?
- Je t'aime parce que, lorsque je te quitte, tu as l'air terriblement malheureux.
On va braquer des banques. Pour ces bourgeois, piquer du fric, c'est pire que faire couler du sang.
"_Tu es perspicace... Tu n'as pas peur ?
_Pour avoir peur, il faut avoir quelque chose à perdre ! Je n'ai rien...
_Tu as ta vie non ?
_Une vie de non-humain c'est rien du tout !"
J'ai beau ne croire en rien, à Lourdes, j'ai attendu un miracle comme tout le monde !
"J'aimerais bien voir Syracuse, l'île de Pâques et Kairouan", comme dans la chanson.
Je n’ai pas peur. Je n’ai plus peur depuis un rêve que j’ai fait. Je dormais chez mes grands-parents. Je rêvais du dieu des morts Anubis. Il s’avançait vers moi, j’étais terrorisé. Je me suis réveillé. Anubis était toujours là, il continuait d’avancer. Soudain, tout s’est arrêté. Il n’y avait plus que l’ombre de l’armoire qui avait vaguement la forme d’un chacal. Depuis, je peux avoir peur des gens, de la vie, de l’avenir. Mais je n’ai pas peur des fantômes, des diables, des sorcières, des vampires.
Tiens, c'est vrai, qu'est-ce qu'il lui arrive à mon frère, lorsqu'il a une crise [d'épilepsie] ?
Est-ce qu'il quitte son corps pour aller quelque part ?
Ou au contraire est-ce qu'il plonge à l'intérieur de lui-même ?
Est-ce qu'il va dans la quatrième dimension ?
Ou est-ce qu'il visite d'autres mondes obéissant à des lois géométriques inconnues sur terre comme dans les romans de Lovecraft ?
Est-ce qu'il meurt l'espace d'un instant ?
Est-ce qu'il rêve ? Est-ce une sorte de néant ?
Est-ce qu'il ne se rappelle de rien parce qu'il n'y a rien à se rappeler ?
Ou est-ce qu'on lui efface la mémoire des autres mondes ?
Et s'il partait parce qu'il n'est pas heureux avec nous ?
- Pourriez-vous soigner mon fils ?
- Je ne soigne pas. Je ne suis pas comme maître N. Je n'ai pas de don pour ça. Mon père est gravement malade. J'essaie de l'aider comme je peux... En fait, j'ai réalisé que je ne pouvais que l'aider à mourir... Je suis désolé.
- Regardez comme je marche bien avec ma fausse jambe.
Finalement, ça ne me plaisait pas de ressembler, à une divinité nègre !
- Yéménite, pas nègre.
- Ho... C'est bien pareil !
J'ai gardé le bandeau. Comme ça, je ressemble à Hannibal ; il était africain mais au moins, c'était un grand général !
Je me bats contre la blanquette de veau, contre le bœuf aux carottes, contre le steak saignant, contre les saucisses de Strasbourg et de Francfort. Je ne sors pas souvent vainqueur de ces combats.
- Fafou, tu ne sors pas de table tant que tu n’as pas fini !
A présent, je suis ravi. J’adore le riz, ça tombe bien ! J’ai plein d’amis : le riz complet, le boulgour, le miso, le gomasio, le tamari, le Kouzou, le thé mu, le thé de trois ans, les izikis, les umebozis… C’est vrai, ce changement d’alimentation me soulage. Je commençais à renâcler contre la nourriture. C’est elle qui me mangeait. Je ne trouve pas la paix intérieure, mais je fais la paix avec mon assiette.
La peur est tellement palpable qu'ils pourraient en vendre.
7 Le combat avec l'ange
"Apprends-moi ton nom !" hurla le mort détective au visage de l'Ange Mort.
Si c'est le bonheur pourquoi j'arrive pas à être heureux?
Puis les crises reviennent petit à petit. On sait quand il va en avoir une. D’un coup, il s’arrête de parler et de bouger. Il devient tout rouge, prend un sourire idiot et nous cherche des yeux comme pour se raccrocher à nous. Tout à coup, il part sur le côté en gémissant. Ses membres sont raides, il a les yeux révulsés, il bave un peu. Parfois, la crise s’arrête là, parfois, il revient un peu à lui, se détend, mais garde les yeux vagues. On dirait qu’il hésite, à la lisière entre deux mondes. Puis il replonge à nouveau. Quand il émerge, il nous regarde étonné.
- Tu as eu un malaise mon chéri.
- C’est pas vrai !
Si on supprime le rêve, le cerveau explose sous les déferlements des pensées parasites et le sujet devient fou.
Breton, furieux contre Éluard, m'a demandé de détruire sa poésie par tous les moyens. C'était une mission inhabituelle pour moi et je dois dire que j'ai échoué lamentablement… C'est difficile de détruire des poèmes.
Ceux qui savent se mettre à la portée des gens qui ne lisent pas on autant de mérite que ceux qui font de l'avant garde.
[A propos des auteurs de bandes dessinées]
J'ai pas entendu de juron aussi grossier depuis l'annonce de la victoire yankee.
C'est la première fois que je le vois comme ça, sans les artifices du jour.
Et quand on a vécu toute sa vie comme un rat dans sa quincaillerie, c'est beau d'avoir une mort d'aventurier !