AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de David B. (260)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Ascension du haut mal, tome 1

BD autobiographique? Peut-être, mais pas tout à fait. David B n'apparaît pas en tant que tel dans l'album. C'est sans doute lui, Pierre-François, et c'est quelque chose qui s'éclaire dès la préface, mais pourtant, il a choisi de placer un filtre "identitaire" entre son personnage et lui. C'est un artifice que j'apprécie plutôt, qui permet de créer une distanciation entre l'auteur et le personnage. Je ne connais pas David B, je ne peux donc pas savoir s'il ne raconte que sa vie, ou s'il romance certaines choses, mais cette précaution d'usage me plaît (contrairement à Fabrice Neaud qui ne prend pas cette distance).

Dans ces 51 pages, David B nous propose de multiples réflexions. C'est pour moi le point fort de l'album, la richesse de sa toile de fond, de ses interrogations. Ca parle des guerres de la France, ça parle du rapport au dessin, du racisme ordinaire des années 60, de ségrégation sociale, du pouvoir du milieu médical... Vraiment, l'auteur parvient de manière synthétique, pertinente et intéressante, à aborder tous ces thèmes. Je suis positivement impressionné. Je trouve juste dommage que les questions d'épilepsie mettent un peu de temps à arriver. L'auteur prend certes son temps pour poser son récit, mais je pense qu'il aurait gagné à moins diluer au départ, pour rentrer plus vite dans le sujet. Mais peut-être est-ce juste le format de publication qui donne cette impression, alors je ne lui en tiendrai pas rigueur.

Je le suis moins vis à vis du dessin, pour lequel je n'éprouve aucun sentiment particulier. Tout à fait lisible, mais n'étant pas ma tasse de thé. Je suis passé au travers pendant toute ma lecture.



Mais ce qui compte pour moi, je le redis, c'est la qualité d'écriture de David B, qui réussi à aller plus loin que le simple récit autobiographique me semble-t-il. Il écrit une histoire, une vraie.
Lien : http://mesbdamoi.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          10
L'Ascension du haut mal, tome 1

Mais l'Ascension du Haut Mal est avant tout l'histoire du frère de l'auteur, Jean-Christophe, victime de crises d'épilepsie à une époque où l'on ne savait qu'en faire. On suit les démarches de la famille pour encadrer au mieux cet enfant fragile aux crises imprévisibles. Les visites chez des médecins incompétents ou impuissants, l'essai de thérapies alternatives, la participation à des communautés macrobiotiques au fonctionnement sectaire, la dégradation de l'état de santé de Jean-Christophe...
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du haut mal, tome 1

J'ai lu les 6 tomes de ce premier gros succès de l'Association. Le Haut-Mal, c'est l'épilepsie dont souffre Jean-Christophe, le grand frère de l'auteur. Cette BD est assez difficile d'accès, autant de part le sujet traité que de part le dessin, en noir et blanc avec une mise en page particulière. Cependant les illustrations dégagent une extraordinaire puissance et nous permettent de vivre la maladie de l'intérieur.
Commenter  J’apprécie          10
L'Ascension du haut mal, tome 1

Un dessin dérangeant, menaçant même parfois... La tension monte dans ce premier tome.

A suivre, donc.
Commenter  J’apprécie          00
L'Ascension du haut mal, tome 1

Le cofondateur de l'éditeur L'Association (qu'il préside désormais) a marqué son temps avec cette oeuvre, considérée comme le summum de la BD autobiographique. Beaucoup de chroniqueurs ont évoqué le talent fou de ce dessinateur, accro à l'imaginaire et adepte des digressions oniriques qui donnent toujours plus de sens à son vécu (travail). Je les rejoins bien sûr car ses compos graphiques sont toujours d'une luminosité à couper les souffle ; elles n'ont d'ailleurs que très peu d'équivalent. De plus, elles traduisent à la perfection cette histoire familiale douloureuse, ce malheur intime et complexe. Je dis chapeau ! Une telle maîtrise devant un tel sujet, c'est l'effet cathartique qui parle.
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du haut mal, tome 1

Lorsqu’ils étaient enfants, Jean-Christophe s’emparait toujours des textes écrits par David pour les raturer, les corriger et imposer la marque de son esprit sur le sien. Devenus adultes, Jean-Christophe n’écrit plus. On le découvre dans les premières pages, traînant les pattes dans la salle de bains, complètement abruti par des années de médicamentation brutale. David continue quant à lui à écrire et cette fois, personne ne l’en empêche plus. Aux histoires de guerriers a succédé l’histoire de sa famille, c’est-à-dire l’histoire de Jean-Christophe et de son épilepsie. Même si les premières crises d’épilepsie de son frère ne se manifestent pas tout de suite dans son enfance, tout ce qui les précède semble devoir en expliquer la cause.





David et Jean-Christophe grandissent ensemble et ce qui sépare les deux frères est infime. On imagine qu’avec ce récit, David cherche à analyser ce qui l’a différencié de son frère et ce qui lui a permis d’échapper au « haut mal » qui n’a pas épargné Jean-Christophe. Culpabilité ou envie ? David est conscient de sa chance de n’être pas épileptique mais, enfant, lorsqu’il voit son frère entrer dans ses transes incontrôlables, c’est aussi de la jalousie qu’il ressent. Jean-Christophe lui échappe –il a maintenant accès à une dimension de l’existence que David ignore, et qui dit qu’il ne s’agit pas là d’un monde merveilleux ? Un monde aussi endiablé que celui de Michel Strogoff de Jules Vernes, où les combats sanguinolents font frissonner comme sous le règne de Gengis Khan ? David et Jean-Christophe avaient toujours partagé un intérêt intarissable pour ces histoires qui permettaient à leur violence de trouver un exutoire mais avec l’épilepsie, la violence devient réelle ; elle s’exprime à présent de manière incontrôlable, sans qu’on ne la convoque.





David et Jean-Christophe font l’apprentissage de la réalité. La guerre leur avait toujours semblée drôle –les grandes personnes qui l’ont vécue leur font comprendre qu’elle est tragique ; le mal leur avait toujours paru dérisoire –il devient paniquant lorsqu’il se trouve en soi et qu’il est incontrôlable. Anubis surgit une nuit dans les rêves de David et le guérit de sa peur des figures d’angoisse fictives pour lui inoculer la peur du réel.





« Je rêvais du dieu des morts Anubis. Il s’avançait vers moi, j’étais terrorisé. Je me suis réveillé. Anubis était toujours là, il continuait d’avancer. Soudain, tout s’est arrêté. Il n’y avait plus que l’ombre de l’armoire qui avait vaguement la forme d’un chacal. Depuis, je peux avoir peur des gens, de la vie, de l’avenir. Mais je n’ai pas peur des fantômes, des diables, des sorcières, des vampires »





L’épilepsie de Jean-Christophe perturbe aussi la famille et David raconte leur « grande ronde des médecins ». On imagine une époque moins sensibilisée que la nôtre à l’épilepsie. Le cas de Jean-Christophe est atypique et suscite différentes réactions du milieu médical, de l’incompréhension avouée au fanatisme inquiétant en passant par l’incompétence dangereuse (« Madame, votre fils est méchant ! »). Alors que Jean-Christophe doit bientôt se faire lobotomiser partiellement, celui-ci découvre la macrobiotique de Georges Oshawa. C’est l’occasion ou jamais d’échapper aux chirurgiens, même s’il faut pour cela changer tout le mode de vie d’une famille qui, jusque-là, avait vécu sans jamais se soucier des préceptes macrobiotiques.





L’ascension du haut mal n’est que le premier volume d’une série qui en comporte six. La conclusion de ce premier épisode paraît donc surprenante pour ne pas dire tristement cynique : effectuer l’ascension du haut mal semble devoir nécessiter de passer par la phase de la guérison. Utiliserait-on trop souvent ce terme à mauvais escient ? La guérison n’est-elle qu’une aggravation d’un état pathologique ? Un terme servant à masquer l’incompétence du corps médical et de l’entourage ? Il nous faut retrouver David rapidement pour le savoir.
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          92
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

Outre la création de l’OuBaPo – ouvroir de bande dessinée potentielle -, l’autre terrain exploré par les membres de l’Association, c’est l’autobiographie. Jean-Christophe Menu et Lewis Trondheim s’y sont déjà consacrés sous la forme d’une chronique proche d’un journal conçu au jour le jour. Jusqu’ici, David B. n’avait réalisé qu’un recueil de ses rêves et de ses cauchemars, "Le Cheval blême", un peu à la façon de "La Boutique obscure" de Georges Perec. Il nous livre aujourd’hui le deuxième volume de "L’Ascension du Haut Mal", une chronique rétrospective évoquant son enfance ; une enfance marquée par les crises d’épilepsie de son frère aîné.



La lutte contre ce « Haut Mal » est, en effet, au centre de ce récit. Nous suivons la famille de David – alors encore Pierre-François -, en quête du remède qui mettra un terme définitif aux crises de Jean-Christophe. La médecine traditionnelle se révèle plus terrifiante qu’efficace. Nous sommes en 1969, et la macrobiotique semble être une alternative plausible, et surtout plus sereine. Le praticien, Maître N., est présenté sous les traits rassurants d’un bon gros chat au pelage épais, car ce que David B. dessine, c’est ce que Pierre-François a vu. Mais la méfiance du monde extérieur, tout comme les excès fanatiques de certains macrobiotes, rendent difficile un véritable suivi. Puis, nous assistons à la mort du grand-père, un décès comme pressenti par les enfants et peuplant aussitôt le bestiaire fantasmagorique du narrateur d’une nouvelle chimère. Ce triste épisode est l’occasion pour David B. de remonter plus haut dans sa généalogie. On y découvre alors d’autres figures attachantes. Ainsi, son arrière grand-père apprend à lire dans les Evangiles avec un curé, et il utilise ce précieux savoir pour déchiffrer des plaquettes socialistes et anticléricales.



Les épreuves et les tourments des générations précédentes sont également évoqués. Pour la mère de l’auteur, c’en est trop. Elle intervient pour briser le récit. Car, si une création « fictive » de ce type peut être pénible pour les proches d’un artiste, une représentation véridique peut s’avérer des plus angoissantes pour les protagonistes. Quel que soit le médium, un auteur peut-il, doit-il ne rien cacher sous prétexte d’accomplir son art ? Face à ses parents, et face à ses lecteurs, David B. se justifie : « Mais ce qui m’intéresse, c’est la lutte contre la maladie et la mort. »



Pour autant, cet album n’a rien de pathologique, ni rien de complaisant. Si le ton est parfois grave, cela reste une chronique enfantine, avec ses accents de tendresse (Pierre-François sauvant son grand-père en tenue de chirurgien de campagne) et de drôlerie (barbouillés de chocolat, les jeunes macrobiotes réclament du gâteau au soja). C’est, enfin, la chronique d’un imaginaire : celui d’un auteur qui, en même temps qu’il nous ouvre sa mémoire, nous révèle ses influences et, plus précieux encore, nous présente ses fantômes.
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.



David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.



Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.





Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". Le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.



L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".


Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          40
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

Un classique du neuvième art tiré de faits bien réels. Des trouvailles narratives à la pelle. Cette série a marqué de nombreux lecteurs par son expression émouvante et passionnante. David B. est d'ailleurs aujourd'hui un auteur reconnu par son style onirique et la force de ses récits. Celui-ci est certainement le plus intime, le plus incarné aussi. Raconter la maladie et l'inquiétude qui va avec demande toujours beaucoup de recul et de gravité. David B. s'y emploie avec brio et un aplomb intrinsèque. Ses pages sont pour moi l'exposé d'un refuge, le parcours d'une souffrance latente, le témoignage d'une enfance privée d'insouciance. Il affronte des fêlures intérieures inguérissables.
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

On retrouve David et son frère dans ce deuxième volet autobiographique. On suit leur périple dans les communautés macrobiotiques. David se détache peu à peu des préoccupations des adultes, jusqu'à se construire une armure, au sens propre comme au figuré. Il découvre l'hypocrisie de ces adultes, leur crédulité... Je trouve cette immersion dans la réalité à travers un monde fantastique vraiment très impressionnante.
Commenter  J’apprécie          130
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

Dans l'Ascension du haut mal, David B. (également cofondateur de la très chouette maison d'édition L'association) nous raconte la vie familiale qu'il a connu, de son enfance à l'âge adulte, alors que son frère Jean-Christophe souffre d’épilepsie. Il nous y décrit notamment les sentiments qu'il a éprouvé face à la maladie alors qu'il était enfant ainsi que les innombrables traitements subis par son frère, mais aussi parfois par le reste de la famille, dans l'espoir d'une guérison.

Les graphismes, tout en noir et blanc, sont exceptionnels. Une très chouette lecture.
Commenter  J’apprécie          00
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

Le temps passe et Jean Christophe se retrouve sans Maitre N. qui lui faisait tant de bien.

Les crises reviennent et Jean-Christophe s'enfonce de plus en plus dans la maladie. Perdus, les parents se tournent de plus en plus vers le macro-biotique.

Dans ce tome, nous continuons de suivre le difficile calvaire de Jean-Christophe et de toute sa famille. Je trouve admirable la franchise avec laquelle David B. raconte son histoire : sans faux-semblants et sans pudibonderie.

Il continue également à nous parler de ses aïeux. La mort de son grand-père était racontée de façon touchante et j'ai vraiment apprécié la métamorphose qui s'opère afin que celui-ci devienne un des "fantômes" si chers à David B.

Juste encore un mot sur la couverture qui est utilisée de façon très intelligente : si on la compare à celle du tome précédent, on peut constater que les démons (les maladies) en noir sur fond jaune, occupent une partie plus importante de la surface...les maux grandissent et l'espoir diminue. Tout est dit...

Commenter  J’apprécie          80
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

EXTRAIT "Je suis partage, sur ce deuxième opus, mais je pense que l'auteur a conscience de cela. Pas pour moi, mais je pense qu'il a conscience que son album est partagé, entre la situation de Jean-Christophe et les évènements liés, et certains autres thèmes pourtant chers à son cœur. Il le met lui-même en scène au milieu de l'album, via le personnage de sa mère, commentant les planches. Une mise en abîme quoi. Pour ce qui me concerne, je reste plus intéressé par les considérations liées à Jean-Christophe, que par les scènes hors-cadre. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
Commenter  J’apprécie          10
L'Ascension du Haut Mal, tome 2

David B revient sur son passé pour parler de la relation qu’il a eut avec son frère et de l’impact de la maladie (épilepsie) de ce dernier sur leur famille. Les premiers symptômes se sont déclarés en 1964. A l’époque, les études sur l’épilepsie et les moyens de la traiter en sont encore à leurs balbutiements. Bien que Jean-Christophe -le frère ainé de Pierre-François (alias David B)- sera rapidement pris en charge par les médecins, la première « solution » médicale (une intervention chirurgicale) ne sera pas retenue par leurs parents. Ils vont alors se lancer dans une longue quête pour trouver un moyen de soigner leur fils et de faire reculer la maladie.



Entre amour et déraison, le chemin qu’ils vont emprunter va avoir de lourds impacts sur le couple parental et sur la fratrie.



Le second tome nous conduit au départ précipité de cet étrange personnage, départ qui sonne derechef le retour de la maladie. S’ensuit alors la recherche d’un nouveau guide médical et l’investissement dans les communautés (à commencer par celle de la macrobiotique).
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          30
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.



David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.



Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.





Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". Le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.



L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".


Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

Un classique du neuvième art tiré de faits bien réels. Des trouvailles narratives à la pelle. Cette série a marqué de nombreux lecteurs par son expression émouvante et passionnante. David B. est d'ailleurs aujourd'hui un auteur reconnu par son style onirique et la force de ses récits. Celui-ci est certainement le plus intime, le plus incarné aussi. Raconter la maladie et l'inquiétude qui va avec demande toujours beaucoup de recul et de gravité. David B. s'y emploie avec brio et un aplomb intrinsèque. Ses pages sont pour moi l'exposé d'un refuge, le parcours d'une souffrance latente, le témoignage d'une enfance privée d'insouciance. Il affronte des fêlures intérieures inguérissables.
Commenter  J’apprécie          20
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

En mal de solutions, la famille de Pierre-François se tourne maintenant vers le spirituel et le paranormal. Ils se lancent corps et âme dans la quête d'un l'espoir qui devient de plus en plus mince...un peu comme le jaune de la couverture du livre. Les démons/maladies/maux noirs recouvrent une grande partie de la surface ne laissant plus qu'un mince espace de clarté.

Dans ce tome, on peut remarquer que Jean-Christophe est devenu presque secondaire...sa détresse et son mal sont devenu la maladie de toute la famille. Cette BD est un chef d'oeuvre de psychologie et de symbolisme.

Commenter  J’apprécie          60
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

David B revient sur son passé pour parler de la relation qu’il a eut avec son frère et de l’impact de la maladie (épilepsie) de ce dernier sur leur famille. Les premiers symptômes se sont déclarés en 1964. A l’époque, les études sur l’épilepsie et les moyens de la traiter en sont encore à leurs balbutiements. Bien que Jean-Christophe -le frère ainé de Pierre-François (alias David B)- sera rapidement pris en charge par les médecins, la première « solution » médicale (une intervention chirurgicale) ne sera pas retenue par leurs parents. Ils vont alors se lancer dans une longue quête pour trouver un moyen de soigner leur fils et de faire reculer la maladie.



Entre amour et déraison, le chemin qu’ils vont emprunter va avoir de lourds impacts sur le couple parental et sur la fratrie.



Le tome trois sera celui du doute, de la quête de repères et de la course à l’espoir. Tout est bon pour garder la tête hors de l’eau. Il devient clair que ce récit n’est pas tant celui de la maladie de son frère mais bel est bien celui du cataclysme que cette maladie a provoqué dans la famille. La mère de David embarque toute sa petite famille dans sa détresse et sa recherche aveugle de solutions (ses lubies ?). Les médiums font leur apparition, hypothétique solution à un traitement de l’épilepsie.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          10
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

Jean-Christophe semble se détacher du monde de plus en plus. Mais à travers sa folie, il entraine toute la famille, avec ses parents qui cherchent une voie chez les gourous, médiums et charlatans en tout genres. Cet album sonne comme une danse macabre, fantastique, pleine de morts, il est question de réincarnation, de discussion avec les esprits. David se construit sa propre défense dans ce monde fantastique et sombre. Une défense faite de dessins, de héros dessinés, de guerriers, mais les squelettes, fantômes et dragons envahissent les les pages, en noir et blanc. Le graphisme est superbe, expressif, fantastique et sobre à la fois, le trait est épais, tout en noir et blanc, sans nuances, les contrastes agressifs, David B. joue avec les échelles, les éléments de décoration, à la manière des illustrations médiévales, comme de lugubres enluminures. “L'ascension du haut mal” porte bien son nom, tout va crescendo, grandiose, impressionnant, voire carrément apocalyptique, une apocalypse trop lourde à digérer pour un enfant de 12 ans. L'histoire est malheureusement si réelle que l'impact en est encore plus fort. C'est une oeuvre majestueuse et ô combien douloureuse. En tout cas, c'est à lire absolument ! (si vous n'avez pas trop le cafard en ce moment)
Commenter  J’apprécie          150
L'Ascension du Haut Mal, tome 3

Dans l'Ascension du haut mal, David B. (également cofondateur de la très chouette maison d'édition L'association) nous raconte la vie familiale qu'il a connu, de son enfance à l'âge adulte, alors que son frère Jean-Christophe souffre d’épilepsie. Il nous y décrit notamment les sentiments qu'il a éprouvé face à la maladie alors qu'il était enfant ainsi que les innombrables traitements subis par son frère, mais aussi parfois par le reste de la famille, dans l'espoir d'une guérison.

Les graphismes, tout en noir et blanc, sont exceptionnels. Une très chouette lecture.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de David B. (864)Voir plus

Quiz Voir plus

La famille

Dans « Orgueil et préjugés » de Jane Austen, les époux Bennett n’ont eu que des filles. Mais combien sont-elles ?

Quatre
Cinq
Six

10 questions
88 lecteurs ont répondu
Thèmes : familleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}