Critiques de David B. (258)
Je sort de ma lecture des incidents de la nuit de David B. Pour enchaîner directement sur le Tengu Carré. C'est pas mauvais y a des bonnes idées surtout le mélange figés du style des estampes japonaises et celui de David B. est très réussi surtout pendant les scènes de combats. Après le narration est peut être un peu trop éparse. J'ai trouvé la lecture assez longue en ressenti quand même pour moins de 150 pages surtout qu'on a pas trop de texte en plus.
Donc voilà pas extraordinaire mais pas inappréciable non plus.
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Peut-être un peu moins bien que le premier, on a toujours cet univers qui semble infini, farfelu et qui nous lâche pas seulement... la surprise de cet univers s'estompe forcement au fil du temps, je me suis même surpris à sauter certaines cases d'expositions. Je pense que (ATTENTION SOIIIIIIIIIIIIIIL !!!) la mort du protagoniste à la fin du tome déséquilibre le tout.
Sinon l'ambiance reste toujours aussi forte et le climax de la fin de ce volume la rends encore plus tendue.
En bref une série très ingénieuse, qui flirt parfois même avec le magistral mais qui fait bien de tenir en 3 volumes. Tout simplement d'une grande maitrise.
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Waaaaaa :o!!
Je crois que j'ai réagit comme ça à la fin des 89 pages qui constituent la première partie de cette série.
J'ai décidé de commencer mon exploration de l'œuvre de David B. par "les incidents de la nuit" , et quelle entrée ! Pas que dans le livre mais dan l'œuvre, pas de chichi on commence au cœur de l'action, l'univers et déjà là les personnages aussi et on échappe à cette horrible impression uz je peux avoir quand je lis certaines œuvres, celle d'avoir l'impression que le monde se construit à l'arrache à côté de nous pendant qu'on se ballade dans l'œuvre le rendant de ce fait articiel.
Ici j'ai pas lâché une seule pages et il m'as juste fallut juste 5 pages pour me dire que je voulais que le protagoniste réussisse, juste parce qu'on me l'a bien présenté.
Bref, David B. regorge d'idées géniales et sais les assembler comme il faut. Très belle entrée en matière et hâte de découvrir la suite.
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C'est sur la chaude recommandation de mon bibliothécaire préféré que je me suis lancée dans cette lecture oh combien fastidieuse dès les premières pages.
Qu'en dire, alors que cet ouvrage semble avoir trouvé un large public ?
Tout d'abord, le dessin, noyé, englouti dans une encre noire surabondante. Caricatural et déformant, distillant un sentiment de malaise au fil des pages.
Peut-être me direz-vous, était-ce là, la volonté expresse de l'auteur.
Nous faire partager par ce moyen l'existence perturbée, difficile, de sa famille, ramenée sans cesse à la maladie du grand frère. Les espoirs infinis des parents à la recherche du remède miraculeux , la renonciation à la guérison et les souffrances d'une fratrie déboussolée et impactée.
Mais c'est là où le bât blesse à mon sens.
Car le réel est malheureusement laissé de côté, tout au long de l'ouvrage, au bénéfice d'une vision mystique et illuminée, illustrée par un environnement graphique morbide, basé sur l'imaginaire onirique de l'auteur.
Le concret n'est pas le propos de l'auteur, très visiblement. Il n'est abordé que de façon minime.
Tout ceci m'a empêchée de ressentir compréhension et compassion et j'ai regretté de n'avoir été ni émue ni investie.
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Petite lecture express du soir.
"Le cercueil de course" est une course contre la mort, une fable sociale pointant du doigt la pression constante pour atteindre des objectifs de plus en plus rapidement. Quelle est la finalité ? La mort ?
Dans un autre monde, "Le cercueil de course" est un élément fictif d'une histoire créative. Il s'agit d'un cercueil mystérieux apparaissant dans un cimetière pendant la pleine lune, contenant des instructions pour une aventure à travers la ville. C'est un élément fantastique et intrigant qui sert de point de départ à une histoire imaginative.
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La collection Patte de mouche contient autant de petites pépites que de BD parfaitement oubliables, et celle-ci fait partie de la première catégorie.
En peu de pages, en peu de mots et en quelques images-clés, David B. développe une courte histoire sur le thème de la guerre, et plusieurs petites piques sur l'acceptation par la population des violences et des horreurs qu'elle va provoquer.
C'est mené d'une main de maitre par l'auteur, sans fioriture, le format ne permettant pas plus. Mais c'est suffisant et impactant, la dernière image laissant une marque sur la rétine. Bref, une petite BD qui ne fera surement pas tâche dans la bibliothèque, et pour une somme réellement modique en plus.
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La Bombe familiale de David B. est une petite histoire très courte en noir et blanc, édité dans la collection “Patte de mouche” de chez L’Association, de tout petits recueils de 24 pages au format carte postale. Le trait de David B. est contrasté, entre une certaine naïveté vintage et une dureté expressionniste, d’une intensité primitive que personnellement j’adore. En une lecture si courte, une histoire de guerre vue dans le cadre des civils, David B. parvient à marquer les esprits dans un récit surréaliste et antimilitariste, absurde et cruel. Bref mais très fort.
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Une BD illustrée par David B., d'office, elle a trois étoiles.
Alors, je sais c'est super empirique mais c'est comme ça. David B. c'est comme Klimt, pour moi, c'est quasi inconditionnel.
Mais c'est à peu près tout ce que je retiendrai de cette BD : son dessin toujours impeccable, mesuré et symbolique.
Pour le fond de la BD, je suis très partagée.
Ce petit tome nous donne les grandes lignes du grand banditisme français...mais c'est bien le souci.
Pour quelqu'un qui n'y connais pas grand chose, pour ne pas dire rien, c'est compliqué de comprendre ce petit ouvrage qui se résume, en grande partie, en une énumération de noms et de morts, surtout dans la première partie du tome.
Cela reste, cependant, intéressant pour comprendre l'évolution générale du "milieu" et la façon de celui-ci a évolué dans ses structures, ses techniques et ses centres d'intérêts.
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Hum, j'ai mis quasi 3 ans avant de lire la fin du diptyque, pauvre de moi. J'avais adoré le tome 1 et j'ai replongé avec délice dans le monde des Mille et Une Nuits. C'est tortueux, épique avec des couleurs sublimes. Une adaptation mémorable et chatoyante.
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3 contes réunis dans un lagnifique ouvrage. A partir de notre mythologie religieuse, l auteur nous emmène dans un monde sombre et poétique à la manière des contes des mille et une nuits. Le graphisme travaillé, plein de détails et d une créativité esthétique rare donne à l ouvrage une présence particulière. Gros coup de cœur.
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Très bel objet livre aux éditions de l'Association (Lewis Trondheim, Joann Sfar, Julie Doucet, Marjane Satrapi, Guy Delisle entre autres), très beau papier qui rend vraiment belles les illustrations en noir et blanc.
Davis B. livre ses cauchemars tout aussi saugrenus que macabres: la mort sous différentes déclinaisons: métamorphoses, fuites, diverses funestes créatures, fascisme...
Il doit être épuisé après de telles nuits
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Je n'avais jamais entendu parler de David B. quand une collègue m'a conseillé L'Ascension du Haut Mal (ma culture BD est encore à faire). En me lançant dans l'intégrale sans savoir à quoi m'attendre, j'ai eu la surprise de me rerouver happée par une lecture hallucinante, tant visuellement que pour le cheminement dramatique que suit le récit. Le style graphique et l'imaginaire sombre et décalé de l'auteur-illustrateur instaurent une ambiance inquiétante qui m'a beaucoup plu. D'un épisode à l'autre, j'étais curieuse de savoir quelle nouvelle pseudo-médecine ou dérive ésoterique sectaire allait être testée pour tenter de guérir le "haut mal" du frère de l'auteur-protagoniste, mais aussi désolée de voir la douleur et la solitude de cette fratrie se creuser davantage. C'est pour moi une excellente découverte !
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Cette bande dessinée raconte les relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient entre 1783 et 1953. C’est un défi d’ampleur que se sont lancés les auteurs, qui n’est malheureusement pas complètement réussi.
La bande dessinée est séparée en 3 chapitres: une introduction, l’épisode des pirates barbaresques, la relation entre les etats unis et l’Arabie Saoudite tournant autour du pétrole et initiée en 1939.
Dans l’introduction, l’auteur fait un parallèle entre Giglamesh, la stèle des vautours et les tortures d’Abou Graib. Intéressant comme anecdote mais ça n’apporte rien à la compréhension des relations. Introduction un peu étonnante… Qui pour ma part, m’a fait un peu douter de ce que je lisais par la suite. De plus il y a une erreur de typographie sur la date de l’épopée de Gilgamesh (il y a 2400 ans au lieu de 2400 ans avant JC), ce qui est gênant pour la première page d’un ouvrage.
L’ouvrage aborde ensuite les relations avec les pirates barbaresques au 18ème siècle, qui sont les premières relations entre les Etats-Unis et le Moyen Orient. Dans l’ensemble, j’ai trouvé la narration intéressante mais confuse. Il manque une carte pour bien comprendre les différentes allégeances, les différentes bases des pirates barbaresques. Quand les auteurs parlent de la prise d’Alger par les français en 1830, ils pourraient rappeler les relations diplomatiques de l’époque entre la France et les Etats-Unis pour bien comprendre les contraintes et impacts de cet évènement. La partie la plus intéressante est sur le renversement de l’état lybien, qui représente le premier interventionnisme américain pour essayer de renverser un gouvernement qui leur est défavorable.
Les relations entre les états-unis et l’Arabie Saoudite autour de la question du pétrole est intéressante, surtout en expliquant les différentes phases des objectifs américains (en passant d’un objectif missionnaire à un objectif commercial). Il n’y a d’ailleurs pas de conclusion sur l’objectif missionnaire. Pourquoi a-t-il disparu?
On comprend que Wilson étant pour la libre détermination des peuples, les etats-unis sont peu intervenus dans la région, contrairement à la France et la Grande-Bretagne. Dommage qu’on ne rappelle pas l’état de la région avant le début de l’intervention américaine au Moyen-Orient, en 1942, suite au besoin de pétrole. Une carte avec les différents mandats aurait été intéressante ainsi que les différentes insurrections nationalistes, en rappelant qu’elle est issue du partage Picot-Sykes. Pour comprendre l’état de la région avant que les Etats-Unis ne s’y investissent lourdement.
Les négociations entre Roosevelt et Ibn Seoud sont aussi très intéressantes, en particulier la partie sur la Palestine. Roosevelt mourrant dans la foulée, sa promesse de consulter les arabes avant d’autoriser la constitution d’un etat sioniste en Palestine est oublié par son successeur (Ibn Seoud plaidait pour que les juifs prennent les terres des allemands qui les avaient maltraités). Ce revirement n’ébranle pas l’amitié américano-saoudienne.
Etonnement, les auteurs ne parlent pas vraiment de la naissance d’Israël et dans les autres tomes, ils abordent directement la suite mais pas le traité de création en lui-même.
Le tome se conclut sur la première partie des relations entre les américains et les iraniens, autour de la problématique du pétrole. Il y a en effet eu un fort Interventionnisme en Iran pour des questions de pétrole. Entre les deux guerres, des concessions pétrolières à l’avantage du Royaume-Uni ont été mises en place. Une volonté de nationaliser le pétrole est donc née en Iran pour ré-équilibrer les forces, portée par le premier ministre iranien. Une intervention conjointe de Churchill et Eisenhower a été lancéde pour renverser le pouvoir en place via les services secrets. La description de la déstabilisation mise en place est très intéressante et fait froid dans le dos. Le rôle du Shah n’est par contre pas clair. Il manque aussi peut-être des diagrammes pour bien comprendre les forces en présence.
J’ai été déçu par les dessins qui ne sont pas suffisamment clairs ou différenciés pour pouvoir suivre qui est qui. Par ailleurs, je trouve que les dessins n’apportent rien à la compréhension et que ce texte aurait en fait gagné à être un texte et pas une bande dessinée. Le support visuel, graphique n’apporte rien à la compréhension.
Pour conclure, c’est un ouvrage très ambitieux qui pour ma part apporte beaucoup de questions sans me donner vraiment des bases. Il me fait surtout comprendre qu’on ne peut pas séparer les relations du Moyen-Orient avec les Etats-unis sans parler des relations des pays du Moyen-Orien entre eux et avec les autres pays occidentaux.
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Un troisième tome plus intéressant mais sûrement dû au fait que je connais mieux cette période de l’histoire que les deux précédentes des 2 premiers tomes.
Je regrette encore que l’auteur aille vite dans le déroulement des événements sans s’arrêter pour des explications plus poussées. L’auteur ne fait en quelque sortes pas d’analyse (ou très peu) de la situation géopolitique, se contentant d’énoncer des faits les uns après les autres.
Je ne suis pas ressorti de cette lecture en connaissant mieux les tenants et les aboutissements des décisions prises par les américains au Moyen-Orient, sans connaître la position des uns des autres, bref, sans connaître mieux la situation dans cette zone du monde très compliquée. On reconnaît tout de même que la politique américaine n’a pas été toujours très claire, voire à provoquer de nombreux troubles qui sont revenus comme un boomerang dans sa face mais je suis globalement déçu par cet ouvrage qui ne répond pas à son objectif de mieux cerner la situation au Proche-Orient ; d’autant qu’il s’arrête en 2013 alors que la montée en puissance de Daech a marquée la géopolitique de la zone et à l’international de manière importante…
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J'ai toujours autant de reproche à faire sur le dessin que je n’apprécie pas du tout. Les illustrations trop caricaturales et le dessin en noir et blanc rendent l'ensemble assez illisible. Sachant que les relations diplomatiques au Moyen-Orient sont d'une complexité à toute épreuve, ce ne sont pas les illustrations qui permettent de mieux comprendre les jeux d'alliances, de défiance, de lutte, d'accords… bref, l'objectif de l'ouvrage d'éclairer la situation géopolitique du Moyen-Orient n'est clairement pas atteint.
Je suis globalement déçu par cette seconde partie, qui est certes plus intéressante, mais trop brouillonne dans cette litanie d'événements qui se suivent et qui sont compliquées à suivre.
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Ce premier tome retrace l’histoire des relations entre les États-Unis et les pays musulmans entre 1783 et 1953.
Une histoire de conflits, de négociations et de traités que je n’imaginai pas si ancienne.
L’ouvrage n’est pas très passionnant je trouve. Le résumé est certes rythmé mais les histoires de clans, de batailles ou de négociations sont sans attraits et le récit raconté traîne en longueur. Y avait-il besoin d’un tome aussi long ? Évidemment, pour des américains c’est plutôt intéressant ce soucis du détail, mais c’est trop long pour quelqu’un comme moi qui voulait juste une rétrospective des relations diplomatiques américaines moins précise. Le dessin en noir et blanc n’aide pas non plus à rentrer dans l’histoire des États-Unis. Un dessin trop caricatural pour moi pour ce genre d’ouvrage.
Je poursuivrais tout de même ma lecture sur le second tome qui couvrira une période plus intéressante de cette relation « américano-arabe »…
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Quatre voyages, quatre auteurs, quatre styles pour nous raconter leur Égypte, celle de Golo, Baudoin, David B. et J.-C. Menu. Entre le carnet de voyage, le récit de témoignage, c’est un éventail d’impressions qu’ils nous proposent.
Golo nous raconte Le Caire avec ses marchés, ses quartiers perdus, un Caire plein de vie, grouillant, foisonnant de détails, d’un exotisme chaleureux, sa vision est assez différente de celle des autres, comme celle d’un autochtone, normal, il s’y est installé pour y vivre.
Baudoin est à Alexandrie, on est ici plus proche du carnet de voyage, mais il n’hésite pas à s’éloigner de l’exotisme pour un compte rendu cru, sur l’entretien de la ville, sur ses habitants, avec un point d’orgue sur la condition féminine et la question de l’excision.
Le récit de David B. s’approche encore plus aux gens, comme il nous y a habitué, en s'intéressant aux mythologies, traditions, à la culture de chaque groupe, leurs interactions, avec lui aussi un intérêt marqué sur la condition féminine et sur ce thème de l’excision.
Enfin, le récit de J.C. Menu tranche avec les autres, puisqu’il raconte son séjour à l’époque de l’attentat de Louxor de 1997. Un récit dans un climat d’angoisses, de doutes, on découvre la vie des missions scientifiques, le rapport à l’islamisme, on est au cœur de l’action.
Quatre récit nous racontant l’Égypte sans pudeur, belle et inquiétante à la fois, avec quatre graphisme en noir et blanc, différents dans le style, mais tous les quatre nous offrent la lumière vive de l’extérieur et l’ombre fraiche et rassurante des intérieurs, la dureté des coutumes, de la vie, et la poésie d’une société multi millénaire, une grandeur d’un peuple face à des traditions plus douteuses. Quatre récits justes et forts, réunis dans un ouvrage de grande tenue, quatre graphismes simples dans leurs moyens et riches dans leur intensité.
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