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Critiques de David B. (258)
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Babel

abel, paru dans la défunte collection Ignatz, reste une série énigmatique. Quel but poursuivait David B avec ce projet qui mélangeait éléments autobiographiques, rêves, réflexions et mythologie. Le titre déjà, Babel, renvoye à la mythique Tour de Babel, qui évoque à la fois la volonté de se mesurer à dieu ainsi que la multiplicité des langues nées de ce défi lancé à Dieu.

Babel, simple addendum à 'L'ascension du haut mal' ? Certainement pas, la maladie de Jean-Christophe n'y est qu'évoquée. La veine autobiographique est pourtant indéniable. Nouveau chapitre des rêves de David B, à la suite du 'Cheval blème' et les autres recueils qui ont suivi ? Le ton reste très ancré dans le réel, même s'il s'agit du réel fantasmé d'un enfant, remis en contexte par de l'homme qu'il est devenu.

Sans doute est-ce là le sens profond de Babel... une exploration de tout ce qui a fait David B, homme et artiste. Le parcours n'est ni rectiligne, ni chronologique. Il tient plus de la déambulation nostalgique dans les souvenirs. Qu'est-ce qui a marqué le petit Fafou, parfois de manière brutale, comme la dernière guerre des Papous, parfois de manière plus diffuse, comme la guerre d'Algérie ? Comment s'est developpé son rapport à l'image ?

C'est un peu tout cela, et encore bien d'autres choses. Que nous retrouvions dans ces pages des échos des 'incidents de la nuit', de 'l'ascension du haut mal' ou du 'cheval blème' n'est que logique, puisque David B explore ce qui l'a inspiré.

Sans doute la fin d'Ignatz aura eu raison de cette série qui promettait beaucoup. Qui sait si elle ne pourrait pas renaître sur les cendres de l'Association 2.0 ?
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Babel, N° 2 :

David B est un érudit. On le sait depuis « le tengû carré » ou même depuis « les incidents de la nuit ». Cependant, si souvent l’érudition est l’affaire de quelques spécialistes qui ne cherchent qu’à s’impressionner les uns les autres, le « grand pouvoir », non pas du Chninkel mais de David B, est sa capacité de transmetteur. En gros, David B ne se contente pas de livrer ses connaissances mais l’essence même de ses récits se nourrit de celles-ci, elles explicitent ses références par le sujet même qu’elles traitent.

La deuxième dominante de l’auteur David B est l’utilisation quasi systématique des rêves dans ses bandes dessinées. Il les note depuis tout jeune. Certains reviennent de façons récurrentes et préfigurent à leur manière les thèmes de prédilection de l’auteur. On y croise entre autres un grand ibis, des scènes de batailles et toujours la découverte d’un monde occulte seulement connu par les initiés. Tout ce petit monde se disperse allégrement de « l’ascension du haut mal » au « cercueil de course » en passant par les « chercheurs de trésor ».

L’intérêt de ce second tome de « Babel » tourne autour de l’entremêlement de ces deux dominantes présentes chez l’auteur : le rêve au service de l’érudition, le tout plongé dans un exercice de mémoire.

En commençant par l’étude du titre on comprend d’emblée la volonté de l’auteur d’ancrer son récit aux frontières du mythe et de la réalité. Nous savons tous que Babel est le nom d’une tour que les fils de Noé voulurent ériger au centre de la ville de Babylone. Dieu y vit un affront à sa puissance. Il aurait anéanti par la confusion des langues ces efforts insensés. Dans l’incapacité de se comprendre, les hommes furent inaptes à poursuivre ensemble la construction de Babel.

Au demeurant, lorsqu’un auteur comme David B prend comme postulat une tour légendaire et qu’en même temps il confronte son récit à tout autre chose, on ne peut résister à frotter suffisamment fort et le titre et le sujet afin de voir ce qu’on peut obtenir de cette friction. Le point de contact de ces deux éléments titre/récit est l’usage que fait David B de la mémoire. Celle-là même qu’il utilise chaque matin pour se remémorer ses rêves nocturnes, celle aussi qui se matérialise lorsque avec son frère, ils découvrent dans une pile de vieux « Paris-Match » un numéro consacré aux guerres des papous. En effet, c’est de cette mémoire, capacité humaine par excellence dont il est question dans Babel. Et c’est ce qui est nouveau dans le travail de David B. Pour la première fois, il confronte sa propre expérience de mémoire quotidienne, donc individuelle, à une mémoire collective, celle qui reste dans les vieux journaux et dans l’esprit des personnes âgées.

Il ne s’agit cependant en rien d’un grand écart, au contraire. Il est plutôt question d’interroger les différents types de mémoire à l’intérieur même du récit de bande dessinée. On comprend alors pourquoi l’auteur s’étend sur huit planches sur les conflits papous, lesquels s’exécutaient paradoxalement le plus souvent sans victime, on comprend que ces guerres mises en relation quelques planches plus loin avec les « évènements » d’Algérie se connotent tout autrement dans cette perspective. De notre mémoire d’occidentaux les guerres papous sonnent comme autant de processus barbares tandis qu’à l’intervention française en Algérie, on ne retient qu’un bref «évènement », une agitation en quelque sorte.

Le double intérêt de cette perspective dégagée par David B est avant tout la preuve par le récit autobiographique que la mémoire est surtout une faculté individuelle et que si elle s’exerce chaque matin dans la tentative de se souvenir de ses rêves, elle intervient aussi individuellement quand elle se glisse entre l’Histoire et notre perception de celle-ci. Et alors on en revient au titre, à cette « Babel » par laquelle la transmission du langage, donc des connaissances, donc de la mémoire est une lutte de chaque instant. Je ne sais pas quel rapport David B entretient avec la figure de Dieu, peut-être y a-t-il là une piste à explorer dans la justification de l’incapacité des hommes à communiquer au travers d’une mémoire collective.

Bref, et pour finir, ce « Babel » justifie largement que l’on s’y penche, d’autant plus qu’il est à suivre et que donc, l’histoire continue de s’enrouler autour des souvenirs de l’auteur, de sa quête mémorielle. J’ajoute que sous des dehors bien usés dans la façon dont l’auteur dresse son récit, cet album recèle bien plus de pépites qu’il n’y parait et qu’il n’est pas comme on peut le croire un énième avatar de « l’ascension du haut mal ».

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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?"

Ici, la réponse est sans équivoque : non seulement ils en ont une, mais elle parvient à les animer quand les circonstances l'exigent.

Cette histoire est profondément originale, tant pour son thème que pour ses deux héros très atypiques. Plus une légère touche d'humour pour corser gentiment. Et la fin, malheureusement inéluctable, contient une critique du matérialisme occidental qui se mêle à celle du sort fait aux habitants originels des Etats-Unis.

Enfin, pour qui aiment les Fauves, cette débauche de couleurs fait de chaque planche un hommage aux tableaux de ce mouvement capital.

Une réussite exceptionnelle à mon humble avis, le chef d'oeuvre des faux frères David B. et Christophe Blain.
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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

David B. est ici au scénario et Christophe Blain au dessin. J'ai été très emballé par le dessin sans encrage, les couleurs vives, lumineuses, comme traitées au pastel, et l'histoire est assez extravagante. Les objets, traverses de chemin de fer, armoires, fourches, broc, vaisselle... se révoltent contre les humains, rébellion provoqué par de la magie indienne. J'ai aimé le duo de héros, le journaliste un peu dandy, mais qui n'a pas peur d'user de la gâchette, et le grand indien taciturne, qui ne parle jamais. Le mélange western et magie fonctionne bien, il est vrai, parfaitement servi par le graphisme et la couleur. Je me suis laissé emporté par cette folie épique, meurtrière et fantastique.
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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

Il y a déjà 20 ans, cet album marquait l'entrée de la "génération Association" dans le catalogue mainstream de Dargaud. Il préfigurait la collection Poisson Pilote.

Signé par David B et Christophe Blain, ce western fantastique téléscope les motifs habituels du western avec une fantaisie sombre. Un journaliste , Hiram Lowatt, et son guide indien, le taciturne Placido, enquêtent sur d'éytanges événements: une révolte des objets. Cowboys, Indiens et pots de chambre se livrent une bataille sans merci.

A l'époque, le ton et le graphisme de Blain avaient désarçonné. Vingt ans plus tard, ils sont devenus la marque d'un classique. Un album-charnière, et surtout une excellente bande dessinée.
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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

L'histoire est assez originale bien que glauque mais ici, le style graphique semble vraiment un peu plomber l'ensemble. Je n'aime pas du tout cet encrage aux couleurs monochromes avec ces silhouettes noires. C'est violent et décadent à souhait. Le second volume est en un parfait exemple avec ce juge aux pulsions meurtrières à la limite soit de la folie ou du fantastique.



J'ai cependant aimé le thème principal concernant le degré de civilisation. Quelquefois, les apparences sont bien trompeuses entre le blanc qui est sensé incarner la justice et le sauvage qui soi-disant ne respecterait rien. Mais je dois avouer que ces histoires anthropophages m'ont un peu rebuté... Sur ce, j'ai une faim de loup !
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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

J'ai beaucoup aimé le dessin de cette BD. Au pastel ? Les formes sont assez simples et les couleurs souvent très vives ! j'adore.

par contre pour l'histoire en elle même, c'est 3 fois bof : la révoltes des objets.. Hum… ce n'est très clairement pas la thématique qui m'emballe. Et en plus le couple de personnage principaux me fait beaucoup penser aux personnages de panique au village….

Avis mitigé donc.
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Hiram Lowatt et Placido, tome 2 : Les Ogres

Après les ambiances pastels du premier tome, ce deuxième tome joue sur les a-plats et les hachures pour composer une texture plus sombre, plus dense. Hiram Lowatt et Placido dans un comté perdu aux confins de l'Alaska. Ils doivent y donner une série de conférences sur les événements lié à Hop Frog.

Mais, très vite, Hiram Lowatt suspecte que cette communauté, attaquée sans relâche par les "coeurs-de-bêtes" dissimule quelque chose de terrifiant.

Ce deuxième et dernier épisode marque par un ton plus sombre, à la limite du cauchemar et l'on ne peut que regretter que la série s'est interrompue par la suite. Il y eut bien une série parallèle, "Terre de feu", qui connut 2 tomes chez Futuropolis, mais je ne peux que regretter que cette série fut vraisemblablement sacrifiée à cause du succès de d'Isaac le Pirate, réalisée par Blain en solo. Il serait temps de la redécouvrir.
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Hiram Lowatt et Placido, tome 2 : Les Ogres

Une bande dessinée surprenante dont l'histoire se passe en Alaska en 1881. Nos deux héros débarquent dans un coin isolé de cet état immense afin d'y donner des conférences. Mais, l'homme fort du secteur, un juge, se montre assez mystérieux et ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre à nos amis, Hiram Lowat et Placido l'indien. Très vite, ils vont se tenir sur leur garde, flairant une situation anormale. Le récit surprend le lecteur par son ambiance atypique et dangereuse, avec des réflexions qui semblent parfois absurdes.
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Journal d'Italie, Tome 1 : Trieste Bologne

Journal d’Italie n’est pas vraiment un carnet de voyage, c’est une suite de réflexions inspirées par ce voyage, sur les chats de Trieste, les films sur la mafia, le surréalisme, l’histoire des juifs de Venise, la grand mère italienne de sa compagne, et un fait divers sur une femme amnésique… C’est un récit qui semble improvisé, écrit à brûle pourpoint, au fil des villes italiennes, des réflexions autour de l’art, de la culture, et chargée de magie, elles réconcilient l’analyse critique au fantastique, le graphisme est chargé de symbolique et de transformations oniriques, tel des enluminures médiévales ou d’images de notre culture populaire actuelle. Dans chaque illustration, il nous offre une mythologie qui lui est propre, se servant de références iconographiques ratissant au plus large dans notre culture européenne, allant des religions au cinéma, du conte au mouvement surréaliste. Il est à l’image de James Joyce, cherchant l’universel dans son écriture, nous proposant une iconographie totale qui engloberait l’ensemble des cultures qui nous aurait approché de près ou de loin dans notre vie.

J’aime ce foisonnement d’idées, la richesse de son graphisme, chaque vignette est un univers entier, l'œuvre de David B. est une œuvre totale, ouverte selon la définition d’Umberto Eco. David B. est aussi celui qui a su le mieux appliquer les préceptes du surréalisme, où le rêve et la réalité s’imbriquent pour révéler une autre vérité.

Chaque fois que j’ouvre une bande dessinée de David B., même dans une histoire qui pourrait paraître anecdotique, j’en ai le souffle coupé. Ici, c’est encore le cas. C'est une œuvre sans doute pas facile à aborder, mais ça vaut le coup d'insister. David B. est un auteur hors normes.

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Journal d'Italie, Tome 1 : Trieste Bologne

Ici, il ne s’agit que d’une mosaïque de petites histoires, souvent à base de rêves, de légendes, de souvenirs. Les villes traversées ne sont que des prétextes à raconter un peu tout et n’importe quoi, sans réelle unité, comme la journée du 4 mars 2005 consacrée aux «Saisons de la jeune fille», un fait divers lu dans un supplément féminin de la Repubblica . Si seulement j’avais aimé les dessins mais leurs traits grossiers et leurs couleurs très sombres ont contribué aussi à mon désenchantement !
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Journal de David B qui relate ses voyages à Hong-Kong où il va notamment se familiariser avec une caserne hantée et mener l'enquête.

La suite se situe au Japon avec là aussi des kapas, esprits, un petit historique et une vision intéressante d'Osaka par David B, invité par Boilet.

Toujours aussi fort graphiquement et pour moi on retrouve l'univers de l'auteur que j'apprécie énormément.
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Vous voulez lire quelque chose de différent ? Vous voulez voir du pays ? Ouvrez les pages de ce Journal d'italie et promenez-vous. Dépaysement garanti au milieu de ces esprits qui nous accompagnent du début à la fin.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Deuxième volume du journal de voyage de David B. avec cette fois un périple en Asie. Découvertes et rencontres loufoques voisinent avec les désormais fameux rêves de l'auteur. Superbe.
Lien : http://www.actuabd.com/Journ..
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Superbe ouvrage auquel le format réduit de la collection shampooing ne rend pas totalement hommage, ce Journal d’Italie deuxième époque pétille d’inventivité et d’intelligence.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

BD noir et blanc en 6 volumes compacts, saturés autant visuellement que psychologiquement. Ne pouvoir avancer que vignettes après vignettes tant l'encre vous étourdit, et le contenu vous chavire. Mais poursuivre cette ascension ou cette descente, coûte que coûte. L'intensité est contenue, elle n'explose pas, elle se contient et se consume car on navigue entre la prise de conscience et sa perte totale. L'une ne va sans l'autre et si on ne le savait pas, on le comprend.

Incontournable travail et, pour qui ignore (ou veut encore ignorer), la maladie d’un des membres d’une famille ébranle tous les autres en les révélant…

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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

Génial ! Mais assez plombant... On découvre le quotidien d'une famille complètement démunie face à l'épilepsie du fils aîné Jean-Christophe. L'incapacité des médecins traditionnels à le soigner conduisent ses parents à tester toutes les méthodes alternatives possibles et imaginables. Les dessins de David B. deviennent nos propres cauchemars et les personnages imaginaires qui accompagnent le narrateur nous poursuivent longtemps après avoir tourné la dernière page.
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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

J'ai beaucoup apprécié le récit, et la façon dont il est développé, ainsi que l'importance qui est accordée aux mythes fondateurs. J'avais assisté à une conférence de l'auteur, qui m'avait donné envie de lire ce livre à plusieurs voix, plusieurs clés. Néanmoins, le gros bémol pour moi c'est le dessin, que je n'apprécie pas du tout, mais c'est un avis très personnel , qui n'enlève rien à la qualité scénaristique de cette bande dessinée.
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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

La lecture de L’ascension du Haut Mal est une immersion dans un univers complexe, un récit obscur et dérangeant, sensible, poétique.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

David B raconte sa vie familiale marquée principalement par l'épilepsie de son frère.. Par là ses parents vont chercher des remèdes médicaux ou paramédicaux.

On sent beaucoup de peu et d'empathie pour son frère de la part de l'auteur, baigné par des références comme Mc Orlan et adepte des illustrations de guerre ou plus ou moins cauchemardesques.

Un chef d'oeuvre à mon sens de richesse, de sensibilité et un objet graphique magnifique.
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