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Critiques de Dobbs (278)
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L'Homme invisible, tome 2 (BD)

Laissé dans une fâcheuse posture à l’issue de la première partie, le Docteur Kemp se retrouve ici sur la première de couverture en train d’échanger avec l’homme invisible, représenté par une robe de chambre dérobée à son hôte involontaire. Nous voici avec une annonce qui va être fidèle au programme de cette seconde et dernière partie.



L’essentiel de l’intrigue repose ici sur la confrontation, ou du moins, le duel entre Kemp et son invité involontaire. Il se trouve que les deux scientifiques se connaissaient par le passé, ce qui permet ici de placer bon nombre de révélations qui vont permettre d’expliquer un certain nombre de choses. L’intrigue laisse la place à de nombreuses réminiscences qui nous permettent de découvrir le protagoniste dans sa forme visible.



Outre l’histoire du protagoniste, le scénario de cet album propose une confrontation entre les deux figures dominantes de l’album et un dénouement qui reste logique. L’action sera de nouveau au rendez-vous, mais cette fois, ces séquences se feront moins nombreuses. Les échanges sont certes vifs entre les personnages et l’on ressent bien la folie grandissante du personnage principal, ce qui évite toute forme d’ennui.



Les dessins sont toujours aussi réussis et de grande qualité. C’est un plaisir constant de lire ces planches, qui donnent l’impression d’y être. Il n’y a ici aucune forme d’hésitation. Les émotions des personnages se reflètent sur leur visage. Tout cela paraît crédible alors que le style et surtout les couleurs nous plongent vraiment au XIXème siècle. Tout cela est aussi beau qu’admirablement mis en scène. Hélas, les planches complètes dans le style des lithographies se font plus rares… dommage !



Comme dans la première partie, les explications seront ici réduites à leur plus simple expression : trois pages qui se concentrent sur le concept d’invisibilité et ses implications philosophiques. Ces développements sont en lien avec l’album et apportent un petit plus incitant à la relecture. Hélas, le rapport avec la foule et le rejet de la différence, voir du progrès n’est pas développé de manière approfondie alors que ce concept émerge à plusieurs reprises…



Si cette deuxième partie est un peu moins immersive que le premier volume, elle reste plaisante. De toutes manières, sa lecture est indispensable, malgré les révélations intempestives de l’album précédent. Peut-être aurait-il été plus opportun d’inverser les explications ? Il n’en demeure pas moins que ce dytique mérite le détour et reste une bonne pioche.
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Brume

L’avantage d’être dans un réseau de médiathèques, c’est que des nouveaux titres arrivent régulièrement : on s’échange certains documents entre bibliothèques… Or, alors que je devais rendre la bande dessinée « Brume », je me suis permis de la lire vite fait pendant ma pause… Il y avait un panda roux sur la couverture, alors il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre ! De plus, elle était « classée jeunesse » et abordait la thématique de l’environnement, donc j’ai pensé que je passerais un super moment… mais non, pas plus que ça. Déjà, il faudra que je signale à mes collègues que ce n’est pas du tout pour les enfants (à la limite, pour des ados, cela passerait), car certains messages sont compréhensibles uniquement par des adultes, l’humour noir n’est pas forcément compris de tous et, bien qu’elle soit jolie, la petite BD « Dans tes ramures » met en scène une petite dame nue dont on voit toute l’anatomie sous tous les angles (seins, fesses, clitoris et vulve)… Alors quand je pense que plusieurs jeunes enfants ont emprunté cette BD, je me pose des questions et me dis que j’aurais peut-être dû lire l’ouvrage avant… Bref, vous pouvez imaginer dans quel état j’étais en repensant à cette lecture…



Outre ce détail qui me donne encore des sueurs froides, je trouve l’idée de recueil d’histoires autour de la thématique de l’environnement très intéressant. Une trentaine d’auteurs se sont pris au jeu et ont proposé quasiment vingt récits dans un style et une ambiance différents avec toujours un message important lié à la nature. Parmi les histoires proposées, on est souvent dans des mondes post-apocalyptiques où la faune et la flore ont été touchées voire anéantie. Notre monde n’existe plus et les personnages se ressassent des souvenirs d’antan en se disant qu’ils auraient dû réagir… Il y a également des récits sans dialogues comme « Ce qu’on mange » dont le message est très fort ou encore des univers où les robots sont très présents.



Mes nouvelles favorites sont peu nombreuses cependant, elles m’ont marquée. Il y a « Arche » qui m’a fait songer au roman/film « Les animaux fantastiques » : l’humanité a été anéantie et seules quelques espèces ont été sauvées puis placées dans des salles pour les protéger et les laisser vivre en paix. Un grand-père et sa petite fille habitent dedans et vivent en harmonie avec ces animaux… Mais ils ont tout perdu et ne pourront jamais revivre comme autrefois sur Terre… Les dessins sont superbes et on sent bien la douleur qu’éprouvent les protagonistes. J’ai également aimé « Mommy ? Daddy ? » où le graphisme sombre et gothique m’a envoutée. « Jugement premier » est tout simplement original : un bûcheron est jugé par des arbres dignes des Ents du « Seigneur des anneaux ». Une fois encore, le message est très fort et, pour une fois, le scénario se finit de façon positive où l’espoir est permis. Enfin, dernière nouvelle marquante : « Floraison » dont l’idée de fleur comme partie du corps m’a beaucoup plu. Les autres petites bandes dessinées sont plus ou moins sympathiques. J’ai trouvé certains messages plus clairs et percutants que d’autres… Mais comme on dit, c’est une question de goût… Ma plus grosse déception a été « Meat Coke » dont le graphisme ne m’a pas du tout plu. C’est trop fouillis, psychédélique et écrit très petit… J’ai vraiment eu du mal à la lire…



Dans l’ensemble, j’aime l’idée générale de la BD qui laisse plusieurs auteurs et dessinateurs s’exprimer sur la thématique de l’environnement néanmoins, j’ai eu peu d’œuvres qui m’ont plu sur les vingt récits… Par ailleurs, j’aurais souhaité voir plus de pages pour certaines de mes BD favorites. Je me répète, mais je ne suis vraiment pas fan du format « nouvelles ». C’est parfois trop court… Bref, un ouvrage avec de beaux messages partant d’une chouette initiative, mais qui n’aura pas su entièrement me convaincre…


Lien : https://lespagesquitournent...
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Alamo, tome 2 : Une aube rouge

Une aube rouge entre dans le vif du sujet : c'est-à-dire la célèbre bataille (ou le célèbre massacre) de fort Alamo. Il est difficile de faire l’impasse sur cette deuxième partie du dytique après avoir achevé la lecture du premier tome, pourtant cette suite ne fait que confirmer les premières impressions.



Si les scènes de bataille (et leurs suites) sont intéressantes, il est curieux de constater que la bataille tient ici une place assez réduite. L’on aurait pu s’attendre à quelque chose de plus long. Comme précédemment, l’accent est ici clairement mis sur les tractations politiques. Ce choix n’apporte pas grand-chose vu qu’il vire ici au leitmotiv. Le thème du « tous pourris » est une solution de simplicité, digne d’un cliché.



Bien peu de personnages peuvent se vanter d’avoir une consistance minimale. Les célébrités dont il a été déjà été question ne feront plus que quelques apparitions. Seul Santa Anna apporte un peu de nouveauté. Louis Rose nous avait prévenus : il n’est pas un personnage recommandable et il le prouve. Hélas, tout cela est convenu et décevant. Sa trahison est d’ailleurs comparable à sa sortie miraculeuse du fort… nous nous attendions à quelque chose d’intéressant, et bien non. La solution semble pourtant si simple d’échapper au massacre qui s’annonce !



Les dessins restent ici le point fort. Comme dans En première ligne, le texte est réduit. Il faut reconnaître que les séquences de l’assaut (et toutes celles qui portent sur les combats en général) sont de toute beauté. L’on ressent une certaine tension et l’on ressent une part de l’horreur de la situation. S’ils n’ont pas vraiment de psychologie, les personnages peuvent en revanche compter avec une belle apparence, certains plus que d’autres…



Voici donc un dytique qui aurait amplement mérité un traitement en un one shot plus étoffé. Le résultat est assez décevant au vu de l’investissement. Dommage, car il y avait bel et bien du potentiel.
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Sa majesté des ours, tome 2 : Nous tomberons ..

A peine ont-ils posé le pied à terre que les ennuis leur tombe sur le poil et voilà l'équipage séparé. Alors que Kodiak s'est fait grande par un éléphant, les maîtres d'armes se font capturer par des sauriens tandis que Nyx et l'humain sont perdus dans la jungle.



Un tome deux riche en action. Ca bouge dans tous les sens, ça se fait capturer entre plusieurs combats. Les personnalités, notamment celles des deux oursons Kodiak et Theleme, s'affirment.

On a peu de nouvelles informations dur l'intrigue de fond, et les éléments qui sont distillés dans l'histoire sont bien mystérieux. On sens que le scénario se densifie et se complexifie. Intéressant, j'ai hâte d'en savoir plus!



Le dessin de Cassegrain a un charme certain. Il peut sembler parfois un peu sec et raide mais il en ressort quelque chose d'attirant.
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Ted Bundy

C'est pour l'instant le moins bon de la collection des sérial killers. Pourtant, il y avait matière à bien traiter le sujet puisque nous avions le portrait du plus connu des tueurs en série. Une personnalité intéressante que ce Ted Bundy car c'était un gentil républicain bien sous tous rapports qui s'adonnait aux pires crimes que l'on puisse commettre. Bref, le gendre idéal !



Malheureusement, ce sont les gens les mieux intégrés dans la société et les plus intelligents dont il faudrait surtout se méfier le cas échéant. Leur intelligence leur permet souvent de se sentir supérieur aux autres et d'exercer ainsi une forme de domination qui peut prendre dans certains cas des sentiers morbides. Il n'y a pas bien sûr de généralités à appliquer...



On reprochera à ce one shot une manière d'établir un portrait trop didactique sous forme de cours et pas assez ingénieux pour retenir l'attention. On apprendra certes des choses dont on aimerait oublier les détails tant la barbarie n'est pas ma tasse de thé. On éprouve un réel malaise tant le mode opératoire est choquant. Les auteurs n'ont malheureusement rien fait pour proposer autre chose qu'une succession froide d'événements meurtriers sans même une introspection du personnage. Le voyeurisme n'est d'ailleurs pas loin.



Au final, ce titre constitue pour moi un raté de la collection. C'est un peu dommage car le sujet aurait pu être très intéressant avec un autre traitement !
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Hit the road

Encore une histoire de vengeance qui tourne mal pour un homme qui vient tout juste de sortir de prison. Il retrouve son frère et va vouloir faire la peau à la vieille bique responsable de son malheur dans les environs de Reno, une ville du Nevada assez connue pour son jeu et ses mauvaises mœurs.



C'est un one shot qui ne sera guère mémorable mais dont la lecture nous fera passer un moment de détente pour peu qu'on suive bien l'intrigue des différents protagonistes.



J'avoue avoir certain trou noir comme par exemple le fait que le frère soit enlevé à un moment donné alors qu'il était sous la protection de notre héros. L’œuvre n'est pas exempte de défaut comme le manque de fluidité.



Par ailleurs, le graphisme manque également de lisibilité dans un genre photoshop. Et puis, il y a toute cette violence parfois gratuite.



Au final, ce road-trip reste satisfaisant mais sans le petit plus qui élèverait cette BD.

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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Je découvre sur le tard cette bd dans les rayons de ma bibliothèque et en cherchant un peu, découvre que les éditions Glénat ont publiés les grands classiques d'H G Wells dans une collection qui lui est consacrée.

C'est donc avec un grand plaisir mêlé de curiosité que je découvre ce tome 1. Je n'ai pour l'heure jamais lu les originaux de Wells ( il serait peut être temps mon gars!) mais force est de constater que ce premier tome a attiré chez moi une certaine sympathie, avant tout par les thèmes abordés. Il est clair que l'homme invisible incarne ici la solitude, le rejet, la différence, et l'intolérance d'une société dans laquelle il ne se reconnaît plus, dans laquelle il n'a plus sa place. le thème de l'humanité est également bien présent et mis en opposition avec la monstruosité puisque nous assistons petit à petit à sa transformation face à la peur, l'ignorance et l'intolérance de ceux qui l'entoure. Monstruosité double puisque les villageois finissent tous par le haïr, et le traiter comme un paria, voire même un démon. D'aucun croie qu'il s'agit d'un fantôme revenu d'entre les morts. D'ailleurs l'emprise de la religion sur cette petite bourgade est bien ancrée et l'auteur, sans s'y attarder, nous en suggère finement les effets.

Au fil du récit, la folie gagne autant l'homme invisible que les villageois eux mêmes, le premier face à son incompréhension de leur rejet, même s'il affirme qu'ils ne peuvent pas comprendre ce qu'il est ( dans un excès de colère, il leur montrera son visage, et cela traduit bien sa problématique d'isolement), les seconds dans les réactions que provoque leur état d'ignorance et de peur). Cela montre également que la science si elle n'est pas expliquée ne peut être comprise et même provoquer un phénomène de rejet.

Enfin on assiste là à une tragédie puisque cet homme foncièrement bon, mais victime d'une expérience qui a sans doute échapper à son contrôle, se retrouve à devoir lutter et se cacher ( ce qui est paradoxal vu son état) pour se nourrir. Il se voit même forcé de céder à ses mauvais instincts pour s'en sortir.

Une bien chouette bd, dont je ne saurai dire si elle convoque fidèlement l'oeuvre d'HG Wells, mais en l'état, elle mérite le coup d'oeil....
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La Guerre des Mondes, tome 1 (BD)

Alors tout d'abord, je tiens à préciser que je ne connais cette oeuvre que de nom et je n'ai vu que l'adaptation filmée. Mes références pour savoir si cette BD est bien adaptée du roman sont donc réduites et je découvre l'histoire originelle par ces planches.

Et bien que dire à part que je suis assez emballée pour cette BD. Le héros est doté d'un charisme fou, même s'il est complètement dépassé par les événements, il ne se démonte pas et avance, essaie de connaître l'origine de l'arrivée des "tripodes".

Le dessin et les couleurs sont agréables et rendent bien compte de l'époque et de la barbarie de certaines scènes. J'ai particulièrement aimé le rendu des scènes de feu.

Seul bémol, je me suis aperçue à la toute fin qu'il s'agissait d'un premier tome et comme il s'agit d'un emprunt, je suis obligée de patienter pour connaître la suite et fin, je trépigne.

Une BD qui m'a donné envie d'aller lire le roman.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 25 : François Ier

De tous les rois de France, François Ier est l'un de ceux qui a bonne presse.

Il faut dire qu'il a la chance d'avoir vécu pendant la Renaissance, cette période que beaucoup considèrent comme bénie après les terribles âges sombres qu'étaient le Moyen-Age avec la redécouverte de l'Antiquité et le développement de l'Humanisme . On oublie donc volontiers que ce fut un siècle sanglant remplit de guerres, d'assassinats, de massacres, de complots de trahisons.

L'album reflète bien cette réalité avec une scène d'ouverture en pleine bataille de Pavie, pleine de bruit et de fureur. L'on s'attache ensuite à l'ascension du jeune François d'Angoulême qui n'est alors qu'un cousin de Louis XII, on assiste à sa transformation en François Ier, et au début de son règne. C'est jeune monarque plein d'ambition, prompt à montrer son courage mais dont la témérité frôle parfois l'inconscience. Cela l'amène à partir guerroyer en Italie. Ici, l'album a eu l'intelligence de se détacher l'image populaire de la bataille de Marignan. Ce fut une boucherie sans nom, brutale, violente au cours de laquelle seize mille hommes perdirent la vie. C'est la bataille la plus meurtrière depuis l'Antiquité. Azincourt bataille de la guerre de Cent Ans pourtant renommée pour le nombre de ses victimes n'avait causé "que" six mille morts.

Et François Ier, fort de cette victoire, s'enivre de pouvoir, son orgueil grandit et il s'affirme comme un monarque implacable. Sa chute n'en sera que plus grande: il est défait à Pavie. S'ensuite une phase ou le roi apparait comme en retrait, effacé et l'album donne la vedette à sa mère. A son retour il renoue avec son caractère impitoyable et l'album s'achève sur une fin douce amère avec la mort de la mère du roi, immédiatement contrebalancée par l'introduction du navigateur Jacques Cartier.

On a affaire à un tome solide, aux dessins particulier très sobres qui lui confèrent un certains charme. Entièrement bâti autour du roi il constitue une bonne porte d'entrée pour ceux qui voudraient découvrir cette figure de l'Histoire de France et un ajout sympathique à ceux qui se passionnent pour la période.
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L'Ile du Docteur Moreau

Edward est le seul survivant d’un naufrage. Secouru par Montgomery il arrive sur une île isolée du Pacifique sur laquelle le docteur Moreau se livre à des expériences génétiques. Évidemment, le thème et l’histoire, un grand classique de science fiction par H. G. Wells est pratiquement sont pratiquement connus de tout le monde. Donc, une grande prise de risque pour Dobbs que de s’attaquer à un monument de la littérature fantastique. Quand on imagine l’époque où Wells a écrit se roman, on peut facilement lui pardonner ses erreurs scientifique mais sur le fond de la déontologie, on peut califier l’ouvrage en avance sur son temps. Évidemment, quand on découvre une adaptation d’une œuvre connue, que ce soit au cinéma ou en bande dessinée, nous découvrons également une autre interprétation que la sienne. C’est toujours un peu frustré donc, que je fini un tel livre. Mais dans l’ensemble, la fidélité à l’original n’est pas si mal. Un homme tente, contre toute éthique, de rendre des animaux humains mais passe aussi son temps à les soumettre à des règles et des lois que lui-même édicte. C’est carrément démiurgique. On sent de suite la critique des dogmes qui veulent nous soumettre et qui nous condamne à n’être que des animaux si nous ne nous plions pas. Concepteur dépassé ? Pas vraiment quand on regarde comment va le monde. D’un autre côté, toute rébellion est étouffée dans la plus basse violente, sans jugement. Serait-ce le propre de l’homme de vouloir changer le monde pour mieux l’asservir ? C’est peut-être la leçon à retenir de cet ouvrage. Pour ma part, je suis quand même frustrer. J’ai le sentiment que la bande dessinée a un peu précipité l’histoire car il aurait sans doute fallu trop de pages et de cases pour tout y mettre mais l’essence est là et l’interprétation de l’auteur vaut certainement la mienne. Les dessins sont de qualité, les hybrides sont croqués avec talent, que dire de plus ?
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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

Le second volume de Scotland Yard, Poupées de sang est comme le premier : il vaut essentiellement pour la qualité des dessins de Stéphane Perger et pour l'univers riche concocté par Dobbs.



L'enquête est encore une fois classique : un des criminels qui s'est échappé dans le tome 1 est poursuivi par Gregson et son équipe. La poursuite tient en haleine car il y a des rebondissements et nos héros se retrouvent plusieurs fois en mauvaises postures mais le fond reste tout de même conventionnel. Il n'empêche que l'histoire se lit bien et fait parfois frissonner.



Comme dans le premier opus, on croise des personnages célèbres de l'époque victorienne. On retrouve Gregson, Lestrade, Seward, Moran, Wiggins et Faustine Clerval.



Viennent s'ajouter à cette riche galerie, Robert Michael Reinfield, un vrai psychopathe, issu du Dracula de Bram Stocker (c'est le patient de Seward qui gobe des mouches dans le Dracula de Coppola).



Et aussi le Docteur Treves célèbre pour avoir soigné Joseph Merrick, «l'homme éléphant», et pour avoir mis au point l'appendicectomie.

John Merrick est également présent dans ce tome et sympathise avec la jolie Faustine.

Enfin, on aperçoit l'acteur Henry Irving sur scène.



Les dessins de Stéphane Perger sont splendides, je suis en admiration devant son talent. Les bas-fonds londoniens, le cimetière et la folie de Reinfield prennent vie sous son pinceau habile. Ce mec est génial.



En ce qui me concerne, cette BD fut une très belle découverte. J'espère que Dobbs et Perger collaboreront à nouveau ensemble !
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Les Grandes Batailles de chars : Les Ardenn..

Hiver 1944

Contre l'avis de ses propres conseillers, Hitler décide de lancer une offensive pour contrer l'avance des troupes alliées dans les Ardennes, tout en ayant l'objectif de reprendre le.port d'Anvers pour leur couper une source d'approvisionnement importante.



Le temps se mets de leur côté en clouant les avions alliés au sol.

Mais les troupes américaines leur offrent une résistance plus qu'héroïque et freinent leur avancée.

Pis encore, à certains endroits, les percées ne se réalisent pas, et en viennent à compromettre toute l'opération.

Le temps vient de se ranger aux côtés des alliés.

Les divisions de panzers allemands souffrent du manque de pièces et d'essence, sans compter que dès que le ciel le permettra, ils seront autant de cibles faciles pour les Thunderbolds et autres Mustangs américains.

En attendant, vivons ces événements à bord du Panther de Max Gruber.



Un album de très bonne facture, qui en profite aussi pour nous relater quelques actions moins glorieuses des SS pendant cette campagne.
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Jesse James

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

"Vous avez lu l'histoire de Jesse James" chantait Gainsbarre. Mais jusqu'à présent l'histoire que je connaissais, c'était la légende. Jusque dans le cinéma hollywoodien du début du siècle (celui en cours évidemment) le personnage était présenté comme un héros malheureux, une sorte de Robin des bois.

En fait, ce n'était tout à fait ça. C'était plutôt un enragé qui utilisait un prétexte politique pour agir et tuer.

Cette BD, avec un gros dossier historique à la fin, casse le mythe .Le retour à la réalité, n'est pas inintéressant.



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La machine à explorer le temps (BD)

Le Monde a sorti, ici, une très belle collection d'adaptations de classiques en bande dessinée. SI on souhaite découvrir ou redécouvrir le roman éponyme de Wells, cela s'avère être une très belle occasion. Les illustrations sont réussies et nous plongent dans l'atmosphère inquiétante que le professeur, inventeur de la fameuse machine, décrit à ses amis suite à son voyage dans le temps. Un grand roman de science fiction, dans la lignée de l'oeuvre de Jules Verne.
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Sa majesté des ours, tome 2 : Nous tomberons ..

Pour Kodiak, le jeune prince des ours, les événements se succèdent à un rythme plutôt soutenu.



Après avoir été emmené par un grand éléphant en compagnie de Nyx et Ifrit, le mastodonte va être à son tour attaqué et abattu par quelques dizaines de lances.



Kodiak va être à nouveau emmené par de grand singes, les Simiens,, auprès de Yuga, leur chaman, perdant le contact avec Nyx et Ifrit. Kodiak sera d'abord soigné et reprendra des forces auprès de ces sauveurs providentiels.



Mais rapidement les Samiens vont être alerté par une nouvelle intrusion sur leur territoire, et ce sont les autres compagnions de Kodiak qui seront identifiés, Thélème, Struzzo et Milhius.

Mais à peine Kodiak et les Samiens lancés à leur rencontre, ses amis sont à leur tour attaqués par les sauriens.



Kodiak arrive cependant à temps pour sauver Thélème, et ne peut que constater la disparition de Struzzo et de Milhius, dont il retrouve cependant l'épée plantée dans le ventre d'un de ses assaillants.



Mais les sauriens ont commis un autre outrage en mutilant le grand éléphant et en emportant sa tête.



Il est temps d'aller déposer leur chef, le sanguinaire Sobiakh et libérer les amis de Kodiak pat la même occasion.



En attendant, la situation à Valencyre n'est guère reluisante, Kemodes essaye en effet par tous les moyens de prendre le pouvoir à son frère Artus, le père de Kodiak en le maintenant dans un état tantôt végétatif, tantôt agressif, justifiant ainsi sa détention et le besoin d'un régent pour veiller au bin fonctionnement du royaume, rôle revenant de facto à Kemodes.
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Dossier tueurs en série, Tome 4 : Ed Gein

Une BD sans relief pour un des tueurs en série les plus connus, ne fut-ce que parce qu'il a inspiré les personnage du tueur dans le Silence des Agneaux et dans psychose.

Ed Gein, redneck dans toute sa splendeur mais qui tue et dépèce ses victimes pour s'en faire une seconde peau, pilleur de tombes, potentiellement nécrophile et dominé par une figure maternelle dominatrice, castratrice et...morte.

Beaucoup beaucoup de matière traitée de façon superficielle et beaucoup de pudeur (mais ce n'est peut-être pas plus mal)

Un dessin sans personnalité.

Une BD que je referme sans regrets.
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La Bête humaine (BD)

Autant j’aime bien le français comme matière, autant je ne suis guère réceptif aux ouvrages de littérature classique du genre Emile Zola ou Victor Hugo qu’on se tapait durant nos études avant de décrocher le bac. Cependant, je suis beaucoup plus réceptif au cinéma et surtout à la bande dessinée. Cela tombe bien car il s’agit ici d’une adaptation d’une œuvre majeure d’Emile Zola.



On est à la fin du Second Empire et il est question d’un meurtre dans le milieu des cheminots, ce qui est pour le lecteur, l’occasion de voir ces premières locomotives et ces gares d’antan. C’est surtout l’histoire d’un couple dont la femme est quelque peu infidèle.



Le coupable sera démasqué à la fin avec une identité quelque peu surprenante. Cependant, la moralité ne sera pas sauve.



C’est une bd sur un traitement à l’ancienne qui manque un peu de modernité et notamment dans les dialogues. Cela reste très classique. Pour autant, c’est conforme à l’œuvre littéraire. Je n’étais pas très emballé mais bon, c’est correct.
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Mister Hyde contre Frankenstein, Tome 2 : L..

Dobbs nous livre là une vision très personnelle des récits de Jeckyll et Hyde et de Frankenstein, ainsi que de la naissance de la psychanalyse Freudienne. Le scénario suit son cours vers un dénouement quelque peu surprenant et la rencontre entre les deux monstres ne marquera pas les esprits. Le traitement particulier de la créature de Frankenstein surprendra mais ne laissera pas non plus un souvenir indélébile même si sur le moment, c'est plutôt plaisant.

Finalement je considère ce dyptique plus comme un essai que comme une véritable oeuvre aboutie, un essai de renouvellement des grands figures que l'on connaît, en les plaçant dans un contexte historique différent là où les sciences de l'époque, encore bien incertaines et servant d'excuses à des chercheurs peu scrupuleux pour refuser ou tenter d'expliquer ce que Freud réussira à expliciter, non pas par d'atroces expériences mais par la pensée. La double personnalité qui fut l'objet de recherche de Jeckyll sera finalement expliquée par Freud dans les termes que l'on connaît aujourd'hui.

Le rapprochement était audacieux et a pu permettre de renouveler le genre mais a t'il fait mouche comme il aurait dû le faire? Je n'en suis pas certain...

Toujours est il que vous pouvez vous lancer dans la lecture de ce "Mister Hyde contre Frankenstein" pour vous faire votre propre idée. Cette bd a le mérite d'exister pour ce qu'elle propose de nouveauté et si le scénario ne vous convaint pas, sans doute vous laisserez vous séduire par la qualité des graphismes... Mention spéciale à Gérald Parel qui signe les deux somptueuses couvertures...
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Alamo, tome 1 : La première ligne

Ce diptyque de Dobbs nous emmène au cœur de la bataille d'Alamo. En 1836, quelques mois après cette bataille, Louis Rose, un Français surnommé le "traitre d'Alamo" fait le récit au président de la République du Texas de ces quelques jours qui ont changé l'Histoire. Durant cette période, Louis Rose va croiser le chemin de Davy Crockett et James Bowie. Ensemble, ils vont faire face à l'armée mexicaine dans un des épisodes les plus célèbres de l'histoire américaine.



Je suis tombée sur cette BD un peu par hasard et je me suis laissée entrainer par le récit sanglant de Louis Rose de la bataille de Fort Alamo. Je ne connaissais cette partie de l'histoire des États-Unis que très superficiellement (et uniquement grâce au dessin animé Davy Crockett) et cette BD m'a donné envie d'en savoir plus. Les dessins sont très beaux bien qu'un peu brouillon parfois et l'histoire est vraiment très intéressante. Une très belle découverte.
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Alamo, tome 1 : La première ligne

Tout le monde ou presque connaît l'histoire de Fort Alamo et des sacrifices opérés par les résistants texans face à l'armée mexicaine en 1836. On se souvient de la mort héroïque de David Crockett et de ses adaptations télévisuelles. Le film Alamo en 1960 viendra compléter le tableau. A 200 combattants contre 5000, le sort était joué d'avance.



On ne saura pas grand chose de l'ennemi en face qui commande les troupes mexicaines à savoir Antonio Lopez de Santa Anna surnommé le Napoléon de l'Ouest. C'est un peu dommage car il y aurait eu matière.



Pour autant, je dirais que l'intérêt de cette bd est de replacer le contexte historique de la bataille de Fort Alamo. J'ignorais jusqu'ici que le Texas s'était soulevé pour acquérir son indépendance en ayant un président à sa tête. Il est question d'un complot fomenté par le général Houston.



Cela reste pour moi assez classique bien que savamment documenté. Après Alamo, il y eu la revanche de San Jacinto qui fut la bataille décisive de la révolution texane. Ce n'est qu'en 1845 que le Texas deviendra le 28ème état des Etats-Unis.
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