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Citations de Kurt Vonnegut (312)


Le lendemain matin les deux petites filles et moi avons traversé le Delaware à l'endroit où George Washington l'avait franchi. Nous sommes allés à l'Exposition universelle de New York, y avons vu à quoi ressemblait le passé selon les usines Ford et Walt Disney, ce que serait le futur d'après la compagnie General Motors.

Je me suis inquiété du présent: quelles étaient ses dimensions, sa profondeur, la part qui m'en revenait.
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Je me trouvais exposer le raid tel que j'en avais été témoin, et mon projet de livre à un professeur de l'université de Chicago, au cours d'un cocktail. Il était membre d'un certain Comité pour la réflexion sociale. Il m'expliqua comment les Allemands fabriquaient du savon et des bougies avec la graisse des Juifs, le principe des camps de concentration et le reste.

Je n'avais que "Je sais bien, je sais bien, je le sais !" à lui opposer.
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Le lièvre de l'histoire dépasse une fois de plus la tortue de l'art.
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Il n’y a pas de raison pour que le bien ne triomphe pas aussi souvent que le mal. Tout triomphe est une question d’organisation. S’il existe des anges, j’espère qu’ils ont mis au point les méthodes de la Mafia.
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Cette guerre [Vietnam] n’a fait que transformer des millionnaires en milliardaires. Cette guerre-ci [Irak] transforme des milliardaires en multimilliardaires. Voilà ce que j’appelle le progrès.
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Nous ne sommes pas autre chose que l’image que nous donnons de nous-mêmes ; alors mieux vaut y regarder à deux fois avant de se choisir une image.
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Les pénis se flétrissaient, les bourses se contractaient. Assurer la continuité de l’espèce n’était pas au programme de la soirée.
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Comme des quantités d’Américains, elle s’efforçait de se bâtir une vie qui eût un sens à l’aide de brimborions ramassés dans les boutiques à souvenirs.
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J’ai parcouru la Bible de la chambre du motel à la recherche de vastes destructions. Le soleil se levait sur la terre, lorsque Loth entra dans Tsoar. Alors l’Eternel fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Eternel. Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre.

C’est la vie.
Les habitants de ces deux cités étaient des êtres dépravés, c’est bien connu. Le monde débarrassé d’eux ne s’en porte que mieux.
Et la femme de Loth, on le sait, reçut l’ordre de ne pas diriger son regard vers ces gens et leurs demeures en ruine. Mais elle le fit, et je l’aime pour cela, c’était tellement humain.
C’est pourquoi elle fut changée en statue de sel. C’est la vie.

On n’a pas idée de regarder en arrière. Je ne recommencerai jamais, vous pouvez m’en croire.
J’ai maintenant terminé mon bouquin de guerre. Je m’amuserai plus avec le suivant.
Celui-ci est raté, c’était prévu, puisqu’il est l’oeuvre d’une statue de sel. Il débute de cette façon :
Écoutez, écoutez
Billy Pèlerin a décollé du temps
Et s’achève sur :
Cui-cui-cui ?
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On nous envoya par avion dans un camp de convalescence, en France, où l'on nous gava de bouillie chocolatée et de toutes sortes de choses riches en calories, jusqu'à ce que nous soyons bien potelés. Puis on nous rapatria et c'est alors que j'ai épousé une belle fille, elle aussi bien potelée.

Et nous avons eu beaucoup d'enfants.
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Chaque heure qui passe rapproche de 70 millions de kilomètres le Système Solaire du groupe globulaire M13 dans Hercule - et il est encore une poignée de crétins pour prétendre que le progrès n'existe pas.
(épigraphe au début du livre de Kurt Vonnegut)
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Je n’arrive pas à penser dans une logique de frontières. Ces lignes imaginaires me sont aussi irréelles que les elfes et les lutins. Je n’arrive pas à croire qu’elles marquent la fin ou le début de quoi que ce soit d’importance réelle aux yeux de l’âme humaine. Les vertus et les vices, les plaisirs et les peines traversent les frontières à leur gré.
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Il demanda à Billy quelle était la plus terrible forme d’exécution. Son interlocuteur n’avait pas de sentiment sur la question. La réponse correcte se révéla être la suivante : « Tu installes un type sur une fourmilière dans le désert, tu piges ? Il est sur le dos, tu lui enduis les couilles et la bitte de miel et tu lui coupes les paupières pour qu’il fixe le soleil jusqu’à la mort. » C’est la vie.
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Cher Monsieur, pauvre Monsieur, brave Monsieur.

Vous êtes une expérience du Créateur de l'univers. Vous êtes la seule créature de tout l'univers à être douée du libre arbitre. Vous êtes la seule à devoir trouver quoi faire dans l'instant qui suit et pourquoi. Toutes les autres sont des robots, des machines.
Certaines personnes semblent vous apprécier, et d'autres semblent vous détester, et vous devez vous demander pourquoi. Ce sont simplement des machines à apprécier et des machines à détester.

Vous êtes claqué et démoralisé. Pourquoi en serait-il autrement ? Bien sûr que c'est épuisant de devoir passer son temps à raisonner dans un univers qui n'est pas censé être raisonnable.
Vous êtes entourés de machines à aimer, de machines à haïr, de machines avides, de machines désintéressées, de machines courageuses, de machines lâches, de machines sincères, de machines menteuses, de machines drôles, de machines solennelles. Leur seule fonction est d'attiser vos émotions sous toutes leurs formes imaginables, afin que le Créateur de l'univers puisse observer vos réactions. Elles ne ressentent ou ne raisonnent pas plus qu'une vieille horloge de parquet.

Le Créateur de l'univers aimerait ici vous présenter Ses excuses non seulement pour l'entourage fantasque et turbulent qu'Il vous a imposé pendant la durée de ce test, mais aussi pour l'état lamentable, infect, dans lequel se trouve la planète elle même.
Le Créateur a programmé des robots à la maltraiter pendant des millions d'années, afin qu'elle soit devenue un fromage toxique et purulent au moment de votre arrivée.
Autre chose, Il a veillé à ce qu'elle soit désespérément surpeuplée en programmant ces robots, quelles que soient leurs conditions de vie, à éprouver un besoin irrépressible de rapports sexuels et à adorer les nouveau-nés par dessus pratiquement tout.
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« Robert Kennedy dont la maison de vacances est située à quatorze kilomètres de celle où j'habite toute l'année a été atteint d'une balle il y a quarante-huit heures. Il est mort hier soir. C'est la vie.
Martin, Luther King a été abattu le mois dernier. Lui aussi est mort. C'est la vie.

Et chaque jour mon gouvernement me communique le décompte des cadavres que l'art militaire fait fleurir au Vietnam. C'est la vie.
Mon père s'est éteint, ça fait des années maintenant, de mort naturelle. C'est la vie. C'était un brave homme. Et un mordu des armes à feu. Il m'a légué ses pistolets. Qu'ils rouillent en paix ».
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Patty Keene était volontairement bête, ce qui était le cas de la plupart des femmes de Midland City. Les femmes avaient toutes un grand cerveau car elles étaient de grands animaux, mais elles ne l'utilisaient pas beaucoup pour la raison suivante : les idées inhabituelles pouvaient être cause d'inimitié, et les femmes, si elles aspiraient à un minimum de confort et de sécurité, avaient besoin du maximum d'amis possible.
Ainsi, dans l'intérêt de leur propre survie, s'efforçaient-elles de devenir des machines à consentir plutôt que des machines à penser. Tout ce que leur cerveau avait à faire était de découvrir ce que pensaient les autres, puis elles pensaient la même chose à leur tour.
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– Bill, dit-il, je t’aime vraiment beaucoup, et en grand ponte de l’univers que je suis, je vais exaucer tes trois vœux les plus chers.
Il ouvrit la porte de la cage, chose dont Bill aurait été incapable même dans ses rêves les plus fous.
Bill s’envola et alla se poser sur le rebord de la fenêtre. Il posa sa petite épaule contre la vitre. Il n’y avait qu’une mince épaisseur de verre entre Bill et le plein air. Bien que Trout travaillât dans la fenêtre anti-tempête, son humble demeure n’en avait point.
– Ton deuxième vœux est sur le point d’être exaucé, dit Trout, et de nouveau il fit quelque chose dont Bill aurait été incapable.
Il ouvrit la fenêtre. Mais l’ouverture de la fenêtre fut une affaire si terrifiante pour la perruche que celle-ci fila se réfugier dans sa cage.
Trout referma la porte de la cage et la verrouilla.
– Je n’ai jamais vu quiconque faire un usage aussi intelligent de ses trois vœux, dit-il à l’oiseau. Tu t’es arrangé pour qu’il te reste un vœu qui en vaille la peine… sortir de la cage.

“Bill,” he said, “I like you so much, and I am such a big shot in the Universe, that I will make your three biggest wishes come true.” He opened the door of the cage, something Bill couldn’t have done in a thousand years.
Bill flew over to a windowsill. He put his little shoulder against the glass. There was just one layer of glass between Bill and the great out-of-doors. Although Trout was in the storm window business, he had no storm windows on his own abode.
“Your second wish is about to come true,” said Trout, and he again did something which Bill could never have done. He opened the window. But the opening of the window was such an alarming business to the parakeet that he flew back to his cage and hopped inside.
Trout closed the door of the cage and latched it. “That’s the most intelligent use of three wishes I ever heard of,” he told the bird. “You made sure you’d still have something worth wishing for—to get out of the cage.”
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Ils avaient tous deux, c’était visible, découvert les consolations de l’alcool et du cynisme tard dans la vie.
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En 1760, Dresde eut à subir le siège des prussiens. Les canons ouvrirent le feu le 15 juillet. Le musée de la peinture fut incendié. De nombreux tableaux avaient été transportés à la forteresse de Königstein, mais certains furent gravement détériorés par les éclats d'obus, en particulier le Baptême du Christ de Francis. De plus le clocher de la majestueuse église Sainte-Croix d'où on avait observé jour et nuit les mouvements de l'ennemi était en flammes. Il devait bientôt s'effondrer.
[...]
Dresde fut affreusement saccagée. Quand Goethe, alors jeune étudiant, visita la ville, il découvrit encore de tristes ruines.
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Je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis le personnage d’un livre écrit par quelqu’un qui tient à parler de quelqu’un qui souffre en permanence.
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