Citations de Sœur Emmanuelle (228)
Elle me paraissait timide, trop bigote. Ce n'était pas mon genre.
Le 20 octobre 2008 mourait Soeur Emmanuelle. Au terme de la messe dite en souvenir d'elle, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, on lut une de ses lettres, qui se terminait par ces mots : "Il est passionnant de vivre en aimant!"
Ce que je souhaite à chacun, c'est de faire de sa propre vie un chant d'amour, en témoignant d'une vraie et authentique amitié auprès de toutes les personnes qu'il rencontre, en donnant le plus de joie possible. C'est la seule manière de pouvoir avoir une vie qui "chante".
La compassion, la tolérance, la miséricorde, le pardon en particulier, tous ces sentiments, tous ces gestes si difficiles à appliquer pour les pauvres hommes que nous sommes nous relient directement à l'amour de Jésus-Christ. Même si les protagonistes n'en sont pas conscients eux-mêmes. Un des gestes de pardon qui m'a le plus frappée fut celui d'un pauvre musulman que j'ai connu au Caire, Mohammed. Un matin, des voisins l'avaient trouvé couché par terre devant chez lui, inerte, lardé de coups. Quand je l'ai visité le lendemain, je lui ai dit : "Viens avec moi à la police. Tu dois porter plainte." Mohammed a répondu d'une voix à peine audible : "Non, je ne veux pas porter plainte. Celui qui m'a fait ça ne savait pas ce qu'il faisait." C'est extraordinaire! Cet homme qui, sans doute, n'avait jamais entendu parler de l'Evangile, avait prononcé les mêmes paroles que le Christ en croix!
.... Résultat : la nuit de Noël a fait bondir d'allégresse 25 000 petits Libannais, chrétiens et musulmans, Unis dans la joie. Les miracles existent encore !
Un verre d'eau que l'on sert à un malade avec un sourire d'amour, cet acte tout simple dépasse les découvertes des plus grands savants.
C'est pas la rencontre de l'autre que l'on s'enrichit. C'est ainsi qu'en profondeur on peut voir se transformer son cœur, se convertir son jugement et se créer un nouvel art de vivre et de penser.
Nous avons un corps, mais nous avons aussi un coeur, et nous sommes faits pour l'éternité. La vieillesse a quelque chose d'éternel. Elle nous apprend, à travers les événements, à ne pas trop nous laisser prendre par eux et à regarder plutôt nos frères et soeurs en humanité. Elle nous invite aussi à nous tourner le plus possible vers Dieu qui est Amour, afin de pouvoir affirmer, comme le disait un moine de Lérins que "la vieillesse est le temps de l'amour. Aimez maintenant le Seigneur qui vous aime. Aimez vos frères et soeurs , aimez les événements, afin qu'un jour vous puissiez mourir en souriant ; vous mourrez d'amour et vous tomberez dans les mains de Dieu" (...)
Grâce à la vieillesse, je vous assure que les problèmes diminuent de plus en plus. La vie devient plus simple.
Il s'agit seulement d'accepter à chaque instant ce qui arrive.
Au siècle dernier, tout le monde allait à l'église, mais on le faisait parce que c'était la coutume. En réalité, peu de gens avaient vraiment une foi vive et solide. Aujourd'hui, ceux qui vont à l'église, même s'ils sont moins nombreux, le font en conscience et avec le désir de mettre en pratique ce qu'ils entendent.
"La vie fait plus peur que la mort, en fait. C'est une plus grande inconnue."
Le plaisir c'est toujours l'égo bien sûr, c'est mon affaire,ma petite jouissance...Le bonheur,c'est l'autre et moi.
J'ai décrit dans les pages précédentes la tranche de ma vie la plus bouleversante, le partage du destin du rebut de l'espèce humaine, les chiffonniers, mes frères. Mais d'autres cris m'atteignent au coeur du bidonville : les cris d'enfants livrés ailleurs dans le monde à la famine et à la mort. C'était de nouveau la chaire de ma chair qui gémissait sur les trottoirs de Khartoum ou dans les immeubles calcinés de Beyrouth. Les cris d'un enfant, quelle que soit la couleur de sa peau, font toujours choc. On se précipite pour le prendre dans ses bras et sécher ses larmes. La misère des petits d'hommes, je la connaissais. Elle m'avait frappée, corps et âme. Mais; défiée dans un combat corps à corps, en équipe, elle pouvait être terrassée. C'est ainsi que j'ai été amenée à poursuivre en d'autres lieux l'expérience passionnante des bidonvilles du Caire : ranimer avec d'autres lutteurs les étincelles de vie pour les faillir jaillir en gerbes de feu.
L'essentiel est de leur apprendre à s'aimer et à se respecter mutuellement.
Que serions-nous devenus, que deviendrions-nous sans amour ?
Regardons donc le côté éclairé de la planète. Partout, mais partout, brillent des étincelles d'amour.
Essayez de sourire, simplement de faire cet effort, de sourire à l'aube, du matin au soir, ça n'a l'air de rien, mais regarder l'autre, l'écouter, lui sourire, s'intéresser à lui, d'après moi c'est le commencement de l'être humain, la différence entre la bête et l'homme.
A six ans, sur une plage, un jour de tempête, le bonheur avait sombré et n'était jamais revenu. Mes yeux s'ouvraient à présente sur une autre image de bonheur, cette fois avec un point d'interrogation. J'entrais dans l'aventure humaine l'œil curieux, l'oreille ouverte, le cœur avide de trouver quelque chose qui ne disparaîtrait jamais.
Goûter est un mot fort, cela signifie savoir découvrir la saveur des choses.
Soeur Emmanuelle
Le paradis, c'est les autres.
Le Christ a été le plus fort : il a plongé dans son amour purificateur cette fille, moi, prête à se plonger dans l'érotisme.