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Critiques de Univers (54)
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Univers, n°4

Pour un numéro qui s'affiche frontalement comme gai et parodique, franchement, c'est pas une grosse réussite.

Au delà d'un standard de textes franchement pas dingue, surtout, ce qui domine, c'est une certaine forme de mélancolie et de d'amertume faisant tâche d'huile sur les textes les plus légers. Heureusement que certains d'entre eux fonctionnent encore un peu, sinon ce numéro 4 aurait été un total naufrage.

Mais bien sûr, ce n'est qu'un numéro 4, il y a encore du temps pour tomber sur des itérations plus heureuses.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Univers 1983

Fiche de lecture archéologique un peu plus fournie que d'habitude, désolé d'avance, je ne sais pas ce qui m'a pris. Ou plutôt si, je sais : cette édition 1983 (compilée par Joëlle WINTREBERT, après les années Sadoul/Frémion) a de quoi susciter l'enthousiasme, notamment ces textes :



Jean-Claude DUNYACH, Détails de l'exposition

Autour d'un thème assez classique de la new-wave (la mort violente considérée comme une oeuvre d'art), un texte à la fois poétique et froidement analytique, présenté comme un extrait de catalogue d'exposition. L'idée derrière (je ne spoile pas) est astucieuse, et pris seul ce texte est brillant ; il l'est encore plus si on y reconnaît l'hommage intertextuel à la Foire Aux Atrocités de Ballard, qu'il convoque, relit et reconstruit.



Michael BISHOP, Retour à la vie

Un auteur qui m'intrigue de plus en plus, avec ici une nouvelle "post-apocalyptique" intriguante mais qui m'a laissée sur ma faim. L'auteur y imagine l'humanité "redistribuée" aléatoirement à la surface du globe par un phénomène inexpliqué, et décrit le chaos qui s'ensuit ; après une première partie assez réaliste où des survivants anglophones se regroupent et s'arment pour essayer de rentrer chez eux, l'auteur les abandonne pour switcher dans une description onirique de ce qui semble être un mouvement généralisé et spontané vers la "déconstruction" (littéralement !) de l'ancien monde. Anticipation, allégorie, exploration poétique ? A vous de décider, l'auteur ne l'a pas fait pour vous, malgré une forme narrative et un style très "classiques" en surface.

R. A. LAFFERTY, Ifrit



Un petit bijou d'humour fantastique (fantasy ?) étonamment "classique" (à peu de chose près une histoire-courte-à-chute à la Fredric Brown) mais au style totalement laffertyen (laffertiesque ?), où il est question de génies, de leur vie (confortable) dans leur bouteille, et du danger mortel que représentent les "orgueilleux lions des cieux", dont je ne spoilerai pas la nature.



Roger ZELAZNY, Les Licornes sont contagieuses

Le multi-primé Zelazny donne lui aussi dans la "fantasy", avec une histoire farfelue (mais pas absurde) où l'avenir de la race humaine se joue dans un saloon lors d'une partie d'échecs entre un randonneur et une licorne (appréciant beaucoup la bière), ce qui paraîtrait déjà passablement absurde si un sasquatch et des griffons ne s'en mélaient. Une réussite (mineure mais très plaisante, Zelazny écrivant toujours aussi bien, même lorsqu'il plaisante) qui aurait pu être publiée dans Unknown ou Galaxy.



 Robert SILVERBERG, Le Pape des chimpanzés 

Dans un récit de... zoofiction ? - R.S. imagine la réaction d'un groupe de chimpanzés "intelligents" en captivité, à la mort d'un de leurs dieux (un des humains les étudiant) et l'émergence chez eux d'une religion, avec des effets dabord comiques puis dramatiques. Sur le fil délicat entre satire sociale et réflexion morale, du grand Silverberg, qui laisse singeur. Euh non, songeur.



Pour le reste des fictions, il y a du bon (Gene Wolfe, moins cryptique que d'habitude, G.R.R. Martin pastichant joyeusement Jack Vance avec une pincée de Poul Anderson...), du correct et du moins bon mais honorable ; rien de franchement mauvais à l'exception de la (trop) longue nouvelle de John Brunner, qui se fourvoie complètement, loin de ses terrains habituels, dans une tentative de fantasy à la fois prétentieuse et mal construite, qui m'avait laissé froid à première lecture il y a quelques décennies (on la retrouve dans le fix-up "le passager de la nuit", que je ne vous conseille pas) - mon avis n'a pas changé ; et la participation rituelle de JP Andrevon, auteur dont la lecture me devient de plus en plus difficile, et dont on a du mal à s'imaginer maintenant qu'il était une des stars de la SF française.

Pour la partie critique, la replongée dans l'actualité de la SF en 1983 a un petit goût de capsule temporelle pas désagréable, et Jean Bonnefoy (traducteur émérite, et personnage très sympa que j'ai eu l'occasion de rencontrer à un concert de Hawkwind au début des 90's) livre son choix discographique d'"albums SF" à redécouvrir pour les curieux - ce qui est certainement plus simple et moins cher de nos jours qu'en 1983.

En résumé : une très bonne cuvée.
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Univers, n°10

Archéologie des anthologies/revues françaises : un numéro moyennement passionnant à relire de nos jours, la longue nouvelle de Philip K. Dick à l'époque inédite ayant été republiée encore et encore depuis (nouvelle qui est loin d'être une de ses meilleures) ; le reste n'est pas mauvais (c'est déjà pas si mal), mais plutôt anecdotique (avec une mention très-bien-mais-pas-transcendant-non-plus pour Sladek parodiant Dick et la très courte nouvelle de William Burroughs).

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Univers 1985

Encore une review archéologique, avec cette édition 1985 de la revue-anthologie Univers (sous la direction de Joelle Wintrebert) – et une review pour une fois aussi strictement positive (mais détaillée), j'ai décidé de ne pas perdre du temps à m'acharner sur les textes ou articles qui ne m'ont pas comblé, surtout qu'ils n'y sont pas très nombreux : une fois de plus, très bonne cuvée ! https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2101693882



Greg BEAR, Le Chants des leucocytes (Blood Music, 1983)

Avant « La Musique Du Sang », roman intense et génial à la croisée du cyberpunk, de la hard-SF apocalyptique et de la « body horror » à la Cronenberg, Greg Bear livre ici une première ébauche de la (presque) même intrigue sous forme de nouvelle. C'est passionnant (et fonctionne très bien seul) mais impossible, si on a d'abord lu la version longue, de ne pas comparer, et d'y voir autre chose qu'un brouillon – mais un brouillon brillant et multi-récompensé (Hugo + Nebula). A lire en premier ! 4/5

(par contre, RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA, « billion » se traduit par « milliard », BON SANG !:) )



Hilbert SCHENCK, La Géométrie narrative (The Geometry of Narrative, 1983)

Une amusante parodie du post-modernisme/déconstructivisme en littérature, qui fait fortement penser à Italo Calvino même s'il n'est jamais nommé (récit à l'intérieur du récit, application narrative d'une théorie mathématique). Ou peut-être est-ce un hommage ? Lecture terminée, on se demande si l'auteur ne s'est pas moqué de nous comme son personnage se moque de son prof de littérature... Je mets un 4/5 personnel, mais pas sûr que vous appréciiez si vous n'avez pas de goût particulier pour le post-modernisme et ses jeux littéraires.



 Vincent RONOVSKY, Matin de sang

Un texte étonnant de surréalisme (sanglant) mélangeant humour absurde (à la Lafferty) et visions d'apocalypse, par un très jeune auteur qui n'a malheureusement pas persisté dans la voie de l'écriture. Dommage, on tenait peut-être là un futur grand : 4/5



 Connie WILLIS, Lune bleue (Blued Moon, 1984),

Connie Willis est une auteure que je connais assez mal, et dont les quelques nouvelles que j'ai pu lire ici et là ne me frappaient pas par leur frivolité ou leur sens de l'humour... Mais il faut s'attendre à tout, elle livre ici un (petit) bijou de vaudeville/marivaudage à l'argument SF absurde (une expérience spatiale transformant la lune en gigantesque « machine à coïncidences improbables » déchaînant une tempête de chance et de malchance sur les responsables de l'expérience) à la fin duquel les méchants sont punis, les gentils récompensés, et tout se finit par un mariage. On pense aussi aux comédies de Shakespeare (particulièrement « beaucoup de bruit pour rien ») ou à l'implacable machine à mésaventures qu'est le Wilt de Tom Sharpe, autant dire qu'on s'amuse, mais Willis ajoute à la comédie une saine dose de critique sociale qui rappelle qu'elle a écrit ce texte au milieu des années Reagan. Léger mais pas creux : 4/5



 Ian WATSON, L'Élargissement du monde (The Width of the World, 1983)

Sur une idée « absurde » qui rappelle furieusement certaines vieilles nouvelles de R.A. Lafferty – la géographie se « déformant » par un phénomène inconnu, rendant les trajets d'un point à un autre de plus en plus long, comme si le monde s'étirait tel un élastique, Ian Watson (auteur que je n'associais jusqu'ici pas tellement à ce type de « prémisses aberrantes », mais je réalise que je le connais mal!) livre un texte qui n'a rien de la fantaisie ou de l'humour Laffertyen, et explore de façon réaliste les effets dramatiques de cet « élargissement » sur la vie quotidienne du narrateur et du reste de l'humanité, notamment l'apparition d'espaces interstitiels où un dixième de la population va se perdre pour ne jamais réapparaître. Un texte inclassable et imprévisible, à la limite du fantastique : 5/5



 Brian STABLEFORD, La Science-Fiction anglaise, de 1964 à 1984 (SF in Britain, 1964-1984)

Un « état des lieux » de la SF britannique en mouvement, entre new-wave et réaction inverse ; forcément très daté mais pas moins intéressant.



Michael SWANWICK, Ginungagap (Ginungagap, 1980),

Entre hard-science, récit de premier contact et proto-space-opera, une histoire de trous noirs et d'araignées de l'espace – dit comme ça on pourrait penser à du Van Vogt old-school, mais on est finalement plus proche de Bruce Sterling période Schismatrice, dans l'écriture et la construction (toutes proportions gardées). Les aspects scientifiques/conceptuels ne m'ont pas passionné mais l'intrigue, portée par un style nerveux et de vrais personnages se suffit à elle même. A noter que le héros est une héroïne, ce qui pour l'époque et un auteur mâle n'était pas si fréquent que ça.

4/5 (et m'a donné envie de creuser un peu plus ce qu'a fait Swanwick!)



James Jr. TIPTREE, Larmes d'étoiles (We Who Stole the Dream, 1978)

Un peuple extraterrestre pacifiste, réduit en esclavage (entre autre sexuel) par des colons humains, s'empare d'un vaisseau pour fuir vers un hypothétique berceau de leur race. Un texte choral dur, à la conclusion amère, qu'on peut voir comme une simple (mais violente) charge contre le colonialisme, mais se lit aussi comme un suspense haletant, et peut-être bien une allégorie de certaines situations bien réelles du XXème siècle... Le texte datant de 1978, difficile de ne pas y voir au minimum une allusion au rapatriement en Israël des falashas éthiopien, par exemple. On peut aussi y voir une allégorie féministe, ou de toutes les luttes d'émancipations, mais sans aucune naïveté militante... Tiptree au top, comme d'habitude.

4/5



R. A. LAFFERTY, La Planète Ours voleur (Thieving Bear Planet, 1982)

Des explorateurs – et exploratrices - sont chargés de comprendre ce qui ne va pas avec une planète peuplée par d'étranges créatures kleptomanes. Du pur Lafferty, ciselé, hilarant, surréaliste mais totalement structuré – et plus compréhensible (mais tout est relatif...), ou en tout cas moins cryptique qu'il ne l'est souvent. Mais de toute façon, R.A.Lafferty est un cas à part : génial quand il est « clair », génial quand il est « obscur » !

5/5



 Pascal J. THOMAS, Quand on aime la vie, on lit de la SF !

Un article de « critique littéraire » drôle mais toujours pertinent en 2024 sur – entre autres – certains tics d'écritures dans la SF américaine, dont l'importance culturelle du jus d'orange au petit déjeuner. Certains exemples sont datés, et les sujets de moquerie nous paraissent bien lointains (Alan Dean Foster, le troisième volume du monde des non-A d'A.E. Van Vogt) mais les réflexions restent d'actualité sur le fond.



 Emmanuel JOUANNE & Jean-Pierre VERNAY, Les Jours d'été

Un artiste (aux techniques meurtrières, on pense plusieurs fois à « The house that Jack built » de Lars Von Trier) voyage dansle temps en laissant derrière lui ses œuvres macabres ; tombe amoureux d'une inconnue nommée Eté ; elle le suit à travers son périple temporel, jusqu'à la création de son chef d'oeuvre ultime. Malgré quelques maniérismes agaçants typiques des auteurs français des 70-80, une assez belle réflexion morbide sur l'art, le temps, l'amour, la mort et l'éternel retour. 3,5/5









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Univers, n°1

Pour ma part ,le bilan est mitigé , deux nouvelles très bien (moby aussi et Le défi de l'au-delà) et le reste , soit incompréhensible soit dénué d'intérêt. Je vais continuer a lire cette collection car je sais qu'il y a de bonnes choses à découvrir.
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Univers, n°4

Quatrième numéro de la revue paru en Mars 1976. Elle présente 10 nouvelles d’auteurs anglo saxons (7) et français (3) ,un court récit graphique,un article sur U.Le Guin et quelques rubriques. Ursula K. LE GUIN, Neuf existences (1969) Très beau texte sur le thème des clones.Brian ALDISS, Quant à notre fatale continuité... (1972) Avram DAVIDSON, Goslin day (1970)Yves DI MANNO, Ariane hors Flaubert : Deux textes qui , par sophistication exagérée ou provocation en deviennent incompréhensibles Michael David TOMAN, Quelques miettes de divin (1974) Parodie évangélique provocatrice dans l’esprit de « La vie de Brian » Jean COX, La Gloire (1970) Belle fable sur les trop longs voyages cosmiques Pierre ZIEGELMEYER, C'était un jeu plutôt bizarre dans un monde un peu idiot : Confus ,l’humour en est opaque pour moi. Joanna RUSS, Petit manuel de conversation courante à l'usage des touristes (1972) Amusant sur une trame classique Eando BINDER & John Russell FEARN & Raymond Z. GALLUN & Edmond HAMILTON & Jack WILLIAMSON, La Grande illusion (1936), Exercice de style un peu vain qui donne rarement de bons résultats.



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Univers, n°1

Premier numéro d’une revue paru en 1975. Elle présente des nouvelles d’auteurs américains et français et quelques rubriques .Harlan ELLISON, L'Oiseau de mort (1973)Fin du monde avec l’empilement de références et le goût de la provocation habituels de l’auteur. (Moyen) Frederik POHL, Le Salaud (1964) Classique histoire de navigateur de l’espace (médiocre) Barry N. MALZBERG, Notes pour un roman sur le premier vaisseau atterrissant sur Vénus : Conquête de l’espace et médias (moyen) Dominique DOUAY, Venceremos : typique de la politisation de la SF française et du traumatisme du coup d’état au Chili. Je n’ai rien contre mais il y a une complaisance gênante envers des descriptions sadiques. (Moyen) Bob SHAW, Déflation 2001 (1972) Fable caricaturale anti syndicale (Faible) Gordon EKLUND, Moby, aussi (1973) Fable de fin du monde axée sur les rapports homme animal (Bon) Alfred Elton VAN VOGT, Ersatz éternel (1972) Planète piégeant les astronautes (peu original) Michel DEMUTH, Sur le monde penché..., Abscons .Des images poétiques Norman SPINRAD, L'Herbe du temps (1970) Variation classique sur le paradoxe temporel Robert E. HOWARD & Frank Belknap LONG & Howard Phillips LOVECRAFT & Abraham MERRITT & Catherine L. MOORE, Le Défi de l'au-delà (1935)Exercice de style un peu forcé de patchwork .Le récit renvoie à la mythologie lovecraftienne.
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Univers 1980

On apprend dans la préface signé Jacques Sadoul que c’est le premier numéro annuel de la revue Univers qui était trimestrielle. La raison? Les ventes sont tombées de 50 000 exemplaires à 25 000! Les revues encore vivantes (Galaxies, Bifrost) rêveraient de ce tirage… Un bin cru avec des nouvelles tres différentes. J’ai particulièrement aimé celle de William Desmond, d’un néant à l’autre , avec Dieu qui n’est pas loin de détruire tous les humains et qui finalement se ravise, sachant qu’ils y arriveront tout seul.
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Univers, n°12

Un recueil de nouvelles assez faibles dans l’ensemble, même si le thème central est intéressant et son traitement très diversifié. Celle de Philip K Dick ressort avec un lien intéressant entre les musiciens célèbres et les animaux qu’ils inspirent à l’auteur. A noter le dessin de couverture de Bilalb quand même.
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Univers, n°11

Seule la nouvelle de Philip.K.Dick sort du lot d’une sélection pas très inspirée ( et humoristique en plus, ce qui est assez rare). Une curiosité : un article sur le thème « Star wars est-il un film de SF” amusant à lire quelques décennies après sa sortie et quelques opus supplémentaires.
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Univers, n°1

Encore une publication due à Jacques Sadoul: une revue en livre de poche (? c'était nouveau et surprenant) trimestrielle, présentant la SF dans toute sa diversité. Alors oui, on trouve à boire et à manger, il faut trier le bon grain de l'ivraie (j'arrête là à étaler mes proverbes de vieux ...) mais on découvre, ce qui est déjà beaucoup. Alors merci pour cette époque qui fut bien féconde.
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Univers 1981

Une livraison exceptionnelle que cet Univers 1981, puisqu'on y trouve pas moins de quatre interviews de pointures du genre, Alfred Bester, Norman Spinrad, Samuel R. Delany et, excusez du peu, Philip K. Dick himself.



Le côté nouvelles n'est pas en reste, avec entre autres Robert Silverberg, Frederik Pohl, un "petit nouveau prometteur", Orson Scott Card... Les français ne sont pas oubliés, avec notamment Marianne Leconte.



Mais ce qui me fait me replonger régulièrement dans ce volume acheté d'occasion pour 3 euros (c'est encore inscrit au crayon sur le coin en haut à gauche de la page de garde), c'est la magnifique nouvelle Rois des sables de George R. R. Martin. C'est pour moi une sorte d'archétype de la nouvelle réussie, on a une vraie histoire, la longueur est adaptée, enfin bref, tout me va dans ce texte. À découvrir !
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Univers, n°7

Un bon recueil de nouvelles de science-fiction qui nous emmène à la découverte de différents peuples des étoiles à travers tout l'univers.
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Univers, n°1

J'ai eu un peu de mal à suivre toutes ces nouvelles. Elles sont parfois très ardues. J'ai beaucoup aimé Le salaud avec ce pauvre homme seul qui pense pouvoir se trouver de la compagnie, Moby aussi avec la dernière baleine vivante. Ma préférée est tout de même Déflation 2001 avec les grèves et ses dérives. Si tout le monde fait grève que pourra t'on faire et jusqu'où cela peut-il aller. Drôle enfin quand on aime l'humour noir!
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Univers 1985

Joelle Wintrebert est une nouvelle fois aux commandes de cette anthologie annuelle de la science-fiction qui débute logiquement par « le chant des leucocytes », excellent texte de Greg Bear sur un humain « augmenté » par des cellules intelligentes…Il connaitra un destin moins heureux que le super-héros Bloodshoot mais Bear, pour sa part, récoltera le Hugo et le Nebula pour cette novelette ensuite étendue dans le roman LA MUSIQUE DU SANG. Un excellent début.

On poursuit avec le sympathique et référentiel « Partenaires » de Sylvie Lainé avant de prendre la direction du Canada avec Jean-Pierre April et sa « machine à explorer le fiction » suivie par un article sur la SF québécoise. Cette longue nouvelle d’April, plutôt originale (elle devait l’être encore davantage en 1985), imagine les liens entre la fiction et la réalité dans une ambiance cyberpunk réussie. L’article, pour sa part, date forcément mais reste pertinent pour découvrir quelques noms d’écrivains canadiens ayant (ou pas) traversé l’Océan (et les années).

« La géométrie narrative » d’Hilbert Schenck offre un intéressant exercice de style qui brouille sans cesse la « fiction » et le « réalité » à la manière d’un anneau de Moebius par le biais d’un récit se repliant finalement sur lui-même. Hilbert Schenck (1926 – 2013) étant un quasi inconnu (seulement cinq de ses nouvelles furent traduites en français) voici une bonne occasion de goûter à sa prose.

Après le « Matin de sang » de Vincent Ronovsky et le « Lune Bleue » de Connie Willis (ensuite republié dans le recueil LES VEILLEURS DU FEU), Ian Watson livre un curieux « L’élargissement du monde » dans lequel il revient sur la façon dont les moyens de communication ont « rapetissé » le monde. Mais que se passerait-il si, par réaction, la Terre s’élargissait au point que l’Australie et l’Angleterre soient, par exemple, distantes d’un million de kilomètres ? La nouvelle est courte (une quinzaine de pages)… dommage, on eut aimé la voir développée…pourquoi pas sous la forme d’un roman ? Brian Stableford, auteur des LOUPS GAROUS DE LONDRES propose ensuite un panorama instructif de la SF anglaise de 1964 à 1984, revenant forcément sur le New World et opposant « Star Trek » à « Doctor Who ».

Michael Swanwick livre avec « Ginungagap » un texte très réussi sur la confrontation de l’Homme et d’une race arachnoïde par-delà les trous noirs qui permettent leur rencontre. Swanwick, un peu perdu de vue aujourd’hui, était alors une étoile montante de la SF : il récolta pas moins de cinq Hugo pour ses textes courts et le Nebula pour son roman STATION DES PROFONDEURS. En une quarantaine de pages « Ginungagap » démontre toutes ses qualités : psychologie fouillée, structure élaborée, rebondissements, extrapolations scientifiques, etc.

James Tiptree Jr convainc moins avec « Larmes d’étoiles », un texte cependant intéressant sur le choc des cultures entre les Humains et des extraterrestres qui, après s’être révoltés, finissent par adopter les pires travers de l’Humanité. Un peu longuet mais la conclusion, pourtant d’une grande simplicité, reste très réussie.

La suite verse dans l’iconoclaste avec « La planète Ours voleur » de R.A. Lafferty et « Un goût de cornichon dans le plan de la matrice » de Pierre Stolze (devenu un chroniqueur récurent de Bifrost), délire sur le Bouddhisme que l’on pourrait résumer par « les religions sont parfois paradoxales » et on ajoute un article au titre amusant : « quand on aime la vie on lit de la SF » de Pascal J. Thomas. Emmanuel Jouanne & Jean-Pierre Vernay dans « Les jours d’été » traitent de voyage temporel, d’art et d’immortalité avant que Michel Lamart ne propose « Quelques pièges à lumière ».

Trente-cinq après leurs publications, replongez dans ces textes s’avère plaisant et ce recueil, copieux et varié, vaut donc la lecture, en particulier pour les nouvelles de Bear et Swanwick qui en justifient l’achat.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Univers, n°2

Recueil que j’ai trouvé globalement moyen et déséquilibré dans sa structure.



Déséquilibré tout d’abord car le premier texte « Ce qui se passa rue des serpents » de Michael Bishop, avec près de 70 pages occupe quasiment la moitié de l’espace consacré aux nouvelles. Manque de chance, je ne l’ai que peu apprécié : le texte est très centré sur son héros, le narrateur, et souffre d’une longue introduction qui ne nous donnera pas pour autant les clefs pour comprendre ses motivations.



Le reste des textes m’a semblé osciller entre le bon mais sans plus et le passable. Seule exception notable : La nouvelle de Clarke « l’étoile » est bien écrite, percutante et recèle une sombre et étrange poésie. Un texte court et fort qui ne parvient cependant pas à changer mon sentiment global après la lecture du livre complet.



Pourtant amateur de nouvelles, j’en suis ressorti un peu déçu.

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Univers, n°6

Plongée dans les rayonnages les plus anciens de ma bibliothèque, des livres pas touchés depuis plus de 40 ans. Des pages jaunis qui sentent bon le passé et cette littérature SF jugée à l'époque mineure, pour ne pas dire réservée à des lecteurs peu exigeants.

Quelle joie pourtant de voir sur des rayons de librairie les livres de la collection Univers aux éditions J'ai Lu, publiant des nouvelles inédites de "grands" auteurs de SF, d'auteurs moins connus, avec à la clé des analyses et des récits d'auteurs français n'hésitant pas à braver la critique.

Le clou de ce N°6 est l'enquête figurant à la fin du volume sur "la SF à l'école" (ce n'est pas une blague) dont les résultats nous apprennent que :

- La SF n'a pas la place qu'elle mérite à l'école !

- à 99 % les élèves de 3ème ont lu et aimé des livres de SF (pour alléger le stress du BEPC peut-etre)

- Vernes Wells et Van Vogt arrivent en tête des auteurs préférés, suivis de près par Asimov

-Mystérieux, scientifique, aventureux, extraordinaire, étarnge sont les qualificatifs les plus utilisés (de 75 à 84 %) pour qualifier la littérature SF

- Voyages dans le futur et découvertes de planètes sont les deux thèmes favoris (77 et 75 %)

Une enquète à renouveller peut-être ?

Côté auteur, une interview de Robert Sheckley qui vaut le détour : "(Traiter) des problèmes de l'homme dans une merde épouvantable, si j'en juge par les expériences de ma propre expérience de la vie" ; "Je dois avoir cinq ou peut-être six histoires et je ne cesse de les redire de différentes manières."

L'an 2000 vu par Sheckley en 1976 : " En gros la même chose, non ? Simplement peut-être plus sale, plus peuplé, plus agité..."

Un visionnaire...

Côté récits, des merveilles comme Pionniers de Pierre Pelot (qui pose la question du départ vers une nouvelle terre pour régler la question du surpeuplement ou rester sur notre vieille terre pour goûter le silence) et Les planificateurs de Kate Wilhelm (l'expérimentation animale et le développement)

Et surtout, les dessins de CAZA, Axolotl, 7 planches sublimes en N & B.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Univers, n°9

J'avoue avoir été déçu par ce recueil de nouvelles SF qui était très moyen avec des histoires très banales.
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Univers, n°6

Deux étoiles pour "Agéisme" de Walter Fisher.
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Univers, n°10

Univers est un magazine des éditions J'ai Lu qui paraissait en librairie au format poche. La partie rédactionnelle est cependant très succinte, se réduisant à un article et un éditorial. L'essentiel de la revue est composée de huit nouvelles de science-fiction.



- L'ancien combattant, de Philip K. Dick

Au XXIIe siècle, l'homme a colonisé Mars et Vénus, et les colons humains se sont génétiquement adaptés à ces nouveaux environnements, devenant carrément des races différentes. le racisme s'est développé entre Terriens, Vénusiens et Martiens, et la situation devient explosive avec la découverte d'un ancien combattant...

Je n'en dis pas plus car, comme toujours avec Philip K. Dick, les surprises vont s'enchainer et on a aucune certitude jusqu'au dénouement de l'histoire. Une nouvelle excellente.



- L'étranger, de David R. Bunch

C'est l'histoire du petit-bonhomme-qui-n'était-pas-là et qui va leur montrer aux autres que... eh bien... heu... je sais pas. Cette histoire fait à peine 4 pages, je l'ai lue deux fois et je ne l'ai pas comprise.

C'est joliment écrit.

Mais j'ai rien compris.



- Vivre le temps, de Michel Jeury

Une nouvelle d'un auteur français sur le voyage dans le temps au moyen d'une machine à souvenirs. C'est joliment écrit, et compréhensible cette fois, mais pas réellement passionnant.



- Parler pour Joe, de William Burroughs

Les déambulations de deux militaires dans la jungle. L'un d'eux est atteint d'un cancer incurable.

L'écriture est bizarre, le texte très court, on ne s'attache pas vraiment aux personnages... Bof, bof.



- le papillon du généralissime, de Chelsea Quinn Yarbro

Cette nouvelle, la plus longue du recueil après celle de Philip K. Dick, décrit un régime dictatorial d'inspiration cubaine, avec des papillons qui font de la télésurveillance.

Les personnages sont bien campés, l'ambiance de paranoïa est palpable et j'ai trouvé l'histoire intéressante.

À noter que ce texte était une exclusivité française. Il ne paraitra aux États-Unis que l'année suivante.



- Pourquoi la Vierge Marie n'est-elle jamais entrée dans le wigwam d'Ours Dressé ?, de Craig Strete

La confrontation entre les traditions amérindiennes et la culture occidentale, racontée par une femme chef cherokee.

Mouais... Un peu trop métaphysique à mon goût.



- Félin pour l'autre, d'André Ruellan

Dans le futur, afin de lutter contre l'explosion démographique, le gouvernement instaure le rut décalé : hommes et femmes connaitront quinze jours d'excitation sexuelle par mois, mais alternativement.

Le ton de la nouvelle est tantôt humoristique, tantôt malaisant, mais le propos, loin d'être racoleur, n'est pas inintéressant.



- le chausseur déchaussé, de John T. Sladek

Une parodie des textes de Philip K. Dick qui part un peu dans tous les sens. Je n'ai pas aimé.



Après ces nouvelles, on trouve un portfolio de six illustrations pleines pages, jolies sans plus, puis un article intitulé "Philip K. Dick, le présent, le futur, les gens et nous" dans lequel Léon Mercadet parle de lui, de sa copine, de ses amis, des infos, de la télé... en bref, de tout sauf de Philip K. Dick. C'est sans intérêt.



Bilan : La nouvelle de Philip K. Dick est excellente et celles de Chelsea Quinn Yarbro et d'André Ruellan sont intéressantes. le reste est, au mieux, très largement dispensable.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

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