AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ada Palmer (122)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Enfin terminé, je vais pouvoir reprendre de vraies lectures de SF, plaisantes et intéressantes.



Je ne vais pas répéter tout ce que j'ai pu donner comme impression sur les précédents tomes, tout est toujours d'actualité avec ce dernier.



Cette saga est lente, molle, rendue artificiellement ardue à suivre à cause d'un style pompeux et présomptueux pseudo-élitiste, et à part de rares passages, rien ne donne envie de se jeter sur le chapitre suivant.



Le fond ne rattrape malheureusement pas non plus la forme. Autant de lignes utilisées pour dérouler une histoire où finalement pas grand chose n'est raconté, c'est un véritable exploit. Et une réelle torture.

Ces lignes ne sont pour la plupart pas au service de l'histoire, mais au service d'Ada Palmer, qui aime se regarder écrire, qui aime étaler ses connaissances, qui aime se faire flatter, qui aime Ada Palmer. Et les deus ex machina bien pratiques pour cacher les faiblesses du récit.



Plus jamais ça.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Un premier tome brillant dans un univers riche et complexe. J'ai adoré, c'est facilement ma meilleure lecture de l'année à cette date.



Pour résumer sans trop vous donner de détails je dirais que ce livre raconte, via de nombreux chemins différents, comment un système utopique qui semble limite parfait sur le papier peut être totalement déstabilisé par le plus petit élément insignifiant qui va le faire s'écrouler.

Ce premier tome est en fait une façon de nous représenter ce qui était, le monde utopique dans lequel commence l'histoire et de nous introduire l'élément perturbateur.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.

Durant 5 tomes, Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.

Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans.

Et le pire, c'est qu'Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. Le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.

Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Prenant le train « Ada Palmer » en cours de route, je dois bien admettre qu’il fallu déconstruire la réputation avant même d’aborder l’œuvre. Mais plus que tout, ne plus avoir les articles de journalistes et/ou de blogueurs en tête, afin de pouvoir se faire une opinion selon mes biais et mon expérience de lecteur. Car ici, il s’agit surtout de se confronter à une œuvre qui repousse sans cesse les limites de la narration pour servir une idée, une histoire, une œuvre qui pousse dans les vicissitudes du « méta » et ayant la prétention d’être un texte autre que seulement un texte de science-fiction classique.



On le sait, Ada Palmer s’est inspirée du siècle et de la philosophie des Lumières, Voltaire, Diderot ou encore Sade en tête de file, pour construire son univers, sa narration et ses questionnements. Exploitant ainsi les éternels questionnements autour du rejet de l’irrationnel, de l’arbitraire ou encore de l’obscurantisme. Mais là où Ada Palmer ose reformuler cette philosophie, c’est en la réadaptant à la question de la moralité et aussi sur le point du langage notamment en questionnant le genre dans l’écriture. Une construction/déconstruction ambitieuse ayant pour principale référence « Micromegas » de Voltaire autant dans la forme que dans le fond.



Alors que nous sommes sur Terre en 2454 les états-nations ont été remplacés par des « ruches », sept en tout. Ces dernières garantissant la paix sur la planète depuis presque trois siècles suite à des guerres ayant eu pour résultat d’abolir les religions. Chaque ruche fonctionnant en parfaite autonomie, elles possèdent chacune leurs propres système politique, philosophique et hiérarchie sociale. Des particularités qui s’affichent même sur les tenues vestimentaires.



Nous plongeons dans cet univers, à la paix apparente, par le truchement du narrateur, Mycroft, chargé d’enquêter sur le vol de la liste des « Dix-sept » que devait publier le journal Black Sakura. Une liste attendue comme le messie, donnant le classement des personnes les plus influentes sur Terre. Mycroft, le narrateur donc, est un « servant », ce dernier étant au service de tous à vie en guise de peine de justice suite à un passé aussi obscur que totalement criminel. Un équilibre entre les ruches peut-être rompu par le possesseur de la liste, si ces dernières n’arrivent pas à anticiper la finalité du vol. Mais Mycroft a une autre préoccupation, un jeune garçon aux pouvoirs étranges, pouvant animer les objets, ce qui est considéré comme de la magie, et est perçu de manière totalement négative par les ruches.



Ces deux problématiques peuvent anéantir la paix, et rompre ce modèle de sociétés pluralistes, surtout à une époque où les frontières géographiques n’existent plus avec l’avènement des voitures volantes permettant de se rendre à l’autre bout du globe en a peine quelques heures.



Ça peut paraître confus et dense résumé ainsi, et j’omets volontairement quelques points pour m’intéresser ici plus particulièrement à un point marquant : la narration.



Mycroft étant le narrateur, ici la langue se fait soutenu, très référencée période des lumières, osant par moment la désuétude de certains mots ou schéma de pensée pour donner plus de profondeur à l’univers proposé par Ada Palmer. Et puis il y a le côté « Meta », tout comme Voltaire dans ses écrits nous nous retrouvons très souvent questionné directement par Mycroft. Il en vient même à devancer nos pensées et répondre par anticipation à des réflexions que nous nous apprêtions à avoir. Ce petit jeu n’est pas sans rappeler les auteurs de la vague « Metafiction », on pense tout particulièrement à William Vollmann et son cycle des « Seven Dreams », John Barth et son « Courtier en Tabac » ou encore « La maison des feuilles » de Danielewski.



Le lecteur devenant une part, extradiégétique, de la narration, donnant un jeu de question/réponse constant avec Mycroft. Ce petit jeu habile de l’autrice ne tombe pour autant jamais dans la référence pompeuse ou encore dans une forme d’élitisme littéraire.



Alors oui l’écriture est exigeante, et l’histoire passe autant par la narration que par les non-dits et demande un investissement certains du lecteur, mais c’est fait avec tellement d’habilité que l’on plonge allègrement dans le récit. « Trop Semblable à l’éclair » est fin, intelligent, pertinent et dérangeant à la fois, il s’agit là d’un œuvre littéraire qui a pour base la science-fiction, mais a des prétentions beaucoup plus grandes et folles. Nous pouvons parler de livre absolu, de livre monde, d’absolu littéraire, tout comme l’est « Central Europe » de William Vollmann. Nous retrouvons une générosité et une finesse dans l’écriture jouant sur l’abondance culturelle et référentiel toujours dans le but de servir une histoire profondément puissante, mais qui ne prendra toute son ampleur que si vous acceptez de vous laisser guider par ce bien étrange Mycroft, et acceptiez d’autant plus ses digressions. Rien est gratuit, tout a un sens, dans le roman ou dans le rapport du lecteur avec l’œuvre. Chef d’œuvre !
Lien : https://undernierlivre.net/a..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Ca me fait mal de noter aussi mal mais que ça a été laborieux.

Je pense vraiment que le shift du tome 3 (que je n'avais pas aimé) se confirme dans les tomes 4.1 et 4.2.



Je retiens quand même 2 chapitres, 1 dans le tome 4.1 : le chapitre Odyssée

Et 1 dans le 4.2 : le chapitre Personne.

Qui ont représenté à eux 2, ce qui m'éblouit dans cette série.



En conclusion cette série s'est divisé en 2 parties pour moi. Des tomes 1 et 2 extraordinaires et des tomes 3 et 4 de plus en plus indigeste.



Je ne regrette pas de l'avoir lu. Et après en avoir discuté avec d'autres lecteurs, je me suis rendu compte que sur l'ensemble de la série, il y a des passages qui sont extraordinaires et brillantissime.

C'est juste que j'ai vraiment lutté sur la 2ème partie de la série, et que ça vient après un tome 2 que j'avais adoré.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Troisième tome, et confirmation s'il y a besoin qu'Ada Palmer n'est définitivement pas une autrice pour moi. Et pour quelqu'un qui met autant en avant Les Lumières, sa création est plutôt étrangement absconse.



Au moins il y a une cohérence, ce volume est aussi difficile à lire que les 2 premiers, le style est identique à savoir pompeux, confusant, avec des dialogues interminables et artificiellement alambiqué.

L'avancée (lente) de l'histoire est la seule bonne nouvelle du tome.



Moi qui suis généralement bon public, j'ai vraiment du mal à croire que ce style pseudo-élitiste et auto-suffisant plaît à une si grande partie de lecteurs.



La quatrième de couverture indique que The Guardian juge que ce cycle est un des projets les plus stupéfiants que la SF moderne ait produit, entre Dune et Hypérion ? On en est à des années lumières, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Et je reste gentil/poli.



Courage, encore un tome (double...) pour passer à une lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Embarqué par tant de critiques positives, je me suis lancé dans la lecture de ce premier tome. Ou plutôt, je m'étais lancé, puisqu'il y a de cela longtemps. Et au final, sept mois pour lire ce premier tome. Ça dit tout de ce que j'ai pu penser de ce livre, puisqu'un roman de cette taille, je le lis habituellement en 1 semaine. Quand ça me plaît.

Autant dire qu'il n'y a pas besoin d'expliquer qu'il ne m'a pas plu. Mais alors, pas du tout. Le style est ultra-pompeux, faussement philosophique, et le tout au service d'une histoire qui est sur ce premier tome relativement faible : il ne se passe pas grand chose. Et pourtant on ne peut dire qu'il y ait une introduction : on est balancé dans cette époque, dans ce nouvel univers, sans aucune explication. Ce n'est pas forcément un problème, mais pour cela il faut que les choses racontées soient beaucoup plus limpides. Pas faussement compliquées pour étirer le livre.



Bref, la lecture de ce tome 1 a été un calvaire, j'ai failli m'arrêter à de nombreuses reprises : à la fois vide dans le fond et compliqué dans la forme, je ne comprends pas les louanges qui lui sont adressés.

Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

ATTENTION VERSION AUDIO



Bon,bon,bon, j'arrive après la bagarre. Tout le monde a déjà lu ce roman. Du moins tous ceux qui étaient censés le lire. Restent ceux, qui comme moi, n'en ressentait pas forcément le besoin tout en étant curieux. Ceux-là pourront très certainement le découvrir en audio. Autant vous le dire tout de suite, le roman me serait certainement tombé des mains, mais le talent incroyable de Benjamin Jungers m'a tenue en haleine.



Lire la chronique sur le blog:
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Aussi captivant qu'un jour de pluie. Jamais je ne m'étais autant ennuyé à lire un ouvrage de SF. Je trouve cette saga lourde, infâme, immonde, auto-suffisante, pompeuse, prétentieuse, surfaite, ampoulée, condescendante... Pourquoi continué-je à la lire dans ce cas ? J'avais reçu les 2 premiers d'un coup, et pour pouvoir me prononcer sur l'ensemble, il faut bien que je m'inflige cette torture. Je ne connais pas Ada Palmer, mais je sais que je la déteste.
Commenter  J’apprécie          10
Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

Première partie du grand final, l'Alphabet des Créateurs voit l'utopie de la saga Terra Ignota voler en éclat et plonger vers un conflit mondial. Le blackout des communications renvoie la société dans un passé moins technologique et chacun s'éloigne de sa ruche pour rejoindre différentes nouvelles factions. L'avenir est sombre alors que les idées de Lumières se fânent. Epique, dense, exigeant.
Lien : https://www.scifi-universe.c..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Voilà une sortie que j'attendais avec impatience ! Ce nouveau tome confirme à mes yeux la qualité et l'originalité de Terra Ignota, une oeuvre de SF intelligente et ambitieuse mêlant habilement idées des Lumières et société utopique. Ce roman a beau être un gros pavé au langage parfois alambiqué, il se dévore plus qu'il ne se lit.



[...]

Les opus 1 & 2 traitent des évènements qui mènent un monde à sa fin. Fort logiquement, cette suite parle de ce qui se passe ensuite, de la manière dont le monde s'écroule. Le titre est explicite à cet égard : la question centrale de ce roman est la guerre. Où plutôt ce qui se passe juste avant qu'elle ne se produise. [...] Au milieu de tout ça, on trouve l'être humain et ses paradoxes. Recherchant le calme et la paix mais se préparant à trucider son voisin. Capable tout autant de se dépasser, de se transcender physiquement et intellectuellement, que de passer sa vie dans une routine ronronnante et satisfaisante. La conquête de Mars et les Jeux Olympiques face à un canapé douillet et des repas chauds chaque jour.



On retrouve notre narrateur préféré, Mycroft Canner. Ses allégeances étant maintenant connues, il est plus simple de comprendre son point de vue et ses angles morts, de le situer lui, dans cette histoire dont il essayait au départ de se distancier. S'il se perd moins en digression que dans les premiers tomes (après tout, maintenant, l'univers est posé), sa fiabilité se détériore, son esprit vacille, obligeant parfois un autre personnage à intervenir sur le texte. Adieu Diderot, Voltaire et Sade, ce tome porte le marque de Hobbes et de son Léviathan. Hobbes s'inscrit dans la narration comme un personnage à part entière, discutant et dissertant allègrement avec le lecteur, Apollo et Mycroft (qui doit avoir ma foi la tête bien encombrée avec toutes ces voix à l'intérieur !).

[...]

Comparé aux tomes précédents, actions et retournements de situation sont plus nombreux. Et peut-être plus simple à suivre aussi : l'histoire de la liste volée du premier tome n'avait pas pour qualité première d'éveiller et attiser l'intérêt du lecteur, car il était difficile, dans un premier temps, d'en comprendre l'impact et l'importance. Alors qu'ici, quand une faction se déclare ennemi de telle autre, ou qu'un document est volé, on en saisi immédiatement l'intérêt et on regarde, horrifié et avide, la guerre qui se profile de plus en plus clairement à l'horizon...
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Ce deuxième tome de Terra Ignota est la suite chronologique du premier, et le récit de Mycroft tient toutes ses promesses, avec notamment quelques révélations fracassantes mais parfaitement logiques. On se réjouit de n'avoir rien vu venir alors que les éléments et indices sont tous là.

Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

La Volonté de se battre est le troisième tome de Terra Ignota d’Ada Palmer. L’autrice montre comment la guerre se prépare au sein d’une utopie brisée par les meurtres et les manipulations politiques.

Achille, héros antique issu de Bridger, aide les Ruches et leurs dirigeants à anticiper leurs besoins au cours du conflit à venir. Sa présence et ses conseils apparaissent alors nécessaires, alors que des émeutes et les débats politiques violents émergent et suscitent des antagonismes qui fracturent la société en deux pôles. J. E. D. D. Maçon souhaite sortir du système des Ruches et créer un monde qui n’aurait pas besoin d’OS pour fonctionner, tandis que Sniper cherche à le sauver et le légitimer.

Le roman est alors marqué par l’émergence inévitable du conflit, relatée par Mycroft Canner, lui aussi, ce qui impacte la fiabilité de sa narration, remise en question à plusieurs reprises.

Comme les volumes précédents de Terra Ignota, La Volonté de se battre m’a administré une claque sévère, et je ne peux que vous le recommander !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je n'avais entendu que des louanges sur Terra Ignota avant de m'y attaquer. J'étais ravie de commencer une nouvelle série de SF prometteuse et intelligente. Après une lecture laborieuse, je ne peux que rester sur ma faim.

On nous présente un monde dont on nous dit qu'il est utopique, et qui par bien des aspects semble être le côté le plus intéressant de ce livre, mais on en sait finalement si peu qu'il reste très confus. Je suis habituellement ravie de découvrir un monde à mesure de l'intrigue, mais j'étais tellement perdue ici que j'ai dû faire une liste des personnages pour commencer à comprendre ce qu'étaient les différentes Ruches, et qui étaient les dirigeants de celles-ci. Le texte n'a aucun problème avec les "info-dumps" quant il s'agit de résumer la philosophie de Diderot ou de Voltaire, j'aurais plus apprécié un peu de contextualisation.

Parlons maintenant des personnages. Mycroft, le narrateur, est incompréhensible. On ne sait ni ce qui l'a poussé à commettre les crimes pour lequel il a été condamné, ni ce qui l'a fait changer. On ne comprend pas non plus pourquoi il fréquente toute la classe dirigeante de ce monde, et a accès à tous leurs secrets et intrigues. Et les dirigeants en question, dont Mycroft ne cesse de vanter la grandeur, montrent finalement peu de caractère ou de charisme, voire se révèlent être une bande d'animaux en rut aisément manipulables.



Parlons aussi de l'écriture et notamment des pronoms utilisés par l'autrice. Le monde de Trop semblable à l'éclair a prétendument aboli le genre, et si je n'avais jamais vu les pronoms on/ons à la place de il, elle/ ils, elles, pourquoi pas, on s'habitue. Mon problème avec cet aspect du texte est que Mycroft décide (sans que l'on comprenne pourquoi) de présenter les personnage de façon genrée, ou plutôt semble-t-il au masculin, les seuls personnages féminins d'importance correspondant aux lieux communs de la Mère ("universelle") ou de la Putain, de la Princesse ou de la sorcière. Résultat, au lieu d'une tentative intéressante de faire abstraction des questions de genre, on a une insistance malaisante sur des clichés dépassés.

Bref. La narration est lourde, l'intrigue noyée dans des cours de philosophie. L'existence de Bridger, cet enfant aux pouvoirs divins qui paraissait devoir être central à l'histoire, n'a pour le moment aucun impact. Il faut attendre les toutes dernières pages pour avancer dans l'enquête, et si cela semble ouvrir sur quelque chose d'intéressant, je ne suis pas sûre d'avoir le courage, ou l'envie, de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Est-ce qu'on critique ici le premier tome ou la trilogie ? C'est important car les deux premiers volets de la saga forment un tout indissociable plutot éblouissant.



Foisonnant d'idées et remarquablement traduit, grand prix de l'imaginaire traduction pour Michelle CHARRIER, amplement mérité tant la dificulté a du etre grande pour transposer en francais les concepts dévellopés dans trop semblable a l'éclair.



Apres soyons honnetes, ce premier tome est parfois (souvent) diffcile a suivre voir meme arride en certains points. Entrer dans l'univers des ruches se mérite et en rebutera plus d'un.



A ce titre je trouve que ce premier tome aurait pu etre plus didactique et moins élitiste.



il n'en reste pas moins qu'il est l'avant propos du tome 2, 7 réditions, proprement éblouissant, jouisif, mais qui ne s'appréciera qu'aprés etre passé par le premier tome et une certaine forme de penitence .
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Toujours aussi dense et pointu, ce second opus conclue avec finesse l’intrigue amorcée. Mycroft continue à briser le quatrième mur mais il n’est plus nécessaire pour l’autrice de tout expliquer et les événements s’enchaînent avec un rythme plus agréable.
Lien : https://www.scifi-universe.c..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

e ne pensais pas pouvoir écrire ça mais c’est le cas, le tome 2 est encore meilleur que le tome 1. On a un univers dans un futur où on peut se déplacer tellement vite que la notion de pays est dépassée où suite à une guerre les religions n’ont plus lieu d’être non plus, tout comme les genres et sexes. On est donc dans un système sans pays, où quelque soit son origine chacune choisit une ruche en fonction de ses convictions et espoirs. Qui dit plus de genres en théorie, dit mise en place d’un autre système familial et qui dit plus de religion, dit risque d’être désabusé donc création de conseillers spirituels qui sont ouverts à toutes les croyances tant que chacun garde la sienne pour soi. Bien entendu, ça sonne très bien comme univers et bien entendu, ça ne plait pas à tout le monde ce qui veut dire manigances. On en avait déjà énormément dans le premier tome mais elles sont encore plus nombreuses dans le second. On commence à avoir des réponses mais elles laissent apparaitre d’autres problèmes. Le lecteur est mené en bateau du début à la fin, c’est juste génial. L’univers est très original, avec des choix justifiés et qui tiennent la route. L’utopie apparente va partir en cacahuète et le roman devient encore plus difficile à lâcher. Il y a énormément de réflexions autour du pouvoir et des différent types qu’il peut prendre via la religion, le sexisme… Beaucoup de choses sont déconstruites pour mieux être expliquer. C’est dense mais c’est tellement bien. On s’attache à certains personnages mais en fait il ne sont pas si sympa mais on a aussi l’inverse avec les différents rôles que chacun peut jouer. L’autrice joue avec nous, à aucun moment il est possible de prendre parti car rien n’est fixé. On est sur un monde où tout laisse penser à la paix : liberté, absence de pauvreté… Et pourtant tout va s’enrayer ou est sur le point de s’enrayer. Pourquoi, comment, quels changements sont nécessaire pour éviter la fin de ce monde ? Il faut vraiment le lire.
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

J’avais qualifié Trop semblable à l’éclair de claque en matière de science-fiction et de narration. Il semble que Sept Redditions vient de m’en administrer une deuxième.

Ada Palmer met en évidence les dysfonctionnements de l’utopie politique et sociale qu’elle décrivait dans le volume précédent de Terra Ignota, en montrant que la paix séculaire du système des Ruches repose en vérité sur des machinations, mais également des meurtres, qui ont évité des crises politiques dangereuses. Elle montre alors que même un système supposément idéal dispose de sa part de violence et de corruption.

Ce sont cette violence et cette corruption qui amènent les Ruches à chuter violemment, entraînant la possibilité d’une guerre meurtrière.

L’autrice met également en évidence l’échec des hommes providentiels face à cette crise d’ampleur inédite, qu’ils soient dotés de pouvoirs divins ou non.

J’ai hâte de lire la suite de Terra Ignota.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

L'histoire : on cherche toujours qui a bien pu voler une liste des grands de ce monde. Et on en discute. Longuement.

Les personnages : les grands de ce monde aiment se croire au 18ème siècle. Et se comportent comme des ados immatures. Ah oui, et aussi ils pleurent souvent.

Le style : si vous aimez Diderot, aucun problème. Mais il faut vraiment aimer.

L'univers : un fond de bonne SF, malheureusement bien discret.

La mauvaise surprise : le "à suivre" final… Bah, je lirai peut-être quand même le tome 2 !
Commenter  J’apprécie          10
Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Doit-on parler de phénomène ? Sans doute, vu la publicité monstrueuse faite sur les réseaux sociaux (enfin, en ce qui concerne le (petit?) monde de la SF) autour de la sortie de Trop semblable à l'éclair, premier volet de Terra Incognita. Il faut dire que la petite citation de Ken Liu (sur la couverture, vraiment ?) est engageante vu le pedigree de ce dernier.

A la lecture eh bien... Disons que les 100...200...300 ? premières pages sont lourdes, et peu éclairantes. L'auteur a choisi de jeter le lecteur dans un univers particulier, complexe et riche (c'est un bon point) mais sans aucune bouée et on se sent très vite submergé par les multiples concepts qui abondent et que l'on ne nous explique jamais vraiment. Alors on s'accroche, parce que Ken Liu adore, que la pub est massive, les commentaires très enthousiastes... Moui. Au final c'est un monde qui a l'air passionnant mais l'histoire est plutôt vaine et on ne rentre jamais vraiment dedans. Pourquoi pas deux étoiles dans ce cas ? Certains personnages sont tout de même savoureux et il est indéniable que l'auteur fait preuve d'originalité sur de nombreuses choses. Mais en ce qui concerne une SF moderne ou du moins plus éloignée des canons habituels j'aurais tendance à conseiller Planète à Louer de Joss par exemple, Rosewater de Tade Thompson, ou Radix de A. A. Antanasio. Chez ces derniers tout est plus fluide tout en restant savamment perturbant.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ada Palmer (383)Voir plus

Quiz Voir plus

Petit Pays de Gael Faye

A quelle époque de sa vie le narrateur écrit-il ses souvenirs?

A 11 ans
A la fin de sa vie
A 33 ans

20 questions
1181 lecteurs ont répondu
Thèmes : autobiographie romancéeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}