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Critiques de Ada Palmer (122)
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Trop semblable à l’éclair est un premier tome et un premier roman qu’on peut qualifier de chef-d’œuvre. Très imprégné de la philosophie du 18e siècle, le texte est porté par un narrateur époustouflant à la psychologie soignée qui nous raconte a posteriori des évènements graves qui ont eu lieu à son époque et qui ont probablement causé la chute de cette société qui frôle l’utopie. J’ai dévoré ce premier tome et précommandé le second dans la foulée tant j’ai été convaincue, tant j’ai été emballée. Sans hésiter, je qualifie ce roman de coup de cœur et je le recommande très chaudement. Attention toutefois, à mon sens, sa lecture demande un peu de préparation préalable pour l’apprécier dans son ensemble.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Le contexte

Trop Semblable à l'Éclair, c'est un beau bébé de 658 pages qui nous plonge dans un futur où les pays ont disparu. Un système de voitures volantes autonomes qui permettent de faire le tour du monde en seulement 4 heures a rendu les frontières obsolètes - ou comment l'évolution de la science fait évoluer drastiquement en parallèle la société.



À la place des pays tels qu'on les connaît, 7 Ruches ont été créées sous la coupe de l’Empire de Romanova, comme par exemple les Humanistes, pour les individus qui placent les exploits personnel au centre de leur vie, ou encore les Utopistes, qui veulent rendre les plus grands rêves de l'humanité réels (et qui s'attaquent à la terraformation de Mars ; Utopiste forever !). Ces Ruches ont toutes un type de gouvernement, une capitale, des règles et des lois qui leur sont propres, et chaque membre peut vivre où il l'entend. L'appartenance à une Ruche n'est pas héréditaire : à l'âge adulte, chacun est libre rejoindre une de ces Ruches, de se mettre au service de la capitale des capitales ou d'être hors système, ce qui signifie n'être protégé par aucune loi. Et l'appartenance à une Ruche ne renie pas l'appartenance culturelle de naissance ou d'adoption : française, japonaise, chinoise, grecque...



Les individus ne se regroupent plus sous la forme d'une famille telle qu'on la connaît à l'heure actuelle, mais sous la forme de bash, rassemblant des couples, des célibataires, des enfants biologiques ou adoptés. Certains bash accueillent des membres de Ruches différentes, suivant les lois de ces dernières. À l'âge adulte, un individu est libre de rester dans le bash familial ou d'en créer un autre avec sa compagne/son compagnon/des amis proches.



Les notions de genre ont également beaucoup évolué, seul le pronom neutre est en usage et il est "choquant" d'utiliser un pronom genré, qui réduirait une personne à son sexe biologique et pourrait même ouvrir la porte à des pensées salaces. Il y a un côté érotico-interdit à employer le "il" ou le "elle", semblable à la vision d'une cheville dépassant d'une longue robe pour nos ancêtres. Toutefois, rien n'est aussi simple ni aussi binaire qu'il n'y paraît et, comme avec tous les interdits, il y a toujours des personnes pour franchir la ligne.



De plus, suite à d'horribles guerres de religion ayant eu lieu 200 ans plus tôt environ, il est formellement défendu de faire du prosélytisme et de discuter de spiritualité, de la vie, de la mort, de métaphysique à plus de 2. C'est pourquoi les sensayers ont été créés, des sortes de "prêtres personnels", de "maîtres à penser" qui aident les individus à trouver leurs propres réponses aux questions spirituelles qu'ils se posent par le biais de séances durant lesquelles sont présentées à égalité toutes les croyances, philosophies et religions ayant existé. On verra au fil du roman que ce n'est pas toujours si simple que cela, et qu'il est facile pour des discussions qui débutent de façon anodine de dévier. Il est notamment accepté à un certain moment de contrevenir à la règle par utilitarisme. D'ailleurs, si la philosophie des Lumières est très présente, tant il est fait mention de Voltaire, Diderot ou Rousseau, je me suis aperçue à la fin de ma lecture de ce premier tome à quel point l'utilitarisme en est au cœur.



(...)
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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Je remets ici la critique que je viens de placer sur le premier tome (j'ai tellement souffert que ça me sert d'exorcisme) :



Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.

Durant 5 tomes, Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.

Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans. Même la guerre est chiante. Ada Palmer, c'est l'auteur qui vous dit qu'un soldat part en guerre « tel un perce-neige qui, essaimé l'année précédente par un promeneur peu regardant, brave l'écorce de glace d'une matinée de printemps comme un crocodile en suspens sous la surface de l'eau s'apprêterait à saisir sa proie naïve venue s'abreuver aux berges de son futur Achéron, mais où le perce-neige, lui, se contenterait de la caresse d'Hélios, dont la course immuable dans le ciel est motivée par l'inépuisable et infaillible volonté d'Apollo dont l'arc tire toujours droit ». Ici j'invente à peine, mais je n'exagère pas. Sincèrement.

Et le pire, c'est qu'Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. Le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Ouaaah

Qu'est ce que je viens de lire. C'était dense, riche. Jai cette impressionn qu'il se passe beaucoup de choses mais que c'est écrit comme si que non.

Il y a clairement plusieurs fils dans cette histoire mais cela forme un tout.

Un société qui semble parfaite qui nous est présenté comme parfaite et pourtant...

Faut que je lise la suite dans pas longtemps pour rester dans la dynamique

Et ce chapitre 20 qui nous apprend des choses sur Mycrocft. Ça a clairement été un tournant dans ma lecture c'est la que vraiment le côté utopiste n'est que apparence...

Sur la traduction et le style d'écriture j'ai parfois du relire plusieurs fois certains passages car ce n'était pas écrit comme j'ai l'habitude de lire. Et ce "on" "ons" est perturbant car en français il s'associe à tort au "nous" du coup c'était une vrai gymnastique de le considérer comme 1 personne neutre. Maintenant dans ma vie de tous les jours je pense au "on" comme une personne unique.

Le cote philo ne m'a pas dérangé ni ce "quatrième" mur même si pour moi Mycroft ne s'adresse pas à moi lectrice de 2020 mais à un lecteur d'une époque future à son récit et donc fictif également. Je pense que ce sont plus les métaphores que j'ai trouvé parfois de trop mais probablement parce que je voulais en savoir plus.



C'est brillant et ça mérite vraiment les louanges que j'avais lu.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

voilà la saga du précieux est fini. quel tome de fin !

Juste pour le plaisir de remettre en avant cette saga, voici un avis court mais il n’est pas évident de parler d’une fin de saga en générale et encore moins celle-ci. L’univers créé par Ada Palmer est tout bonnement dingue et elle a le don de faire tourner en bourrique ces lecteurs. J’ai adoré cet univers et tous les rebondissements qui m’attendaient aux moments où je les attendais le moins.

lisez terra ignota.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je vous préviens, si vous ne voulez pas commencer une nouvelle saga ne lisez pas mon avis sinon vous serez forcément tenté.e.s.



Maintenant que vous êtes prévenu.e.s voilà pourquoi.



Lu en audio, avec un narrateur excellent, ce roman est certes complexe par rapport aux personnages et parfois pour son format. Il y a un mélange de genre, un peu théâtre, un peu journal... Parfois, Mycroft, le personnage qui nous écrit l'histoire, parle à un lecteur qui lui répond, c'est juste excellent !



Les politiques et religions des différentes ruches sont tellement bien amenés. Et les philosophies qui sont expliquées, c'est tellement riche que si on a été nul.le au lycée on a un rattrapage super plaisant.



Les personnages sont super intéressants dans leur recherche de vérité, de protection ou de jeu de pouvoir. Il est aussi question de seconde chance, de punition, de croyance.



J'ai adoré Mycroft et Carlyle bien que pour le premier, j'ai été très surprise de ses crimes mais sa rédemption est top. Pour le second, j'ai aimé sa condition de Sensayeur et sa capacité à mener les discussions.



N'oublions pas Bridger. Ce jeune garçon m'a plu pour son innocence que tous veulent préserver mais qui évolue doucement vers une ouverture d'esprit exceptionnelle.



La remise en question de cette 'utopie' sur l'état de l'humanité m'a convaincue à fond, je lirai/écouterai la suite avec plaisir, j'ai déjà commandé le tome 2.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Trop semblable à l'éclair fait partie de ces romans aux pultiples personnages et à un univers si riche qu'il faut prendre le temps de se l'apprivoiser. En tout cas, l'auteur prend le temps d'"être" avec les personnages, sans pour autant nous en faire un eprésentation détaillée, parfois même à minima, ce qui peut être troublant car on se demande qui parle, à qui on a à faire. C'est une des particularités forte d'ailleurs, je pense, de cette histoire, c'es de vivre des moments forts, parcellaires, avec une multitude de personnages, comme des souvenirs qui ressurgissent, des moments pris, importants, et qui toujours mettent en situation le contexte et l'ambiance (souvent tendue, intrigante) du récit.

Mais, pas de craintes, à la fin on comprend cette déroute volontaire de l'auteur qui ne cesse de digresser pour mieux servir l'histoire, pour qu'on en comprenne bien les tenants et les aboutissants, car tout réside dans cette avancée vers la lumière du personnage principal ! Mycroft Canner. Qui est-il vraiment, celui qui doit nous raconter son enquête parmi les puissants du monde, sans trop nous en dire, car lui-même n'a pas les mains aussi blanches que ça.

Pour le coup, et bien que la narration soit de qualité, le livre audio est un peu plus difficile à suivre. On en peut revenir en arrière (ou difficilement, en tout cas pas comme dans un livre papier) et retenir le rôle et la position de si nombreux personnages est un défi. Il faut rester concentrer, surtout au début.

Cre que j'ai vraiment apprécié dans ce roman, et je découvre là tout le talent d'Ada Palmer, ce sont les dialogues et la mise en scène des personnages. Ils ont tous une personnalité forte, exarcerbée, propre au rôle qui est le leur dans ce monde futuriste - héritage et miroir cassé du nôtre - où justement les choses doivent être à leur place, sans fioritures, sans individualité. Alors, comment l'auteur s'y prend pour développer des personnages complexes, contradictoires, manipulateurs, ou tout simplement tellement humain dans cet univers sans pli ? Il arrive me semble-t-il à glisser dans les dialogues et dans les situations dans lesquels se mettent les personnages, cette tension qui les habite !

Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour cette belle découverte !

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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Quel tour de force que cet enregistrement !



Ce roman-monde, primé, qui a fait grand bruit à sa sortie par sa complexité, la qualité de sa narration et son invention, me semblait très difficile à adapter en livre audio.

En effet les dialogues y sont très nombreux, entre moult interlocuteurs.

Par ailleurs, l'autrice a mis en place un procédé littéraire qui permet de ne pas genrer ses personnages, troublant en début de lecture, mais auquel on se fait rapidement.

Ce procédé me semblait difficile à rendre à l'oral... Je me trompais !



L'équipe technique des éditions Audiolib et le comédien Benjamin Jungers ont fait un époustouflant travail d'enregistrement, mêlant effets vocaux et interprétation.

C'est tout à fait réussi, l'on écoute cette histoire passionnante dans un confort auditif réel, sans lassitude (20h12 de récit), et pour ma part sans confusion dans la prise de parole des personnages.



La lecture de ce long roman (672 pages) avait été une expérience une peu épuisante, malgré la richesse du contenu et de la langue (il faut absolument saluer l'excellente traduction de Michelle Charrier), et je remercie NetGalleyFrance et Audiolib pour cette écoute de très grande qualité qui en a doublé le plaisir.



Cette édition audio du premier tome de Terra Ignota est une occasion supplémentaire de découvrir Ada Palmer et son œuvre que je ne saurais trop recommander. Au-delà de la richesse de son univers, la qualité et la créativité de sa plume font la différence.











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Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

Le problème avec une saga de cette envergure, c'est que la moindre baisse de qualité - même si purement personnelle - est ressentie d'autant plus violemment.

J'aime profondément le travail d'Ada Palmer, mais dans l'attente de la conclusion de ce travail dantesque, je dois quand même dire que la direction prise par son autrice ne me satisfait pas.

Et ça m'attriste profondément.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Aïe, Outch. Bon, c'est toujours triste de ne pas finir un roman, mais là, cela n'a pas été possible. Ça m'arrive rarement mais j'ai jeté l'éponge au cinquième du roman. Pourtant les critiques étaient plutôt positives. Mais l'univers dans lequel on est projeté n'était pas lisible, à cela s'ajoute une écriture compliquée ou parfois on s'adresse au lecture et parfois en pseudo ancien français ! Impossible de s'attacher aux personnages tant c'est alambiqué. Bref, une déception pour moi...
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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Ce troisième tome de Terra Ignota m'a semblé un peu moins passionnant que les précédents, mais c'est somme toute logique : on est juste avant la guerre, la volonté de se battre est là pour tous les protagonistes donc on comprend qu'elle est inévitable, et pourtant tout semble figé dans l'attente des premiers combats. Cette ambiance donne l'impression qu'il ne se passe pas grand chose -- alors que ce n'est pas le cas --, que chacun retient son souffle. Retenir son souffle pendant 500 pages, c'est un peu long, vous en conviendrez. Je suis injuste et je le sais, puisque cet opus comme les autres apporte son lot de révélations, d'évènements d'importance, mais encore une fois, dans une atmosphère d'attente qui est fort (trop ?) bien rendue. La véritable attente commence lorsque la dernière page est tournée, puisque la suite, découpée en deux volumes, n'est prévue en France qu'au printemps puis à l'automne 2022.



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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Excellente lecture, mais un peu exigeante. J'ai du reprendre depuis le début après avoir lu environ un tiers du livre, et prendre des notes pour pouvoir vraiment entrer dans l'univers.

Autant l'écriture à la "Jacques le fataliste" que l'intrigue et le worldbuilding sont exceptionnels. On regrette presque que ne soient pas plus développés certains aspects, tels que les techniques des Gordiens et de l'institut Brilliste.

La lecture du 2e tome dans la foulée est conseillée, car le récit de Mycroft est chronologique et qu'il n'y a pas vraiment de rupture entre les deux tomes.
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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Troisième tome d’une série qui en comptera finalement 5 « La volonté de se battre » conserve le niveau et les qualités des deux premiers ce qui apparaît déjà comme une performance tant la barre était haute . Ce tome montre le monde utopique de 2054 au bord de l’explosion après la découverte de mécanismes de corruption et d’assassinats ciblés qui en ont assuré la pérennité . L’alternative pour les principaux dirigeants est , soit de conserver le système au prix d’adaptations ,soit de le modifier entièrement. Et cela ne peut passer que par une guerre plus ou moins radicale . Il ne s’agit rien moins que de préserver l’humanité et son avenir cosmique . Ce (trop) rapide résumé ne rend pas justice à la complexité et l’ampleur de l’œuvre , à ses aperçus philosophico-politiques , à son inventivité et encore moins à sa sidérante originalité formelle (Seul « les Furtifs » de Damasio me semblent du même acabit). Une lecture exigeante pour le lecteur mais particulièrement féconde en dépaysement , en réflexions et , in fine, en plaisir .
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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

C'est toujours ébouriffant, ambitieux, grandiose, et ça me met toujours en peine de superlatifs suffisamment éloquents.

Si certains aspects de ce tome sont parfois un peu aride, l'essentiel est très largement préservé.

Ada Palmer a tout compris, et continue à nous le prouver avec autant de classe, d'humilité, de sagesse et d'érudition que dans les volumes précédents.

Autant dire que la suite et la conclusion ne pourront jamais arriver assez vite entre nos mains pour affirmer définitivement la place de cette grande autrice au Panthéon de la Littérature.

Ada Rules.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Sept Redditions est une suite à la hauteur de Trop semblable à l’éclair. Ada Palmer est brillante, son roman est aussi intelligent qu’addictif, doté d’un apport philosophique conséquent et passionnant. Ada Palmer ne juge pas, elle invite ses lecteurs à participer à une Grande Conversation sur la manière de mettre en place une utopie humaine efficace et les conséquences que peut avoir un système politique de ce genre… entre autres thèmes ! Une réussite sur tous les points que je recommande avec un enthousiasme que mes mots peinent à retranscrire.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Utopie, vous avez dit utopie?

Dans le cycle de « Terra Ignota » Ada Palmer renoue avec une science-fiction prospective nourrie par sa perspective d’historienne.



2454, il n’y a plus de conflits armé, la société est une société d’abondance, les nations ont disparus, chacun est libre d’adhérer ou non à une « Ruche », au nombre de sept, elles ont remplacé les états nations tombés en désuétude et réduits à leur folklore historique, la famille nucléaire s’est éteinte, remplacée par le « Bash » groupe familial d’un nombre variable d’adultes élevant des enfants issus ou non des membres du groupe.

Tout ceci a été rendu possible par les progrès techniques, dont un élément central du livre, le système « Mukta » transport individuel par des véhicules rapides pilotés par un système centralisé.

L’opposition de genre masculin/féminin a disparu, symbolisée par l’utilisation par le narrateur en VO du « Singular they » traduit en français par « on » ou « ons » pour les besoins du lecteur contemporain.

Les religions organisées sont interdites mais la spiritualité, voire la théologie sont encouragées sous la supervision des « Sensayers ».



Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Ce n’est pas certain, et notre guide Mycroft Canner, Mycroft en hommage à Sherlock Holmes, condamné à être un Servant pour le reste de son existence, suite à des crimes qui seront révélés au court du récit, va nous faire découvrir cette société si étrange, plongeant au cœur d’une enquête sur une machination médiatique, le vol d’une liste des dirigeants les plus populaires, on va comprendre son importance au fil du livre.

Nous voilà, tel Watson accompagnant Holmes, découvrant les indices au fur et à mesure de l’avancement de l’intrigue. Chaque nouvelle découverte ajoutant à notre perplexité tout en nous en apprenant de plus en plus sur ce monde étonnant.



On, Ons, Mycroft, tout en insistant sur le politiquement correct des formes neutres, continue à utiliser les genres dans ses descriptions des protagonistes.

L’écriture du livre est déroutante, d’ailleurs notre narrateur nous prévient dès la première page qu’il choisit une langue ancienne, celle du « Siècle des lumières » pour conter son époque qui emploie d’autres langues et d’autres formes. Tout au long de la narration, Mycroft se permet des apartés, adresses ou même suppliques au lecteur pour qu’il lui accorde son pardon pour les libertés de ton qu’il s’octroie.

On trouvera de nombreuses références à Voltaire dit Le Patriarche, Diderot dit Le Philosophe, Rousseau, Sade et autres représentants des Lumières.

En dépit de ces références, le monde que nous parcourons, très rapidement grâce au système de transport « Mukta » n’est pas centré sur l’Europe et intègre toutes les cultures.



Politique.

La disparition des états nations et des blocs politiques classiques a laissé place à de nouveaux rapports de force. Les sept « Ruches » ont chacune leur point fort, population, foncier ou revenu. Ces rapports de force évoluent constamment et le succès populaire de chaque ruche est mesuré par la liste des sept/dix qui est publiée et commentée régulièrement, chaque journal ou groupe la publiant a sa propre version, et ces différentes versions influencent les rapports de force entre les ruches.

Les dirigeants des ruches, par souci de stabilité, se rencontrent régulièrement pour que les variations soient minimes et que l’équilibre des forces soit maintenu. Le vol d’une liste avant sa publication provoque une crise qui conduit les dirigeants à diligenter l’enquête à laquelle participe Mycroft.



Instabilité.

Au milieu de la multitude des personnages que rencontre Mycroft, la plupart faisant partie des dirigeants de la planète, du « Bash » gérant le « Mukta » ou des enquêteurs, trois personnalités atypiques émergent.

Le premier, Bridger est un enfant dont l’origine nous reste inconnue, possédant des pouvoirs quasi divins, accompagnés de son armée miniature, et dont l’existence n’est connue que de Mycroft et de certains membres du « Bash ».

Le deuxième est le fils du dirigeant de la Ruche Macon, J.E.D.D. Maçon, apparemment capable au moins de lire dans les esprits mais dont les capacité réelles nous sont inconnues.

Le troisième, que nous découvrirons plus tard, fut le complice de Mycroft pour les crimes qui lui ont valu sa condamnation.



En conclusion.

Résumer ce livre est une gageure, le « Worldbuilding », la multitude de personnages, les strates superposées des intrigues, les fondements philosophiques et historiques en font un livre difficile. Il faut parfois revenir en arrière pour relier les trames.

Je reprend l’analogie avec le Dr Watson qui accompagne Sherlock dans ses enquêtes. C’est ce plaisir d’essayer de comprendre la richesse des énigmes et la façon de les résoudre qu’Ada Palmer nous propose, qui donne tout son sel à ce premier tome. Un véritable jeu de piste avec des culs-de-sac, des impasses, des illuminations soudaines, et pour finir un véritable « Cliffhanger » qui donne envie de lire la suite le plus rapidement possible.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Tres bel exercice d’écriture, c’est certainement très profond , trop pour moi. J ai lu la moitié du livre , ravi par le style et l intelligence du texte mais lassé d attendre de me faire happé par quelque chose de passionnant...
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Pour moi, Trop semblable à l’éclair fut une véritable claque en matière de science-fiction et de narration.

Ada Palmer dépeint un 25ème siècle dans lequel la religion est bannie et remplacée par une construction intellectuelle individuelle grâce aux sensayers, des directeurs de conscience modernes qui dialoguent avec les personnes pour les aider à saisir le monde, des voitures volantes extrêmement rapides permettent de rallier en peu de temps n’importe quelle destination terrestre, le concept d’état-nation est remplacé par les Ruches, qui rassemblent des personnes dotées des mêmes idées et conceptions politiques, et la famille traditionnelle a disparu au profit des bash, qui sont des groupes de 4 à 20 individus élevant leurs enfants en commun.

Dans cette société, les rapports de force entre les entités politiques que sont les Ruches sont notamment déterminées par les listes des Sept-Dix, qui déterminent quels individus possèdent le plus d’influence dans le monde. L’une d’entre elles a été volée puis est réapparue, et le classement qu’elle établit risque d’entraîner des conséquences politiques majeures.

Les dirigeants des Ruches ordonnent à Mycroft Canner, un criminel devenu un Servant chargé de travaux publics, d’enquêter sur ce vol et ses implications.

Mycroft Canner est le personnage narrateur et écrivain du roman, à qui Ada Palmer confère un style très marqué par l’influence des philosophes des Lumières, et surtout celle de Jacques le fataliste de Diderot, avec des digressions philosophiques, et des adresses fréquentes au lecteur pour le manipuler ou jouer avec ses perceptions. Il se révèle être un personnage ambivalent, puisque malgré sa condition de Servant, il côtoie les personnages les plus puissants du monde et dispose d’atouts de poids, tels que ses connaissances linguistiques ou ses accès à des bases de données restreintes. En plus de son enquête, Mycroft doit également protéger Bridger, un enfant doté de pouvoirs divins, puisqu’il peut donner vie à des objets inanimés ou guérir n’importe quelle maladie, ce qui apparaît inconcevable dans une société qui ne veut plus croire en Dieu.

Trop semblable à l’éclair est donc un roman de SF lettré, philosophique, intelligent narrativement, et porté par un personnage narrateur ambigu et fascinant, à sa manière.

Je ne peux que vous le recommander, et j’attends la suite du cycle Terra Ignota avec impatience !

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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Quand on passe la première partie où effectivement, on ne comprend rien, cette série est une dinguerie de notre ère.

Enfin autre chose qu'une dystopie, enfin une vraie intelligence de l'autrice qui nous emmène dans des endroits reculés et poussiéreux de notre cerveau. Un nouveau regard plein d'espoir sur ce qui pourrait nous survivre, une nouvelle société où, a priori, tout se passe bien. (bien sûr que tout ne se passe pas bien, sinon il n'y aurait pas d'histoire, et ces fameux moments après avoir fini ton chapitre où tu ne sais plus quoi faire de toi même à part continuer à lire)

Accrochez vous et laissez vous porter, Ada Palmer a écrit un beau voyage.

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