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Critiques de Ada Palmer (122)
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Et voilà la suite de « Trop semblable à l’éclair » et donc le second volume de « Terra Ignota » qui devrait en compter trois. Ce volume présente les même caractéristiques que le premier : lecture demandant pas mal de concentration tant la langue est originale et la société décrite surprenante. Ajoutons que chaque personnage est nanti de nombreux noms , surnoms , attributions (encore pire que les russes) qui ne rendent pas toujours commode leur repérage. Mais cela dit quel magnifique dépaysement ! Structure sociale et familiale et mondiale sont d’une originalité que je n’ai trouvé que chez Damasio. La trame profonde du roman montre comment une utopie qui croit avoir éradiqué ou jugulé la violence, les querelles religieuses , le sexisme , le nationalisme se voit minée par leur réapparition au point de se voir au seuil de l’explosion. Ce n’est là qu’un très faible aperçu de la richesse de cette fiction qui se mérite certes mais m’a apporté jouissance intellectuelle et questionnements féconds.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Abandon page 22, c'est presque un record pour un livre aussi gros, mais c'est vraiment trop mauvais. Alors qu'est ce qui est si affreux ? Trois choses. 1. C'est mal écrit, à vouloir se donner un genre (j'espère que c'est cela du moins) c'est pénible à lire. On visualise très mal ce qui se passe, les descriptions sont faibles (euphémisme) et ce n'est pas du tout immersif. 2. le ton est insupportable, l'auteur interrompt sans arrêt son récit pour parler au lecteur en un pseudo paratexte science-fictif (voir les citations.) 3. L'histoire commence avec des paquets références/allusions religieuses à un néo-pseudo-christianisme (les 12 apôtres, le messie, approbations de l'église, etc.) et des allusions à la philosophie des lumieres qui semblent là pour donner un verni d'érudition bo-bo.

Bref, c'est tout de suite pénible à lire et part sur un sujet qui personnellement ne m'intéresse aucunement (la religion), je me débarrasse donc immédiatement de ce livre.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je sors de cette lecture avec un sentiment très mitigé. Au temps j'ai été happé par le côté mystères, un brin surnaturel et la description de cette société dystopique, au temps, les très nombreuses digressions dans l'histoire m'ont fait perdre le fil principal. L'univers, les personnages, les imbrications entre chaque partie en présence sont à la fois fines et complexes, ce qui peut rendre la lecture assez ardue. Je me suis souvent accroché avec l'espoir que les réponses, tel un flash semblable à un éclair illuminant soudain un ciel obscur, seraient apportées dans les pages suivantes. Bon, la réalité est souvent différente de ce qu'on imagine (l'éclair n'illumine que rarement un ciel plus de quelques secondes) et je finis ce premier tome avec beaucoup d'interrogations.

La curiosité me poussera sans aucun doute à chercher les réponses dans les livres suivants déjà parus.

Un roman SF à découvrir néanmoins pour sa grande richesse et rentrer dans l'imaginaire très poussé de son auteure.
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Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

Il serait temps d’enfin écrire mon avis sur le tome 4 du précieux, ce n’est pas comme si pour le commencer dès sa sortie j'avais posé un congés et qu’il est donc fini depuis 4 mois.

Comme c’est un tome 4, ce n’est évident de parler de tout ce qui fait la force de ce roman. En tout cas j’adore cet univers où la religion n'est absolument pas quelque chose publique, où les êtres humains sont considérés comme neutre et où les systèmes sociaux et géopolitiques sont très particulier. Mais le fonctionnement en bashs et ruches du premier tome, est-ce effectivement la meilleure solution ? faut-il faire perdurer ce système ? Le faire évoluer ? Qu'est-ce qu'on fait de ce système ?

Dans ce tome 4, il y a une petite nouveauté au niveau de la narration qu'on avait commencé à percevoir dans le tome 3. Ce passage à deux narrateurs et très intelligent et puissant. Le travail d’écriture est une belle réussite, on sait exactement lequel des deux parle même quand ça change d'un paragraphe à l'autre et le tout sans avoir besoin de les mentionner. Leur style est assez différent pour être personnel et identifiable. C’est une prouesse d’autant plus forte que le postulat de base du récit est qu’on fait le rapport des événements, exercice très codifié donc qui ne laisse pas beaucoup de place au style personnel. voilà sans divulguer des informations sur l’intrigue, je ne peux pas dire grand chose de plus en tout cas une chose est sure lisez cette saga elle est merveilleuse.
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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Il n’est jamais pas évident de parler d’un tome 3 sans rien divulguer de ce qui a pu se dérouler précédemment. Pour une saga lambda ce n’est pas évident mais pour un univers aussi dense et en plein changement c’est encore pire. Je vais me contenter de quelques pistes et de mon ressenti dans l’idée de remettre en avant cette saga que j’adore plutôt qu’un réel avis construit autour de ce tome 3.



Dans ce tome, le lecteur en apprend plus sur le système des hors-ruches. Le texte, l’histoire et le nombre conséquent de références font qu’on est toujours dans une lecture qui demande de la concentration et de la disponibilité de cerveau. Ce n’est pas un livre que l’on commence un vendredi soir après une semaine de boulot intense. Encore une fois il y a beaucoup de réflexions sur la philosophie des lumières. A celle-ci s’ajoutent en autre des références aux mythologies grecques et romaines.



C’est un tome qui tourne autour des réflexions sur l’avenir de la planète. Est ce qu’on garde le système actuel qui est maintenu par des choix peu éthiques ou pas ? Si on ne le garde pas, peut-on le changer sans faire la guerre ou pas ?



C’est clairement le tome de lancement des changements et des réflexions sur la manière de les faire aboutir.



Faut-il un retour de la religion ? un retour des genres ? maintenir la paix ? faire la guerre ? s’il y a guerre, sera-t-elle totale ou partielle ? Que faire des jeux olympiques qui sont programmés bientôt ? etc

Le narrateur est toujours aussi spécial et trouve bon équilibre entre les interpellation aux lecteurs et son compte rendu pour le futur.



C’est une lecture qui se centre plus sur les aspects socio-psychologiques que sur l’action. L’autrice nous manipule de manière excellente. C’est foisonnant et toujours aussi génial.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

En général quand on part en 2500 après JC dans un roman de SF, on en a pour son argent. Si on n'y croise pas forcément des centaines d'espèces extraterrestres, on a au moins le loisirs de traverser un morceau de galaxie peuplé d'humanoïdes exotiques. Mais pas dans le 25e siècle d'Ada Palmer.



Ici on reste le plus souvent sur Terre, et si on s'envoie parfois en l'air, ce n'est que très brièvement, le temps d'un saut de puce en voiture volante entre le Chili et Paris. Enfin, la voiture volante c'est quand même bien sympa, surtout quand dans une logique très matérialiste, elle remodèle tous nos systèmes religieux, moraux et politiques.



C'est LA bonne idée du bouquin, faire découler toute une utopie planétaire, d'une simple innovation technologique. Avec l'ensemble de la planète à moins de deux heure de bagnole, les états nations deviennent obsolètes, la coexistence religieuse insoutenable, les conventions morales bouleversées. L'humanité s'organise alors en un joyeux bordel intersectionnel où chacun choisit sa nation, sa famille et sa religion à la carte.



Trop semblable à l'éclair nous propose donc une utopie très originale et suffisamment extrapôlée de notre monde contemporain pour qu'elle nous parle. Le monde décrit est enivrant et compense largement la quasi absence de conquête spatiale : au ras des pâquerettes, le "sense of wonder" est quand même là.



À cela s'ajoute une réflexion sur les fondements philosophiques de nos sociétés modernes et futures, qui donne un joli vernis intello à l'ensemble. Certes cela paraîtra trop bavard à certains. Et certes l'intrigue met un temps fou à se déployer et ne commence vraiment qu'à la toute fin du livre. Et certes, l'irruption du surnaturel dénote un peu dans l'ensemble et paraît même parfois saugrenue. Et certes, le narrateur est un personnage aussi intriguant que son style est pénible...



Mais on passe tout de même un plutôt bon moment à décortiquer les fondements et les limites de notre civilisation contemporaine sous les cieux exotiques de sa descendante. Assez pour avoir envie d'y retourner pour la suite, mais pas beaucoup plus.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Après la lecture pénible du tome 1, je me suis finalement décidé à aborder le tome 2. Comme il ne se passe strictement rien dans le tome 1, je devais avoir envie de savoir où l'auteur voulait nous emmener… Ouf, il y a enfin une situation qui évolue et un peu d'action dans cette suite, ce qui en rend la lecture plus attrayante. Mais je n'accroche toujours pas, ni au style, ni à cet univers, excessivement empreints de culture classique européenne.



En conclusion de ces deux tomes, une réflexion utopique vraiment intéressante, mais au prix d'une lecture franchement pénible.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

J'avais pris une grosse claque avec le premier volume. Je viens de prendre la seconde.

Il se lit bien plus facilement à mon sens que "Trop semblable à l'éclair" qui devait poser toutes les bases de cette nouvelle société, cette Utopie, avec tout ce que cela impliquait de complexité pour le lecteur.

Ici, on se concentre sur les personnages principaux, sur leurs interactions et bien sûr, sur leurs conséquences.

On entre également dans l'historique de ces personnages. Les explications sont données sur les motivations de chacun.

Ce "Petit traité de collapsologie" (si vous me permettez l'expression) nous montre une société qui, sur le papier est une véritable merveille sociétale, mais qui,malgré tout, n'échappe pas aux jeux de pouvoir et aux guerres d'influence, et donc à la corrosion.

De plus, la question se pose de savoir jusqu'où nous sommes prêts à aller pour vivre dans un "monde meilleur".

Pouvoir, société,religion, sexe, genre, filiation, sont autant de sujets abordés dans ce second roman qui laisse présager un troisième opus riche en réflexions.

Merci Madame Palmer...
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Le plus français des romans de SF américaine que j’ai jamais lu, l’ouvrage futuriste le plus XVIIIème siècle que je n’ai jamais tenu entre les mains : une saveur surprenante, comme la première fois qu’on goûte un plat sucré-salé.



[...]



Jacques le Fataliste dans le monde des voitures volantes.



L’histoire va nous être conté par Mycroft, humain réduit en esclavage en raison d’actes qu’il a commis, qui bénéficie d’un rapport privilégié, bien qu’à l’origine énigmatique, avec tous les grands de ce monde.



Et il va nous la raconter d’une manière peu commune : à la façon de Jacques le Fataliste, de Diderot. Jacques m’avait énormément énervé à une autre époque de ma vie. Il est également arrivé que Mycroft me tape sur le système. Je ne sais pas si le fait que le récit cherche volontairement à me faire ressentir ce genre de sentiment rend cela génial ou encore plus lourd à mes yeux… Sans doute un peu des deux.



Donc, ce style, ça ressemble à quoi ? Une langue vieillie, des digressions érudites ou personnelles, des redites, un narrateur qui s’adresse directement au lecteur, voire qui interagit avec une version de celui-ci tout droit sorti de son imagination et auquel il prête de nombreuses remarques et pensées. Entre connivence et manipulation.



La sensation la plus intéressante qu’a produit chez moi ce procédé, c’est un étrange sentiment de décalage temporel. Un homme de 2454 s’adresse à son lecteur potentiel, donc une personne vivant après 2454, en lui prêtant une manière spécifique de penser, dans un langage librement inspiré du XVIIIe siècle… Un plongeon dans l’abime du temps.



Par ailleurs, le choix de ce style littéraire est intrinsèquement lié au thème et aux évènements du livre…



Dès le début, Mycroft nous annonce qu’il va nous parler de la fin d’un monde et du début d’un autre, le « renouveau abrupt de la philosophie du XVIIIe siècle ». Un programme ambitieux, donc, qui nous entraine tout d’abord sur deux chemins apparemment sans rapport l’un avec l’autre.



D’un côté, on découvre Bridger, un (grand) enfant capable de faire littéralement des miracles puisqu’il donne vie aux choses. [...] De l’autre, on assiste aux début d’une enquête portant sur le vol d'un classement de personnalités politiques, dont la disparition et la réapparition semble à même de troubler l’ordre d’un monde par ailleurs totalement pacifié…



Dans ce premier tome, c’est cette trame politico-policière qui est la plus développée. Mais ne vous attendez pas à des retournements de situation à répétition. Le récit se déroule sur une poignée de jours et, plus qu’une avancée dans le temps, c’est une avancée dans les profondeurs et les méandres de la politique. De la scène aux coulisses.



D’abord, on prend connaissance des différentes forces en présence. On découvre leur rôle dans la société, leur place politique, leur image médiatique. Puis, on s’approche un peu plus d’eux, on les voit à l’œuvre dans leurs tâches quotidienne. Puissants mais humains. Et enfin, cette image officielle se morcelle et cède la place à une connaissance plus intime des différents protagonistes, mettant à jour des rouages et des ficelles jusqu’alors invisibles. Car, comme le dit parfois Mycroft, les personnes réellement importantes, décisives, ne sont pas forcément sous les feux des projecteurs…



Qui est marionnette et qui est marionnettiste ?



Un des gros points forts du roman pour moi, c’est l’univers qu’il développe. Un monde où les États, dans la version géographique que nous connaissons, ont disparu, laissant place à des nationalités fluctuantes et choisies. [...] L'individu est au centre de cet univers : c’est lui qui choisit sa Ruche, détermine (ou pas) son genre, définit ses croyances (pour ne citer que trois thèmes saillants du roman). Chacun est particulier, unique, faisant de l'humanité un camaïeu de minorités apte à faire disparaître les systèmes oppressifs basés sur les notions de groupe et de majorité. [...]
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je viens de terminer ce premier volume de « Terra Ignota » qui en comptera deux. Je ne me lancerai pas dans un résumé ce qui me paraîtrait un peu vain et surtout fort difficile ,mais je vais essayer de préciser mon ressenti à cette lecture. C’est un choc ! Il y a longtemps que je n’avais pas été aussi intrigué , étonné par un livre .Pourtant je ne suis ni un poulet de l’année(72 ans ,hélas) , ni un lecteur novice(voir Babelio) , ni un débutant en SF (j’en lis depuis mes 13 ans) . Je peux comprendre que le lecteur en soit perturbé , dérouté , tant la forme et le fond en sont originaux. Mais pour moi, ce fut jubilatoire , car ce livre correspond à ce que j’attends de la SF : une stimulation, l’ouverture de perspectives nouvelles . Et en plus Ada Palmer fonde son utopie sur les philosophes des Lumières ,époque et littérature également chères à mon cœur. Alors allez-y , foncez , mais attachez vos ceintures . Par contre si pour vous la SF c’est uniquement l’univers Marvel, ou Stars War ( que j’apprécie aussi) passez votre chemin.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Grosse déception. Le roman m'est tombé des mains, j'ai pourtant persévéré jusqu'à la page 600. Aucune empathie avec les personnages, une l'intrigue inutilement boursouflée, un style lourd. Je m'attendais à un roman du même calibre que l'exceptionnel Anatèm de Neal Stephenson... raté et de loin !
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

J'ai reçu Terra ignota dans le cadre des explorateurs de l'imaginaire. Merci au bélial et au site lecteurs.com pour cette merveilleuse découverte. Voilà une excellente lecture, passionnante, originale et dense.

Ada Palmer ne nous offre pas toutes les clés de compréhension au départ. le lecteur s'acclimate peu à peu ce qui est un effort qu'il faut accepter de faire et qui vaut la peine. Je n'ai pas pu m'empêcher de rattacher ce point nécessaire à ma lecture d'anatem : il faut accepter le fait qu'on ne comprendra pas tout tout de suite.

L'univers est très original, développé, construit et d'une grande variété.

L'intrigue se déroule dans un futur où les distances ne sont plus un problème et où la religion est éradiquée. La technologie est primordiale et influence la construction de la société. Entre les voitures volantes qui anéantissent les distances, les traceurs, les animaux robots…, on est loin d'un futur où tout s'est effondré. Ce qui est complètement différent du présent c'est le découpage de la Terre, il n'y a plus de pays mais 7 ruches indépendantes de leur localisation géographique. Devenu adulte, chacun choisit quelle ruche correspond le mieux à sa philosophie de vie, son ambition. Chaque ruche suit sa direction, elle a son fonctionnement et une politique qui lui est propre et unique. Découvrir la construction de chaque ruche est passionnant. Il est aussi possible de devenir hors ruche ce qui entraine liberté mais aussi une absence complète de protection juridique.

Autre originalité, il n'y a plus de famille au sens actuel du terme. Les personnes sont regroupés en bash. Cette structure est constitué de 4 à 20 membres qui vivent et élèvent les enfants en commun. Cette unité de base permet une grande liberté au niveau des relations. A première vue, l'univers en paix avec un fonctionnement original fait penser à une utopie mais est-ce vraiment le cas. Entre les servants qui sont des esclaves modernes, les immuables qui sont discriminés, les inégalités sociales qui persistent… on est loin d'avoir un univers si lisse et sans soucis qu'on attend d'une utopie.

Si l'univers est particulièrement bien construit et développée, l'écriture et la langue n'ont pas été négligées pour autant et colle avec l'univers. Les références littéraires et philosophiques sont nombreuses en particulier celle liées aux Lumières. La langue utilisée est aussi une preuve de l'évolution de la société. Il n'y a plus de genre, c'est même insultant d'utiliser les marque de genres et pour illustrer cela, le traducteur utilise on pour le singulier et ons pour le pluriel. C'est déroutant ce choix de traduction du they anglais, ça demande un temps d'adaptation mais ça marche vraiment bien. Je me demande si je n'aurai pas préféré l'utilisation de iel/iels mais il est vrai que ce choix aurait probablement aussi dérangé certaines personnes.

Les jeux de langage sont aussi nombreux : entre les interrogations sur l'étymologie, les remarques sur la perte à la traduction et les réponses potentielles du lecteur au narrateur rédigé en ancien français avec l'ancienne graphie, garder un bon rythme n'était pas évident et pourtant c'est réussi. Autre aspect qui aurait pu casser le rythme de l'histoire, les digressions sont nombreuses. le narrateur s'adresse au lecteur, fait des pauses philosophiques, insère des fausses pistes et manipule le lecteur. Encore une fois, c'est bien dosé et ça fonctionne.

Un dernier point clé de cette lecture, le narrateur est très intéressant, son ambivalence participe à l'atmosphère du récit. Il affirme dès le départ qu'il est horrible, qu'il ne faut ni lui faire confiance ni s'attacher à lui et pourtant on aime le suivre et on s'attache ce qui rend d'autant plus marquant la révélation sur son passé. J'ai adoré ma lecture mais il est important de prévenir que c'est une lecture exigeante où tout fonctionne mais demandera une certaine concentration. Hâte de lire le second tome.



update : j'ai aussi écouté la version audio

Terra ignota est ma saga coup de coeur absolue. Quand j’ai vu que le premier tome paraissait en version audio et qu’il était disponible sur netgalley, j’étais la plus heureuse du monde entier et j’avais hâte de redécouvrir cette oeuvre via un autre support. Malheureusement j’ai vite déchanté mais pour bien comprendre ce qui m’a posé soucis, il est important de rappeler les principes clés de l'univers. C’est une société dégenrée, sans communauté religieuse, avec 7 ruches remplaçant les pays, des bashs remplaçant les familles et une société dégenrée. Oui j’ai écrit 2 fois dégenrée car ça a son importance au vu de l’audio. Est ce que je recommande la lecture ? Oui. Est ce que je recommande l’audio ? hélas non. J’ai l’impression que le lecteur n’a pas compris ce qu’il a lu et a tout pris au pied de la lettre. Oui le roman est présenté comme un compte rendu historique, non ce n’est pas un rapport classique sans prise de position du narrateur. Du coup, lire le récit de Mycroft comme un livre d’histoire d’une voix monotone sans le ton décalé et impertinent qui fait tout le charme de ce texte, ce n’est pas très judicieux mais à la rigueur on peut faire avec. Donner une voix molle et digne de Winnie l’ourson, à Sniper alors que c’est le/la sex symbol ultime que tout le monde mettrait bien dans son lit, ça ne vend pas du fantasme une telle voix, mais ça aussi on peut faire avec. Entendre un millier de fois J E D D Maçon, c’est lourd à écouter, le prononcer Jedd comme tout le monde ça serait plus fluide mais à la rigueur ça aussi on peut faire avec. En revanche, ce qui ne passe pas c’est le genrage des protagonistes. On est dans un univers dégenré, c’est même insultant de genrer ou de spéculer sur ce qu’il y a dans le slip d’autrui. Alors oui, Mycroft, le narrateur pour être impertinent genre les personnages mais il explique bien que c’est son interprétation lié aux clichés de genres passés et que ça ne colle pas forcément avec la réalité. Là le lecteur utilise des voix « féminines » et « masculines » en suivant les pronoms utilisés par le narrateur quitte à modifier la voix en cours de route s’il découvre que derrière le « elle » a un corps de « il » et inversement et ça non je suis désolée mais ça va à l’encontre de la philosophie de la saga. Pour finir sur une touche moins négative, les musiques inter-chapitres sont chouettes. En résumé, j’ai adoré ma lecture mais pas du tout mon écoute.

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Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

L’Alphabet des créateurs est la première moitié du dernier volume de l’immense série de science-fiction d’Ada Palmer, Terra Ignota. L’autrice montre la guerre qui découle des conséquences de la découverte d’O. S. et met en scène la réinstauration d’une Distance cruelle qui sépare les individus, à travers la chute du système de transports et celle des traceurs, qui permettaient des déplacements et une communication quasiment instantanée.



Cependant, les citoyens et leurs dirigeants réfléchissent collectivement à des moyens de rendre cette guerre moins cruelle, moins longue, et par conséquent, plus humaine, à commencer par le refus d’utiliser des armes de destruction massive, mais aussi par la mise en service du Fais Passer, réseau décentralisé permettant de préserver malgré tout une certaine unité.



Le roman s’avère par ailleurs très riche sur le plan métalittéraire, puisque le conflit est configuré par son rapport aux épopées homériques et leur interprétation par Bridger, qui semble les avoir transposées dans le conflit.



Il s’agit selon moi d’un roman magistral, et j’ai hâte de vous parler du dernier volume qui l’est tout autant.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Mon tome préféré de la série. Ce 2eme tome de la série d'Ada Palmer . Le 1er tome présentait une utopie mais laissait entrevoir ses failles, ce 2ème tome les décrit totalement. Tout part en vrille. ET petit à petit, la chute de tout ce qui régissait ce monde, est décrit. A lire absolument.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

[Avis lecture] Tomes 1 et 2 de Terra Ignota :Trop semblable à l'éclair, Sept Redditions par Ada Palmer



La première fois que j'ai entendu parlé de cette saga, c'était à la radio, pendant l'émission la méthode scientifique sur France Culture, où Ada était invitée par l'équipe de Nicolas Martin pour parler de son œuvre. Et j'ai été profondément intriguée par cette présentation, si bien que j'ai filé en librairie pour me prendre le premier tome. Puis il a sombré dans ma PAL pendant plus de 2 ans..

Il aura fallut que j'aille aux Utopiales en octobre dernier pour voir mon envie de lire cette saga renaître, après avoir entendu et vu Ada Palmer en live pendant de nombreuses tables rondes (notamment avec Jo Walton 🥰), parler de féminisme, d'utopie, d'écologie et autres sujets qui sont chers à mon cœur. Ça vision des choses était construite et absolument passionnante tout en étant quelqu'un d'humble et de tolérant.

J'ai acheté la suite de la saga au salon, je suis rentrée chez moi, puis j'ai lu les 2 premiers tomes.

J'ai appris que les tomes fonctionnaient par 2, que le premiers des deux installait les choses pour permettre au second d être plus dans l'action, alors j'ai dévorer les 2 d'un coup.

Et j'ai ABSOLUMENT adoré. C'était passionnant, complexe, construit, comme un documentaire romancé sur une autre vision du monde, un futur hypothétique, ses mécanismes, ses limites.

La lecture est exigeante c'est certain, et si on aime pas les choses un peu philosophiques ou pleine de descriptions, je peux concevoir qu'on soit perdu tant cela ressemble à un essai. La narration est particulière, l'histoire se mêlant sans cesse aux commentaires du narrateur ou de l'un ou l'autre protagoniste, comme s'ils analysaient en tant réel l'œuvre produite pendant qu'elle était rédigée. Il faut bien atteindre le premier tier pour être plus à l'aise avec l'utilisation de pronoms non genrés, et certains concepts ne sont expliqués que plus tard, au moment le plus opportun pour ne pas noyer le lecteur dans une succession d'explications litterales. Mais cela valait tellement le coup de s'accrocher. Je me suis régalée, mon esprit était en ébullition et j'ai pris de nombreuses notes pour en discuter avec mes amis pendant nos soirées à refaire le monde. Cette saga est un manifeste à penser le monde autrement. Et il me tarde de lire la suite.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Il y a des livres qui font peur, et Trop Semblable à l’Eclair d’Ada Palmer, à pendant un moment fait parti de cette catégorie pour moi. Entre les avis dithyrambique, ceux mitigé mettant l’accent sur la lenteur ou l’érudition excessive de son autrice, j’avais envie de découvrir ce que beaucoup considère comme un futur monument de la SF, mais j’avais peur de passer à côté, de ne pas y arriver, d’être trop con pour saisir les subtilités. D'autant plus que c'est le premier tome d'une tétralogie, du coup si on se lance, c'est pour de bon !

Bon du coup j’ai profité d’un SP de l’audio livre pour essayer et grand bien m’en a fait, car oui, ce livre est brillant. Mais oui, il peut être chiant et à parfois tendance à s’écouter parler.



25e siècle, sur une Terre qui a dépassé les clivages des nations et où la population s’organise désormais par affinité dans ce que l’on appelle des ruches, Mycroft Canner, un Servant, esclave moderne sans aucun droit à la propriété, punition reçu pour ses crimes innommables, va nous narrer une semaine clef de cette société.

Ce moment commence par la rencontre des lecteurices avec un jeune adolescent aux pouvoirs prodigieux permettant de donner vie aux objets inanimés et se poursuit par un vol, celui de la liste des 9 personnes les plus influente, dressé par un journal indépendant, le Black Sakura.



* * *



Bon commençons par évacuer les défauts, ce sera plus vite fait.

Clairement, ce livre est bavard, très bavard, trop bavard je trouve. Son protagoniste principal, Mycroft aime s’écouter parler et cela à du charme, et contribue clairement à l’ambiance du récit. Parfois c’est juste assez pour amuser et captivé, parfois c’est juste sur la ligne entre un le vertige et l’ennui, et parfois cela franchit la ligne.

Il en va de même pour l’érudition de l’autrice. Celle-ci semble vouer un amour profond pour les philosophes de la période des lumières, et cela transpire quasiment à chaque page. Les références sont nombreuse, et parfois c’est trop. Trop de culture étalé, trop de référence, un manque de subtilité qui parfois agace. Je pense à certains passages particulier où même sans posséder les références, celles-ci sautent aux yeux et c’est franchement indigeste.



* * *



Mais au-delà de ces défauts qui peuvent plomber le réçit, et pèse pendant une bonne moitié du livre, Trop semblable à l’éclair possède de grandes qualités.

Tout d’abord son univers riche et fouillé propose des changement de sociétés radicaux qui sont franchement passionnant. Les structures sociales, familiales, étatiques, tout est bouleversé, rebattu et permets des explorations et de nombreux questionnement, que ce soit sur la politique, la morale, le genre, l’éthique, Ada Palmer est très exhaustive.



Si je regrette que beaucoup de personnage soient à mon sens relativement utilitaire et pas assez caractérisés, ce n’est pas le cas de Mycroft notre narrateur. Et si parfois la verve chargée de l’autrice pèse, souvent, Mycroft est très réjouissant. Que ce soit dans sa manière de nous narrer l’histoire, de briser le quatrième mur ou par ses multiples contorsions, manipulations et rétentions d’informations qui égarent le lecteur pour mieux jouer avec.

Il ment par omission, travesti la réalité, lâche ses révélations au compte goutte et le tout avec un ton qui est souvent des plus savoureux.



* * *



Si l’intrigue principale (l’enquête sur le vol de la liste) peut paraitre anecdotique et confuse dans un premier temps, c’est parce qu’elle n’est en apparence qu’un prétexte pour nous faire voyager dans l’univers d’Ada Palmer et nous en dessiner les contours.

Les enjeux sont flous un bon moment mais lorsque ceux-ci commencent à s’éclaircir, lorsque tout commence à se mettre en place, on est soufflé par l’élégance du procédé.



C’est ainsi que cette quasi utopie qu’on nous promet tout au long de la première partie du roman se craquelle doucement, que le vice apparait sous le vernis. Que cette société parfaite qui semble avoir bannis prison, violence et prosélytisme religieux pour une société qui semble plus juste et égalitaire, dévoile son jeux.

Sa violence feutrée, son esclavagisme déguisé, la culture politique des masses proche du néant, son incapacité à adresser réellement le crime, la consanguinité incestueuse de ses cercles de pouvoirs.



Oui, Trop Semblable à l’Eclair est un roman exigeant qui demande concentration et implication, qui a besoin qu’on accepte de se laisser promener un moment, mais si on s’accroche, si accepte la proposition de l’autrice, ses pirouettes et digressions sa parfois lourdeur, la récompense est à la hauteur sous la forme d’un roman d’une richesse phénoménal, tortueux, surprenant et aussi attachant.


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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je suis … Partagée sur ce livre. Il part dans tous les sens. Je vais essayer de ne pas faire pareil, et de donner un petit résumé : Dans un futur relativement lointain, l’humanité s’est divisé en sorte de caste, appelées Ruches, suivant la fonction/le métier exercé. Le concept d’état-nation n’existe plus (ou est sensé ne plus exister, parce que des pays comme le Japon et la Chine sont souvent cités), tout comme le concept de religion (alors que si dans l’idée, mais passons), et de genre (idem). Au milieu de tout ça, un enfant, nommé Bridger, est capable d’exercer des miracles, et doit être protégé à tout prix.



Bon, je vais le dire : c’est fouillis. Beaucoup de concepts et de personnages sont balancés sans ménagement en moins de 100 pages, et c’est difficile de s’y retrouver. Beaucoup ne tiennent pas la route (voir ci-dessus). L’autrice est apparemment professeur d’histoire, et ça se sent. Aucun mal à avoir de la culture et voir utiliser des concept existants dans la vie réel, c’est souvent utile pour créer un lien avec notre monde, mais là, c’est trop. Encore une fois, encore des parallèles avec la Grèce Antique et les penseurs d’époque ? Et pourquoi cette obsession avec les Lumières ? Montrer sa culture, c’est bien. L’étaler pendant des paragraphes pour montrer comme son récit est profond, c’est lourd. Autre chose de lourd, le constant rappel qu’on lit un livre. Les injonctions au lecteur, et l’incursion systématique du « lecteur », le brisage du quatrième mur, c’est quelque chose que je déteste personnellement. Ca me sort du récit, et de l’histoire.



Ce n’est, je tiens à le dire, pas un mauvais livre. Je pense sincèrement qu’Ada Palmer sait écrire et a une culture incroyable. Je lirai la suite. Mais je crois ne pas être le public. En tout cas, ce livre n’était pas pour moi. Dommage, car c’est un livre très beau, et d’une super maison d’édition indé.

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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Dans le troisième volume de sa quadrilogie foisonnante, Ada Palmer entreprend patiemment de retirer, un par un, les blocs de la tour Jenga qu’elle a mis 2 tomes à construire. Et les lecteurices de se demander, le souffle coupé, à quel moment de l’opération l’édifice va s’écrouler.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Tout ça pour ça !



Une fois la dernière page lue, c'est la première (et dernière) chose qui m'est venue à l'esprit.



660 pages, pfff je ne sais qui a décidé que tout bon livre de SF doit faire un minimum de 500 pages pour être bon et être cité au Nebula, mais ça commence à me dégouter d'en lire (J'ai pourtant des souvenirs de chefs d’œuvres de 100 misérables feuillets).

Du coup on est dans le remplissage forcené. C'est flagrant dans ce roman ou la forme torpille le fond dans un mélange de philo, de saupoudrage de références littéraires, de "Latinades", de didascalie and cie, de paragraphes sans queue ni tête bref tout un attirail pour "abattre" un lecteur comme moi.



Dommage car il y a de quelques belles choses dans le fond, mais je passe mon tour pour les autres 56 3230 pages des autres tomes.



PS : entierement d'accord avec la critique du LeScribouillard, que je trouve même gentil.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Comme toute suite d’un livre exceptionnel, Sept redditions d’Ada Palmer donne l’impression d’être un cran en dessous de Trop semblable à l’éclair. Principalement parce que l’effet de surprise provoqué par le style très inspiré par la philosophie des Lumières d’Ada Palmer n’agit plus.

D’autant que dans cette seconde partie du rapport de Mycroft Canner sur les sept jours qui mirent fin à l’organisation du monde telle qu’elle perdure depuis trois siècles, le narrateur n’est plus aussi fiable. Et il n’est pas le seul. Les masques tombent de plus en plus vite. Sous le maquillage et les froufrous des lumières, la poudre, le stupre et le sang réapparaissent. Et la lecture implique de sans cesse revoir ses a priori sur les différents personnages. Les deux missions de Mycroft Canner se sont rejointes. Désormais, il assiste en spectateur à la chute des Ruches plus qu’en acteur de ce qu’il va se passer, du moins pour cette partie. Et là où Ada Palmer avait réussi le tour de force de mêler la SF intimement à la philosophie des Lumières dans le volume précédent, dans Sept redditions le liant est moins solide. Il est vrai que les innovations technologiques de ce monde (celle des Utopistes, le rêve transhumaniste des Brillistes, ou tout simplement les systèmes de traceurs intégrés dans les individus ou les modes de transports) prennent une part plus importante durant ces derniers jours. Et nous retrouvons un roman, certes haletant et plein de rebondissements, de SF plus traditionnel.

Si dans Trop semblable à l’éclair, Ada Palmer avait décrit le monde au bord de l’effondrement par le prisme des mœurs et de la Raison en convoquant les philosophes de son époque fétiches phares sur le sujet, Sept redditions s’attaque plus à la morale, l’éthique et la religion. L’avertissement donné lors du premier tome est toujours plus d’actualité. Si cet aspect là de la philosophie vous ennuie, vous n’allez pas du tout apprécier ce volume. Personnellement, même si les mythes autour des différentes religions me fascinent, l’adoration mystique de Mycroft Canner et d’autres pour JEDD Maçon et Bridger m’a assez agacée pour avoir plus de sympathie pour Sniper que pour le reste des personnages.

Sept redditions remplit largement son contrat : il clôt le diptyque en apportant des réponses satisfaisantes aux questions nées de la lecture de Trop semblable à l’éclair. Un troisième volume est déjà annoncé (et paru en anglais) pour l’an prochain, mais il s’ouvrira quelques mois plus tard et portera sur la transition entre le monde qui s’est effondré et le suivant. Vous pourrez vous arrêter ici ou poursuivre la découverte du monde Mycroft Canner sans frustration.
Lien : https://www.outrelivres.fr/s..
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