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Critiques de Agnès Mascarou (8)
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Laisse tomber la nuit

La narratrice rencontre Adore, un jeune homme, dans le café où elle travaille à temps partiel. C'est le coup de foudre. Ensemble, au cours de leurs pérégrinations dans les nuits parisiennes, ils vont découvrir l'univers des drag queens et du féminisme intersectionnel qui va révolutionner leur vie. ● Je me demande bien ce que je suis allé faire dans cette galère… Je pense que le pitch que j'ai lu dans le Numéro Spécial rentrée de Livres Hebdo n'était pas assez explicite. ● Je pensais me retrouver dans un univers à la Zarca, je tombe dans une sorte de documentaire mal fait sur les drag queens de Paris et les délires du nouveau féminisme. ● Ne cherchez pas là-dedans une histoire originale, en fait curieusement et ironiquement c'est toujours boy meets girl, même si le boy devient girl en route. ● Mais l'histoire d'amour n'est qu'un prétexte, il s'agit plutôt d'une série de portraits de queens et de descriptions de nuits, toujours à peu près les mêmes. Bien que court, le livre est donc très lassant. ● Il semble avoir des visées pédagogiques pour des gens qui comme moi sont tout à fait étrangers à ce milieu, mais il faudrait revoir les méthodes d'apprentissage, par exemple avoir une vraie dynamique narrative qui puisse entraîner l'adhésion du lecteur au lieu d'enchaîner des saynètes soporifiques qui se ressemblent toutes et des slogans en lieu et place d'argumentations. ● le lexique à la fin, qui va dans le sens de ce didactisme, comprend nombre de mots qui ne figurent même pas dans le récit… C'est ni fait ni à faire…
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Laisse tomber la nuit

Comment trouver sa voix, comme la faire entendre par tous sans en souffrir ?

Le parcours d'un jeune homme qui va se découvrir dans ce monde de la nuit et apprendre à opérer cette transformation salvatrice. Le monde des Drag côté intime pas toujours flamboyant mais absolument vrai.
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Laisse tomber la nuit

Lorsqu'elle rencontre Adore en terrasse du café dans lequel elle travaille quelques heures de ci-de là, c'est tout de suite le coup de foudre : la narratrice est comme aimantée. Une relation fusionelle se noue entre eux et ensemble, les amis amants vont écumer les nuits parisiennes. On saisit la main de la jeune fille qui saisit la main d'Adore et on plonge dans la vie nocturne parisienne, slalomant entre les rades d'habitués, les soirées sur le dancefloor, ou les before avant les shows. Car ensemble, nous allons découvrir la scène drag (danser devant, monter dessus).



Ne laisse pas tomber la nuit, car c'est pendant la nuit que les rencontres se font, que la lente transformation s'initie, que l'éveil au monde débute : projecteurs, musique, lipsync, paillettes, préparation. Tout est sensualité, magnétisme : la peau, le corps qui déploie les possibles, les sens chahutés par les basses, les substances ; l'adelphité qui fait communauté contre les dangers du dehors.

Laisse tomber la nuit est un roman cri du cœur, un regard d'amour porté sur les créatures nocturnes, une course hallucinée dans les heures qui blanchissent.

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Laisse tomber la nuit

Un des livres les plus sensibles que j’ai lus cette année et que je recommande a tous ceux qui cherchent en Litterature la découverte de talents nouveaux.



Le style en est magnifique :

J’ai d’abord été transporté par la manière de décrire l’enthousiasme des découvertes, qu’il s’agisse de celle de la liberté post-adolescente, de l’univers de la nuit, de la sensualité, ou de l’amour avec Adore. J’ai aimé la façon de décrire le vide de « l’après », autant que la poésie qui entoure le renouveau, calme et apaisé .



Il n’y a, à mes yeux, aucun excès de féminisme; juste une jeune femme qui passe de l’adolescence à l’âge adulte à travers la formation accélérée d’un amour entier.



J’ai trouvé dans ce livre un rythme; et ça m’a rappelé la fête du « Grand Meaulnes ».

J’ai trouvé de la poésie dans la façon de traverser Paris et ses bars d’habitués; et ça m’a rappelé « la nostalgie de Paris » de Carco.

Une atmosphère que seule la langue crée et transmet… une atmosphère ou Greco et Barbara n’auraient pas choqué.



Bravo à cette autrice, pour un premier roman.


Lien : HTTPS://openeyesartneuilly.W..
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Laisse tomber la nuit

Une plongée dans une tranche de vie (j’ai presque envie de dire une tranche de queer) au milieu de la commu LGBTQIA+.



J’ai adoré la plume - vivante et enflammée - qui décrit parfaitement notre univers. On ressent chaque scène, chaque rencontre, chaque choc.



Merci A. Mascarou de nous faire exister dans les mots.
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Laisse tomber la nuit

Rien ne me prédisposait à lire cet ouvrage dont le sujet plonge dans le monde de la nuit et des drag queens , une zone de l’ inquiétante étrangeté.Mais l écriture souple et dense , forte et souvent poétique irrigue d’ énergie vitale et d émotion cette histoire d’ amour et de jeunesse captivante . la langue maîtrisée et légère à la fois traverse mille ivresses dans un étourdissement tournoyant , à la lisière du genre et du jour . Les pages en italique, rêves du passé ou des voyages imaginaires constituent les promesses les plus riches des livre à venir . Restent ces pans mystérieux : pourquoi ce désir de transformation des drags queens ? quelle fascination de sa propre féminité dans l’ amour

pour Adore ?



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Laisse tomber la nuit



L’histoire nous enlace et il est simple de se mettre à la place de la narratrice, d’ailleurs celle-ci ne porte aucun nom, peut-être afin de faciliter cette transposition. On accompagne Adore sans comprendre précisément ce qui nous hypnotise chez lui, mais une chose est certaine, ce garçon dégage un charme, un parfum attractif qui nous murmure « où va-t-il t’emmener. » Et voilà qu’on arrive dans ce bar, cette soirée sans occupation et le quotidien se chamboulent. Adore change de sexe le temps d’une nuit. Puis, le temps d’un show, il n’a plus de genre et même si en tant que lecteur on l’a deviné, la narratrice en est chamboulée. Avec la poésie de quelques mots, elle nous explique son désarroi, à moins qu’elle ne le justifie à elle-même. Il y a tant d’amour dans cette histoire et pourtant pas une once de mièvrerie. La douceur et la violence de ce roman transpirent à chaque page. On sent un amour immense et, cela va de soi, complexe. Dans cette initiation à l’univers des drags, rien n’est épargné : la beauté et la laideur. La scène est belle, pleine de sentiments d’entraide et de bienveillance. En dehors il y a le reste, les rats et les trottoirs, les agressions dans les rues noires.



Cette histoire est celle d’une femme qui se définit, celle d’un homme qui se cherche et de deux personnes, qui s’aiment, pas d’une façon conventionnelle, mais qui apprennent à l’exprimer.  



Personnellement j’ai été conquis par cette lecture, je l’ai d’ailleurs dévorée le temps d’un trajet Paris-Nice. J’ai même eu la chance de rencontrer son autrice lors de notre intervention au marché drag de novembre.
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Laisse tomber la nuit

Si j'avais besoin d'un livre pour aimer Paris, pour la retranscrire la plus authentiquement possible, Paris la vraie, pas l'idéalisée, ce serait Laisse tomber la nuit. Je n'ai jamais lu un livre qui m'a retranscrit une vision plus réaliste et pourtant belle de cette ville.



Ce livre, c'est une lettre d'amour. Une lettre d'amour pour la vie nocturne, pour le drag, pour l'amour, pour la sororité, une lettre pour tou.te.s les queers. La narratrice n'a pas de nom, car elle n'en a pas besoin, car le nom des personnes importantes c'est elle qui nous les dit. C'est Adore qui déploie ses ailes et son identité sur scène, c'est Selma, sa liberté et ses collages, c'est Léo et Aliya et tout cette colère qu'elles ont et cette rage pour défendre leurs frères et leurs soeurs, c'est Max ou Mina, Lou ou Vanilla selon l'heure du jour ou de la nuit. Ce livre c'est une ode, et on se fait emporter, on se fait bercer par ce rythme fou, ce rythme de la nuit et ses rencontres improbables.
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