Lorsqu'elle rencontre Adore en terrasse du café dans lequel elle travaille quelques heures de ci-de là, c'est tout de suite le coup de foudre : la narratrice est comme aimantée. Une relation fusionelle se noue entre eux et ensemble, les amis amants vont écumer les nuits parisiennes. On saisit la main de la jeune fille qui saisit la main d'Adore et on plonge dans la vie nocturne parisienne, slalomant entre les rades d'habitués, les soirées sur le dancefloor, ou les before avant les shows. Car ensemble, nous allons découvrir la scène drag (danser devant, monter dessus).
Ne laisse pas tomber la nuit, car c'est pendant la nuit que les rencontres se font, que la lente transformation s'initie, que l'éveil au monde débute : projecteurs, musique, lipsync, paillettes, préparation. Tout est sensualité, magnétisme : la peau, le corps qui déploie les possibles, les sens chahutés par les basses, les substances ; l'adelphité qui fait communauté contre les dangers du dehors.
Laisse tomber la nuit est un roman cri du coeur, un regard d'amour porté sur les créatures nocturnes, une course hallucinée dans les heures qui blanchissent.