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Critiques de Aimée de Jongh (376)
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Jours de sable

Coup de cœur pour ce Jours de sable des éditions Dargaud .

C’est l’histoire d’un jeune photographe de 22 ans qui n’a pas confiance en lui qui obtient un travail dans ce qu’on appellerait aujourd’hui , une zone sinistrée .

Nous sommes en 1937 , c’est la grande dépression , toute l’Amérique l’a subi , même dans les grandes villes , il y a distribution de soupe populaire mais il y a un endroit encore plus touché , un endroit où la pauvreté règne , c’est un nomansland entre le Texas , l’Oklahoma et le Kansas , le Dust Bowl , une région dévastée par des tempêtes de sable , d’où le nom de ce roman graphique .

John Clark , le jeune photographe est envoyé en mission , il doit faire un reportage sur ces terres où il ne pleut plus depuis plusieurs années , faire des photos qui seront le témoignage du drame humain qui se vit là bas .

Ce voyage qui devait durer un mois va bouleverser la vie de John de façon définitive .

Tout m’a séduit dans cet album de qualité exceptionnelle, l’histoire si émouvante , un fait historique triste mais traité sans pathos , le dessin . Il y aussi quelques photos d’époque , notamment la célèbre photographie ´ Migrant mother ´ de Dorothea Lange , quand la photographie, l’image permet de dévoiler au monde entier la misère , image inoubliable, émouvante et malgré tout faite dans un grand respect .

Vous l’avez compris , je vous recommande plus que tout cet immense coup de cœur , une pépite assurément .

Un grand merci à NetGalley ainsi qu’aux éditions Dargaud pour ce beau partage .

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Jours de sable

Ce magnifique album m'a beaucoup marquée.

Je connaissais le "Dust bowl" indirectement par le film "Interstellar" qui le met en scène comme "début de la fin" avec les tempêtes de sable et la poussière qui s'infiltre partout, les assiettes retournées et les enfants malades, l'espoir vain que la prochaine récolte sera la bonne...

Ici, l'aspect reportage historique se double d'une très intéressante réflexion sur les médias et la communication par l'image : éthique journalistique et composition mise en scène au service de la vérité à représenter ?

John Clark, jeune homme de 22 ans, photographe à New York, est envoyé en mission de reportage dans l'Oklahoma pour pouvoir illustrer des articles sur la crise générée par le Dust Bowl. Mais en se rendant sur place pour rapporter son lot d'images (orphelins, famine, tempête, animaux, agriculture, misère...) il va se laisser happer par la réalité... et refuser de transformer toute cette humanité qu'il découvre en clichés de propagande.

C'est une pépite à lire et relire !!!
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L'obsolescence programmée de nos sentiments

Ulysse approche de la soixantaine et se voit mettre à la porte de son entreprise de déménagement. Il supporte mal l'ennui de cette préretraite forcée.

Méditerranée a passé la soixantaine et sa mère vient de décéder. La voilà désormais la plus vieille de sa famille. Elle qui était mannequin a du mal à voir dans la glace se corps qui se fripe.

Bref c'est la déprime pour nos jeunes seniors. Jusqu'à leur rencontre. Jusqu'à l'amour.



Zidrou nous offre une touchante histoire d'amour chez deux sexagénaires. Ils pensaient avoir atteint la date de péremption et ils vont s'apercevoir que l'amour, et le bonheur qui va avec, et encore à leur portée. On n'est jamais trop vieux pour être heureux. Il n'est jamais trop tard pour l'amour. Cest le très joli, mais évident, message de cette bande dessinée.

Après je trouve que la fin arrive comme un cheveu sur la soupe complètement surréaliste et que ce gâche l'histoire. Comme si ils a aient besoin de ça pour être parfaitement heureux. Je trouve que, à la place les auteurs auraient du développer le regard des proches qui est à peine évoqué.



Le dessin réaliste est très joli, très juste et le choix des couleurs adapté.
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Jours de sable

Gros coup de cœur !



Je me suis laissée convaincre par les excellentes critiques Babelio pour l'offrir à mon père à Noël (et du coup en profiter pour la lire au passage, héhé), et qu'est-ce que j'ai bien fait ! Si l'Histoire pouvait toujours être enseignée comme ça...



On peut se demander, et notamment au moment de réfléchir à un cadeau, "pourquoi choisir une BD abordant un thème aussi précis que le Dust Bowl, cet épisode sombre et méconnu de l'histoire des Etats-Unis, surtout si cela ne rejoint pas une passion particulière chez la personne visée par ledit cadeau ?".

Réponse : Parce que Aimée de Jongh. Cette auteure m'a donné l'impression d'être capable de passionner n'importe qui pour n'importe quel épisode historique ! Avec un travail documentaire impressionnant, une façon brillante de mêler faits et fictions (avec cette idée génialissime de commencer chaque chapitre par une photo d'époque, et d'en reprendre les traits et l'ambiance dans les planches suivantes), un dessin sublime (qui ne me l'a pas tant paru en feuilletant la BD qu'une fois rentrée dedans, instantanément plongée dans l'ambiance et vibrant avec les couleurs, les perspectives, les regards... Un travail presque cinématographique dans le choix des prises de vue !), une trame passionnante à laquelle on s'accroche instantanément, des protagonistes tellement humains... Je pourrais sans doute continuer comme ça un moment !



Vous l'aurez compris, c'est un de mes très gros coups de cœur de l'année, et quel bonheur de terminer l'année là-dessus !
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Jours de sable

J'entendais mes doigts crisser en tournant les pages. La poussière - différente du sable plus dense - s'insinuait en moi, en même temps que l'impuissance me gagnait sous la violence du climat. L'art d'Aimée De Jongh réside dans la véracité de ses tempêtes de poussière, dans les changements de luminosité, jusqu'à l'opacité au plus fort de la tornade jaune.

Il y a un fil conducteur mais l'essentiel se passe dans la tête du photographe pour de mauvaises raisons. L'histoire personnelle de John supplante sa mission gouvernementale. De vrais pros ont heureusement immortalisé deux ans de misère dans l'Oklahoma comme en témoigne les clichés évocateurs au début de chaque chapitre.

Je reste sur ma faim car trop de planches sans bulles. Et c'est un peu triste aussi. De la belle ouvrage, mi-historique, mi-trip initiatique.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Jours de sable

Très belle bande dessinée aussi bien du point de vue graphique que textuelle relatant un long épisode de sécheresse en Oklahoma durant les années 30.

John Clark, jeune photographe, est envoyé par le FSA organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers en difficulté, pour réaliser un photo reportage pouvant influencer et faire réagir le public afin d'aider ces agriculteurs.

Muni d'une liste de photos chocs à réaliser, il prend peu à peu conscience de la situation et de simple voyeur derrière son appareil photo devient un être humain empathique.

Beaucoup de thèmes sont abordés ici aidés par un graphisme bien jaune.
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Jours de sable

Coup de coeur pour cette BD très documentée, parfaitement accessible et extrêmement émouvante. Les regards, les visages, le décor tragique de l'Oklahoma sont bouleversants et sublimes. Excellente idée d'avoir choisi de suivre le personnage d'un photographe. Cela permet un questionnement sur le rapport entre image et réalité/vérité qui se posait déjà à l'époque et reste d'une actualité brûlante. A lire pour l'histoire en elle-même comme pour une réflexion plus en profondeur.
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Jours de sable

Un jeune photographe est mandaté par une agence gouvernementale pour témoigner du drame des fermiers du Dust Bowl (bassin de poussière ) pendant la Grande Dépression des années 30. Confronté à ces paysages de désolation, des familles plongées dans la misère et poussées à partir vers l’Ouest et à cette poussière qui s’immisce partout, il s’interroge sur son parcours personnel.



Une BD reportage qui fait immédiatement penser aux « Raisins de la colère » de Steinbeck, mêlant nature destructrice et chaleur humaine, avec en plus une réflexion intéressante sur le pouvoir et les limites des photos de reportage. Chaque chapitre est introduit par une véritable photographie d’époque et ce mélange BD / photo est très réussi.

Un dessin réaliste, soigné, où les tons ocres dominent pour nous plonger au cœur de ces terribles tempêtes. Quelques pages en fin de volume viennent compléter les informations sur cette période.

Une BD très réussie.

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Taxi !

J’aime énormément le travail d’Aimée de Jongh et j’étais donc curieux de découvrir cet album qui la met en scène. Sans être une autobiographie, Taxi ! est plutôt un recueil de souvenirs de quatre trajets en Taxi aux États-Unis, à Jakarta ou Paris. On y découvre les coutumes locales et des anecdotes sympathiques.

Un bel hommage aux conducteurs professionnels avec un côté engagé face à la concurrence des Uber.
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Jours de sable

1937. États-Unis. C'est la Grande Dépression et chacun fait se qu'il peut pour vivre. John Clark, jeune photoreporter, est engagé par la FAE pour se rendre en Oklahoma. Il doit prendre des photos des fermiers et de leur environnement dans le Dust Bowl frappé par la sécheresse et les tempêtes de poussière. Ses photos doivent témoigner de la dureté de leur vie et des conditions climatiques et humaines.

Contre tout attente John se fait à cette vie dans ce désert de poussière. Mais il se rend vite compte qu'il n'est pas prêt à tout pour LA photo attendu qui à jouer et travestir la vérité.



Une BD intéressante qui parle d'une décennie où effectivement cette région a été touché par ces aléas climatiques rendant la vie quasi insupportable. Le dossier à la fin met en avant la vraie vie de ces personnes et montre quelques photos célèbres. Une lecture coup de poing/coup de cœur.
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Jours de sable

Un superbe roman graphique d'une beauté mélancolique à couper le souffle.

Ecrit et illustré par une autrice néerlandaise, cette bande dessinée est un superbe témoignage historique sur cet épisode de l'histoire américaine : la misère dans le Dust Bowl désertique pendant la Grande Dépression. L'illustration est superbe, surtout les paysages, les scènes de tempêtes de sable, (j'avoue être moins fan des visages et personnages). Le scénario est très bien construit, fait monter la compassion et l'identification avec le jeune journaliste qui s'implique de plus en plus, émotionnellement et qui ne sortira pas indemne de cette expérience, tout comme le lecteur, qui ne peut rester indifférent à cette lecture.
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Jours de sable

1937, un jeune photographe part en reportage dans l'Oklahoma durant la crise du "Dust Bowl".

L'ouvrage est très sérieusement documenté grâce aux archives photographiques de l'époque ; chaque photo donne lieu à un chapitre dans lequel son histoire est reconstruite.

La narration est extrêmement bien menée, tous les personnages, même ceux qui n'occupent que quelques cases, ont une épaisseur, une réalité puissante.

Le dessin, le splendide travail de la couleur font naître l'émotion : frayeur et impuissance devant les éléments, empathie pour les personnages, affection pour le touchant héros.

Une très belle réussite.

Challenge ABC

Challenge Globe-trotter (Pays-Bas)
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Jours de sable

Quel voyage! Quelle émotion.

Des Dust Bowl, je ne connaissais que quelques photographies et le fait qu'il y avait eu des famines terribles qui en avait découlé dans les années 30.

C'est avec beaucoup d'intéret que j'ai donc suivi les pas de John Clark, jeune photographe mandaté pour aller ramener quelques clichés qui donneraient aux Américains une idée de ce qui se passe en Oklahoma...Le jeune homme part donc avec son appareil mais n'est pas préparé à ce qu'il va trouver là-bas... ce qu'aucune photo ne pourra jamais rendre. Et c'est bien le problème, c'est que, aujourd'hui encore, on ne garde (comme moi avant de lire cette BD) que quelques images figées en noir et blanc.

De plus, en ces temps critiques au niveau de l'écologie, l'histoire qui s'est passée en Oklahoma dans les années 30 devrait nous ouvrir les yeux sur les conséquences de l'agriculture intensive...Ca fait froid dans le dos.

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Jours de sable

Quel roman graphique ! Une pure merveille.

L'histoire se passe dans les années 30, pendant la Grande Dépression aux Etats-Unis. Nous allons suivre une jeune photographe mandaté pour aller dans le Dust Bowl, une des régions des Etats-Unis les plus pauvres, balayée par les tempêtes de sable, extrêmement aride. Son travail va être de rendre compte de ce qui se passe dans cette région. L'idée étant d'amener les américains à connaître le quotidien de ces gens là.

Sauf qu'arrivé sur place, il va découvrir une toute autre réalité. Il va non seulement découvrir le Dust Bowl mais se découvrir lui-même.

La richesse de ce roman graphique est qu'il est accompagné de vraies photos reproduites en dessin.

L'histoire générale est réelle, le photographe de la BD n'a pas réellement existé, ni les personnages qu'il croise. Par contre, le programme présenté, celui de la FSA a vraiment existé.

Le plus dans cet ouvrage est le cahier graphique qui est présent à la fin et qui explique le contexte historique, le tout accompagné des photos de l'époque.



En plus de lire un roman graphique très beau, J'ai découvert une période de l'Histoire américaine que je ne connaissais pas vraiment. C'est passionnant !
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Jours de sable

Quel magnifique roman graphique tant sur le scénario que par les magnifiques dessins. Le récit se déroule aux États-Unis en 1937 pendant la grande dépression dont souffrent particulièrement les agriculteurs et plus précisément ceux du Dust Bowl, région frappée par la sécheresse et des tempêtes de sable. Un jeune photoreporteur de 22 ans, John Clark, est envoyé en mission dans cette région par un organisme gouvernemental dans le but d'éclairer et de témoigner par la photo sur les situations dramatiques de ces agriculteurs. L'histoire est prenante, les situations très bien décrites, on vit le reportage avec John, ses doutes, ses interrogations. Il y a finalement assez peu de texte mais les superbes dessins et couleurs utilisées décrivent à merveille l'atmosphère et les conditions vécues par la population. L'apport de vraies photos en début de chapitres et les informations en fin de volume donnent un poids supplémentaire sur la réalité historique.
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Taxi !

La démarche est presque la même que le récent « Yellow Cab » sauf qu'il s'agit cette fois-ci du point de vue du passager et non du conducteur. Il est intéressant de voir les différents conducteurs de taxi à travers le monde au travers des voyages de l'auteure Aimée de Jongh à différentes époques de sa vie.



Il y aura également des incessants aller-retour avec les différents chauffeurs comme pour suivre indépendamment ces récits depuis la banquette arrière. La démarche est tout à fait intéressante même si l'action ne sera pas au rendez-vous. Il s'agit bien d'une BD d'ambiance et d'atmosphère où il est question d'échanger.



J'aime beaucoup le dessin de l'auteure néerlandaise qui réalise ici un album complet qu'elle dédie d'ailleurs à tous les chauffeurs de taxi. Moi, j'ai aimé mais ce n'est pas certain que tout le monde appréciera en raison de l'absence d'action. J'ai hâte de découvrir « Jours de sable » de la même auteure. J'avais déjà beaucoup aimé l'une de ses premières œuvres à savoir « Le retour de la Bondrée ».



Au final, une virée en taxi assez plaisante avec quelques moments émouvants ou surprenants.
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L'obsolescence programmée de nos sentiments

Voilà une belle histoire d'amour naissant entre Ulysse qui vient de perdre son emploi de déménageur et Méditerranée qui vient de perdre sa mère et continue à tenir sa crèmerie.

Banal direz-vous ?

Non car la question des corps vieillissants est rarement abordée de manière aussi nette, presque crûe, dans une bande dessinée, mais toujours avec tendresse et humour.

Zidrou est décidément doué pour évoquer avec subtilité les sentiments intimes, l'autodérision et en même temps la magie d'une rencontre et de ce qu'elle peut déclencher.

Un bel album mélancolique pour les jeunes séniors et les autres…
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Jours de sable

Tout d’abord elle met en scène le travail d’un photoreporter . On suit ainsi John Clarke, un jeune novice qui rêve de faire carrière dans le monde journalistique et est passionné de photographie. Il est missionné par la Farm Security Administration, une organisation gouvernementale pour rendre compte à la population américaine de la crise économique dans le Dust Bowl, une région traversée aussi par de terribles tempêtes de sable. Jours de sable interroge le métier de photoreporter dans la mesure où John Clarke doit répondre à une “commande” de la FSA, quitte à parfois mettre en scène ou manipuler les images pour coller aux discours et aux attentes. Une situation qui va d’ailleurs peu à peu mettre mal à l’aise le jeune homme et qui permet au lecteur de se questionner sur le pouvoir de la photographie mais aussi ses éventuelles manipulations.



Ensuite Jours de sable revêt un intérêt historique. Je connaissais assez mal le phénomène du Dust Bowl, qui a frappé l’Oklahoma dans les années 30 sur environ une décennie. Jours de sable permet de découvrir ce phénomène ravageur et son impact humain, économique, sanitaire et environnemental. On comprend parfaitement la détresse des habitants du Dust Bowl et on perçoit aussi les tensions raciales de cette partie des Etats-Unis, à cette époque. Des explications historiques en fin d’ouvrage permettent de totalement comprendre l’ampleur de phénomène météorologique et ses ravages à l’époque. De manière générale, Aimée de Jongh offre une bande-dessinée très bien documentée et passionnante à lire. L’ensemble est très réaliste même si l’histoire de John Clarke est une fiction.



L’humain est au cœur de la bande-dessinée. John Clarke noue de belles et touchantes relations au fil de ses rencontres. Ce sont elles qui le feront évoluer dans la manière de percevoir son métier. L’histoire qu’il entretient avec Betty, une jeune femme enceinte, est très touchante.



Graphiquement Jours de sable offre un très beau travail sur les couleurs. On ressent à travers elles l’omniprésence du sable dans ce paysage désertique. Les tempêtes de sable, dans tout leur aspect suffocant, sont très bien mises en scène.
Lien : https://www.lirado.fr/jours-..
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Jours de sable

Une indiscutable réussite.



Ce très beau roman graphique est à la fois un témoignage d'une période bien sombre des États-Unis, la fin des années 30 dans le Dust Bowl, et un récit initiatique, itinéraire d'un tout jeune photographe qui trouvera peut-être dans ces paysages dévastés les réponses à des questions qu'il avait soigneusement évité de se poser. Aimée de Jongh a manifestement fait un gros travail de documentation, et les quelques photos qui illustrent les têtes de chapitres en témoignent. Le dessin est sobre et expressif, bien adapté au propos, le texte sait se montrer discret et n'en est que plus efficace. Une postface offre quelques photos de plus et le contexte historique. Une réussite qui trouverait sans peine sa place dans la liste https://www.babelio.com/liste/5782/Grande-Depression-Les-tats-Unis-en-crise auprès des Raisins de la colère, ou de Louons maintenant les grands hommes, deux ouvrages justement cités dans la postface.

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Jours de sable

L’histoire de déroule aux Etats-Unis dans les années 1930. John Clark, jeune photographe de 22 ans installé à New York, décroche un contrat inespéré avec la FSA (Farm Security Administration, organisme gouvernemental), pour partir en reportage photo dans l’Oklahoma, afin de médiatiser la vie et les difficultés des habitants du « Dust Bowl ».



Le Dust Bowl, ce phénomène climatique d’une ampleur exceptionnelle, qui a ravagé la vie dans cette zone se trouvant entre le Kansas, le Texas, la « panhandle » de l’Oklahoma, pendant une décennie entière par ses incroyables tempêtes de poussière.



C’est une zone qui a toujours été connue pour ses sécheresses et fortes chaleurs, mais jamais tel phénomène n’était survenu auparavant. Difficile de croire qu’en 1910, les plaines de l’Oklahoma étaient alors riches et verdoyantes, le ciel bleu, l’air pur… le bétail paissait paisiblement l’herbe verte. Dans les années qui ont suivi, grâce aux terrains bon marché, de plus en plus de fermiers se sont installés. Ils ont (sur)labouré la terre de long en large… déstructurée, la couche supérieure de la terre s’effritait dans l’air au moindre coup de vent. C’est ainsi qu’est né le Dust Bowl. A la lecture de ce récit, je me suis dit que, décidément, l’homme ne cesse de déséquilibrer la nature par ses activités... Nous sommes un vrai fléau !!



John Clark découvre la vie des familles de cette région. La poussière qui s’insinue absolument partout, jusque dans les poumons, et la mortalité due aux pneumonies associées, les voitures qui s’enlisent dans le sable, l’impossibilité de cultiver les terres, le bétail qui meure de faim… et l’exode rural massif qui en découle.



Ce roman graphique dépeint parfaitement l’atmosphère telle qu’elle devait être à l’époque. Comme on le découvre avec les compléments de fin de livre, Aimée De Jongh s’est longuement et minutieusement documentée avant d’écrire ce livre, ce qui rend ce titre d’autant plus intéressant. Est aussi évoquée l’éthique du photographe, la réalité de ce qui se cache derrière une photographie prise à l’instant, l’utilité des mises en scène en fonction du message que l’on veut faire passer…



Outre le côté vraiment agréable des dessins et du récit, j’ai été très intéressée par cette lecture car c’est un épisode de l’histoire des États-Unis que je ne connaissais pas.



En 1939, John Steinbeck prend pour sujet la migration d’une famille du Dust Bowl dans Les raisins de la colère… un titre qu’il faudrait décidément que j’ajoute à ma PAL !

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