Ce roman graphique qui mêle photos en noir et blanc et dessins est un excellent témoignage des impacts de la grande dépression sur les populations agricoles aux États Unis. En particulier dans cette partie des États Unis où l’arrivée massive de populations voulant travailler la terre combinée à des longues années de sécheresse a détruit toute végétation et a créé un phénomène de tempêtes de sables néfastes pour la santé ( de nombreux enfants et adultes sont morts en absorbant cette poussière).
L’histoire racontée à travers les yeux et la sensibilité d’un jeune photographe dont la mission était de sensibiliser la population américaine sur la situation catastrophique dans cette zone, est très intéressante. Un témoignage nécessaire de cette période.
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Jours de sable
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique emprunté à la bibliothèque de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Le dessin n'est pas le dessin vers lequel je me tourne forcément habituellement mais l'ensemble est très cohérent. Il y a un juste équilibre entre la douceur du dessin et des traits et la dureté de la vie dans le Dust Bowl.
La présence de quelques photographies issues du programme dont s'inspire le livre était très agréable même si c'est le petit bémol, j'aurais aimé en voir davantage. Pour cela il me faudra explorer d'autres ouvrages.
Le scénario s'inspire de faits réels. Entre 1937 et 1942 la FSA (Farm Security Administration) est chargée d'aider les fermiers victimes de la grande dépression et notamment dans le Dust Bowl, une région frappée par la sécheresse et des tempêtes de poussière spectaculaires. Par la photographie et le témoignage, son chef Roy E. Stryker disait vouloir "présenter l'Amérique aux Américains". Il s'agissait donc de montrer la vie des pauvres, pour planifier des programmes d'aide, relocaliser et surtout faire connaître.
Le livre d'Aimée De Jongh s'inspire de ce programme. Nous suivons John Clark, jeune photographe new-yorkais de 22 ans qui va partir pour l'Oklahoma documenter la vie des populations locales confrontées à de nombreuses difficultés. On lui remet une liste de sujets à photographier ou dont il peut s'inspirer. Pêle-mêle s'y trouvent réunis : tempête de poussière, enfants affamés, extérieur d'une maison, fermiers travaillant la terre, orphelins etc.
John part et débute méticuleusement son travail. Il découvre la poussière, qui s'insinue partout jusqu'à rendre malade ou fou. Il va aussi devoir se questionner sur sa pratique de photographe, son éthique, son utilité... Les événements et les rencontres vont le faire changer et prendre conscience que la photographie ne peut pas tout montrer, juste une image de surface et qu'elle peut aussi facilement montrer une vérité arrangée.
Un vrai beau livre qui donne à réfléchir sur ces événements en partie provoqués par l'homme et qui pourrait facilement se reproduire notamment avec les pratiqué d'agriculture intensive.
Le dossier final qui recontextualise les évènements, agrémenté de photographies est également très intéressant.
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Un phénomène que je connaissais pas: le dust bowl survenu dans les années 30 au coeur des Etats Unis. Le roman graphique raconte cette période noire pour les habitants, notamment de l'Oklahoma, contraints à la misère la plus sombre ou à l'exil. Le dessin reproduit parfaitement bien l'ambiance de ces villages quasi-abandonnés, soumis aux tempête de sable, à l'aveuglement, à la destruction.
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Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça commence mal ! Elle vient de perdre sa mère, malade depuis des mois ; lui s’est fait virer de son boulot alors qu’il avait presque atteint l’âge de la retraite. Elle, c’est Méditerranée, la soixantaine passée de deux ans, ancien mannequin reconvertie dans la fromagerie. Lui, c’est Ulysse, pas encore tout à fait 60 ans, déménageur au chômage. Ils vont se rencontrer dans un cabinet de médecin (son fils à lui) et tomber amoureux. Deux personnages sympathiques et attachants, des prénoms qui invitent aux voyages, plein d’humour, une belle histoire originale : les amoureux de cet âge-là ne sont pas légion dans les livres ! Les dessins d’Aimée de Jongh sont magnifiques : les corps vieillissants représentés avec tendresse et délicatesse, mais sans en occulter les défauts.
J’ai beaucoup aimé cette BD, sauf les dernières pages et la « surprise » finale que je ne veux pas dévoiler. Je ne la comprends pas, ou je la comprends mal : faut-il vraiment passer par cette étape pour être une femme ? Leur histoire d’amour ne suffisait-elle pas ?
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Je suis un peu décontenancée par ma lecture, j’ai tellement entendu du bien de cette bande dessinée que je m’attendais à une autre histoire, une autre orientation.
De ce fait, je n’ai pas autant apprécié ma lecture que je le pensais, et cela, à cause de la fin. Car l’histoire est superbe et le message qui est passé est très beau. Mais cette fin était-elle vraiment nécessaire ? Je n’en ai pas compris le besoin.Elle laisse un sentiment bizarre, irréelle alors que justement, j’aurais eu envie que l’on me prouve que c’est tout à fait réaliste pour confirmer le message transmis et non la discréditer avec un dénouement fantaisiste. Enfin, c’est mon sentiment.
D’un point de vue graphique, je n’ai rien à dire tellement les dessins sont beaux, naturels et doux.
C’est une très belle lecture, ne vous méprenez pas, je l’ai lu en 20 min, et jusqu’à arriver au dénouement, je la trouvais adorable.
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Un beau livre que cette BD, tant par la forme que par le fond ! Elle évoque un épisode relativement peu connu de l'histoire des U.S.A., les tempêtes de poussière qui en ont affecté une grande zone centrale dans les années 30.
Le personnage central fictif, le jeune photographe John Clark, est envoyé par un organisme gouvernemental dans ce Dust Bowl (bassin de poussière) pour témoigner de la vie misérable des familles d'agriculteurs dont plus de deux millions migreront vers la Californie. C'est de l'une de ces familles que John Steinbeck raconte l'histoire dans "Les raisins de la colère", un roman pour lequel il a consulté de nombreux clichés des homologues de John Clark.
Aimée de Jongh a parsemé son roman graphique de quelques-unes de ces émouvantes photos, ce qui contribue à conforter la valeur documentaire d'un ouvrage dont la mise en page variée vient rehausser la qualité du graphisme et la beauté des couleurs.
En parallèle, Aimée de Jongh nous livre une intéressante réflexion sur le monde de la photographie qui s'arrange trop souvent avec la réalité : ainsi, le cahier des charges de John Clark prévoyant une photos d'enfants orphelins, faute d'en avoir rencontré, notre photographe demande à des parents de s'éloigner de leurs enfants le temps d'une prise de vue ... A lire dans la passionnante documentation qui se trouve à la fin du livre un autre exemple de "tromperie" l'amusante anecdote du "crâne ambulant".
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Éducation artistique et sentimentale d'un jeune photographe chargé d'une enquête sur le Sud américain pendant la Grande Dépression, cet album est une « œuvre de fiction à caractère historique ».
On pense au tandem James Agee/ Walker Evans relatant la misère agricole des métayers blancs du sud de l'Alabama . Ici le projet est à la fois plus large (toute vie familiale agricole) et plus précise (l'Oklahoma, victime des nuages de poussière et des tempêtes de sable).
Naïf, inexpérimenté et maladroit, John Clark doit apprendre à contacter les gens, à rendre par la photographie l'état matériel et moral du milieu paysan. Il découvrira des phénomènes climatiques inédits qui font tousser, puis mourir, les travailleurs, comme les moteurs.
C'est aussi l'occasion de réfléchir sur « l'art comme un beau mensonge » et la spécificité de la photographie qui repose souvent sur une « mise en scène ».
Les vignettes variées, et non contraignantes dans les formats, suivent une progression linéaire et chronologique, mêlant aussi des doubles pages colorées comme tableaux, et des photographies en noir et blanc prises pendant les années 30.
Reprochera-t-on à Aimée e Jongh une tendance à des attitudes sentimentales, voire mélodramatiques ? C'est selon. Mais, quand sous couvert de sincérité , le narrateur parle de la photographie comme « art de la tromperie », on lui demandera s'il n'a pas lui-même « trompé » ;
Il serait tentant de penser aux tempêtes poussiéreuses et sableuses de l’Oklahoma comme des avant-goûts de changements climatiques, toutefois ces difficultés furent résolues, au moins temporairement ;
Reste que ce album, bien conçu et agréable à lire, pose de vraies questions. Au lecteur de creuser ces sillons.
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John Clark est photographe. En 1937, il est engagé pour faire un reportage dans le centre des États-Unis, où la Grande Dépression touche sévèrement les agriculteurs et où le Dust Bowl les achève à coup de grandes tempêtes de sable. Persuadé que son travail leur permettra de dévoiler au grand public la misère dans laquelle ils sont plongés et forcer ainsi l’État à les aider, John quitte immédiatement son confort citadin, armé de son appareil photo. Les rencontres qu’il fera dans ce climat hostile, vont changer sa vie.
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Cette BD est une petite merveille.
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Le récit, basé sur des faits historiques réels, est triste sans être tire-larmes. Il n’en fait pas des caisses et c’est bien cela qui provoque l’émotion.
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J’ai particulièrement apprécié la bienveillance qui se dégage de cette œuvre sans pour autant la rendre mièvre, ni dégoulinante de bons sentiments tronqués. Notre personnage principal fait ce qu’il peut avec ses moyens, il fait même parfois des erreurs mais il se remet toujours en question. Son évolution est flagrante tout au long de l’intrigue.
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Les dessins et leur mise en scène sont sublimes. Les couleurs appuient la mélancolie de cette BD. Les amateurs de franco-belge seront ravis…
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La petite dimension écologique en toile de fond, est appréciable et les documents d’archives en fin de récit ou à chaque début de chapitre, ajoutent un vrai plus. Bref. Une réussite.
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Ulysse et Méditerranée, la soixantaine, vont se rencontrer et écrire ensemble une nouvelle page de leur vie.
Ce roman graphique traite avec humour et simplicité de la vieillesse, du temps qui passe, du deuil et de l'amour. Les illustrations sont sobres et réalistes.
Cette histoire est imprégnée de douceur et d'optimisme.
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Une bande-dessinée tendre, belle mais dure sur la vie et l'amour. Je ne sais jamais quoi attendre de Zidrou car je n'aime pas toutes ses BD, mais celle-ci a le côté doux-amer de la réalité.
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Années 30 aux États-Unis. Un photographe est envoyé dans le milieu du pays pour prendre en photo le quotidien des ruraux qui vivent dans le Dust Bowl.
Comme ce narrateur, je ne connaissais pas du tout ce phénomène. On apprend à voir comment les gens vivent avec cette poussière constante qui se répand partout chez nous et parfois en nous, les familles qui perdent leurs proches ou qui préfèrent déménager ailleurs pour la fuir.
J'ai beaucoup aimé la morale de fin : ce ne sont que des images et ne peuvent pas révéler ce qu'il se passe vraiment, il faut le vivre pour le comprendre.
Une très bonne BD !
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Gros coup de cœur pour ce roman graphique. Jour de sable raconte la plongée d’un jeune photographe dans le Dust Bowl, le bassin de poussière. Cette région à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas, est frappée par la sécheresse et des tempêtes de sable spectaculaires. Nous sommes en 1937 et John Clark, photo reporteur tout jeune, est engagé par la Farm Security administration, il est chargé de documenter ce phénomène, afin de faire découvrir la vie des paysans de cette région aux autres Américains.
J’ai découvert ce phénomène météorologique et ce fait historique grâce à la bande dessinée. L’annexe permet d’en apprendre plus sur cet épisode dans ja Grande Dépression et de comprendre en quoi un mauvais choix d’agriculture et une absence de pluie pendant plusieurs années, ont provoqué ce phénomène qui a entraîné l’exil de nombreux paysans vers la Californie.
Au-delà de cet aspect documentaire, cette bande dessinée est également une histoire de personnages qui se démènent, qui s’entraident, qui résistent ou qui cèdent.
C’est une bédé très forte qui ne peut pas laisser indifférent ses lecteurs et ses lectrices. Les dessins montrent l’omniprésence insidieuse du sable qui s’infiltre dans les poumons, les maisons, autour des habitations, des voitures.
Cet ouvrage est aussi un récit initiatique, celui de ce jeune photographe qui va évoluer dans son approche de la photo des personnes et qui va se demander à quoi sert son travail de photos reporteur. A-t-il vraiment le droit de partager l’intimité misérable de ses familles, dans le but de sensibiliser à leur sort et de lever des fonds ? Est-il juste de mettre en scène certaines photos afin d’ accroître l’effet escompté ? Peut-on encore parler de photo reportage ?
Ce roman graphique est vraiment très riche à plus d’un titre et je vous recommande vivement sa lecture.
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J’avais beaucoup aimé le dessin d’Aimée de Jongh que j’avais découvert dans [Soixante Printemps en hiver], sorti l’année dernière, et je suis contente de retrouver un trait similaire accompagnant une palette de couleurs bien différente, dans cet album réalisé seule et publié en français en 2021. J’aimerais bien savoir ce qui a amené l’autrice à choisir ce sujet, celui de la sécheresse dans le Dust Bowl américain dans les années 30. Par contre, l’angle qu’elle prend est facilement compréhensible : elle met en scène un photographe fictif, venu de New York, comme il y a eu beaucoup de photographes qui ont documenté cette tragédie à cette époque, tant dans le Dust Bowl qu’en Californie, où beaucoup de paysans ruinés au migré (pour trouver des conditions de vie guère meilleures, mais c’est une autre histoire). On connaît souvent, peut-être sans le réaliser, cet épisode, puisque c’est en documentant le sort des migrants que Steinbeck a affûté sa plume de journaliste et a trouvé l’inspiration pour [Les Raisins de la colère], et c’est aussi là qu’a été prise la fameuse photo de Dorothea Lange, mais je m’éloigne de l’Oklahoma où se déroule cette bd.
A l’image de notre photographe engagé par la FSA (Farm Security Administration) qui, comme l’explique la préface a entrepris une vaste campagne de documentation photographique des conditions de vie des paysans dans les années 30, un corpus qui fait toujours date à ce jour, Aimée de Jongh dépeint les conditions de vie de l’époque, réalise des dessins saisissants de l’océan de sable et des tempêtes de poussière qui font des « minuits sans étoiles » tout en insérant dans ses planches quelques photos d’époque. Mais on voit aussi son jeune photographe de 22 ans vivre entre ses différentes prises, apprendre à entrer en contact avec les gens qu’il désire photographier, partager des moments courts mais chargés d’émotions avec eux. Et on devient le témoin de sa réflexion sur son métier, sur la légitimité de son travail.
Je vais rapprocher deux livres très différents, mais c’est intéressant de lire ce roman graphique quelques jours après avoir terminé [Les Morts et le journaliste] d'[[Óscar Martínez]], un essai où ce journaliste salvadorien réfléchit à l’éthique du journaliste, à la lumière des conséquences que peut avoir son travail. John Clark, le jeune héros de ce roman graphique n’a pas la peau dure d'Óscar Martínez et n’arrive pas aux mêmes conclusions que lui, mais confronter ces deux regards (et ce n’était pas voulu, ce sont les hasards des service press et des réservations à la bibliothèque) a ajouté de l’intérêt à ma lecture.
Jours de sable est un beau et triste livre. Il n’est probablement pas très réaliste quant à l’évolution du personnage, mais j’ai apprécié cette lecture et j’imagine que le questionnement de notre jeune héros photographe doit ressembler au questionnement qu’une autrice de bd choisissant des thèmes réalistes a pu ou peut avoir en réalisant ses dessins. Des dessins qui n’ont pas exactement la même texture que dans le livre d’elle que j’ai lu précédemment mais qui pourtant, malgré le thème demeurent d’une grande douceur, dans ces mers de sable qui semblent douces et silencieuses que des linceuls immaculés et surtout peut-être dans les personnages, ceux de Betty et de Dwayne étant ceux qui m’ont le plus touchée.
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Je découvre Aimée de Jongh, autrice et dessinatrice néerlandaise, à travers ce roman graphique "jour de sable" qui s'inspire de faits historiques réels.
C'est un livre passionnant.
Elle nous relate le périple du jeune photographe John Clark, 22 ans engagé par la Farm Sécurity Administration, organisme gouvernemental chargé d'aider les familles victimes de la grande dépression. Il doit témoigner grâce à la photo de ce terrible fléau qu'est le Dust Bowl, vaste territoire au centre des USA ravagé par les tempêtes de sable et de poussière et qui pousse les fermiers à un exode vers la Californie. Les mauvaises pratiques culturales et l'élevage, la prolifération des lièvres, couplés à une absence de pluie pendant près d'une décennie ont rendu cette contrée désertique.
Le graphisme et les couleurs sont superbes, sobres et rendent bien cette atmosphère irrespirable qui rend malade et tue à petit feu.
Outre cet événement historique qui a été repris dans "les raisins la colère de Steinbeck" qui fait l'objet de nombreux reportages photographiques, c'est une réflexion sur le photo-reportage. John au fur et à mesure qu'il tisse des liens plus personnels avec les gens qu'il rencontre, s'interroge sur l'utilité des photos pour témoigner. Il y a un côté un peu intrusif et voyeur du photographe, mais aussi un aspect tronqué donné par le cadrage d'une photo, vision parcellaire et subjective du photographe.
L'ouvrage s'achève par des photos de cette époque et des explications fort intéressantes.
Je recommande vivement cette BD.
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Coup de cœur !
Magnifique roman graphique : dessins, photo, carte, intérêt historique et écologique.
Dust Bowl veut dire "bassin de poussière".
1937 États-Unis. La BD débute avec le reportage photographique d'un jeune new-yorkais, qui découvre avec effroi la désertification de toute une région des grandes plaines. Le sur-labourage (au lieu du pâturage) a accéléré les tempêtes de sable, obligeant les gens à fuir vers l'ouest, cad la Californie.
Les dernières pages donnent plus d'explications sur cette situation catastrophique.
On apprend que la FSA, Farm Security Administration, est une organisation gouvernementale créée pour venir en aide aux agriculteurs les plus pauvres, suite à la Grande Dépression.
Elle a aussi collecté des photographies. Cette documentation aurait servi à John Steinbeck pour écrire "Les raisins de la colère".
Cette BD a reçu des Prix.
Aimée de Jongh, une autrice à suivre !
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Très bonne BD, primée à plusieurs reprises (non sans raison!)
"Jours de sable" est l'évocation historique du Dust Bowl qui ravagea le centre des Etats-Unis en 1937. Ce Dust Bowl, imputable à l'érosion des sols et plusieurs années de sécheresse, correspond à de multiples tempêtes de sable fin qui ne laissèrent derrière elles qu'un désert hostile. La misère, la détresse et l'impuissance des fermiers étaient immenses. Seul l'exil semblait offrir une chance de survie à ceux qui en avaient les moyens. "Jours de sable" est aussi l'histoire d'un jeune homme qui se remet en question au fil de rencontres déchirantes. Il est difficile de ne pas songer aux exils climatiques à venir ...
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Une remarquable bande dessinée pour évoquer un des aspect peu connu de la grande dépression des années 30 aux Etats-Unis. Les paysans qui s'étaient installés dans les grandes plaines du centre du pays ont tellement décapé les sols, pour y faire brouter le bétail et y cultiver, que à la longue, dans cette région où il y a toujours eu des épisodes d'importantes sécheresse, les sols, mis à nus, sont devenus tellement secs que le vent s'est mis a soulevé d'importants nuages de poussière. C'est ce qu'on a alors appelé le "dust bowl' ou bassin de poussière aux confins du Kansas, de l'Oklahoma et du Texas. Pendant des années, il n'est pas tombé une goutte de pluie. Dans ces régions, auparavant verdoyante, la poussière assombrit tout. La vie y devient impossible. Plus rien ne pousse. Il n'y a plus d'eau. Les habitants développent des infestions respiratoires dont beaucoup meurent. C'est dans ce contexte qu'un organisme gouvernemental, constitué pour venir en aide aux paysans, organise dans les années 30, une campagne de reportages photos. Dans cette fiction, l'autrice imagine l'histoire d'un de ces photographes. C'est poignant. Le dessin traduit à merveille cette tragédie.
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