AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alain Beaulieu (38)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le refuge

Antoine et Marie, à la retraite, quittent la ville vers les bois où un refuge symbolise le renouveau d’une vie qui reste à découvrir.

« À peine avais-je entendu la voix d’Antoine que s’est imposée celle de Marie. Déterminée, elle m’a fait comprendre que cette histoire lui appartenait aussi et qu’elle ne laisserait personne parler en son nom. »

Un événement traumatisant est survenu dans ce refuge et c’est Antoine qui, le premier, se confie par écrit. Marie, le relisant, ajoute sa version, laquelle, au début, colle parfaitement à celle de son mari. Mais lentement, un décalage s’installe entre les deux et à partir de ce moment, le récit s’installe dans une dynamique synchrone bouleversée par les revers quotidiens et les aléas de l’existence.

Sur la forme, le fond et l’écriture, c’est un roman en adéquation totale. Un thriller philosophique sur fond de nature vierge qui s’inscrit parmi les plus réussis du genre.

Commenter  J’apprécie          200
Novembre avant la fin

Professeur de création littéraire à l’Université Laval, André Beaulieu livre avec Novembre avant la fin un « essai-fiction » sur le processus de l’écriture. Avant de disparaître pour de bon, un grand-père écrivain hante sa petite-fille, qui travaille sur un premier roman. Il lui prodigue des conseils, tout autant qu’il lui explique, si t’en est que cela soit possible, la posture qu’elle doit trouver, pour devenir une écrivaine. À l’instar de Rainer Maria Rilke avec ses Lettres à un jeune poète, il guide avec bienveillance, laissant toute la place à la subjectivité, sans rien imposer, dans le partage. De bons repères pour qui veut se lancer dans le projet de l’écriture.
Commenter  J’apprécie          160
Le Postier Passila

Excellent ! Parce que, dès le début, on se met dans la peau du personnage. Imaginez, après rupture alors que vous demeurez en ville, vous demandez une mutation dans un village. Un accueil hostile, l’ancien postier a disparu, une belle serveuse, deux clans. Lequel choisirez-vous ? Pas le bon, je pense. La tension monte doucement et sûrement jusqu’au point de non-retour. De belles tournures de phrase, quelquefois cruelle, parfois sensuelle, non sans humour. Lu grâce à la critique de SeriallectriceSV, qui comme moi, a a-do-ré !
Commenter  J’apprécie          100
Le Postier Passila

J'ai a-do-ré !



Un récit intense, au suspens grandissant au fur et à mesure que tournent les pages; je les ai vite tournées ces pages d'ailleurs, prise dans ma lecture, j'ai dévoré ce livre d'une traite.

A Ludovia, village sorti de l'imagination de l'auteur, débarque Passila, le nouveau postier, un poète solitaire, un doux rêveur. Passila va se retrouver confronté à une population refermée sur elle-même qui lui réserve un accueil pour le moins particulier.

Il souhaitait s'y ressourcer, apaiser ses pensées, fuir une histoire d'amour désastreuse ... C'est une atmosphère des plus inquiétantes qui l'attend; elle devient très rapidement oppressante pour le lecteur. Passila passera outre cette obscure ambiance, il est convaincu qu'il a atterri dans ce village pour accomplir une mission Alors qu’on m’annonçait la venue imminente d’une catastrophe, j’avais l’intime conviction que ma place était ici, dans ce village où ma destinée m’avait conduit.

Mais le doute va finir par s'installer et manipulé par les habitants du village, il devra faire un choix : quel camp choisir ? Celui des martyrs ou celui des bourreaux ?



L'intrigue est forte, elle est drôle aussi, la plume est très belle.

Caustique, captivant ! FASCINANT !
Lien : http://seriallectrice.blogsp..
Commenter  J’apprécie          62
Le refuge

Prix France-Québec 2023



Deux personnes, plus toutes jeunes se sont installées dans un chalet, une cabane, dans la forêt ; Antoine et Marie sont en retraite, ont fini d'élever deux enfants et se sont retirés du bruit du monde pour profiter de solitude et de tranquilité. Lui était professeur de littérature à l'université et il est écrivain, elle s'occupait de jeunes enfants ; ils se retrouvent dans la contemplation des paysages et des étoiles, dans les promenades, l'écoute de la musique, la lecture, le jardinage...

Un ancien étudiant à lui, installé dans une petite ville proche, vient les voir régulièrement ; Antoine continue d'écrire, et il y a de très belles pages sur la littérature québecoise et son évolution, tout au long du récit.



Ils sont attaqués une nuit par deux voyous et c'est le drame : lui tue avec son fusil l'un des deux voleurs sans vraiment le vouloir, plutôt par colère parce qu'il a frappé sa femme.

C'est le début d'une succession de remises en cause, d'émergence de souvenirs, de réflexions et de décisions qui les éloignent considérablement de la vie qu'ils s'étaient choisie ; le suspens augmente de page en page, parce que les choses ne sont pas "aussi simples" qu'elles en ont l'air, sur qui a-t'il tiré exactement, et a-t'il vraiment tué ?



Dans cette narration alternée - Marie réagissant aux écrits d'Antoine -, il y a beaucoup d'amour entre les deux personnages principaux, la question primordiale de ce qui peut faire basculer une vie, le ressenti que tous les humains connaissent de ce qu'on aurait pu et dû faire autrement - mais impossible de remonter le temps - le remord et la déception vis à vis de soi-même qui l'accompagne, et toujours la petite note un peu désespérée souvent présente chez les écrivains québecois...



Un livre très bien écrit et d'une grande finesse.



Extrait p 178 : " Nous traversions une drôle d'époque, où on reprochait aux écrivains de mettre en scène des personnages qui n'étaient pas de leur sexe ou qui n'avaient pas la même couleur de peau qu'eux, les accusant d'une indécente réappropriation alors que l'empathie, justement, est le moteur qui anime la littérature, l'écrivain laissant entrer en lui sous la forme d'un personnage par lequel une part de l'existence humaine lui sera révélée."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
Commenter  J’apprécie          50
Le refuge

Un couple dans la soixantaine, Marie et Antoine, décide de quitter la ville pour s’établir dans une cabane dans le bois, sans électricité ni eau courante, au bord d’une rivière, au Québec. Ils aiment la vie et pour passer le temps, ils font, entre autres, du jardinage, de la lecture, de l’observation des oiseaux et de la nature ou encore ils font le farniente. Ils souhaitent plus que tout avoir la paix. Puis, en juin, ils sont victimes d’un braquage assez violent. Un événement tragique va découler de cet incident pour ce couple qui passait une vie bien paisible dans son Refuge. La cabane n’apparaîtra plus comme un lieu de paix, mais elle va devenir un lieu entraînant le couple dans une spirale infernale. Antoine et Marie vont être marqués et hantés par ce drame. Que s’est-il réellement passé? Comme l’a écrit Sartre : «L’enfer, c’est les autres.»



Mes impressions



Dans ce récit, la narration est alternée entre celle d’Antoine et de Marie pour raconter le terrible événement. Comme le mentionne Marie à propos de son choix de prendre la parole :



« Mais comme je ne suis pas que «la femme de », je parlerai pour moi et lui laisserai le monopole de ses révélations personnelles, m’octroyant cependant le droit de rectifier au besoin ce qui, dans sa version de ce qui nous est arrivé, me semble fautif.» (p.12)



À cet égard, la version de Marie au début du récit s’accorde à celle de son époux, ancien professeur d’université en création littéraire. Cependant, plus l’instance lectrice avance dans l’histoire, plus la voix de Marie tend à s’éloigner de celle d’Antoine. Cette alternance entre les voix s’avère fascinante et elle crée une tension dramatique chez l’instance lectrice. Cette dernière sent la perte de valeurs et le sens de la moralité du couple.



La perception de ce qui est arrivée engendre des doutes dans l’esprit de la lectrice ou du lecteur. Chacun vit son traumatisme à sa façon, parfois dans le silence ou encore dans la communication. Ils sont confrontés à leurs ténèbres intérieures. La nature agit sur leur système nerveux, mais plus comme avant. Marie observe la dégradation physique et psychologique de son époux et elle ne peut rien y faire. Pourquoi la vie leur a-t-elle envoyé un tel drame? Le thème du déterminisme apparaît alors exploité par l’auteur. Ce déterminisme frappe le corps et l’esprit de ce couple lorsque le sentiment de sécurité n’existe presque plus.



«La vie est un combat perdu d’avance, mais nous allions nous battre jusqu’à la fin, en choisissant cependant le champ de bataille de nos dernières querelles.



Bien qu’en bonne forme physique, nous sentions les années que nos corps avaient traversées dans nos muscles moins fermes et nos articulations parfois douloureuses.



Antoine avait pris un coup de vieux au cours de la dernière année, et je m’inquiétais davantage pour lui que pour moi. Je surestimais sans doute ma capacité à contrôler mon stress, mais j’étais celle qui, de nous deux, savait le mieux réagir à l’adversité.» (p. 151)



J’avoue que ce livre m’a séduite, car j’ai été happée par le drame du couple habité par un sentiment de culpabilité immense. Il y a encore une fois un crime puis un châtiment. Je n’ai presque pas quitté l’histoire. Je voulais absolument savoir ce qui allait se passer pour Antoine et pour Marie. Je vous le recommande si vous voulez découvrir un récit possédant une forme particulière et un fond dramatique. C’est une rencontre avec la vie et l’horreur de cette dernière.



https://madamelit.ca/2023/12/03/madame-lit-le-refuge-dalain-beaulieu/
Lien : https://madamelit.ca/2023/12..
Commenter  J’apprécie          50
Le Postier Passila

"le Postier Passila" ou l'art de la manipulation
Commenter  J’apprécie          50
Solene en trois actes

Dans ce triptyque débutant par un troisième acte, un homme, le narrateur, est couché sur une table d’opération dans un hôpital car son coeur vient de lâcher. Puis, dans le chapitre suivant, le deuxième acte, un écrivain de Montréal, se questionne sur l’écriture. Dans le suivant, le premier acte, un étudiant se trouve dans une voiture pour aller récolter des champignons magiques.



Ces trois actes composent la vie d’un homme à différents moments de sa vie (jeunesse, adulte, maturité). Il rencontre dans le premier acte à Joliette, Solène, une barmaid qui a cinq ans de plus que lui. Il tombe tout de suite amoureux d’elle. Durant les trois actes, Solène hante la vie du narrateur que ce soit durant son anesthésie alors qu’il est dans la cinquantaine, puis, jeune homme se taillant une place dans le monde de l’édition ou encore alors qu’il est en train de sortir de l’adolescence et qu’elle devient son premier amour.



Mes impressions



J’ai trouvé la composition de ce livre très vivante car les actes se font écho et ils permettent à l’instance lectrice de dresser le portrait du narrateur, un homme qui a aimé une femme, l’a perdue, l’a retrouvée et ce, durant une vie.



«Ça fait peur, le bonheur, quand on nous y a pas habituée. Mais toi, tu peux pas comprendre ça.». (p. 104)



Cette trame narrative en trois temps qui n’est pas linéaire permet, entre autres, à l’auteur d’explorer des thèmes comme la monoparentalité masculine, le hasard, la liberté, le sens de l’existence. De plus, la lectrice ou le lecteur travaille en lisant le livre pour placer les morceaux du casse-tête afin de comprendre la vie d’un homme.



-«Eh! C’est fou! Je viens à Québec une fois par année et je tombe sur toi! » (p. 145)



Qu’est-ce qui conditionne nos rencontres? Ces dernières sont-elles bonnes pour nous?Pourquoi un événement peut-il faire basculer le cours de notre vie? Que deviennent nos amis?



Et il y a les années 90, avec sa musique, ses films et ses événements marquants comme le suicide de Dédé Fortin, le chanteur du groupe mythique québécois Les Colocs.



«Les Colocs mélangeaient les rythmes et les couleurs dans un élan de libération salvatrice pour un Québec capable de donner et de recevoir dans un même mouvement. Il m’arrive encore aujourd’hui de me dire que Dédé aurait vécu malheureux s’il n’était pas parti en se faisant hara-kiri, qu’il n’aurait pas pu lutter contre les vents de rectitude qui ont déferlé par la suite, nous réduisant comme peau de chagrin à ce qui nous différencie, avec en prime la peur, de soi et des autres. La soif, d’argent et de reconnaissance. La faim, de plaisirs factices. Ajouté à cela, le contentement facile. »



En lisant ce livre, j’ai plongé dans mes souvenirs, car dans les années 90, j’étais au début de ma vingtaine. J’étudiais en littérature au CÉGEP de Limoilou, au Québec. Je me promenais sur la promenade Dufferin et j’arpentais le carré Saint-Louis et les bars du Vieux-Québec comme le narrateur du livre.



Mais, c’est surtout de Montréal dont il est question dans cette histoire avec ses dépanneurs, ses rues, son parc Lafontaine, son quartier Rosemont, son Plateau et son Mont-Royal. Montréal apparaît comme une ville bouillonnante offrant la possibilité au narrateur de réaliser ses projets comme devenir une figure du monde de l’édition grâce à sa débrouillardise, son sens de l’innovation et des responsabilités.



Alors, ce livre permet à la lectrice et au lecteur de vivre une belle expérience avec un personnage masculin attachant, sensible et au prise avec une existence pas toujours facile. C’est rempli de vie, d’amour et de peine comme la vie, la vie.



https://madamelit.ca/2023/11/08/madame-lit-solene-en-trois-actes-dalain-beaulieu/
Lien : https://madamelit.ca/2023/11..
Commenter  J’apprécie          40
Novembre avant la fin

C'est un essai-fiction dans lequel le fantôme d'un grand-père rôde dans l'appartement de sa petite-fille pour lui donner des conseils d'écriture depuis sa dimension éthérée. Le récit sert donc principalement de prétexte à l'auteur pour exposer sa vision du travail de l'écrivain. Il y a de très beaux passages et des conseils inspirants pour les aventureux qui désireraient se lancer en littérature.



Mais il y a un côté très paternaliste à tout ça, que j'ai trouvé plutôt dérangeant. Je crois que le volet "essai" du livre est réussi et je trouve que l'auteur a une plume agréable, mais je n'ai pas été convaincue par le mélange des deux genres.
Commenter  J’apprécie          40
Quelque part en Amérique

Dans son club de lecture Vendredi Lecture, en octobre, nous demande de lire de la littérature québécoise. Donc, me voilà, en mode "fouille dans ma PAL", et je trouve ce livre d'Alain Beaulieu "Quelque part en Amérique".

Passée la surprise de cette couverture que je trouve moche (j'ai toujours dit ce que je pense et je suis sensible autant au couverture qu'à l'histoire), j'ai été prise par cette histoire d'une mère et son jeune enfant qui fuient le Belize pour une vie de rêve américaine. Autant nous savons qu'ils arrivent du Belize, autant aucun lieu américain n'est mentionné comme si cette histoire pourrait avoir lieu dans tous les états américains (ce que montre bien le titre). Ils vont rencontrer à la fois des bienfaisants que malfaisants.

Je ne vous parlerai pas de l'intrigue car ce serait vous enlever tout le suspens de cette histoire.

L'écriture est simple et directe (pas beaucoup de description, juste ce qu'il faut). L'histoire est racontée par les différents personnages à tour de rôle et cela m'a beaucoup plu.

Alain Beaulieu est un auteur dont pas beaucoup de monde parle mais je pense qu'il gagne à être connu car j'ai été plus que conquise par cette lecture.

Alors, allez y foncez, ne vous arrêtez pas à cette "horrible" couverture (cela n'engage que moi pour la couverture).
Commenter  J’apprécie          40
La Cadillac blanche de Bernard Pivot

Une drôle d'histoire à la fois étonnante par son originalité, très bien construite dans la narration et pleine de finesse dans les dialogues de ses auteurs mis en péril par la technologie. Lecture agréable et jolie réflexion sur la suprématie de la France dans sa pratique de la langue face aux pays Francophone.
Commenter  J’apprécie          30
Le refuge

« Mais je n’arrive plus à mettre le couvercle sur la marmite, et ça déborde partout. »

Alain Beaulieu est directeur littéraire aux Éditions Druide et professeur titulaire au Département de littérature, théâtre et cinéma de l'Université Laval à Québec. Il a écrit des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre …

« Le refuge » est son dernier titre et a été Lauréat du Prix France-Québec 2023. C’est un excellent livre qui explore avec une précision chirurgicale les conséquences d’un geste irréfléchi.

Marie et Antoine sont retraités, il était enseignant en création littéraire, elle était éducatrice. Pour profiter de chaque instant, à fond, et être près de la nature, ils se sont installés au « Refuge », un chalet près de la montagne. Ils y vivent tranquilles, avec peu de luxe, quelques voisins. En communion avec leur environnement, ils sont heureux.

Jusqu’à une nuit, périlleuse, où des voleurs se pointent chez eux, les agressant et leur demandant de l’argent qu’ils n’ont pas. Devant les blessures infligées à son épouse, Antoine est en colère, et lorsque les indésirables partent, avec trois fois rien, il sort son fusil et tire. Cet acte n’est pas neutre et aura des conséquences et des ramifications inattendues.

L’auteur « décortique » avec beaucoup d’intelligence tout ce que cela va engendrer. Ce qui est vraiment terrible, c’est de voir les options qui s’offrent au couple, les choix qu’ils font et ce que ça entraîne à chaque fois. Pendant plusieurs mois, régulièrement, ils sont confrontés à « un cas de conscience » et sont dans l’obligation de prendre une route ou une autre. Que faire ? Y-a-t-il de bonnes ou de mauvaises décisions ? Et qui doit les prendre ? À qui demander conseil ? Avec qui partager et est-ce une bonne idée ? Ne vaut-il pas mieux garder tout cela dans la sphère intime ?

Ce récit est surprenant, original, bien écrit, captivant bien qu’il y ait peu de personnages. La culpabilité est analysée de l’intérieur. Tout d’abord du point de vue du « fautif », de ce mari qui a commis l’irréparable et qui est hanté par son acte. D’ailleurs, il se décide à coucher sur le papier les événements de cette nuit puis de ceux que cela a provoqué, pour lui et tous ceux qui feront partie des dommages collatéraux. Il a besoin de prendre du recul, de réfléchir. Il écrit mais sa compagne décide de donner elle aussi son point de vue et chaque fois qu’il s’exprime, elle complète et éclaire les faits sous un autre angle. On a de ce fait deux narrateurs.

Le style et les réflexions sont parfaitement adaptés à chacun : l’homme ou la femme. On observe ainsi leurs dialogues, leur approche de ce qui les perturbe beaucoup, leurs échanges, leurs intentions suivies de ce qui se déroule réellement car on ne maîtrise jamais tout n’est-ce pas ? On découvre dans ce texte, comment un grain de sable, de petites choses peuvent bouleverser le cours d’une vie, de plusieurs destins ….

Au début de chaque chapitre une citation en exergue, bien ciblée, elle nous rappelle la fragilité de l’avenir qui ne nous appartient pas.

« Le refuge », un endroit choisi par ces habitants pour son calme et vivre en paix jusqu’à ce que ….


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Le refuge

Je peux rester sept ou huit mois à avaler les livres sans éprouver le besoin d’en faire une chronique tant je les trouve insipides, et là, jackpot ! quatre d’affilée ont attiré mon attention.

J’ai déjà parlé ici de « La nuit, le sommeil, la mort, les étoiles » de la grande romancière américaine Joyce Carol Oates et deux autres retours se feront dans la foulée.

Aujourd’hui, je voudrais vous donner envie de lire « Le refuge » d’Alain Beaulieu.

Je vous ai fait la chronique d’un roman qui s’appelait « Les Refuges ». Plusieurs titres de roman comportent le mot « refuge » en fait.



Ce refuge-là dont je vais vous parler est la cabane au Canada chère à Line Renaud.

Cela se situe au Quebec, un petit chalet sans électricité ni eau courante, au bord d’un lac où a eu envie de se réfugier un couple nouvellement retraité.

Anciens professeurs, Antoine et Marie ont mené jusque-là, en ville, une existence paisible et honnête. Ils sont heureux, dans cet habitat rudimentaire, de partager leur temps entre le travail de la terre le matin, le canotage sur le lac paisible l'après-midi et la farniente en chaise longue, en soirée.

Le luxe de la communion avec la nature.



Seulement voilà.

Ce livre, une fiction je précise, soulève un véritable cas de conscience. Son thème rejoint celui abordé par un de nos candidats à la présidentielle : « la défense excusable ».

Peut-on faire justice soi-même ?



Car ce couple paisible de retraités va se retrouver assassin du jour au lendemain.

Une nuit, ils sont tirés de leur sommeil par une voix qui leur crie à travers la porte : « vite, vite, sortez, il y a le feu dans la forêt toute proche ! ». Ni une, ni deux, le couple se rue vers la sortie et est stoppé net par deux individus cagoulés. Là, ils vont subir ce qu’a subi dernièrement le couple Tapie. Tabassage en règle pour obtenir d’eux la cachette du magot.

Une fois celui-ci dévoilé, maigre butin à dire vrai, les lascars prennent la fuite.

Antoine, dont la femme est encore évanouie, se précipite sur sa carabine rangée dans le placard, leur court après et dans un accès de fureur et de peur mêlées, tire dans le dos de l’un des voleurs tandis que l’autre réussit à prendre la fuite.

Horrifié de ce qui a été fait, incapable de se livrer à la justice, (il ne s'agit pas de légitime défense puisque les assaillants s'en allaient), le couple enterre le corps en forêt.

C’est le début du livre, tout le reste repose sur « l’après ». Les conséquences du meurtre avec ses suspens et ses revirements. Intrigue haletante, je vous le promets.



Comment des personnes dont la vie a été jusqu’ici exemplaire, déroulée dans la plus parfaite droiture, peuvent vivre avec un tel poids sur la conscience ?

Comment vit-on avec des évènements auxquels on a répondu (et pas de la bonne manière) de manière impulsive ?

C’est le sujet du livre. A vos réflexions Messieurs-Dames, vous avez deux heures.


Lien : https://www.murielmartinella..
Commenter  J’apprécie          20
Le refuge

Vraiment une histoire très originale !

Chaque chapitre du récit est écrit successivement par le mari puis son épouse ; Le rendu est très original car il n'y a malgré tout pas de redondance.

Sans parler réellement de suspense insoutenable, le lecteur est tenu en intérêt jusqu'à la dernière page.

La fin nous laisse un peu sur notre faim, sans que l'on ressorte frustré cependant ...
Commenter  J’apprécie          20
Le refuge

Le commentaire de Martine :

Un drame vient bousculer la douce retraite qu'Antoine et Marie avaient envisagée, dans ce chalet retiré du monde, ils veulent vivre paisiblement et sereinement le reste de leur vie. Un événement vient tout retourner dans leur tranquillité, plus jamais, ils seront apaisés. Ils vont vivre un braquage qui va mal tourner, Antoine va poser un geste qui va ébranler leur quiétude.

Alain Beaulieu nous offre un drame qui a des conséquences importantes, qui démontre la précarité de la vie et la fragilité des êtres humains. Des événements dans la vie viennent brasser nos valeurs et notre morale, Antoine et Marie sont des victimes, mais est-ce qu'ils arriveront à survivre à cette épreuve qui leur arrive sans y laisser son âme ?

Alain Beaulieu a une belle plume, la lecture de son roman fut addictive, je n'ai pas pu le mettre de côté. Un récit qui m'a captivé du début jusqu'à la fin, c'est une histoire qui met en scène un traumatisme et les actes posés sous l'impulsivité avec des conséquences déterminantes qui vont hanter les personnages. Un bon moment de lecture, un titre que je vous recommande, avec cet auteur, je suis toujours comblé.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          20
Épidermes

Le commentaire de Martine :



Quatorze écrits qui sont vivants, qui nous relatent des événements reliés à des sentiments, à des émotions, à des rencontres, à des besoins, à des souvenirs, à des moments remplis d’imagination que les auteurs partagent avec le lecteur.

Un recueil qui s’imprègne dans la peau, qui démontre différentes façons de démystifier et de manipuler la peau. On y retrouve des poèmes, de courts textes, des nouvelles qui se démarquent par des récits réalistes, oniriques et imaginatifs. C'est une belle lecture, l’ensemble des écrits est bien rythmé et maintenu du début jusqu’à la fin.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          20
Visions de Manuel Mendoza

Le commentaire de Martine :

On se retrouve au moment où le docteur Manuel Mendoza est complètement déstabilisé par le décès subit de son épouse Gabriela. Gabriela décède sans prévenir, sans être préparé, elle est la directrice d’une maison d’éditions. Manuel ne connaît rien au travail de son épouse, il ne s’est pas vraiment senti le besoin de savoir et de connaître les romans, le quotidien et les décisions de Gabriela, puisque lui aussi menait sa carrière de médecin, c’est lors de cette épreuve que Manuel va prendre la décision de prendre un congé pour sauver la maison d’éditions de Gabriela.

Manuel est inexpérimenté pour faire le travail de directeur de maison d’édition, il va devoir lire un roman qui a été présenté pour savoir s'il est possible de l’éditer, un roman signé d’une auteure inconnue. Tout le monde autour de Manuel, ses enfants et les employés de la maison d’éditions se font du souci pour lui, mais lui, dès qu’il apprend que ce manuscrit, qui l’a bouleversé, est signé de la main de sa femme sous un pseudonyme. En lisant ce roman, certains souvenirs lui reviennent et il va chercher à éclaircir les événements relatés dans l’histoire. Est-ce que Gabriela a signé un roman autobiographique ou une fiction ?

Nous allons suivre Manuel dans son road trip afin de trouver la vérité, au cours de son voyage, il va rencontrer des personnages qui vont lui faire découvrir la réalité qui existe en Amérique du Sud, surtout en Bolivie, au Chili. Les personnages rencontrés vont amener Manuel à réfléchir, à méditer et à changer, il va faire un grand voyage au fond de son âme.

Alain Beaulieu est un auteur qui n’a pas peur de dire les vraies choses, d’aller vers l’essentiel, vers la réalité du moment. Sa plume est additive, quand on ouvre le roman, on ne peut pas le mettre de côté avant de l’avoir terminé. Ses personnages sont marquants, chacun apporte une couleur essentielle à cette histoire, et chacun a sa place bien définie, et pourra aider à sa façon Manuel à comprendre, à découvrir et à vouloir poursuivre l’œuvre de Gabriela. Est-ce que Manuel Mendoza, médecin qui sauve des vies va accepter de ne plus sauver des vies avec sa profession de médecin, mais plutôt par l’entremise de l’édition ?

J’ai adoré ce roman, c’est un roman qui nous fait vivre une aventure qui nous fait réfléchir et nous amener à comprendre la réalité culturelle de la littérature
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          20
L'interrogatoire de Salim Belfakir

lu dans le cadre du prix littéraire France Québec

le titre m'a étonné mais je suis vite entrée dans l'histoire 3 personnes distincts on ne sait pas trop ce qui les lie en tout cas ils sont bien campés crédibles livre intéressant le choix va être rude entre : bercer le loup Le poids de la neige et celui ci en tout cas contente de participer à ce prix et d'avoir découvert ces auteurs que je n'aurai lu sans cela de belles découvertes !
Commenter  J’apprécie          20
L'interrogatoire de Salim Belfakir

J'ai lu ce roman dans la cadre d'un concours france-québec. Premier livre que j'ai lu de ce concours, voilà mon impression:



Des personnages aux caractères et aux attitudes développées, intéressantes, affirmée qui laissent parfois incrédules mais qui apporte une touche d'originalité au récit.

Le récit est raconté sous trois point de vue ce qui aménage un petit suspens et permet aux lecteurs d'être pratiquement omniscient.

Je suis un peu déçue du fil de l'enquête qui est à mon goût trop plat et la fin convenue, sans réelle surprise.

Le style d'écriture est fluide, agréable à lire.



En bref, c'est un roman sympathique mais sans réelle surprise, le véritable atout étant les personnages et surtout leurs caractères.

Commenter  J’apprécie          20
L'interrogatoire de Salim Belfakir

Le rythme obsédant de ce suspense rend le livre impossible à lâcher, les moindres détails de ce roman brillamment orchestré nous tirant de l'avant (...) pour nous faire mordre à l'hameçon.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alain Beaulieu (141)Voir plus

Quiz Voir plus

Roland Garros (pour les joueurs sur canapé:))

Qui est Roland Garros ?

Un sportif
Un aviateur
Un homme politique

8 questions
35 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , sport , Sportifs , tennis , balleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}