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Critiques de Alain Beaulieu (40)
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Le refuge

Roman faussement bucolique, poignante histoire d'amour d'un couple vieillissant, drame de la culpabilité, palpitant thriller et réflexion subtile sur la littérature contemporaine : le livre du Québécois est tout cela à la fois.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Le refuge

Découverte de cet auteur qui a produit un récit passionnant .

l'idée est originale et le style également.

Le journal de Marie et de son mari qui relatent tous les deux la succession des évènements ainsi que leurs sentiments sur ce drame qui leur tombe dessus est très prenant et très fluide pour le lecteur.

On ne lache pas facilement ce récit à rebondissements.

A recommander.
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Le refuge

Antoine et Marie couple de retraité, avaient prévu de vivre sereinement la suite de leur vie dans leur maison de bois, perdue au bord d'une forêt au Québec. Après une vie bien remplie, ils souhaitent plus que tout être tranquille et avoir la paix. Ils n'ont pas d'électricité, ni d'eau courante, mais vivent au bord d'une rivière et cela leur suffit amplement.

Malheureusement, le destin va en décider autrement…



Une nuit, ils sont réveillés en sursaut par des cris derrière les murs leur indiquant que la forêt est en feu !

N'ayant pas les mêmes perceptions de cette nuit, la vie d’Antoine et de Marie va se transformer en combat permanent pour sortir d'une spirale qui les attire irrémédiablement vers le drame qu'ils ont vécu.



La forme d'écriture adoptée par l'auteur est très intéressante, d'ailleurs pour moi, elle est la raison du livre.

Ancien professeur d'université en création littéraire, Antoine raconte ce qui s'est passé. Il prend en main le récit dès le début du roman. Mais très vite, Marie ajoute quelques mots d'abord qui s'inscrivent dans les idées d'Antoine, mais petit à petit Marie n'adhère plus aux mots de son conjoint et ses propres pensées s'opposeront à celles de son mari, elle refuse qu'il parle en son nom



C'est donc une narration alternée entre le couple, qui va raconter le terrible événement. Leur maison n'est plus un lieu de paix. Comment vont-ils réagir au malheur qui leur est arrivé ?



La perception d'une chose est un ressenti très personnel. Chacun vivra un traumatisme à sa façon. Pour certains, ce sera le déni, d'autres s'enfonceront dans le silence, alors que d'autres encore auront besoin de le partager, de communiquer.

La sécurité n'existe plus dans le quotidien d'Antoine et Marie dans ce récit très original et fort bien mené. Heureusement, il y a de l'amour dans ce couple. Marie ne supporte plus la dégradation physique et psychologique de son mari. Elle va tout faire pour le retrouver.



Alain Beaulieu joue avec ses lecteurs.

Rebondissements successifs, suspense et psychologie dans ce thriller philosophique que j'ai lu d'un trait, captivé que j'étais jusqu'à la dernière page.



Une intrigue sur fond de nature vierge, particulière, intéressante, haletante… et d'une belle finesse.



Nous avons tous passé un très bon moment de partage et d'échanges Cercle littéraire Château de l'Hermitage ce vendredi soir, où j'ai découvert un autre “Alain” très drôle et bavard, ainsi que sa compagne Chantal, fort charmante…



Après avoir été nommé en 2017 avec L'interrogatoire de Salim Belfakir (Druide), Alain Beaulieu remporte cette fois-ci le prix France-Québec 2023 pour son roman “Le refuge”.
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Le refuge

« Mais je n’arrive plus à mettre le couvercle sur la marmite, et ça déborde partout. »

Alain Beaulieu est directeur littéraire aux Éditions Druide et professeur titulaire au Département de littérature, théâtre et cinéma de l'Université Laval à Québec. Il a écrit des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre …

« Le refuge » est son dernier titre et a été Lauréat du Prix France-Québec 2023. C’est un excellent livre qui explore avec une précision chirurgicale les conséquences d’un geste irréfléchi.

Marie et Antoine sont retraités, il était enseignant en création littéraire, elle était éducatrice. Pour profiter de chaque instant, à fond, et être près de la nature, ils se sont installés au « Refuge », un chalet près de la montagne. Ils y vivent tranquilles, avec peu de luxe, quelques voisins. En communion avec leur environnement, ils sont heureux.

Jusqu’à une nuit, périlleuse, où des voleurs se pointent chez eux, les agressant et leur demandant de l’argent qu’ils n’ont pas. Devant les blessures infligées à son épouse, Antoine est en colère, et lorsque les indésirables partent, avec trois fois rien, il sort son fusil et tire. Cet acte n’est pas neutre et aura des conséquences et des ramifications inattendues.

L’auteur « décortique » avec beaucoup d’intelligence tout ce que cela va engendrer. Ce qui est vraiment terrible, c’est de voir les options qui s’offrent au couple, les choix qu’ils font et ce que ça entraîne à chaque fois. Pendant plusieurs mois, régulièrement, ils sont confrontés à « un cas de conscience » et sont dans l’obligation de prendre une route ou une autre. Que faire ? Y-a-t-il de bonnes ou de mauvaises décisions ? Et qui doit les prendre ? À qui demander conseil ? Avec qui partager et est-ce une bonne idée ? Ne vaut-il pas mieux garder tout cela dans la sphère intime ?

Ce récit est surprenant, original, bien écrit, captivant bien qu’il y ait peu de personnages. La culpabilité est analysée de l’intérieur. Tout d’abord du point de vue du « fautif », de ce mari qui a commis l’irréparable et qui est hanté par son acte. D’ailleurs, il se décide à coucher sur le papier les événements de cette nuit puis de ceux que cela a provoqué, pour lui et tous ceux qui feront partie des dommages collatéraux. Il a besoin de prendre du recul, de réfléchir. Il écrit mais sa compagne décide de donner elle aussi son point de vue et chaque fois qu’il s’exprime, elle complète et éclaire les faits sous un autre angle. On a de ce fait deux narrateurs.

Le style et les réflexions sont parfaitement adaptés à chacun : l’homme ou la femme. On observe ainsi leurs dialogues, leur approche de ce qui les perturbe beaucoup, leurs échanges, leurs intentions suivies de ce qui se déroule réellement car on ne maîtrise jamais tout n’est-ce pas ? On découvre dans ce texte, comment un grain de sable, de petites choses peuvent bouleverser le cours d’une vie, de plusieurs destins ….

Au début de chaque chapitre une citation en exergue, bien ciblée, elle nous rappelle la fragilité de l’avenir qui ne nous appartient pas.

« Le refuge », un endroit choisi par ces habitants pour son calme et vivre en paix jusqu’à ce que ….


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Le refuge

Prix France-Québec 2023



Deux personnes, plus toutes jeunes se sont installées dans un chalet, une cabane, dans la forêt ; Antoine et Marie sont en retraite, ont fini d'élever deux enfants et se sont retirés du bruit du monde pour profiter de solitude et de tranquilité. Lui était professeur de littérature à l'université et il est écrivain, elle s'occupait de jeunes enfants ; ils se retrouvent dans la contemplation des paysages et des étoiles, dans les promenades, l'écoute de la musique, la lecture, le jardinage...

Un ancien étudiant à lui, installé dans une petite ville proche, vient les voir régulièrement ; Antoine continue d'écrire, et il y a de très belles pages sur la littérature québecoise et son évolution, tout au long du récit.



Ils sont attaqués une nuit par deux voyous et c'est le drame : lui tue avec son fusil l'un des deux voleurs sans vraiment le vouloir, plutôt par colère parce qu'il a frappé sa femme.

C'est le début d'une succession de remises en cause, d'émergence de souvenirs, de réflexions et de décisions qui les éloignent considérablement de la vie qu'ils s'étaient choisie ; le suspens augmente de page en page, parce que les choses ne sont pas "aussi simples" qu'elles en ont l'air, sur qui a-t'il tiré exactement, et a-t'il vraiment tué ?



Dans cette narration alternée - Marie réagissant aux écrits d'Antoine -, il y a beaucoup d'amour entre les deux personnages principaux, la question primordiale de ce qui peut faire basculer une vie, le ressenti que tous les humains connaissent de ce qu'on aurait pu et dû faire autrement - mais impossible de remonter le temps - le remord et la déception vis à vis de soi-même qui l'accompagne, et toujours la petite note un peu désespérée souvent présente chez les écrivains québecois...



Un livre très bien écrit et d'une grande finesse.



Extrait p 178 : " Nous traversions une drôle d'époque, où on reprochait aux écrivains de mettre en scène des personnages qui n'étaient pas de leur sexe ou qui n'avaient pas la même couleur de peau qu'eux, les accusant d'une indécente réappropriation alors que l'empathie, justement, est le moteur qui anime la littérature, l'écrivain laissant entrer en lui sous la forme d'un personnage par lequel une part de l'existence humaine lui sera révélée."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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L'interrogatoire de Salim Belfakir

Un suspense intense, accrocheur. Mais que s'est-il passé pour qu'un enquêteur de la police sans reproches décide, le lendemain d'un interrogatoire, de disparaître?

En parallèle, nous suivons les points de vue de trois personnages clés en lien avec cette histoire, lesquels nous conduisent à la vérité que l'on veut à tout prix connaître.

Mais quelle bévue a-t-on pu commettre lors de cet interrogatoire?

Une lecture facile, distrayante et agréable
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Le refuge

Un couple dans la soixantaine, Marie et Antoine, décide de quitter la ville pour s’établir dans une cabane dans le bois, sans électricité ni eau courante, au bord d’une rivière, au Québec. Ils aiment la vie et pour passer le temps, ils font, entre autres, du jardinage, de la lecture, de l’observation des oiseaux et de la nature ou encore ils font le farniente. Ils souhaitent plus que tout avoir la paix. Puis, en juin, ils sont victimes d’un braquage assez violent. Un événement tragique va découler de cet incident pour ce couple qui passait une vie bien paisible dans son Refuge. La cabane n’apparaîtra plus comme un lieu de paix, mais elle va devenir un lieu entraînant le couple dans une spirale infernale. Antoine et Marie vont être marqués et hantés par ce drame. Que s’est-il réellement passé? Comme l’a écrit Sartre : «L’enfer, c’est les autres.»



Mes impressions



Dans ce récit, la narration est alternée entre celle d’Antoine et de Marie pour raconter le terrible événement. Comme le mentionne Marie à propos de son choix de prendre la parole :



« Mais comme je ne suis pas que «la femme de », je parlerai pour moi et lui laisserai le monopole de ses révélations personnelles, m’octroyant cependant le droit de rectifier au besoin ce qui, dans sa version de ce qui nous est arrivé, me semble fautif.» (p.12)



À cet égard, la version de Marie au début du récit s’accorde à celle de son époux, ancien professeur d’université en création littéraire. Cependant, plus l’instance lectrice avance dans l’histoire, plus la voix de Marie tend à s’éloigner de celle d’Antoine. Cette alternance entre les voix s’avère fascinante et elle crée une tension dramatique chez l’instance lectrice. Cette dernière sent la perte de valeurs et le sens de la moralité du couple.



La perception de ce qui est arrivée engendre des doutes dans l’esprit de la lectrice ou du lecteur. Chacun vit son traumatisme à sa façon, parfois dans le silence ou encore dans la communication. Ils sont confrontés à leurs ténèbres intérieures. La nature agit sur leur système nerveux, mais plus comme avant. Marie observe la dégradation physique et psychologique de son époux et elle ne peut rien y faire. Pourquoi la vie leur a-t-elle envoyé un tel drame? Le thème du déterminisme apparaît alors exploité par l’auteur. Ce déterminisme frappe le corps et l’esprit de ce couple lorsque le sentiment de sécurité n’existe presque plus.



«La vie est un combat perdu d’avance, mais nous allions nous battre jusqu’à la fin, en choisissant cependant le champ de bataille de nos dernières querelles.



Bien qu’en bonne forme physique, nous sentions les années que nos corps avaient traversées dans nos muscles moins fermes et nos articulations parfois douloureuses.



Antoine avait pris un coup de vieux au cours de la dernière année, et je m’inquiétais davantage pour lui que pour moi. Je surestimais sans doute ma capacité à contrôler mon stress, mais j’étais celle qui, de nous deux, savait le mieux réagir à l’adversité.» (p. 151)



J’avoue que ce livre m’a séduite, car j’ai été happée par le drame du couple habité par un sentiment de culpabilité immense. Il y a encore une fois un crime puis un châtiment. Je n’ai presque pas quitté l’histoire. Je voulais absolument savoir ce qui allait se passer pour Antoine et pour Marie. Je vous le recommande si vous voulez découvrir un récit possédant une forme particulière et un fond dramatique. C’est une rencontre avec la vie et l’horreur de cette dernière.



https://madamelit.ca/2023/12/03/madame-lit-le-refuge-dalain-beaulieu/
Lien : https://madamelit.ca/2023/12..
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Solene en trois actes

Auteur de nombreux romans captivants qui dissimulent à tout coup de rafraîchissantes surprises littéraires, Alain Beaulieu invite les lecteurs à entrer dans son imaginaire en lisant "Solène en trois actes".
Lien : https://www.journaldequebec...
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Solene en trois actes

Dans ce triptyque débutant par un troisième acte, un homme, le narrateur, est couché sur une table d’opération dans un hôpital car son coeur vient de lâcher. Puis, dans le chapitre suivant, le deuxième acte, un écrivain de Montréal, se questionne sur l’écriture. Dans le suivant, le premier acte, un étudiant se trouve dans une voiture pour aller récolter des champignons magiques.



Ces trois actes composent la vie d’un homme à différents moments de sa vie (jeunesse, adulte, maturité). Il rencontre dans le premier acte à Joliette, Solène, une barmaid qui a cinq ans de plus que lui. Il tombe tout de suite amoureux d’elle. Durant les trois actes, Solène hante la vie du narrateur que ce soit durant son anesthésie alors qu’il est dans la cinquantaine, puis, jeune homme se taillant une place dans le monde de l’édition ou encore alors qu’il est en train de sortir de l’adolescence et qu’elle devient son premier amour.



Mes impressions



J’ai trouvé la composition de ce livre très vivante car les actes se font écho et ils permettent à l’instance lectrice de dresser le portrait du narrateur, un homme qui a aimé une femme, l’a perdue, l’a retrouvée et ce, durant une vie.



«Ça fait peur, le bonheur, quand on nous y a pas habituée. Mais toi, tu peux pas comprendre ça.». (p. 104)



Cette trame narrative en trois temps qui n’est pas linéaire permet, entre autres, à l’auteur d’explorer des thèmes comme la monoparentalité masculine, le hasard, la liberté, le sens de l’existence. De plus, la lectrice ou le lecteur travaille en lisant le livre pour placer les morceaux du casse-tête afin de comprendre la vie d’un homme.



-«Eh! C’est fou! Je viens à Québec une fois par année et je tombe sur toi! » (p. 145)



Qu’est-ce qui conditionne nos rencontres? Ces dernières sont-elles bonnes pour nous?Pourquoi un événement peut-il faire basculer le cours de notre vie? Que deviennent nos amis?



Et il y a les années 90, avec sa musique, ses films et ses événements marquants comme le suicide de Dédé Fortin, le chanteur du groupe mythique québécois Les Colocs.



«Les Colocs mélangeaient les rythmes et les couleurs dans un élan de libération salvatrice pour un Québec capable de donner et de recevoir dans un même mouvement. Il m’arrive encore aujourd’hui de me dire que Dédé aurait vécu malheureux s’il n’était pas parti en se faisant hara-kiri, qu’il n’aurait pas pu lutter contre les vents de rectitude qui ont déferlé par la suite, nous réduisant comme peau de chagrin à ce qui nous différencie, avec en prime la peur, de soi et des autres. La soif, d’argent et de reconnaissance. La faim, de plaisirs factices. Ajouté à cela, le contentement facile. »



En lisant ce livre, j’ai plongé dans mes souvenirs, car dans les années 90, j’étais au début de ma vingtaine. J’étudiais en littérature au CÉGEP de Limoilou, au Québec. Je me promenais sur la promenade Dufferin et j’arpentais le carré Saint-Louis et les bars du Vieux-Québec comme le narrateur du livre.



Mais, c’est surtout de Montréal dont il est question dans cette histoire avec ses dépanneurs, ses rues, son parc Lafontaine, son quartier Rosemont, son Plateau et son Mont-Royal. Montréal apparaît comme une ville bouillonnante offrant la possibilité au narrateur de réaliser ses projets comme devenir une figure du monde de l’édition grâce à sa débrouillardise, son sens de l’innovation et des responsabilités.



Alors, ce livre permet à la lectrice et au lecteur de vivre une belle expérience avec un personnage masculin attachant, sensible et au prise avec une existence pas toujours facile. C’est rempli de vie, d’amour et de peine comme la vie, la vie.



https://madamelit.ca/2023/11/08/madame-lit-solene-en-trois-actes-dalain-beaulieu/
Lien : https://madamelit.ca/2023/11..
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Le refuge

C’est l’histoire d’un vieux couple qui sont bouleversés par un événement tragique et qui vont prendre des décisions irrationnelles. La mise en situation, la cause même du sujet est tirée par les cheveux. Après, c’est un peu mieux, mais ça se termine en queue de poisson.
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Le refuge

Antoine et Marie, à la retraite, quittent la ville vers les bois où un refuge symbolise le renouveau d’une vie qui reste à découvrir.

« À peine avais-je entendu la voix d’Antoine que s’est imposée celle de Marie. Déterminée, elle m’a fait comprendre que cette histoire lui appartenait aussi et qu’elle ne laisserait personne parler en son nom. »

Un événement traumatisant est survenu dans ce refuge et c’est Antoine qui, le premier, se confie par écrit. Marie, le relisant, ajoute sa version, laquelle, au début, colle parfaitement à celle de son mari. Mais lentement, un décalage s’installe entre les deux et à partir de ce moment, le récit s’installe dans une dynamique synchrone bouleversée par les revers quotidiens et les aléas de l’existence.

Sur la forme, le fond et l’écriture, c’est un roman en adéquation totale. Un thriller philosophique sur fond de nature vierge qui s’inscrit parmi les plus réussis du genre.

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Le refuge

Je peux rester sept ou huit mois à avaler les livres sans éprouver le besoin d’en faire une chronique tant je les trouve insipides, et là, jackpot ! quatre d’affilée ont attiré mon attention.

J’ai déjà parlé ici de « La nuit, le sommeil, la mort, les étoiles » de la grande romancière américaine Joyce Carol Oates et deux autres retours se feront dans la foulée.

Aujourd’hui, je voudrais vous donner envie de lire « Le refuge » d’Alain Beaulieu.

Je vous ai fait la chronique d’un roman qui s’appelait « Les Refuges ». Plusieurs titres de roman comportent le mot « refuge » en fait.



Ce refuge-là dont je vais vous parler est la cabane au Canada chère à Line Renaud.

Cela se situe au Quebec, un petit chalet sans électricité ni eau courante, au bord d’un lac où a eu envie de se réfugier un couple nouvellement retraité.

Anciens professeurs, Antoine et Marie ont mené jusque-là, en ville, une existence paisible et honnête. Ils sont heureux, dans cet habitat rudimentaire, de partager leur temps entre le travail de la terre le matin, le canotage sur le lac paisible l'après-midi et la farniente en chaise longue, en soirée.

Le luxe de la communion avec la nature.



Seulement voilà.

Ce livre, une fiction je précise, soulève un véritable cas de conscience. Son thème rejoint celui abordé par un de nos candidats à la présidentielle : « la défense excusable ».

Peut-on faire justice soi-même ?



Car ce couple paisible de retraités va se retrouver assassin du jour au lendemain.

Une nuit, ils sont tirés de leur sommeil par une voix qui leur crie à travers la porte : « vite, vite, sortez, il y a le feu dans la forêt toute proche ! ». Ni une, ni deux, le couple se rue vers la sortie et est stoppé net par deux individus cagoulés. Là, ils vont subir ce qu’a subi dernièrement le couple Tapie. Tabassage en règle pour obtenir d’eux la cachette du magot.

Une fois celui-ci dévoilé, maigre butin à dire vrai, les lascars prennent la fuite.

Antoine, dont la femme est encore évanouie, se précipite sur sa carabine rangée dans le placard, leur court après et dans un accès de fureur et de peur mêlées, tire dans le dos de l’un des voleurs tandis que l’autre réussit à prendre la fuite.

Horrifié de ce qui a été fait, incapable de se livrer à la justice, (il ne s'agit pas de légitime défense puisque les assaillants s'en allaient), le couple enterre le corps en forêt.

C’est le début du livre, tout le reste repose sur « l’après ». Les conséquences du meurtre avec ses suspens et ses revirements. Intrigue haletante, je vous le promets.



Comment des personnes dont la vie a été jusqu’ici exemplaire, déroulée dans la plus parfaite droiture, peuvent vivre avec un tel poids sur la conscience ?

Comment vit-on avec des évènements auxquels on a répondu (et pas de la bonne manière) de manière impulsive ?

C’est le sujet du livre. A vos réflexions Messieurs-Dames, vous avez deux heures.


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Le refuge

Vraiment une histoire très originale !

Chaque chapitre du récit est écrit successivement par le mari puis son épouse ; Le rendu est très original car il n'y a malgré tout pas de redondance.

Sans parler réellement de suspense insoutenable, le lecteur est tenu en intérêt jusqu'à la dernière page.

La fin nous laisse un peu sur notre faim, sans que l'on ressorte frustré cependant ...
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Le refuge

Cette fois, un drame s’invite dans la vie calme et sans nuages d’un couple qui séjourne dans un chalet pour profiter de la nature et se ressourcer. Du jour au lendemain, la cabane au fond des bois n’apporte plus la paix, mais l’angoisse.
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Le refuge

Le commentaire de Martine :

Un drame vient bousculer la douce retraite qu'Antoine et Marie avaient envisagée, dans ce chalet retiré du monde, ils veulent vivre paisiblement et sereinement le reste de leur vie. Un événement vient tout retourner dans leur tranquillité, plus jamais, ils seront apaisés. Ils vont vivre un braquage qui va mal tourner, Antoine va poser un geste qui va ébranler leur quiétude.

Alain Beaulieu nous offre un drame qui a des conséquences importantes, qui démontre la précarité de la vie et la fragilité des êtres humains. Des événements dans la vie viennent brasser nos valeurs et notre morale, Antoine et Marie sont des victimes, mais est-ce qu'ils arriveront à survivre à cette épreuve qui leur arrive sans y laisser son âme ?

Alain Beaulieu a une belle plume, la lecture de son roman fut addictive, je n'ai pas pu le mettre de côté. Un récit qui m'a captivé du début jusqu'à la fin, c'est une histoire qui met en scène un traumatisme et les actes posés sous l'impulsivité avec des conséquences déterminantes qui vont hanter les personnages. Un bon moment de lecture, un titre que je vous recommande, avec cet auteur, je suis toujours comblé.
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Quelque part en Amérique

J’ai lu ce livre d’un trait, captivée par cette histoire touchante, inattendue et ses personnages très attachants si plein d’humanité. J’aime beaucoup les auteurs québécois mais je n’avais encore pas lu Alain Beaulieu. Une très belle découverte qui me donne envie de découvrir ses autres ouvrages sans tarder.
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Novembre avant la fin

Professeur de création littéraire à l’Université Laval, André Beaulieu livre avec Novembre avant la fin un « essai-fiction » sur le processus de l’écriture. Avant de disparaître pour de bon, un grand-père écrivain hante sa petite-fille, qui travaille sur un premier roman. Il lui prodigue des conseils, tout autant qu’il lui explique, si t’en est que cela soit possible, la posture qu’elle doit trouver, pour devenir une écrivaine. À l’instar de Rainer Maria Rilke avec ses Lettres à un jeune poète, il guide avec bienveillance, laissant toute la place à la subjectivité, sans rien imposer, dans le partage. De bons repères pour qui veut se lancer dans le projet de l’écriture.
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Novembre avant la fin

C'est un essai-fiction dans lequel le fantôme d'un grand-père rôde dans l'appartement de sa petite-fille pour lui donner des conseils d'écriture depuis sa dimension éthérée. Le récit sert donc principalement de prétexte à l'auteur pour exposer sa vision du travail de l'écrivain. Il y a de très beaux passages et des conseils inspirants pour les aventureux qui désireraient se lancer en littérature.



Mais il y a un côté très paternaliste à tout ça, que j'ai trouvé plutôt dérangeant. Je crois que le volet "essai" du livre est réussi et je trouve que l'auteur a une plume agréable, mais je n'ai pas été convaincue par le mélange des deux genres.
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Épidermes

Le commentaire de Martine :



Quatorze écrits qui sont vivants, qui nous relatent des événements reliés à des sentiments, à des émotions, à des rencontres, à des besoins, à des souvenirs, à des moments remplis d’imagination que les auteurs partagent avec le lecteur.

Un recueil qui s’imprègne dans la peau, qui démontre différentes façons de démystifier et de manipuler la peau. On y retrouve des poèmes, de courts textes, des nouvelles qui se démarquent par des récits réalistes, oniriques et imaginatifs. C'est une belle lecture, l’ensemble des écrits est bien rythmé et maintenu du début jusqu’à la fin.
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Novembre avant la fin

Le commentaire de Martine :



Un très beau récit qui met en scène l’accompagnement et le partage par des conseils très intéressants, d’un auteur décédé, avec sa petite-fille, des moments empreints de tendresse et de support afin de guider sa descendance dans un parcours artistique.

Alain Beaulieu nous amène sur la piste de la création littéraire en nous démontrant la grandeur de sa maîtrise et sa réalisation. Par ce récit, il détaille les concepts, les inspirations, les réflexions que porte en lui le créateur d’une fiction littéraire.

Un beau récit qui m’a vraiment plu et qui saura gagner le cœur de tous les amateurs des œuvres littéraires de sa conception à la réalisation. La plume d’Alain Beaulieu est belle et fluide, facile à lire, et il démontre un aspect humoristique intéressant. Je vous recommande ce bel ouvrage.
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