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Citations de Alain Decaux (119)


Pourtant, dans ce pays qui semble voué au bonheur, des hommes et des femmes allaient traverser de si terribles souffrances que, près de deux mille ans plus tard, elles nous bouleversent encore.

De César à Clovis
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En fait, les Romains, sans le savoir, ont fait àl aGaule in cadeau merveilleux. Ils lui ont apporté ce qui lui avait toujours manqué, l'unité. (...)
La paix romaine a eu pour conséquence un prodigieux essor économique. L'industrie accomplit des prodiges, que ce soit pour l'extraction et le travail des métaux, la fabrication des poteries, de vêtements, de chaussures, d'outillage. Des villes entières vivent de cette industrie. Les incomparables routes gauloises ont été encore améliorées. (...)
Mais ce qui, en Gaule romaine, vous aurait le plus (...) ce sont ces campagnes ordonnées, ces champs bien tracés, ces cultures abondantes, ces vignobles déjà renommés, ces près aux riches herbages.

De César à Clovis
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Il ne faudra pas moins de plusieurs siècles pour que toute la Gaule parle latin. Si les enfants des familles aisées étudient en latin dans des écoles comme celle d'Autun -la plus célèbre- les gens simples useront encore au IVe siècle du vieux langage celtique. Bien sûr la langue française que nous utilisons reste en grande partie l'héritage du latin, mais (...) beaucoup de mots que vous employez tous les jours nous viennent des Gaulois.

De César à Clovis
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Simplement, avec beaucoup d'intelligence, les Gaulois ont emprunté à Rome ce qui pouvait le mieux améliorer leur vie quotidienne : l'eau courante, par exemple, que l'on achemine vers les villages par des aqueducs. (...)
Ils ne sont pas devenus romains pour autant. On n'a jamais dénombré plus de 300 000 romains dans une Gaule qui comptait alors 10 millions de Gaulois. Ce qui a permis à ces derniers de préserver les façons de pensée qui leur venaient de leurs ancêtres, leurs antiques traditions et même leur langue : ce que nous appelons l'identité.

De César à Clovis
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Partout en Gaule, on exploite des mines d'où l'on tire le fer, le plomb, le cuivre et même l'or. " C'est un pays où l'or foisonne ", écrit un auteur latin.
" Trop c'est trop ", doit se dire Cézar. Il est temps de faire de la Gaule -définitivement- une colonie romaine.

Nos ancêtres les gaulois
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L'homme, qui vient de se dresser sur ses coudes pour mieux observer la campagne environnante, c'est Jules César. S'il se trouve sur cette route à la tête de ses légions, c'est dans un but extrêmement précis : il veut parachever sa mainmise sur la Gaule.
César est l'homme le plus illustre de son temps. Il appartient à l'une des plus anciennes familles romaines et affirme même -le croit-il vraiment ?- descendre de la déesse Vénus. (...) La vie lui a tout donné de ce qu'un homme peut espérer : les plus hautes charges de Rome, il les a obtenues. Mais depuis l'adolescence, il ambitionne passionnément d'exercer le pouvoir suprême. Pour y parvenir, il s'est fait nommer proconsul en Gaule.

Nos ancêtres les gaulois
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Ce que nos romains vont également constater (...), c'est que ces cités s'étendent rarement entre elles. Il rentrera chez lui en répétant que les Gaulois adorent se quereller. Pour un oui ou pour un non, ils se font la guerre.

Nos ancêtres les gaulois
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Le croirez-vous ? Ce peuple n'est rien d'autre que celui venu si brutalement s'installer chez nous il y a 2500 ans : les Celtes. (...) Ces dieux que révèrent les Gaulois, ces lois qu'ils ont adoptées, cette hiérarchie qu'ils respectent leur ont été donnés par ces envahisseurs (...). Les Celtes ont révélé (...) des qualités insoupçonnées. Ils ont tout simplement justifié leur nom : Celte signifie homme supérieur.
C'est grâce à eux que la Gaule est devenue ce pays si techniquement avancé et si florissant.

Nos ancêtres les gaulois
Au nom de la serpe d'or
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Qu'enseignent les druides à ces élèves privilégiés ? Un seul de leurs préceptes nous a été légué, mais il dit tout :
-Honore les dieux, fuis le mal, pratique la bravoure.

Nos ancêtres les gaulois
Au nom de la serpe d'or
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(...) les Gaulois n'écrivent pas. On ne peut pas dire qu'ils ignorent l'écriture, puisqu'ils ont de fréquents rapports avec des voisins comme les Romains ou comme les Grecs -alors établis à Marseille- qui, les uns et les autres, écrivent et lisent depuis longtemps. La vérité est que les Gaulois ne veulent pas écrire. La science appartenant en exclusivité aux druides, et ceux-ci tenant jalousement à ce privilège, ils n'acceptent de communiquer ce qu'ils ont appris de leurs prédécesseurs qu'à quelques enfants soigneusement choisis par eux, généralement au sein des familles nobles, c'est-à-dire celles qui possèdent la terre.

Nos ancêtres les gaulois
Au nom de la serpe d'or
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(...) quelques enfants ont accompagné un druide dans sa demeure. Sur des bottes de paille, ils se sont assis en rond autour de lui. Et le druide s'est mis à parler. Il raconte. C'est sa fonction : raconter.

Nos ancêtres les gaulois
Au nom de la serpe d'or
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Ce pécheur expérimenté n'est autre qu'un homme de Cro-Magnon. Tout ce dont il dispose , il l'a inventé il y a plus de 15 000 ans.
Sa pêche achevée, il rentre chez lui, dans l'une de ces nombreuses grottes dont on aperçoit aujourd'hui encore l'ouverture en hauteur, sur les parois calcaires qui dominent la vallée. Il y grimpe par une échelle de corde qu'il a tissée.
Là, sa petite famille l'attend. Sa femme prépare le repas du soir. Le plus près possible de l'ouverture - à cause de la fumée- un feu brûle. Elle y a placé des pierres qui, peu à peu, sont portées à l'incandescence. Elle en saisit une et la jette dans une outre en cuir, largement ouverte et remplie d'eau. En quelques insatnts le liquide se met à bouillir. Mme Cro-Magnon pourra y faire cuire des légumes ou de la viande, selon sa préférence. Ou celle de son mari. Quant aux enfants, on ne les questionne pas : dès cette époque, les parents exigent qu'ils mangent de tout. Pour leur bien.
Ce dont Mme Cro-Magnon pourrait concevoir de l'orgueil, c'est d'avoir inventé la cuisine.
L'aiguille est responsable de tout cela. depuis l'invention du feu, voilà la découverte essentielle. (...)
Grâce à ces aiguilles, Mme Cro-Magnon a pu assembler des peuax de bêtes et les ajuster sur son propre corps avec talent, il faut le supposer ; sur ceux de son mari et de ses enfants avec amour, il faut l'espérer : les premiers vêtements ont vu le jour. d'autres peaux cousues sont devenues des sacs, bien utiles pour entasser les provisions, et des outres que l'on peut remplir de liquide. Toute la vie quotidienne s'en est trouvée changée.

La préhistoire
Cro-Magnon joue et gagne
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Nous ne descendons pas des hommes de Neandartal, race éteinte, mais en ligne directe, de cet homo sapiens- ce qui veut dire homme intelligent- qu'était l'homme de Cro-Magnon. (...)
Ces merveilleuses fresques de Lascaux, c'est l'homme de Cro-Magnon qui les a peintes. Il a même inventé, pour s'éclairer dans les grottes obscures, la lampe, en faisant brûler de la graisse dans un os creusé.

La préhistoire
Cro-Magnon joue et gagne
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Ces groupes en éternel cheminement sont peu nombreux ;: une quinzaine de personnes tout au plus. S'ils étaient en plus grand nombre, le gibier aussi bien que le produit de la cueillette deviendraient très vite insuffisant. Fatalement, au sein de ces groupes, tout le monde est parent.
Voici le fait le plus extraordinaire peut-être de ce temps-là : ces familles pouvaient se déplacer tout au long d'une vie entière sans en rencontrer d'autres. Pendant des centaines de milliers d'années, la population du territoire qui allait devenir la France n'a pas dépassé 20 000 habitants. Oui, 20 000 seulement !

La préhistoire
Des marcheurs incomparables
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Au temps de la Préhistoire, pendant des centaines de milliers d'années, il n'a rien existé d'autres que des nomades. Mais ceux-là n'avaient pas la chance de disposer de chameaux.
C'est à pieds qu'ils marchaient.

La préhistoire
Des marcheurs incomparables
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L'homme, au long des millénaires, se transformait physiquement. C'était toujours l'homme, mais du fait que son aspect n'était plus le même, de nouvelles races apparaissaient.

La préhistoire
Des marcheurs incomparables
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Des milliers d'années encore et ce sera une nouvelle étape, au moins aussi importante. En frappant les unes contre les autres certaines sortes de pierres - on les appelle des silex-, on fait jaillir des étincelles. Et on s'est aperçu que celles-ci, convenablement dirigées vers de la mousse bien sèche, mettaient le feu à cette mousse. On a appris aussi à frotter deux morceaux de bois l'un contre l'autre. Au bout d'un certain temps, ils s'enflamment.
Dès lors, le feu était domestiqué. Inutile désormais de le garder captif. On l'obtenait à volonté. Bien sûr ce n'était pas aussi rapide que de tourner le commutateur électrique ou de presser le bouton de l'allume-gaz, mais l'homme, maître du feu, venait de commencer à assurer sa maîtrise de l'univers.

La préhistoire
Le feu du ciel
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La pluie a cessé de tomber. Les gens de la tribu se sont jetés hors de la grotte et, tout heureux, s'avancent à travers les herbes. Etonnés, ils s'arrêtent. Là-bas, dans la vallée , s'élève une épaisse fumée. (...)
Ainsi, pendant des millénaires, se contentera-t-on d'attendre le feu que le ciel envoie. Un jour, quelqu'un de plus ingénieux que les autres s'avisera qu'il est possible, quand des herbes et des branches brûlent, d'entretenir ce feu en y jetant d'autres branches et d'autres herbes.
Conserver ce feu deviendra quelque chose d'essentiel. Si on le laisse éteindre, c'est une catastrophe irréparable.
Sans doute aussi arrivait-il que des tribus dont le feu s'était éteint tentent d'aller le voler dans d'autres tribus : c'est le thème d'un livre célèbre, la Guerre du feu, dont on a tiré un film très bien réussi.

La préhistoire
Le feu du ciel
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Serrés au fond de leur grotte, les hommes, les femmes, les enfants de la tribu regardent le rideau de pluie qui les sépare de la vallée. de temps en temps, l'un d'eux pousse quelques grognements, à quoi un autre répond par deux ou trois sons différents : c'est le premier langage. (...)
Les hommes eux-mêmes sont inquiets. Pour eux, dans la nature, tout est mystère. Si le ciel gronde ainsi, c'est qu'il est en colère. Et pourquoi est-il en colère ?

La préhistoire
Le feu du ciel
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Comment les mères pouvaient-elles soigner des bébés (...), alors que les seuls abris étaient des grottes souvent ouvertes à tous les vents ? Songez que l'on ne connaissait en ce temps-là, en fait de vêtements, que des peux de bête jetées sur les épaules !
Et la nourriture ? Impossible de faire cuire quoi que ce soit : on en était réduit à des morceaux de viande crue ou à des végétaux arrachés directement à la terre.
De toutes les créatures terrestres, l'homme est la plus démunie. Il n'a ni poils pour se protéger du froid, ni crocs, ni griffes pour se défendre. Et pourtant l'homme a survécu. Il a triomphé de tous les dangers, de tous les pièges que lui tendait la nature, de toutes les bêtes sauvages prêtres à chaque instant à se jeter sur lui pour le dévorer -ces bêtes que, pendant si longtemps, il n'a même pas pu tenir en respect par le feu.
Songez encore que les premiers hommes ne possédaient ni armes ni outils. Les premiers outils dont ils ont disposé n'étaient rien d'autre que des cailloux qu'ils ramassaient à terre. Avec un caillou, on peut briser un coquillage, décortiquer un fruit, briser une noix, mais guère plus. Il a fallu des centaines de milliers d'années pour que l'homme découvre qu'à l'aide d'une pierre on peut casser une autre pierre et obtenir ainsi un objet tranchant : énorme progrès.

La préhistoire
Un million et demi d'années
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