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Citations de Alain Decaux (119)


La foule qui se pressait dans les salons considérait avec curiosité cette jeune femme, si magnifiquement belle et dont on avait tant parlé déjà.
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Vienne fut pour lui une découverte en forme d’émerveillement. Il ne se lassait point de parcourir les avenues, d’admirer les monuments, de visiter les églises. Pour lui, Vienne – chef-d’œuvre de lignes et de pierres – incarnait la quintessence d’une civilisation où le raffinement de la vie devenait humanisme. Pouvait-il se douter qu’à la même époque, un autre jeune Autrichien, découvrant Vienne à son tour, ne ressentait que de la haine et définirait la capitale comme « l’incarnation de la honte du mélange des sangs », stigmatisant sans relâche un « véritable conglomérat de peuples parmi lesquels on retrouvait, comme l’éternel champignon vénéneux de l’humanité, des juifs et toujours des juifs » ? Ce jeune Autrichien s’appelait Adolf Hitler. Il venait d’échouer à l’école des Beaux-Arts et, sans ressources, était devenu le client assidu des soupes populaires.
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L’insurrection est le plus sacré des devoirs.
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La vérité est que Sacha aime la vie facile, à grandes brides. Il se sent des envies de luxe, il voudrait gagner beaucoup d’argent. Le drame est qu’il ne cultive que sa paresse. Travailler ? Quelle idée !
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Adieu, je ne sais trop ce que j’écris, mais je sais à qui j’écris et un ami peut voir le désordre de ma maison.
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Faut-il condamner Hugo parce qu’il s’est trompé ? Parce qu’il a cru que la connaissance donnée à tous assurerait la moralisation de tous ? Il faut aimer les illusions quand elles sont généreuses. Même si nous devons plus tard nous attrister quant à leur naïveté.
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Au procès intenté par Victor Hugo au Théâtre-Français après l’interdiction qui lui fut signifiée de jouer sa pièce « Le roi s’amuse » après la première représentation :
« Je dis que le gouvernement nous retire petit à petit tout ce que nos quarante ans de révolution nous avaient acquis de droits et de franchises. Je dis que c’est à la probité des tribunaux de l’arrêter dans cette voie fatale pour lui comme pour nous. Je dis que le pouvoir actuel manque particulièrement de grandeur et de courage dans la manière mesquine dont il fait cette opération hasardeuse que chaque gouvernement, par un aveuglement étrange, tente à son tour, et qui consiste à substituer plus ou moins rapidement l’arbitraire à la constitution, le despotisme à la liberté.
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L’oppression viendrait plutôt de ces bourgeois infatués d’eux-mêmes qui occupent les avenues du pouvoir et se montrent plus intolérants que ne l’étaient peut-être les rois absolus. Au vrai, le régime se conduit comme s’il était en place depuis des siècles et comme si mille années l’attendaient. Il ne tolère aucune atteinte à sa pérennité.
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La mort d’un proche est un stimulant de la mémoire Tout revient en foule, le bon et le mauvais. Et les remords parfois. On se reproche ce qui n’a pas été accompli. Dans ce procès jugé à huis clos, le défunt est toujours acquitté. C’est soi-même que l’on condamne.
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Depuis l’invention de l’arme atomique, le monde vit dans l’équilibre de la terreur. Bon gré mal gré, il faut que chacun des partenaires s’y plie.
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Les opposants de l’avant-veille, les irréductibles de la veille, les anciens Wafdistes comme les Frères musulmans, tous se rallient. L’Égypte entière fait corps avec Nasser. Le succès d’une idée est devenu le triomphe d’un homme.
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 L’hystérie comporte toujours une part d’inconscience. Ce rire est un défi. C’est le défi le plus insolent que l’Orient ait jamais lancé à l’Occident. 
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Le 16 septembre (1944), en Haute-Saône, le général Sudre, de la 1ère division blindée, voit arriver un étrange cortège : ce sont quatre soldats français poussant une voiture d'enfant dans laquelle se trouve un colonel allemand. Cet officier supérieur, est le colonel von Alweyden, chef d'état-major du général SS von Brodowski, lequel n'est autre qu'un des responsables du massacre d'Oradour. (...)

C'est ainsi que le général Sudre apprend que von Brodowski est caché dans la région. Trois jours plus tard, le 19, une patrouille du 2e régiment de reconnaissance de spahis découvre deux allemands dans une grange près de Corre, à quinze kilomètres de Jussey. L'un d'eux surpris en plein sommeil, est précisément von Brodowski.

(...) malgré ses protestations on le fouille et on trouve sur lui un journal de marche prouvant sa responsabilité dans le drame d'Oradour, prouvant aussi qu’il sait aussi travestir les circonstances du massacre. (..)
Ce meurtrier, qui se double d’un faussaire, est incarcéré à la citadelle de Besançon. Quelques jours plus tard, il cherche à s’évader et est abattu par une sentinelle F.F.I.

469 - La tragédie d’Oradour, par Robert Aron [p. 27]
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Huit novembre 1519. Dans son île, Tenochtitlan étale au soleil ses temples en forme de pyramides, ses palais colossaux, ses places et ses ruelles, ses statues et ses jardins.
Tenochtitlan : c'est ainsi que les Aztèques appellent leur capitale. Mais d'autres, fidèles à un vieux nom donné à la ville par un ancien empereur, l'appellent : Mexico.
8 novembre 1519.
Pour l'église catholique, c'est la fête des Quatre Saints Couronnés.
Pour les Aztèques, c'est la fête de l'Amour.
Aujourd'hui, deux mondes vont se rencontrer, deux civilisations s'affronter....
(extrait de "Cortès le conquérant" de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1979)
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Le titre de ce livre souligne son propos.
D'autres ont retracé l'histoire de la construction du château de Versailles. Les épures des architectes et les devis des entrepreneurs n'ont plus pour eux de secrets. Il m'a semblé stérile de recommencer les études définitives d'un Pierre de Nolhac ou d'un Charles Maurichau-Beaupré.
Retracer les événements politiques auxquels Versailles servit de cadre ? Cela signifierait écrire l'Histoire de la France.
J'ai voulu à Versailles, évoquer des ombres.
Je suis allé à leur rencontre. Je les ai interrogées. J'ai cru entendre leurs voix, leurs rires, leurs sanglots, dans les salles sonores où retentirent jadis leurs pas.
Ces héros, romanesques sans être de roman, je les ai observés, travaillant à la grandeur de l'état, dans l'extraordinaire décor d'une monarchie qui se voulut absolue......
(extrait de l'avant-propos inséré en début de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1962)
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Les millions de téléspectateurs qui ont vu et entendu Alain Decaux raconter - seul devant la caméra - "La nuit des longs couteaux" ou "la fin de Rommel" n'ont pas oublié ces moments exceptionnels de télévision.
En direct, "ce qui est un extraordinaire stimulant", avoue l'auteur.
Et tous attendaient, avec impatience, de retrouver ces émissions sous la forme d'un livre. Pour notre plaisir, les voici restituées (et complétées par les témoignages qu'Alain Decaux a reçus après chacune d'elles).
Dès les premières lignes, le miracle se reproduit : c'est la même voix, la même intelligence, la même clarté, la même chaleur.
Comme devant notre téléviseur, nous sommes fascinés, angoissés, amusés, charmés. Au coeur de l'Histoire.
Vous avez écouté, vous vous êtes laissé emporter. Prenez maintenant le temps de lire.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1980)
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Elle est toute jeune, cette nourrice. Mme Wang n'a que vingt et un ans. Fille de petits paysans réduits à la famine par des inondations, elle a été vendue adolescente à un homme riche qui en a fait son esclave autant que son épouse. Elle a reçu de lui plus de coups que de bienfaits. Il est mort en lui laissant un bébé. Si on l'a choisie comme nourrice du petit prince, c'est à cause de l'excellence de son lait. Pour entrer au service de la famille impériale, elle a dû jurer de ne plus revoir son propre enfant. Confie à une famille qui oublie de le nourrir, celui-ci est mort trės vite. Mme Wang ne l'apprendra que huit ans plus tard
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Présentation de la Bête au roi Louis XV
" Qu'était-ce donc que la Bête de Gévaudan ? Après plus de deux siècles, la question se pose toujours. Les derniers travaux historiques sont formels : il s'agissait de plusieurs loups. M. Delperrié de Bayac penche pour trois loups. Il est logique de penser qu'ils appartenaient à une même portée : d'où leur ressemblance qui fit que les gens les prirent l'un pour l'autre, ne voyant qu'une seule Bête là où il y en avait trois. La même mère aurait donc mis au monde trois loups d'une taille extraordinaire, d'une férocité jamais vue, d'une audace sans limite.
Voilà donc l'explication des historiens. "
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Les Gallo-Romains ne savaient rien de ce qui se passait au-delà de leurs frontières. Tout juste connaissaient-ils la présence, au-delà du Rhin, d'étrangers qui ne leur disaient rien qui vaille : ils les appelaient des barbares. Pour les Grecs également, tous les gens qui ne parlaient pas grecs étaient des barbares.
Ces peuplades, entre Rhin et Danube (...) grillaient d'envie de passer en Gaule.
Jusqu'à la fin du IVe siècle, les légions romaines sont parvenues à faire entendre raison à ces envahisseurs en puissance. La solidité de ces armées reste si grande que les barbares ont dû longtemps renoncer à franchir le Rhin.
Mais, de siècle en siècle, l'Empire s'est affaibli. de trop nombreuses révolutions, des guerres civils, des coups de force ont peu à peu ruiné à Rome le pouvoir politique. Des épidémies ont causé des millions de morts. L'Empire s'est dédoublé, un empereur d'Orient régnait à Byzance -l'Istanbul d'aujourd'hui- un empereur d'Occident gouvernait à Milan. Rome a cessé d'être ma capitale de l'empire romain.
C'était le temps où un peuple inconnu est arrivé d'Asie en Europe : les Huns. Surgis des steppes de Mongolie, ces cavaliers nomades de race jaune ont en vain tenté de conquérir la Chine qui les a repoussés. Alors ils ont ont déferlé sur l'Europe, semant partout l'épouvante par leur apparence sauvage et leur cruauté.
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Un jour, des marchands grecs, asiatiques, syriens, qui apportaient leurs marchandises en Provence et remontaient le Rhône, se sont mis à parler d'un certain Jésus, qu'ils appelaient aussi Christ, qui avait vécu en Palestine et que les Romains avaient cloué sur une croix. Ce Christ disaient ces marchands, envoyé sur la terre pour sauver le genre humain, était le fils de Dieu. Il avait demandé aux hommes d'aimer la paix, de refuser l'inhjustice, de détester l'argent, de secourir les pauvres, de se garder de la violence et, avant tout, d'être bons. Avant de mourir crucifié, il leur avait laissé un dernier message :
- Aimez-vous les uns les autres !

Un certain nombre de Gaulois ont été frappés par ce qu'on leur disait de ce Christ. Ils ont voulu en savoir davantage. D'autres voyageurs leur ont fait connaître les récits d'hommes qui avaient suivi Jésus -les apôtres- et aveint recueilli ses paroles. Celles-ci étaient si belles, si consolantes pour les gens qui souffraient, sir riches d'espoir pour tous les hommes, que, vers l'an 150, à Vienne et à Lyon notamment, des Gaulois ont voulu devenir les disciples de ce Christ, c'est-à-dire des chrétiens.
Malheureusement pour eux, les Romains, s'ils acceptent en général toutes les religions -on dit à juste titre qu'ils sont tolérants- exigent que celles-ci reconnaissent l'empereur régnant à Rome comme étant lui-même un dieu. Les chrétiens s'y refusent : ils disent qu'il n'y qu'un seul Die, celui qui a envoyé Jésus, son fils, parmi les hommes. Voilà pourquoi on a commencé à pourchasser les chrétiens, à les arrêter, à les persécuter. Si, terrorisés, ils renient leur religion, s'ils jurent qu'ils ne sont pas chrétiens, on les libère. Mais, malgré les tortures, le plus grand nombre tient bon. Alors on les met à mort. On les exécute en public dans l'amphithéâtre.

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