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Citations de Alan Bennett (333)


les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu.
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- Un passe-temps ? dit la reine. Les livres sont tout sauf un passe-temps. Ils sont là pour vous parler d'autres vies, d'autres mondes. Loin de vouloir passer le temps, sir Kevin, j'aimerai au contraire en avoir davantage à ma disposition. Si j'avais envie de passer le temps, j'irai en Nouvelle-Zélande.
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Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu.
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" Il a fallu tendre une main gantée de blanc pour en serrer d'autres qui étaient couvertes de sang et soutenir d'aimables conversations avec des individus qui avaient participé à des massacres d'enfants. Il a fallu patauger dans les tripes et les excréments. je me suis souvent dit que pour une reine, le seul équipement vraiment indispensable serait une paire de cuissardes."
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Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu."



"Cet attrait pour la lecture, songeait-ellesongeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. (...) La lecture provoquait un sentiment du même ordre. Il y avait en elle quelque chose d'anonyme, de partagé, de commun. Ayant mené une existence à part, elle se rendait compte à présent qu'elle désirait ardemment éprouver un tel sentiment : elle pouvait parcourir toutes ces pages, l'espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu'on la reconnaisse."

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Il était rare qu’on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l’étrangler.
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- Maintenant que nous sommes en tête à tête, dit la reine en adressant des sourires de droite à gauche à l'imposante assemblée, je vais pouvoir vous poser des questions qui me tracassent au sujet de Jean Genet.
- Ah… Oui, dit le président.
La Marseillaise puis l'hymne britannique suspendirent durant quelques instants le déroulement des opérations, mais lorsqu'ils eurent rejoints leurs sièges, Sa Majesté se tourna vers le président et reprit :
- Il était homosexuel et il a fait de la prison, mais était-ce un mauvais garçon ? Ne pensez-vous pas qu'il avait un bon fond, au contraire ? ajouta-t-elle en soulevant sa cuillère.
N'ayant pas été briefé au sujet du dramaturge chauve, le président chercha désespérément des yeux sa ministre de la Culture, mais celle-ci était en grande conversation avec l'archevêque de Canterbury.
- Jean Genet, répéta la reine pour lui venir en aide. Vous le connaissez ?
- Bien sûr, répondit le président.
- Il m'intéresse, dit la Reine.
- Vraiment ?
Le président reposa sa cuillère. La soirée promettait d'être longue.
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Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s'ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. La littérature est une communauté, les lettres sont une république... ...Les livres ne varient pas. Tous les lecteurs sont égaux... ...La lecture... Il y avait en elle quelque chose d'anonyme, de partagé, de commun... ...Elle pouvait parcourir toutes ces pages, l'espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu'on la reconnaisse
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Plus tard je me rends au bureau des pompes funèbres afin d'organiser les funérailles et le patron me présente ses excuses pour la manière dont son employée m'avait répondu lorsque j'avais téléphoné la première fois, me lançant d'un air excédé : "Qu'est-ce que vous voulez au juste?" N'ayant jamais imaginé que les raisons qui poussent les gens à appeler les pompes funèbres puissent être d'une grande variété, j'étais resté un peu interloqué. "Vous voulez qu'on vienne vous débarrasser?", avait-elle ajouté sans ménagement. Le patron me confie qu'elle n'avait d'abord pas pris mon appel au sérieux, ce qui explique son attitude peu amène.
- Vous n'imaginez pas le nombre de canulars dont nous sommes victimes de nos jours. Il m'arrive souvent d'aller chercher le cadavre d'un homme qui vient m'ouvrir sa porte en personne, tout aussi étonné que moi.
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On cherche dans un livre la confirmation de ses propres convictions. Chaque livre, à tout prendre, porte en lui un autre livre.
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« Ce n’est pas une romancière très populaire, Madame. / Je me demande bien pourquoi. Je l’ai pourtant anoblie. » (p. 14)
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Miss S. ne faisait pas la différence entre la peinture émaillée dont on se sert pour la carrosserie des voitures et la laque ordinaire, qu'elle ne se souciait d'ailleurs pas de mélanger...Résultat, ses divers véhicules donnaient tous l'impression d'avoir été recouverts d'une couche d'oeufs brouillés ou de crème anglaise constellée de grumeaux.
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Mrs Ransome regarda les pieds du jeune homme. Comme tout le reste de son corps, ils étaient d'une perfection absolue, les orteils n'étaient pas rabougris et crochus comme les siens ou ceux de Mr Ransome. Au contraire ils étaient longs, bien droits et même expressifs - comme si sur une simple injonction ils avaient pu se mettre à jouer d'un instrument de musique, par exemple, avec autant d'aisance que des mains.
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"Je perçois la littérature comme une immense contrée, inscrivit-elle un jour: je me suis mise en route vers ses confins les plus extrêmes, en sachant que je ne les atteindrai jamais." Elle ajouta, sans transition : "Le protocole a ses mauvais côtés, mais l'embarras est bien pire".
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Si on lui avait demandé : “les livres ont-ils enrichi votre vie?”, elle se serait sentie obligée de répondre: “Oui, sans l’ombre d’un doute” – tout en ajoutant avec la même conviction qu’ils l’avaient également vidée de tout sens. Avant de se lancer dans ces lectures, elle était une femme droite et sûre d’elle, sachant où résidait son devoir et bien décidée à l’accomplir, dans la mesure de ses moyens. Maintenant, elle se sentait trop souvent partagée. Lire n’était pas agir, c’était depuis toujours le problème.
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-Qui peut se prétendre au-dessus de la littérature, dit la reine. Ce serait aussi ridicule que de se croire au-dessus de l’humanité.
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Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu. (p.33)
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Les Ransome avaient peu de correspondants. Ils recevaient de temps à autre une carte du Canada, où Mr Ransome avait des cousins maternels, qui restaient scrupuleusement en contact avec eux. C'était Mrs Ransome qui leur répondait, avec une égale platitude : le message du Canada excédait rarement quelques lignes ("Bonjour, nous sommes toujours là") et sa réponse respectait la même règle ("Oui, nous aussi").
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Sir Kevin finit par recevoir un coup de fil du conseiller particulier.
- Mon patron m'informe que votre patronne commence à lui casser les pieds, attaqua celui-ci.
- Vraiment ?
- Oui, elle n'arrête pas de lui prêter des livres. C'est parfaitement déplacé.
- Sa Majesté adore la lecture.
- Personnellement, j'adore me faire sucer la bite. Mais je ne demande pas au Premier ministre de me rendre ce service. Vous avez une idée, Kevin ?
- Je parlerai à Sa Majesté.
- Excellente initiative, Kevin. Et dites-lui de nous lâcher la grappe.
Sir Kevin ne parla pas à Sa Majesté, encore moins pour lui demander de leur lâcher la grappe.
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Une fois que je commence un livre, je le termine. C'est ainsi qu'on était élevé jadis, qu'il s'agisse de livres, des tartines beurrées ou de la purée de pommes de terre, il fallait toujours finir ce qu'il y avait dans son assiette. Ma philosophie na jamais varié sur ce point.
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