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Critiques de Alphonse Allais (129)
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Vive la vie !

En dehors de ce très beau titre "vive la vie !" qui me rappelle le feuilleton de mon enfance, je n'ai pas été sensible aux textes d'Alphonse Allais.

Journaliste originaire d'Honfleur en Normandie, ses premiers récits ont été publiés dans le Gil Blas et le Journal, puis ont été recueillis en volumes, dont un des plus fameux est ce livre composé de 35 textes courts édités en 1892.

Alphonse Allais est connu pour son humour. Il est spécialiste de ces histoires drôles où se cache un humour glacial plutôt amer sous une apparente gaieté.

On a qualifié ce septique de précurseur de l'absurde, certainement parce qu'il met en doute la cohérence de la raison dans des histoires en apparence tout à fait banales.

Ceci-étant, les jeux de mots ne sont pas toujours très fins comme Edgar Poë (de lapin). Bon, passe encore. Mais ce que je n'apprécie pas du tout c'est sa misogynie. Par exemple : « Dès lors, il ne chercha plus l'exclusivité dans l'amour, se contentant sagement de l'hygiène et du confortable. Quand il débarqua dans les pays, tout droit il alla chez les amoureuses professionnelles, comme on va chez le marchand de conserves et de porc salé. Et il ne s'en trouva pas plus mal. »

Comme Sacha Guitry, on vante son esprit de répartie mais ça ne me fait vraiment pas rire.





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Amours, délices et orgues

Il suffirait que la Reine d'Angleterre épouse le jeune roi d'Espagne pour que soit résolu la question de Gibraltar... Pour éviter la guerre, l'empereur d'Allemagne pourrait remettre l'Alsace-Lorraine aux Polonais pendant que le Tsar de toutes les Russies offrirait la Pologne aux Alsaciens-Lorrains... On devrait mettre en place des bains de pieds dans tous les compartiments des wagons de chemin de fer, cela permettrait de faire des économies d'énergie grâce à la chaleur récupérée... La meilleure façon de s'amuser au théâtre ? Se placer au balcon et faire tomber des gouttes d'eau sur le crâne d'un chauve ou dans l'échancrure d'une dame à forte poitrine... Si, en suivant une coutume africaine, on brûlait la belle-mère quand on mariait la fille, on serait à peu près certain que le mariage y retrouverait « sa vieille vogue d'autrefois »...

Ces quelques exemples juste pour donner une idée de la loufoquerie et de l'humour déjanté de cet ouvrage du début de l'autre siècle. Des textes courts, percutants, ironiques, grinçants et parfois même poétiques. Allais use avec maestria de toutes sortes de registres comme la fable, le conte, la nouvelle, le canular, la blague de potache, le fait divers ou l'article de journal, mais toujours de manière détournée et surprenante. Le lecteur a l'impression que l'auteur prend un malin plaisir à détourner les codes, à bousculer les idées reçues. Usant d'un comique grinçant, le poète iconoclaste met en scène, de façon insolite, les traits humains les plus grotesques.. Il était tellement en avance sur son temps (il prédit la fin du pétrole et de toutes les énergies fossiles et préconise l'utilisation étendue de l'énergie animale en exploitant les souris et les grenouilles !) qu'il reste d'une grande modernité sans parler du plaisir que l'on peut trouver à le lire aujourd'hui encore.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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Oeuvres anthumes - Bouquins

Quelques centaines de billets drôles, incisifs et furieusement incorrectes. Un livre à posséder pour en déguster quelques pages avant d'affronter une mauvaise journée et en en revenant.
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Allais sur scène : Théâtre complet

Innocent, une pièce écrite par Alphonse Allais et Alfred Caput







Voici une pièce rarement jouée et rarement lue...Ce n'est pas la plus grande comédie de tous les temps, certes non. Mais elle mérite mieux qu'un oubli quasi total.

C'est du boulevard – il y a une situation très ambiguë lorsqu'une jeune femme vient voir son amant, directeur de prison à Mongaillard et que le baron, son autre amant vient visiter la prison. Elle a deux prénoms, un pour chacun, elle est blonde pour l'un, brune pour l'autre; mais obligée d'être confrontée au baron, elle devient jeune garçon (son frère inventé) et tout se passe bien...

C'est aussi une réflexion amusante et parfois profonde sur la justice: “S'il fallait mettre tous les coupables en prison !” Car toute la pièce tourne autour d'un innocent en prison et d'un coupable en liberté, qui, pour séduire une jeune femme voudrait se dénoncer et être incarcéré, mais cela s'avère compliqué; “Je ne peux pourtant pas envoyer une pétition au ministre de la Justice. Je vous assure, mademoiselle, que j'ai fait pour entrer en prison beaucoup plus d'efforts qu'il n'en aurait fallu pour m'évader.”

C'est aussi une charge contre ces hommes politiques qui tentaient – je parle à l'imparfait par ce que cette sorte de politiciens a disparu de notre scène politique depuis longtemps...- d'asseoir leur carrière sur le malheur de certains, c'est la maire de Mongaillard qui résume la situation: “En revanche, on n'a pas crié une seule fois : Vive maître Paul Fauchel ! (Il s'est constitué avocat de l'innocent quand le vrai coupable s'est dénoncé, espérant pouvoir faire mieux que les 17 voix qu'il avait obtenues lors de la dernière élection) Il est vrai que c'est plus difficile à prononcer que : Vive Blaireau ! Oh ! nous aurons du fil à retordre avec Blaireau, quand il sera député...Vous avez fait la fortune politique de ce gaillard-là. Vous n'aurez peut-être pas fait la vôtre ; mais il faut savoir se sacrifier pour ses convictions....L'arrondissement de Montgaillard sera représenté par un innocent. Ce sera très remarqué à la Chambre. Au revoir, cher ami. Je vais me mêler aux divertissements donnés en l'honneur de notre futur député. “

Ce divertissement se déroule dans le parc du baron Pontgarni – qui serait aujourd'hui montré du doigt par notre âme écologique: “Certes ! On ne peut rien faire de sérieux sans abattre quelques arbres. »

Accordez-vous les deux heures de plaisir que vous apportera cette pièce.
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Par les bois du Djinn - Parle et bois du gi..

A la mort d’Alphonse Allais (le 28 octobre 1905), Jules Renard écrivait dans son journal, en date du 6 novembre 1905 :

« On s’amuse à dire que c’était un grand chimiste. Mais non ! C’était un grand écrivain. Il créait à chaque instant. »

Un grand écrivain, c’est difficile de le nier : il suffit de lire ses contes pour se rendre compte qu’il manie à la perfection la langue française, l’ajustant au cordeau aux méandres de sa pensée (sinueuse, parfois). Jules Renard aurait pu ajouter sans se méprendre : C’était un poète (grand, je ne sais pas, c’est peut-être abusif), mais il savait à merveille trousser un octosyllabe ou un alexandrin, trouver des rimes (vraies ou fausses, riches ou pauvres, placées au début ou à la fin du vers), mettant toute sa poésie dans son humour et tout son humour dans sa poésie :

Il s’était fait une spécialité des « fables-express » :

Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs



Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,

Le châtiment lui vient, par la colère accru.

« Je suis cuit, je suis cuit ! » gémit-il comme en songe.

Le menteur n’est jamais cru.

Avec sa jeune épouse



Avec sa jeune épouse, au soir du mariage,

Nicolas sut monter des quantités d’étages.

Dans le sport amoureux, superbe il se montra.

Unique au lit fut Nicolas.



Il traquait les rimes qui ne riment pas :



Rimes riches a l'œil



L'homme insulté qui se retient

Est à coup sûr doux et patient.

Par contre, l'homme à l'humeur aigre

Gifle celui qui le dénigre

Moi je n'agis qu'à bon escient :

Mais gare aux fâcheux qui me scient !

Qu'ils soient de Château-L'Abbaye

Ou nés à Saint-Germain-en- Laye;

Je les rejoins d'où qu'ils émanent,

Car mon courroux et permanent.

Ces gens qui se croient des Shakespeares

Ou rois des îles Baléares,

Qui, tels des condors, se soulèvent !

Mieux vaut le moindre engoulevent.

Par le diable, sans être un aigle,

Je vois clair et je ne suis pas bigle.

Fi des idiots qui balbutient !

Gloire au savant qui m'entretient !



Exhortation au pauvre Dante



Ah ! Vois au pont du Loing ! De là, vogue en mer, Dante !

Hâve oiseau pondu loin de la vogue ennuyeuse.

(Je sais, la rime n’est pas très riche, mais j’aime mieux ça que la trivialité).



Distique d’un genre différent des précédents

pour démontrer l’inanité de la consonne d’appui



Les gens de la maison Dubois, à Bône, scient

Dans la froide saison, du bois à bon escient.



(C’est vraiment triste, pour deux vers, d’avoir les vingt-deux dernières lettres pareilles, et de ne pas arriver à rimer.)



Et celles qui riment complètement (vers holorimes) :

Proposition folichonne d’un peintre un peu loufoc

qui voulait entraîner une jeune femme

dans des cryptes, à seule fin de lui peindre le dos

avec de la couleur verte



Je dis, mettons, vers mes passages souterrains

Jeudi, mes tons verts, mais pas sages, sous tes reins.



Conseils à un voyageur timoré qui s’apprêtait

à traverser une forêt hantée

par des êtres surnaturels



Par les bois du Djinn, où s’entasse de l’effroi,

Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid.

(Le lait absorbé en froid, en grande quantité, est bien connu pour donner du courage aux plus pusillanimes.)



Quant aux déclarations amoureuses, il n’avait pas son pareil :



Complainte amoureuse



Oui, dès l’instant que je vous vis,

Beauté féroce, vous me plûtes !

De l’amour qu’en vos yeux je pris,

Sur le champ vous vous aperçûtes.

Ah ! fallait-il que je vous vîsse,

Fallait-il que vous me plussiez,

Qu’ingénument je vous le disse,

Qu’avec orgueil vous vous tussiez !

Fallait-il que je vous aimasse,

Que vous me désespérassiez.

Et qu’en vain je m’opiniâtrasse

Et que je vous idolâtrasse,

Pour que vous m’assassinassiez



Ce recueil, paru en 2005, est le complément idéal aux Œuvres anthumes et posthumes que nous avons eu le plaisir, l’honneur, l’avantage et le privilège de vous présenter ici même, pas plus tard que naguère.

Avis aux Allaisphiles convaincus.

Si tu n’en fais pas partie, allez, file !

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À se tordre

L'humour serait-il historique ? C'est une boutade, mais lorsqu'un recueil de nouvelles présentées comme humoristiques me fait à peine sourire, je me demande à quel point il a vieilli... Il y a des constantes : le mariage, l'adultère, les relations entre les hommes et les femmes. Mais justement, tout cela est bien ancré dans son époque, la Belle, celle du vaudeville et du théâtre de boulevard - ce qui est loin d'être ce que je préfère, notamment pour le manque de subtilité.

Il n'en reste pas moins que j'ai découvert un auteur de ma belle Normandie, et même d'Honfleur si près de chez moi. La région est décrite dans son époque à nouveau, celle du début d'un tourisme balnéaire de Parisiens - forcément crédules et naïfs par rapport aux vrais gens du coin. Mais c'est aussi avant l'industrialisation, il reste des pêcheurs, des petits hôteliers.

Autre cadre temporel précis que j'ai aimé lire décrit, celui du Paris de la Butte, Montmartre et ses cafés, ses filles ses artistes, sa vie de bohème.

Le cadre m'a donc plus plus que les récits eux-mêmes, bien trop rapides, quelques pages chacun seulement. L'écriture assez ironique et spirituelle est cependant plaisante.
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Par les bois du Djinn - Parle et bois du gi..

Découvert au hasard d'une anthologie, ce qui m'avait attiré dans les d'Alphonse Allais c'était leur humour, le jeu avec les mots. Dans ce recueil sont réunies toutes les formes inventées par lui, des effets nouveaux tels les néo-alexandrin dont la rime se trouve au début et non à la fin, les rimes totales où tout ls sons rimes, les rimes du sourd et muet, enfin plein d'autres exercices de style. Toujours avec le sourire.
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Vive la vie !

Alphonse Allais. Voilà un nom bien injustement oublié des manuels scolaires, pleurait feu Monsieur Chabance, professeur de français enseignant dans un petit collège perdu quelque part en France. Dans les manuels scolaires seulement ? Rien n’est moins sûr. Combien de personnes aujourd’hui reprennent les bons mots de ce brave bonhomme sans pour autant citer son nom, lui qu’on appelait si justement la « Vache Allais » déjà à son époque. Eh bien voilà où ça nous mène.



Ceci dit, au temps béni où les Grosses Têtes étaient animées par le seul et unique Philippe Bouvard, - et où l’on apprenait véritablement quelque chose en les écoutant... – ça citait du Allais à tout va. Mais bon, comment voulez-vous que le niveau reste le même si vous mettez dans la nouvelle troupe Chantal Ladesou... ? Enfin, ce n’est pas le sujet, je divague.



Notre sujet, en l’occurrence, c’est Allais, et son recueil Vive la vie !. C’est, vous en conviendrez, un joli cri du cœur que voilà. L’histoire, c’est plein d’histoires, des petites nouvelles.



Au niveau du style, bon. On a vu mieux, mais ça se tient. C’est plaisant à lire. Ça divertit. L’arc narratif, c’est pareil. Pas forcément affriolant, mais ça va aussi. Ça « fait le taf », comme dit le poète*.



L’intérêt de l’ouvrage, ou simplement l’intérêt de la prose allaisienne (c’est comme ça qu’on dit, hein ?) réside surtout dans des petites allusions, des petits calembours, des petits noms, que vous dénicherez au détour d’une phrase. Par exemple, dans le petit village de Pourd-sur-Alaure, vous aurez peut-être la chance de rencontrer le fameux baron Lebout de Monmachin, un certain Edmond Q. ou encore l’amiral Steelcock – ça, c’est cadeau pour les bilingues, sinon, allez sur Google Translate, espèce de rabat-joie.



Allais, une âme polissonne ? Allons... Si vous êtes si prude, allez déclamer du Claudel, - du Claudel, j’ai bien dit – et arrêtez de nous péter le burnous.



En bref, Vive la vie ! est un livre sympathique, qui fait plaisir sur le moment. Personnellement, il ne m’a pas marquée, mais je dois dire qu’il rend bien dans ma bibliothèque.



Et puis bon, qu’on se le dise... Quelle moustache, cet Allais !







* « Ça fait le taf »... Vous tiquez, mais qui vous dit que Mallarmé n’a jamais dit ça ? Hein ? Cessez de jouer les pédants, ça ne vous sied pas.
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Allais... grement : Choix de 82 contes et p..

Alphonse Allais était un drôle de zigoto, le roi des calembours et des jeux de mots. Un homme qui ne se prenait pas au sérieux et qui, même, semble ne n’avoir rien pris au sérieux. Il était capable d’écrire des vers comme, par exemple:

Alphonse Allais de l'âme erre et se f… à l'eau.

"Ah ! l'fond salé de la mer ! Hé ! Ce fou ! Hallo"

Ici, c’est de prose qu’il s’agit. Quand j’étais beaucoup plus jeune, je trouvais la production d’Alphonse Allais désopilante. Aujourd’hui, elle me fait sourire assez souvent, mais jamais rire aux éclats. L’auteur, collaborateur du journal "Le Chat noir", était un conteur doué, spécialisé dans les histoires loufoques, très acidulées, courtes et faciles à lire. On peut même dire que sa manière de cultiver l’absurde était en avance sur son temps (même si le contexte de ses écrits est clairement enraciné dans la fin du XIXème siècle). Je mets en citation la chute d’un de ses contes.

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Le Captain Cap

Connu pour ses traits d’humour et ses poèmes en vers holorimes, Alphonse Allais est un, pour ne pas dire le, maître des écrits loufoques, acerbes, humoristiques mais dont la verve est empreinte d’un sérieux proche de l’humour anglais. Un véritable pince-sans-rire dont le fils naturel littéraire pourrait se nommer Pierre Dac.



Après une préface érudite, mais fallait-il en douter, d’Hubert Juin, à la lecture de laquelle quelques pendules sont remises à l’heure, par exemple la paternité de cette boutade : Les villes devraient être bâties à la campagne, l’air y est plus pur, qui souvent est attribuée à Alphonse Allais mais est due à Henri Monnier, nous entrons dans l’univers de ce fameux Captain Cap, qui se prétend aventurier des mers et du Far-West, ayant connu de multiples aventures à l’étranger, et se présente aux élections législatives dans le neuvième arrondissement de Paris et plus précisément dans la deuxième circonscription.



Le Captain Cap devant le suffrage universel constitue la première partie de ce volume, avec d’abord un mot de présentation, la profession de foi du Captain Cap, son programme et autres informations. Captain Cap affirme vouloir combattre la bureaucratie et être anti-européen. Et s’il part vers les Amériques, à l’âge de dix-huit ans, c’est parce qu’il est las de combattre en vain l’indécrottable esprit bureaucratique européen.



Et il en fera son cheval de bataille, cheval de bataille qui aujourd’hui est entonné par bon nombre d’hommes politiques de tout bord, lesquels expriment leur vindicte envers les ronds-de-cuir, c’est-à-dire les fonctionnaires, soit la bureaucratie siégeant à Bruxelles et dont les décisions sont parfois contraires au bon sens. Mais ceci est une autre histoire et nous nous égarons du sujet qui est le Captain Cap.



La deuxième partie est consacrée aux aventures et aux essais scientifiques, aux aspirations et aux inventions de cet homme créatif et probablement mégalomane, mythomane, mais si sympathique et cynique à la fois, et à ses observations de la nature.



Ces historiettes, près d’une cinquantaine, sont narrées par Alphonse Allais lui-même, car les deux hommes sont proches, et lors de leurs rencontres, inopinées ou non, Captain Cap dévoile une des nombreuses péripéties qui ont jalonné sa vie aventureuse et le fruit de ses observations. La plupart du temps, ces épisodes sont relatés dans un café, en dégustant un ou plusieurs cocktails dont la composition est à chaque fois retranscrite en bas de page puis ces recettes sont rassemblées en fin de volume.







Quelques exemples de titres de chapitres devraient suffire pour cerner le personnage et son caractère souvent affabulateur.



Chapitre Un : Apparente solidarité du boa et de la girafe au cours d’une laryngite chez ce quadrupède à qui la nature se plut à monter le cou.



Afin de soigner la laryngite d’une girafe, un boa s’enroule au tour du cou de l’animal au cou si long. Ce qui lui permet ainsi d’être en hauteur, lui qui rampe, et ne peut voir à l’horizon ce qu’il se passe. Naturellement, il s’agit d’une amusante moquerie envers les femmes qui s’affublent de ce cache-col surnommé boa.



Chapitre Deux : Où l’on apprend comment le Captain Cap acquitte ses dettes d’amour.



Par dettes d’amour, il faut entendre la rémunération, ou non-rémunération dans ce cas, d’une respectueuse lorsqu’elle s’est acquitté de sa tâche.



Chapitre neuf : Résumé trop succinct, hélas, d’une conférence du Captain Cap sur un projet de nouvelle division pour la France.



Il est étonnant qu’une région bien déterminée de la France soit appelée le Midi alors que les autres terroirs ne reflètent pas leur position géographique en fonction du découpage horaire du Sud au Nord.



Le narrateur de ces aimables chroniques n’est autre qu’Alphonse Allais qui se met en scène et parfois devient la cible du Captain Cap comme il est décrit dans le chapitre Vingt-deux : Dans lequel le Captain Cap se paye – et dans les grandes largeurs, encore ! – la tête de l’estimable M. Alphonse Allais.







Les fadaises du Captain Cap s’expriment dans tous les domaines avec un sérieux qui rend irréfutable toutes les assertions émises, même si elles n’entrent pas dans le domaine du bons sens. De L’illogisme porté au pinacle de la mauvaise foi édictée avec cette assurance qu’ont, dans leurs déclarations et leurs promesses, les hommes politiques, sans vouloir leur faire de tort.



Et elles se lisent comme ces petites bandes-dessinées qui se déclinent en quatre ou cinq vignettes. Tout est dit en quelques pages, quatre ou cinq en général, ce qui ne permet aucun délayage et leur garde leur force d’imprégnation humoristique.



A lire et à relire lorsque la morosité décide de vous demander en concubinage.






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L'affaire Blaireau

Mon premier Allais!

Je l'ai dégusté, comme un met délicieux et raffiné.
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Mon cher amour...

Mon cher amour…L’amour en toutes lettres

Collection Mikros classique des éditions de l’aube.

En librairie le 19 janvier 2024.



Quelques mots d’amour, quelques douces paroles déposer sur un billet.

Grace à ce recueil, je retrouve l’espace d’un instant, cette délicatesse d’envoyer à l’être aimé ses sentiments, la discrétion de suggérer sans dévoiler.

A travers cet ouvrage, Julie Maillard, a pris de soin de regrouper pour mon plus grand plaisir, les grands auteurs du siècle passé, d’Alphonse Allais à Guy de Maupassant, d’Anna de Noailles à Jean Giraudoux, offrant ainsi aux lecteurs un rendez-vous avec la douceur d’une lettre d’amour.

Lecture charmante, parfois caustique, l’art d’écrire de ces auteurs suscitent en moi un émoi.

Née au siècle dernier, j’ai écrit des lettres d’amour, mais où sont-elles aujourd’hui, rangées dans un coffret caché dans un grenier, déchirées réduites en mille morceaux et jetées de rage au fond d’une poubelle… combien de mes phrases confiées sont restées.

Dans ce recueil, les lettres s’offrent pour la postérité, s’ouvre alors un plaisir savoureux de redécouvrir l’art du billet doux, dans un écrit subtil et raffiné.



Emma aime :

-La délicatesse

-La tendresse

-L’amour


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Oeuvres posthumes : 1875 à 1905

« [Ce volume d’ « Œuvres posthumes » d’Alphonse Allais complète les « Œuvres anthumes » de la collection « Bouquins » ; il rassemble des monologues, contes, nouvelles et fantaisies, publiés dans la presse de 1875 à 1905, à l’exclusion de chroniques d’actualités disproportionné à leur intérêt), et des poésies, du théâtre et de la correspondance d’Allais. (dont le sel nous échappe aujourd’hui et qui demanderaient un appareil de notes

Nous y avons joint un roman « L’Affaire Blaireau », qui parut en feuilleton dans « Le Journal »] » (Avertissement de François Caradec)

Les « Œuvres anthumes » comprenaient l’intégralité des contes parus en recueil entre 1891 et 1902. Les « Œuvres posthumes » sont une anthologie (conséquente) des très nombreux contes isolés parus dans la presse et non retenus en recueil, complétée par le roman « L’Affaire Blaireau ». Un troisième volume serait souhaitable, qui comprendrait la poésie, le théâtre, les romans et la correspondance (en intégralité ou en anthologie), mais François Caradec nous a quittés en 2008, et il est peu probable que ce troisième tome voit le jour. Pour une collection complète des œuvres d’Alphonse Allais, il faut se retourner vers l’édition exhaustive présentée par François Caradec aux Editions de la Table Ronde en 11 volumes (trois d’œuvres anthumes et huit d’œuvres posthumes) (1964-1970) Un certain nombre d’ouvrages sont également disponibles sur Wikisource. Pour ce qui est de la poésie, on se retournera avec bonheur vers le recueil « Par les bois du Djinn », paru en dans la collection Poésie-Gallimard en 2005, qui comprend l’intégralité de l’œuvre poétique d’Alphonse Allais.

Ce recueil des « Œuvres Posthumes », essentiellement composé de contes, ne diffère pas beaucoup des « Œuvres anthumes » : on y retrouve le même Alphonse Allais, fumiste, loufoque, génial inventeur d’improbables découvertes, mais le parcours de ces articles permet de cerner également une inspiration moins sensible (en tous cas à ce degré-là) dans les contes retenus en recueil : une inspiration morbide et macabre qui lui fait multiplier des scènes horribles qu’il traite avec une désinvolture que plus tard des auteurs comme Topor ou Desproges reprendront à leur compte. Autre leitmotiv dans ces articles de presse : le tir à blanc sur ses têtes-de-turc au premier desquelles figure le critique Francisque Sarcey :

« Dans le dernier numéro de La Plume, je relève un article signé Sarcey, lequel article, après enquête, me paraît apocryphe.

Je ne saurais trop vous engager à ne pas renouveler cette petite plaisanterie littéraire. Deux personnes seulement à Paris ont le droit de signer Sarcey, moi d’abord et ensuite M. Francisque Sarcey lui-même. »

Un autre intérêt de ce volume est la publication du plus célèbre de ses romans : « L’Affaire Blaireau » : A Montpaillard, petit village français, la fille du châtelain, Arabella, rêve de se marier à un homme romanesque qui osera tout pour elle. Quand le garde-champêtre Parju se fait rosser, tous les soupçons se tournent vers Blaireau, un braconnier bien connu de tous. Il est arrêté, mais quand il est relâché trois mois plus tard, la vérité éclate, c’est Jules Fléchard, prétendant d’Arabella, qui a commis le crime de lèse-Barju. Il n’en faut pas plus pour dénoncer une énorme erreur judiciaire…

Ce roman a donné lieu à l’excellent film de Yves Robert « Ni vu, ni connu » (1958) avec un Louis de Funès irrésistible dans le rôle de Blaireau. Également « L’Affaire Blaireau », un excellent téléfilm de 2010, signé Jacques Santamaria, dans le cadre des « Contes et nouvelles du XIXème siècle », remarquable série qui faisait suite à une autre série de légende « Chez Maupassant »

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L'affaire Blaireau

La tranquillité de la petite ville de Montpaillard est troublée par une affaire judiciaire qui met en scène plusieurs personnages haut en couleur. Une petite histoire qui fait rire et sourire grâce au talent de conteur d'Alphonse ALLAIS.

Ce livre a inspiré le film "Ni vu, ni connu" qui prend beaucoup de liberté avec l' histoire originale.
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Au pied du sapin : Contes de Noël de Pirandel..

Le thème est un prétexte pour réunir sur la foi de ce titre des nouvelles qui, de près ou de loin, ont quelque chose à voir avec les fêtes de fin d’année, Noël ou le réveillon du Jour de l’An. Les auteurs rassemblés sont prestigieux, c’est même un argument du livre, Pirandello, Andersen, Maupassant, Kessel, Daudet, Giono, Gautier, Dickens, Dostoïevski, Balzac, Tournier, Allais, dont l'objet est moins de traiter Noël, que d’offrir l’opportunité de se plonger ou de se replonger dans la prose de ces auteurs d’exception, et dans leurs mondes imaginaires. Ils sont révélateurs de leur époque, de leur style, de leurs sujets de prédilection. La Provence de Giono, les nuits russes de Kessel. Certains revisitent des grands classiques, comme l’histoire du Petit Poucet, d’autres font se percuter deux mondes comme si, durant cette semaine de l’entre Noël et Jour de l’An, les barrières entre les mondes, entre les siècles devenaient poreuses et laissaient voir ou accéder à d’autres temps ou d’autres lieux. Bien sûr, il y a les classiques « La Petite fille aux allumettes » et le poème « Noël ». Les y avoir placées là permet de contrecarrer la puissance évocatrice de la tradition par des histoires décalées, inattendues ou pour le moins peu conventionnelles. Un livre qui se lit et se relit, le temps d’un réveillon.
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L'affaire Blaireau

Alphonse Allais est un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps. Ayant en ma possession plusieurs de ces écrits, je ne savais lequel lire jusqu’à tomber sur « L’affaire Blaireau » et comprendre, à son synopsis, qu’il s’agissait probablement du roman qui avait inspiré le film avec Louis de Funès que je préfère à toute autre : « Ni vu ni connu ».



Raaa, « Ni vu ni connu », le film d’Yves Robert de 1958 avec De Funès, Moustache, Pierre Mondy et Claude Rich... que de bons souvenirs... un film que j’ai vu, revu, rerevu...



Je me suis donc lancé dans la lecture de ce court roman qui est en fait un mélange entre roman et pièce de théâtre dont les dialogues prennent autant d’importance que les descriptions ou les interventions de l’auteur (Frédéric Dard n’a pas tout inventé).

« L’affaire Blaireau », comme déjà dit, est un roman, une pièce de théâtre, mais également une bluette, une parodie, une critique sociétale, une farce...



Alphonse Allais semble ne s’imposer aucune limite, aucune chaîne, aucune contrainte dans son écriture et laisse aller sa plume au gré de ses désirs et de son délire.



C’est donc à une histoire quelque peu décousue, sans réelle intrigue, que l’on a affaire, le but étant, de faire sourire, rire et d’égratigner certaines strates de la société et certains comportements.



Blaireau, un homme en marge de la société, considéré par beaucoup comme un parasite, car il préfère braconner que travailler. Mais ceux qui le critiquent sont aussi ceux qui achètent son gibier à bon prix.



Alors que le garde-chasse est agressé, le maire du village l’oblige à dénoncer Blaireau qu’il considère comme l’être mettant à mal la tranquillité des lieux.



Blaireau est alors arrêté et se retrouve en prison pour quelques mois.



Que dire de ce très court roman si ce n’est que son adaptation cinématographique signée Yves Robert n’est pas très fidèle au texte de Allais et ne semble pas, non plus, être la première adaptation cinématographique puisqu’il existe un film de Henry Wulschleger avec Alice Tissot et Pierre Juvenet réalisé en 1931.



Au final, malgré l’aspect foutraque de l’ensemble, l’écriture et la narration quelque peu surannées, l’ensemble se lit agréablement du fait de l’humour et l’ironie de l’auteur, de la concision du texte et du plaisir sans commune mesure que l’adaptation de Yves Robert peut procurer.
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Contes Humoristiques, tome 1

Je ne connaissais pas cet auteur. J'ai découvert ce livre car il est gratuit sur l'applebook et franchement j'en suis plus que ravie. Si je le trouve, je l'achèterai en version papier.

C'est un petit livre très sympa, avec des nouvelles toutes plus loufoques les unes que les autres! Écrit dans un vieux francais d'epoque que j'affectionne de plus en plus.

Un vrai régal, un gros coup de coeur!
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Au pied du sapin : Contes de Noël de Pirandel..

En cette période de fête, j'ai découvert ces différents contes. Certains m'ont plu beaucoup plus que d'autres et mon préféré a été la réécriture hippie du Petit Poucet de Tournier.
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L'affaire Blaireau

Dans un mignon petit village, Blaireau est un contrebandier tout ce qu’il y a de plus respectable : aucun problème, du gibier en toutes saisons, même pour les plus hauts fonctionnaires, tout va bien. Dans ce mignon petit village demeurent un notable et une belle vieille fille, un peu romantique sur les tempes. Comme chaque semaine, plusieurs fois par semaine, elle suit ses cours de gymnastique, donné par un homme a priori peu gymnaste mais dans le besoin. La malheureuse qui se languit en attendant son prince ne voit pas l’amour dans les yeux de son professeur. Elle n’imagine pas ce dernier dans les lettres qu’elle reçoit régulièrement et qui l’enflamment. Puis c’est le drame : un homme est vu en train d’escalader le mur de clôture du château où demeure la vieille princesse. Blaireau est suspecté, parce que cela arrange les autorités du coin. Il est incarcéré pour les mêmes raisons.

L’écriture de Daudet est décidément sémillante. Sa critique de la justice est particulièrement fine dans cette « blague » judiciaire, celle de la société bourgeoise l’est tout autant. Il sait écrire de façon mordante un conte léger en apparence.



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L'affaire Blaireau

Exaspérant ! mais tout de même quelques passages drôles.
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