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Critiques de Alphonse de Lamartine (103)
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Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poéti..

Après un temps d'arrêt, je reprends ma relecture des poètes romantiques du XIXème siècle. J'avais été très déçu par Vigny, dont les textes n'ont pas bien vieilli, et un peu moins par Musset, mais enthousiasmé par Hugo (Ah, "Les Contemplations" !)



Que dire pour Lamartine ? Ses premières "Méditations" ont connu, à leur publication, un grand succès. Ses "Nouvelles Méditations", publiées beaucoup plus tard, ont été accueillies plus fraichement. Près de deux siècles plus tard, on peut se demander pourquoi...



Dans les deux, on trouve des poèmes riches et simples, très actuels, mais aussi des textes très pompeux qui ont mal vieilli. L'ensemble est intéressant, sans doute représentatif d'une époque. Mais on se dit souvent que "à trop vouloir en faire...". Quant aux poèmes inédits, peut-être aurait-il été mieux qu'ils le soient restés ?



Qualité inégale, donc.



Ci-dessous, quelques extraits que j'ai eu envie de retenir :



"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."

Premières méditations poétiques - Méditation première - L'isolement



"Salut ! Bois couronnés d'un zeste de verdure !

Feuillages jaunissants sur les gazons épars !

Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature

Convient à la douleur et plait à mes regards !"

Premières méditations poétiques - Méditation trente-cinquième - L'automne



"Lorsque vient le soir de la vie,

Le printemps attriste le coeur :

De sa corbeille épanouie

Il s'exhale un parfum moqueur."

Premières méditations poétiques - Méditation quarantième - Les pavots (1847)



"L'aurore se levait, la mer battait le plage ;

Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,"

Nouvelles méditations poétiques - Méditation troisième - Sapho



"Cueillons, cueillons la rose au matin de la vie ;

Des rapides printemps, respire au moins les fleurs."

Nouvelles méditations poétiques - Méditation onzième - Élégie
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Graziella

Dans un méli-mélo de voyelles , tantôt gaies , tantôt tristes à pleurer , le " O " déformera bien des traits quand cette histoire sera dévoilée .

Le souvenir précieux et magnifique de mon premier amour, vécu dans ce coin de paradis qu'est le sud de l'Italie , conforte ce chaos qui ébranla l'esprit de ces jeunots .



Est-ce le soleil brûlant qui inhibe la volonté ; fige la réalité et transforme ces moments éphémères en votre plus beau passage sur Terre , ou bien et aussi , cette beauté , cette jeunesse , vôtres , qui vous offrent en toute simplicité le plaisir de rire , de danser et d'aimer ! Rien alors n'est primordial ! Peu importe la durée , tant qu'existe l'intensité !



Si ces quelques mois , pendant lesquels ils partagent de jolis moments à Procida , Graziella ressent autant d'émoi pour cet adolescent au sang bleu , elle qui provient d'un autre milieu , celui de la misère où la pêche suffit à peine à subsister , elle va planer et côtoyer le bonheur .

Peut-être que le roman de " Paul et Virginie " lu par ce joli Français , avec quelques mots napolitains pour leur apporter le sourire , va déclencher un sentiment étrange et lui permettre de vibrer dès qu'il est à ses côtés ; cette attirance qu'elle va lui communiquer .



" Merveilleuse puissance d'un livre qui agit sur le coeur d'une enfant illettrée et d'une famille ignorante avec toute la force d'une réalité, et dont la lecture est un événement dans la vie du coeur !"



Si la tarentelle anime le corps , sa ritournelle de l'amour impossible déprime l'âme et souvent annonce la mort . Parfois des paroles irréfléchies sont mal interprêtées , telles celles-ci :



" Comment , lui dis-je , c'est toi Graziella ? Oh ! qui est-ce qui aurait jamais reconnu ma douce Procitane dans cette poupée de Paris ? Tu auras beau faire , va ! tu ne seras jamais qu'une fille des vagues ! Il faut t'y résigner et en remercier Dieu .Ces plumes de l'oiseau de cage ne s'adapteront jamais à l'hirondelle de mer " .



Ces vacances à Florence , Rome et Naples vont marquer ce jeune-homme bien-né , pour l'éternité , avec cette pointe de douleur quand il évoquera le grand malheur !



Ce roman touchant et romantique , par la personnification de la mer , de la tempête , annonce le déluge dans la vie de ces deux êtres qui n'avaient pas grand-chose en commun . Pourtant , il représente l'essentiel de la destinée : l'amour ! Sans lui , à quoi sert la vie ?





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Méditations poétiques

Bac de français 2019, sujet A: Alphonse de Lamartine," le Lac" méditations poétiques.

C'est ça ou Anna de Nouailles, Andrée Chedid, Yves Bonnefoy..



Le poète écrivit des poèmes, car il s'ennuyait, entre 1813 et 1816. ( au chômage, quoi!) Comme ma cousine,"La Martine" qui en plus avait un chagrin d'amour.



Pareil que le poète, qui aima Julie Charles, et qui lui dédia "le Lac", en 1820. La jeune femme venait soigner sa tuberculose, " prendre les eaux", à Aix les bains, et l'autre l'emmène sur le lac du Bourget...



Julie meurt en 1816, et Lamartine la nomme alors Elvire dans ses poèmes...

Pas gêné ! Comment croire, à sa douleur, alors qu'il rencontra aussi Graziella et Henriette Pommier?

C'est par pudeur, alors ? Et parce le prénom Elvire était en usage chez les poètes ?

Ma copine, si je l'appelais Elvire, elle me noierait...

Dans le lac!



Quand Lamartine revient à Aix les bains, il s'adresse au lac, mais de l'eau a coulé sous les ponts! Et lui, il pleure à grandes eaux:

"Ô lac, l'année à peine a fini sa carrière. Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde! Je viens seul, m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir."



C'est un romantique, Lamartine! Ma parole, pour lui, le Temps agit par jalousie, (de temps en temps):

"Ô temps, suspends ton vol!

Le temps m'échappe et fuit".

Il pense que le Passé est dépassé, heu, je veux dire que le Temps a effacé "les pas des amants désunis"(Ah, ce n'est pas du Lamartine?)



Bon, c'est pas du "déclassé", c'est trop classe!

Ah, mais le principal vers du poète fut emprunté à Antoine-Léonard Thomas, poète Clermontois du XVIIIe siècle. Un plagiat d'un bougnat: :

"Ô temps, suspends ton vol, respecte ma jeunesse."



Mais seule, la Nature bienveillante conserve les souvenirs, malgré ce qu'on peut écrire...

Un poème de ouf!

Ces vers mélodieux évoquent une belle nuit d'été et le Temps qui passe...



Beaucoup aimèrent, en France et à l'étranger, surtout en Russie. Victor Hugo écrivit, dans Alton-Shée :

"Voilà enfin des poésies qui sont d'un poète, des poésies qui sont de la poésie".



Que tout ce qu'on voit, l'on entend, l'on respire

Tout dise, "ils ont aimé. "

Le Lac de Lamartine.
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Poésies

J'ai déniché ce vieux livre dans la commune où je vis, dans une "boîte à livres" où l'on peut déposer et prendre des livres, superbe initiative je trouve.

C'est un livre de poésies d'Alphonse de Lamartine, L'Automne, A Elvire, L'isolement, Souvenirs, Le soir... (Alphonse de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869 est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français).

Ce livre est vieux, il date de 1938, les feuilles sont jaunies, encore découpées à la main. Bon, ce n'est pas mon poète préféré, mais il y a quelques poésies bien jolies.
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Graziella

Poète scolaire par excellence, l'homme au temps qui vole est également l'auteur de plusieurs romans ayant à peu près sombrés dans l'oubli. J'ai profité de mes vacances pour découvrir celui-ci. Et j'ai fait la découverte d'une histoire courte et charmante, romantique et mélancolique à souhait.



Il s'agit d'une plongée dans ses souvenirs de jeunesse. Vers dix-huit ans, jeune aristocrate au caractère déjà bien trempé, il laisse en plan père et mère pour partir seul à la découverte de l'Italie. Il passe plusieurs mois à Rome, explore la ville, ses ruines romaines, ses églises et ses palais. Puis il gagne Naples, où il retrouve l'un de ses amis.



Désormais inséparables, les deux compères vivent de peu, parcourent la ville, lisent et rêvent. Ils aiment à passer du temps avec les pêcheurs du port, gens pauvres mais fiers et joyeux, connaissant chaque rocher et chaque courant de la côte. Un jour, la fantaisie les prends de se faire eux-mêmes pêcheurs. Un vieil homme et son fils acceptent de les prendre avec eux. Un jour, la tempête les drosse sur l'île de Procida, où vivent la femme du vieux pêcheur et sa fille adolescente, Graziella. La famille les adopte. Petit à petit, sans bien réaliser ce qui leur arrive, le jeune noble et la fille de pêcheur se rapprochent …



L'histoire en elle-même est aussi peu réaliste que charmante. Mais surtout, le cadre où il la place est admirablement décrit. Si jamais vous avez déjà visité des îles de la Mer Tyrrhénienne, et même si ce n'est pas le cas, vous verrez soudain jaillir devant vous ces petits bouts de montagnes plantés au milieu de la mer d'azur, avec leur villages blancs nimbés de soleil nichés sur les pentes, et leurs luxuriante parure de fleurs et d'arbres chargés de fruits. Et Lamartine vous les montrera telles qu'elles étaient de son temps, et qu'on ne fait plus que deviner aujourd'hui. Vous sentirez l'odeur du poisson tout juste tiré de la mer grillant dans l'huile d'olive. Vous entendrez les voix des femmes chantant, la nuit, sur les toits des maisons où se tiennent les veillées…



Un véritable document ethnographique également, qui nous fait pénétrer dans la vie quotidienne du petit peuple italien du XIXème, et nous apprend au passage que certaines îles de la baies de Naples étaient alors de population grecque. Lamartine n'a pas vécu tout ce qu'il raconte là, et il l'avoua lui-même. Il n'en reste pas moins qu'il possédait un sacré sens de l'observation, et un don magique pour les descriptions. Alors si votre bourse ne vous autorise pas le voyage, laissez-vous tenter !
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Graziella

Première rencontre avec Alphonse de Lamartine, celui qui faisait se pâmer dans leurs boudoirs les dames de la bonne société et les bourgeoises de la première moitié du XIXème siècle. Chantre du romantisme français, Lamartine traîne après lui une belle réputation de poète et après la lecture de "Graziella", je confirme qu'elle est bien méritée.



A la fois roman d'amour, long poème figuratif célébrant les charmes de la baie de Naples et récit autobiographique, "Graziella" narre le premier amour de jeunesse de l'auteur pour une jeune corailleuse, fille d'humbles pêcheurs.



Comme tout jeune nanti de l'époque, le narrateur séjourne en Italie plus par désoeuvrement que par apprentissage, déjà atteint dans ses vertes années du fameux "Mal du Siècle". Après Rome, le voici à Naples en compagnie d'un ami avec lequel il s'essaie par dilettantisme au métier de pêcheur. Au fil du temps, la beauté sauvage et brute de Graziella, la grâce inconsciente de ses gestes adolescents, la pureté et l'innocence qui se dégagent de son amour filial et fraternel pour les membres de sa famille, touchent profondément notre héros au point que ses sentiments, tout comme ceux de la jeune fille, prennent une autre tournure.



Je salue pour commencer la beauté de la plume. Le roman est court mais particulièrement dense ; chaque description est ciselée tel un joyau. Pour qui aime comme moi passionnément l'Italie, il y a de quoi s'enchanter et se dépayser complètement au spectacle du littoral napolitain, à la fois vivant par ses traditions folkloriques, et figé dans la beauté extatique de ses paysages, sublimés par une mer merveilleuse.



Le style De Lamartine est profondément poétique et bucolique et il m'est arrivé de relire certains paragraphes à voix haute pour le seul plaisir de savourer la musicalité des mots qui s'enchaînent avec autant d'art que de naturel. Mais au-delà de l'écriture, il y a également les personnages qui, davantage que la trame narrative assez classique, deviennent familiers, intimes et finalement chers au lecteur. C'est dans cet attachement que s'épanouit le drame qui lie ces deux jeunes êtres que tout oppose socialement mais qui avaient une relation à vivre, dans une sorte de mirage à la "Paul et Virginie".



Une très belle aventure littéraire dans laquelle la beauté originelle du monde s'associe à la chasteté de sentiments vrais.





Challenge XIXème siècle 2020

Challenge des 50 objets

Challenge RIQUIQUI 2020
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Graziella

Après une série de lectures éprouvantes sur la dernière guerre et la barbarie nazie, Graziella arrive à point nommé en venant nourrir un véritable besoin de fraîcheur, de distance et de beauté, et au passage redresser mon image erronée de Lamartine que je m'imaginais en romantique gonflant.

Romantique oui, gonflant non. Passons sur la bleuette au coeur de ce court roman, elle est attendue et ce n'est pas là son sel. La plume est vraiment somptueuse et les mots coulent comme du miel sur l'esprit; l'évocation de cette Italie millénaire et populeuse est un pur plaisir, tout comme l'est celle de notre narrateur, ivre de sa jeunesse et de sa liberté, que l'on accompagne presque physiquement dans ce voyage revigorant.

J'ai de loin préféré la première partie centrée sur ce voyage et la découverte des lieues que la seconde, plus prévisible, déroulant la tragédie amoureuse dont est victime Graziella, encore que le portrait tout en délicatesse et fraîcheur qu'en fait Lamartine est particulièrement touchant.

Cette pépite fragile et désuète m'est tombée dans les mains au bon moment.
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Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poéti..

J'avoue que cela fait trèèès longtemps que ce recueil est en cours de lecture. Je l'ai enfin terminé aujourd'hui (Nouvelles méditations incluses). Tout cela pourrait laisser penser que je ne l'ai pas apprécié, or il n'en est rien. Je préfère dire que je l'ai savouré...

Au fil de mes discussions avec d'autres lecteurs, je me suis rendu compte qu'on réduisait souvent Lamartine à un romantisme si classique qu'il en deviendrait plat et sans saveur. Je suis loin de partager cette opinion. C'est justement parce que je retrouve l'essence même du romantisme que j'aime Lamartine : l'amour, la mort, le rôle du poète, la finitude par rapport à la Nature, Dieu, la fuite du temps... Des thèmes universels, qui parlent à tous toujours accompagnés d'une grande musicalité et d'une réelle beauté du vers. Non, Lamartine n'a pas écrit que le Lac, loin s'en faut. Moi qui suit une grande amatrice de poésie romantique, j'ai été servie.

Pourtant, ce recueil n'a pas non plus été un immense coup de coeur, je le regrette. Il est vrai qu'au bout d'un moment, on a un peu l'impression de tourner en rond, beaucoup de poèmes se ressemblent. Si j'ai adoré certains poèmes, d'autres ne m'ont pas vraiment touchée. Je reproche à Lamartine de ne pas s'impliquer assez dans ses vers, on a parfois une poésie très appliquée, très musicale, très rythmée mais au final pas toujours touchante et un peu ampoulée. C'est un peu paradoxal, car l'auteur, lyrisme oblige, ne cesse de clamer ses sentiments. Mais je n'ai pas eu cette impression de proximité que j'avais en lisant Victor Hugo, par exemple.

C'est ce qui fait, d'après moi, que j'aime beaucoup Lamartine mais qu'il n'entrera pas au panthéon de mes poètes préférés. J'apprécie sa poésie, elle me touche mais ne me transperce pas, sauf quelques poèmes (Isolement par exemple)

Cependant je ne veux surtout pas laisser à penser que ce recueil est plus une déception qu'autre chose. Ne vous y méprenez pas, il y a plus de positif que de négatif et je suis bien contente d'avoir découvert Lamartine, c'est vraiment un grand poète français. Je continuerai à chérir certains de ses poèmes tout en laissant d'autres de côtés.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poéti..

« Méditez, méditez, il en restera toujours quelque chose… »



C’est comme la musique classique, il y a un genre, celui avec des femmes qui crient dans les suraigus que ça me vrille la tête, auquel j’adhère pas du tout.



L’autre jour, en voiture, commence une musique de ce genre. J’éteins la radio. Quelques kilomètres plus loin, je me dis « pfff, en plus c’est long cette connerie ». J’entendais la musique, tout bas, mais je l’entendais. Avant de réaliser que j’avais éteint…



J’ai peut-être une relation bizarre avec ma voiture, particulièrement avec la radio, du fait de la commande au volant que je trouve super pratique.

Un jour, la radio était éteinte, mes nénettes à l’arrière. La grande Lili me parle, pas très fort et je lui dis : « parle plus fort » et je me rends compte qu’en même temps j’actionnais la commande pour augmenter le son de la radio…



Donc cette musique qui continue dans ma tête…

C’est peut-être comme la sirène des pompiers que j’entends encore un quart d’heure après qu’ils soient passés, ou alors c’est juste la fièvre dont j’étais atteinte ce jour-là, comme toute la semaine dernière d’ailleurs.

Le lundi après-midi, où on se retrouve tous les deux à la maison, mon Jules se préoccupe de ma santé : « Pas moyen de t’sauter aujourd’hui alors ? »

Ah merde… non, pourtant j’suis chaude là !



Après 7 jours de fièvre sans autre symptôme, ah ! Enfin ! Une toux.

Verdict : pneumonie. Depuis 10 jours donc. Et j’ai arrêté de fumer il y a deux semaines. Super encouragement !



Ou bien tu es de « bonne foi », tu te dis que Dieu te fais passer un « message » à travers cette « épreuve ».

Mais quel message ?



Dieu : Laisse tomber, c’est trop tard. Ça fait 22 ans que tu fumes. Même si t’arrêtes maintenant, t’en crèveras. Ça vaut pas le coup de te prendre la gueule avec ça. Reprends.

Moi : Mééé… va chier. M’en fous. Y’a pas que la santé. Tout le fric que ça bouffe, c’est une bonne raison aussi.



Alors comme je fumais pas beaucoup, je m’suis dit ça représente 2 € par jour, même si en vrai ça doit être plus. Et donc en 15 jours, j’ai économisé 30 €.

Avec ça je peux acheter… 4 paquets de clopes. Ah bah non, merde.

Ce qui est formidable, quand tu fumes depuis si longtemps, c’est que le jour où t’achètes pas un paquet, t’as l’impression de gagner de l’argent. Alors qu’en fait non, hein. L’argent il était déjà à toi, au départ…



Ou bien tu es de « mauvaise foi », comme moi, et tu te dis :

« J’ai vraiment pas de chance, ça arrive qu’à moi, c’est injuste, la vie… elle toute pourrie, pour moi, exprès, et quand il faut pas en plus… »

Cela ignorant honteusement les trois quarts des habitants de la planète qui indéniablement ont quand même une vie bien plus pourrie que la mienne.



Bon, après ça j’ai appelé ma mère, mon moral va beaucoup mieux du coup.

Comme je lui disais que oui, Jules gère tout comme il faut, elle me faisait remarquer qu’il pourrait râler d’avoir à tout gérer (ben, manquerait plus que ça !). Et puis elle me disait aussi qu’il valait mieux que j’ai ça maintenant qu’à Noël… Merci môman d’avoir juste tous les mots qu’il faut exprès pour moi que tu me connais comme si tu m’avais faite…



Dans la préface des Méditations, il est écrit :

« En effet, que disent les Méditations ? Elles ne disent rien, presque rien. […] »

Et dans l’avertissement de l’éditeur, on peut lire :

« Le nom de Méditations qu’il a donné à ces différents morceaux en indique parfaitement la nature et le caractère ; ce sont en effet les épanchements tendres et mélancoliques des sentiments et des pensées d’une âme qui s’abandonne à ses vagues inspirations. »



Alors moi, je préfère les types qui méditent de façon moins poétique, mais moins écœurante de sentiments aussi.

Parce que voir du sentiment dans n’importe quel bout de paysage, ça relève quand même un peu de la branlette intellectuelle.

Et moi, l’abstraction, je veux bien la pratiquer dans les mathématiques, mais dans la vie de tous les jours, j’aime bien le concret quand même, surtout pour ce qui est de la branlette…







La chansonnette :

« Dieu est un fumeur de havanes

Je vois ses nuages gris

Je sais qu'il fume même la nuit

Comme moi ma chérie



Tu n'es qu'un fumeur de gitanes

Je vois tes volutes bleues

Me faire parfois venir les larmes aux yeux

Tu es mon maître après Dieu

[…] »



(extrait de « Dieu est un fumeur de havanes » de Serge Gainsbourg :

https://www.youtube.com/watch?v=DLGonunIPNE)





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Méditations poétiques

" Méditations poétiques " est le premier recueil poétique De Lamartine, publié en 1820. L' auteur est un poète romantique. Lors de sa publication,un critique

a dit :" On fut surpris et charmés d' entendre un poète osant être à la fois ému et sincère, faisant preuve d' une profonde mélancolie, élégiaque et douce ".

Ce recueil est marqué par par les soupirs de l' âme du poète. Il y évoque les souvenirs et les regrets, les espérances et les désespoirs, l' angoisse face à la mort. Le poète est un ami de la nature à laquelle il confie ses peines et ses joies.

L' évocation des paysages naturels reflètent l' état d' âme du poète lui-même.
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Graziella

Mes connaissances sur l'oeuvre De Lamartine se limitant aux Méditations poétiques, j'étais intriguée de découvrir la prose de l'auteur avec ce texte de 1849.



Lamartine expose son amitié fraternelle pour celui qui partagera ses aventures humaines lors d'un voyage de jeunesse en Italie ; confie son admiration pour la ville de Naples avec une dévotion presque religieuse, et enfin évoque avec humilité, respect et tendresse la vie des pauvres gens et des pêcheurs.



Souhaitant expérimenter le travail de ces derniers, le narrateur part avec son ami à bord de la barque d'un vieillard et de son petit-fils. Après quelques semaines, un ouragan forçera l'équipage à demeurer sur l' île de Procida afin de sejourner quelques jours dans la famille du pêcheur. C'est ici que se dévoilera Grazziella, la petite fille du vieil homme.



Selon moi, cette oeuvre ne peut pas se résumer à un simple roman d'amour entre deux adolescents. Bien plus, il raconte l'Amour avec un grand A, dans tous ses degrés et déclinaisons. Malgré un style parfois emphatique, le texte respire la générosité et la compassion pour tous les personnages qui ne sont jamais superficiels.



L'auteur parvient en outre à évoquer subtilement tout le charme et la bienveillance des premiers attachements.



Une lecture absolument délicieuse.



Challenge "Hommage à Notre Dame de Paris"







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Méditations poétiques

« Ô temps suspend ton vol ». Oui, Lamartine a l'art (et la manière) de la langueur.



Dans ces Méditations Poétiques (et Nouvelles Méditations Poétiques), le lecteur est convié, comme dans toute méditation, à éprouver le temps qui dure. Mais Il y a aussi une dimension spatiale, comme un goût d'immensité.



Le souffle est tantôt épique, les vagues grondent, la houle fouette les visages, tantôt mélancolique, la brise dessine une onde délicate sur l'azur du lac, les feuilles humides dans la brume bruissent vaguement sous le zéphyr.



La lyre du poète convoque les mythes et la nature dans une lyrique osmose.



Puis, sa foi le pousse à s'adresser au Divin et, entre suppliques éperdues et soumission incrédule, Lamartine questionne, au-delà de la mise en scène de son intimité, les sentiments humains.



L'entourage du poète joue un rôle prépondérant dans une oeuvre influencée tant par les mentors qui l'ont inspiré que par les muses (Elvire) qui ont guidé sa plume (à titre d'éclairage sur ce point, la préface de 1849, rédigée par le poète lui-même).



Et l'amour, jusqu'à la lie. Pour le meilleur, la pureté du sentiment, et pour le pire, une conception de la passion désincarnée, que lui reprocheront ses contemporains, à l'image de Flaubert qui, sarcastique, prédit qu'il « ne restera pas de Lamartine de quoi faire un demi-volume. C'est un esprit eunuque, la couille lui manque, il n'a jamais pissé que dans de l'eau claire ».



Si la lecture De Lamartine peut être de longue haleine c'est que la théâtralité de ses vers invite à la déclamation. Sa poésie se réchauffe, jusqu'à l'embrasement parfois, lorsqu'elle est ostensible. Elle a besoin de cet écho des contreforts du mâconnais où elle naquit, sur une mousse liquoreuse, à l'ombre des charmes.



Maintes fois raillé et caricaturé, la lyre à la main en pleine révolution du Printemps des peuples, cet éphémère adversaire de Napoléon III à la présidence de la Seconde République reste incontestablement une lecture majeure de l'aventure romantique et finalement, de quoi peut-on lui en vouloir ?
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Graziella

Graziella est le seul roman de Lamartine. Il est en grande partie autobiographique, et évoque ce « triste et charmant pressentiment d’amour que [Lamartine] j’avais [t] rencontré autrefois ».



Dans la fougue de la jeunesse, le personnage veut partir en voyage en Italie. Il désobéit à ses parents, et commence un périple. Accompagné d'un ami, il arrive finalement dans la région d’Ischia- dans le Sud -, où ils sont logés chez une famille de pêcheurs. Le jeune homme y tombe progressivement amoureux de la jeune Graziella, corailleuse, qui est tout feu tout flamme pour lui. On ne sait pas trop bien si c'est de l'amour ou de l'amitié, en réalité, et j'ai trouvé personnellement le personnage un peu empêché par les différences de classe, quoi qu'il en dise, évidemment.



Il faut parler à la fois d’un récit de voyage et d'un roman. Y sont évoqués les déplacemenets du jeune homme, les descriptions de paysages, des folklores, les us et les coutumes italiennes. J’ai été surprise de la justesse du regard de l’auteur sur le peuple chez qui il réside.



Une poésie magnifique sur la vie de Graziella se trouve en fin de livre, et c’est un beau bijou.

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Graziella

Graziella, sans entrer dans le débat qui veut que ce soit là un roman et non une réelle page de la vie de l'auteur, reste du grand Lamartine...

Le romantisme, désuet diront aujourd'hui les critiques, ne jurant bien souvent que par la triste et froide modernité des us de notre société, ce romantisme est ici mis en exergue et servi par une plume brillante et évocatrice des sentiments les plus simples et les plus beaux: La jeunesse et ses tourments que l'éveil de l'amour procure...

Graziella, qui à l'écoute de Paul et Virginie, fond en larme, reste un moment frais et simple, décalé aujourd'hui, tant l'élan des cœurs n'a plus cette spontanéité ni l'étonnement de la découverte, sans doute trop usés et blasés par une liberté débordante ayant supprimé toute la magie des émotions les plus naturelle...Il reste tout le talent de Lamartine, pour nous laisser ce témoignage éblouissant de poésie...
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Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poéti..

Il y a des chants mélodieux qui sont dans votre mémoire, sans que vous ne sachiez très bien d'où ils viennent, ni qui est le tisserand des mots qui a bien pu les créer. Et puis, et puis, on vous parle un jour des vers de Lamartine, toi, qui aimes la poésie, tu dois aimer. Lamartine ? Je vais m'y plonger et c'est comme se plonger dans un eau de source purifiante et énergisante. Sans que nécessairement ce soient les vers que j'aime lire aujourd'hui, ni de ceux qui me percutent, mais très clairement ce sont des vers qui me relient.
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Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poéti..

Je ne vais pas vous la faire longue: Lamartine pour moi c'est absolument tout ce qui m'horripile en poésie..;j'ai loyalement cherché quelques -longues - citations (pas moyen de couper cet interminable robinet d'eau tiède) mais je me suis prise à bâiller en les lisant..sans doute l'homme est-il plus intéressant que ses vers, mais puisque ce sont ces vers qu'il me faut apprécier, je le dis tout net: ils m'emmerdent énormément... mais la poésie, c'est comme les petites culottes, une affaire très personnelle...Je ne me baignerai jamais dans ce lac, ni ne rêverai dans ce vallon...
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Graziella

Quel romantisme!

On pourrait dire que les voyages forment la jeunesse et Alphonse de Lamartine n'est pas une exception dans ce registre. Mais "Graziella" son premier et unique roman est un petit chef d'oeuvre de prose poétique.

C'est un roman autobiographique qui a la forme d'un récit. Il raconte comment, à 18 ans, il s'éveille au monde et découvre l'amour avec une belle napolitaine, fille de pêcheur.

Il faut dire que le cadre est magnifique et particulièrement bien décrit.

Très tôt, le jeune homme issu d'une famille d'aristocrate, fait un voyage éducatif en Italie à la demande de ses parents. A Rome, il mène une existence consacrée à l'étude des antiquités. Il va poursuivre son voyage vers Naples avec un ami pas beaucoup plus vieux que lui. Les jeunes gens ont soif d'aventures et de découvertes.

Après une tempête, ils échouent sur l'île de Procida et sont recueillis par une famille de pêcheurs dont la fille Graziella est corailleuse et dévouée à sa famille qui est pauvre.

Un amour va naître entre Lamartine et la jeune fille, et rien ni personne ne semble pouvoir les séparer au point où le jeune homme décidera de rester quand son compagnon de route sera rappelé par ses parents.

Un amour sincère et pur va les unir notamment grâce à l'amour de la littérature. Pourtant la séparation sera inévitable.

Bouleversement garanti !





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Méditations poétiques

Juste sublime ! à lire au pied d'un arbre, sur le pont d'un bateau, lové dans des coussins, dans les bras de son aimé... à lire partout...
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Graziella

Magnifique roman, de la poésie en prose, une véritable peinture de la jeunesse, de l'adolescence, mais aussi peinture de l'Italie, les couleurs, les senteurs, les parfums de ce qui semble être un petit coin de paradis. Tout est très sensuel, au premier sens du terme.

Les descriptions de Graziella sont un ravissement, et on ne peux s’empêcher de tomber amoureux d'elle, elle est irrésistible.

Bien évidemment notre héros ne lui résiste pas, et tout cela ressemble au bonheur.



Et pourtant...



Dans les dernières lignes du roman, le héros s'adresse à nous lecteurs, et nous présente ses excuses pour la faute qu'il a commise, et nous dit "Pardonnez moi aussi, vous!! J'ai pleuré."

Il a raison de se repentir, la faute est grave. Lui pardonnerais-je ce goût amer survenu à la fin de la lecture? Sans doute pas...
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Graziella

Quel plaisir d'accompagner Lamartine en Italie avec "Graziella" ! Il aime ce pays, et parle à merveille ses paysages et ses climats. On s'y croirait.



Ce contexte sied parfaitement à l'éclosion du sentiment amoureux qui lie Lamartine à Graziella. La beauté des gens, des corps, des îles est décrite avec une beaucoup de délicatesse.

Le récit du quotidien napolitain et insulaire m'a plus intéressée que la relation entre les deux amoureux, peut-être un peu trop naïve à mon goût.



Mais qu'importe, le voyage est enchanteur et la langue fabuleuse. Je n'aurais probablement jamais lu ce roman si son prof de français ne l'avait pas prêté à mon fils (12 ans). C’était peut-être trop tôt pour lui, il est un peu passé à côté faute d'action. Pour ma part, je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman !
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