André Franquin

Ah, Franquin ! Tout un poème !!! Si vous êtes, comme moi, des fans de Fluide Glacial, vous savez de quoi je parle. C'est drôle, c'est noir, c'est incisif, mordant... révélateur, souvent, de la bêtise humaine dans toute sa splendeur.



Les dessins sont nerveux, détaillés et donnent un mouvement à l'histoire. Les scénarios sont habilement menés et les jeux de mots sur les titres plantent le décor.



Fan de l'humour noir, cette BD est faite pour vous !
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Quand on pense Franquin, on pense aussi Gaston Lagaffe, le Marsupilami, le Spirou et Fantasio de la grande époque, un des génies de la BD franco-belge.

Pourtant Franquin est aussi le père des idées Noires. Ces pages ou demi-pages d’humour (très) noir où le dessinateur (et scénariste) montre une autre facette de son incommensurable talent.

C’est un autre génie de la BD, Marcel Gotlib, qui l’avait convié à Fluide Glacial à la fin des années 1970 afin de le laisser totalement libre de s’expurger de la noirceur de ses idées par ses dessins, l’auteur étant alors en plein période dépressive.

Et ç’est une réussite totale, son humour féroce et acide s’attaque à toute la bêtise humaine et va même plus loin. Tous les corps établis sont passés à la moulinette avec une préférence pour les militaires (les gradés, les marchands de canons), l’Église, les multinationales. Mais tout le monde en prend pour son grade et dépression oblige, l’optimisme béat en l’avenir est lui aussi découpé à la serpe.

C’est cruel, parfois choquant, mais toujours si délicieusement drôle, un délice presque sado-maso tellement cet humour là est noir comme la suie.

Le dessin est à l’avenant, tout en noir et blanc, mais avec plus de noir que de blanc, des dessins comme des négatifs de photos ou de films. La forme rejoint le fond de la noirceur.

Ce n’est pas une BD pour enfant. Elle est à réserver aux adultes. Mais quelle claque !

Un des sommets du genre. Un album qui peut figurer dans la bibliothèque idéale de n’importe qui sans rougir, toute littérature confondue.

Quel auteur de bande dessinée fut autant de fois interviewé qu'André Franquin? C'est la rançon d'un succès mille fois reconnu et mérité d'un des plus grand graphistes du 9e art.

La grande gentillesse et la curiosité de Franquin pour ces jeunes et enthousiastes créateurs de fanzines, offre ce joli et passionnant bouquin cartonné des éditions Dupuis... Un hommage à cette passion de la BD sur 469 luxueuses pages.

Franquin est toujours resté jeune et humble, toujours friand de nouvelles découvertes et progressions dans le graphisme de ces réalisations... Et ne se reposant jamais sur les lauriers acquis dans une vie de dessinateur hors du commun.

J'ai butiné ce livre pendant toute l'année dernière, et je l'ai fini, aujourd'hui, avec cette nostalgie heureuse que je garde de ces années d'enfance et d'adolescence baignées et rythmées pas la bande dessinée...

Et André franquin, parfois plus que les autres auteurs disparus, ma manque.

Lors d'une de mes escapades, quelque part en France, un soir, à la chandelle, près d'une cheminée, dans un recoin, j'ai trouvé ce bouquin.

Oh!, que oui, je l'ai lu et, même, certainement relu et ce fut un moment très inspiré et inspirant que de re-re-lire cette aventure.



Nos braves et jeunes héros, Spirou et Fantasio, associés au comte de Champignac se frottent à un savant fou appelé Zorglub, espèce de Mabuse en aussi méchant mais beaucoup plus rigolo. En effet il rate à peu près tout ce qu'il tente.



Ce Zorglub possède une armée de gens à son service qui, sortes de robots, confondent les mots ou les expriment à l'envers ce qui les rend totalement incompréhensibles. Mais le pauvre Fantasio va subir de la part du savant une tentative de transformation en Zorglhomme, heureusement Spirou et le comte sont là et vont sortir leur ami de ce mauvais pas.



Je crois que les auteurs se sont beaucoup amusés avec cette histoire, surtout qu'à l'époque de sa création la course à l'espace battait son plein.

Leur but était surtout que leur lectorat passe un bon moment avec cette histoire pas très sérieuse mais, encore une fois, racontée avec humour et talent.



Ce fut effectivement, pour moi, un très bon moment et un excellent souvenir.


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C'est un comble ça quand même que je doive attendre de devoir mettre un livre de Gaston Lagaffe au pilon pour me décider à enfin en lire un (le dit en question et ce qui est bien, c'est que c'est une compilation sortie à l'occasion des 50 ans de ce dernier, en 2007). Certes, ce n'est pas tout neuf mais l'avantage (si je n'avais jamais lu de bande dessinée à proprement dite, je connaissais bien évidemment le personnage de Franquin - soit dit en passant, qui d'entre nous n'a jamais entendu prononcé au moins son nom - et puis j'avoue que le film dernièrement sorti est assez bien fait et j'adore l'acteur car je trouve qu'il incarne admirablement bien Gaston) et peux donc ajouter (enfin...mais bon étant donné que c'est indémodable, il n'est jamais trop tard) avoir enfin lu et "critiqué" un ouvrage de Gaston.



Pas de fête d'anniversaire...sans courrier (sinon ce ne serait pas Gaston, on est bien d'accord)...sana cadeaux...sans emballage-cadeau...sans déco...sans ballons...sans fleurs...sans repas...sans bougies...sans musique...sans déguisement et sans l'éclate, on est bien d'accord ! Eh bien voilà tous les thèmes qui sont abordés ici et, évidemment pas de Gaston sans blagues sinon ce ne serait pas du Gaston ! A découvrir ou, je suppose, à redécouvrir et ce, à n'importe quel âge !

Après le carnage peuplé de montagnes d'ossements humains qu'était X-men : L'ère d'Apocalypse, j'avais besoin de lire une BD légère. J'ai opté pour ce cher Gaston.



J'ai choisi l'album pour le souvenir des fous rires qu'il m'avait provoqués étant gamin (l'album date de 1979). Avec mon cousin, on ne pouvait plus s'arrêter de se bidonner, à s'en exploser le ventre, à la vue des faces rouges et fumantes de l'agent Longtarin recevant des balles sur la tête ou de de Mesmaeker déchirant ses contrats en papillotes. Sans parler des Rogntudjuuu !!! de Prunelle.



Je l'ai aussi choisi à cause des animaux de Gaston : la mouette et matou. J'adore tellement les gags où ils apparaissent que je pourrais en créer une secte, tiens !



Bon, je n'ai pas retrouvé les fous rires cette fois-ci. Damned, j'ai vieilli ou quoi ? Mais je me suis tout de même à nouveau bien amusé et vidé la tête.

CHALLENGE PETITS PLAISIRS ( 11/40)



Cette BD est clairement orientée jeunesse. C'est mielleux et caricatural à souhait, clairement caricatural sur le comportement des personnages, mais (et c'est important) tout cela est voulu. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard : une série de gags dans une histoire de chasse au Marsupilami. On se retrouve dans une ambiance de Bip-Bip et le coyote, où le chasseur fait preuve des idées les plus farfelues pour capturer l'animal, mais s'oppose systématiquement à un échec du fait du hasard où de l'ingéniosité de son gibier. C'est enfantin, simple et efficace.



Des dessins très orientés jeunesse eux aussi, tout dans la couleur et l'exagération. Cheveux oranges, bateau qui ne pourrait assurément pas naviguer, du vert partout : rien de bien réaliste aux yeux d'un adulte, mais qui plaira à coup sûr aux enfants.



Si vous la découvrez adulte, cette BD ne présentera pas franchement de révolution littéraire à vos yeux, mais pour une BD jeunesse, c'est vraiment réussi.

Guerre à nos portes, inflation vitesse turbocompressée, manque de tout, climat révolté, l’automne est là et sa dépression saisonnale avec, tout va bien.

C’est le moment de se remonter le moral avec une bonne BD d’humour.

Et là, bien sûr, je choisis Idées noires de Franquin. Bouuuh, snifff !

Je vais déprimer encore plus, c’est sûr, car je vais me plonger dans le sombre esprit désespéré d’un auteur.

…

Ah, ben non !

Même quand Franquin fait sauter la soupape de la bouilloire qui déborde de tout ce qui l’horripile dans le monde, il le fait en nous aidant à rigoler.

Et il est violent, le bougre. Il y va à la dynamite. Ça déchire littéralement.

Il explose les chasseurs, arrache la tête des militaires, transforme les têtes d’industrie en marmelade ; c’est du second degré mais les dessins, beurk. Enfin, excellents, mais ce qui reste de ses ennemis n’est pas beau à voir. Gluant, un œil ou une mâchoire ici ou là.

J’ai rigolé, avec ce je ne sais quoi de dérangeant en fond de conscience.



Certains gags marquent : le type errant dans le froid et la neige, à bout de souffle, qui aperçoit des lumières au loin et se dit, soulagé, « non, tu ne mourras pas gelé », pour se rendre compte qu’il s’agissait des yeux d’une meute de loups affamés… lol et gasp à la fois. Superbe !



Un inoubliable et incontournable album.

Au fur et à mesure des années et des gags, le trait de Franquin exclusivement accaparé par Gaston Lagaffe, gagne en finesse, en souplesse et en volupté.

L'encrage au pinceau des crayonnés, peut seul donner cette qualité de rondeur... Rondeur dont profite 'moiselle Jeanne, toujours plus jolie, pétillante et sémillante.

Franquin doit, dans son dessin, faire preuve d'une retenue et d'une précision incroyable: le pinceau, on ne peut appuyer dessus (relativement tout de même) comme on le fait avec une plume.

Le dessin de Franquin atteint, ainsi, un degré supplémentaire de perfection. il participe à une nouvelle étape de malice et de séduction, dont le symbole le plus flamboyant est... Jeanne.

A Champignac, on se veut résolument moderne, ce qui explique la présence d’un feu rouge mis en fonctionnement avant la construction d’un futur carrefour. Mais il y a plus problématique. Des cochons voient leur peau rose se teindre en un bleu artistement parsemé de taches noires. Une vache dépérit en 24 heures pour retrouver une santé éclatante en encore moins de temps. Un jeune veau devient un champion de la foire au bœuf gras, juste avant de mourir de vieillesse. Tout cela, en un jour. Les Champignaciens accusent d’abord une troupe de romanichels, mais comment expliquer que ces nomades sont responsables de l’apparition de lapins géants dans la forêt ? Le vrai sorcier, c’est le comte de Champignac, vieil original qui s’adonne à l’étude des champignons. Il en extrait une substance, le X 1, qui accroît considérablement les facultés physiques. Mais ses recherches l’ayant ruiné, le comte est obligé de se produire dans des compétitions sportives, où il fait sensation. Un septuagénaire battant à la course ou sur un ring les champions au mieux de leur forme, ça fait sensation ! Et cela attire l’attention de Valentino, sorte d’Al Capone à la petite semaine, qui envoie son complice Hercule sur les traces de Champignac. Le but ? Subtiliser le X 1 et, fort de ses qualités, dévaliser une banque sans se voir opposer de résistance. Spirou et Fantasio, désormais amis du comte, parviendront-ils à déjouer cette machination ?



Voilà pour le résumé, bien qu’un peu long, je vous l’accorde. Mais il était nécessaire tant ce tome est une révolution dans l’univers de Spurou et Fantasio. Car voici la première grande aventure de nos deux héros.



On ne peut que constater le grand talent de Franquin, car avec cette première grande aventure, il pose les bases et les les presonnages secondaires (Duplumier, le maire ...) et principaux (le comte) d'une série qui compte 53 (bientôt 54) albums sans compter les hors séries.



Le génie de cet album tient autant à l'histoire, originale, magique, teintée d'une ambiance particulière, qu'a la mise en valeur de tous ces nouveaux personnages que l'on retrouve aujourd'hui encore avec le même plaisir !



Il est courant de dire que si ce n'est pas Franquin qui a crée Spirou, c'est Franquin qui a posé les bases de son univers. Je ne puis qu'être d'accord avec cette analyse. Et si un album est fondateur, c'est bien celui là.



Un bel album qui pose les bases d'un bel univers, et que tout fan de Spirou se doit de posséder.

Ce huitième volume de l'intégrale de Spirou et Fantasio contient les dernières aventure illustrées par André Franquin.

Franquin est au bout de son parcours graphique, avec Spirou qu'il n'a pas créé mais sans cesse amélioré. Il est temps de passer le relais à un autre dessinateur doué et plus jeune: Ce sera Jean-Claude Fournier!

Mais quel festival, dans ces trois derniers récits!

QRN sur Bretzelburg, sommet d'un anti-militarisme joyeux, dans lequel Spirou et Fantasio vont rendre son roi et sa joie de vivre à un petit état de teinte germanique.

Bravo les Brothers, qui célèbre le sacre de Gaston Lagaffe auquel se donnera bientôt entièrement Franquin! Un trio de singes y assure un festival digne des rois du burlesques et du music-hall

Enfin, l'apothéose avec Panade à Champignac dans lequel Fantasio au bord de la crise de nerf, va se mettre au vert avec Spirou chez le comte de Champignac!... Avec une fausse fin stressante pour le lecteur non averti....

Mais avec un foisonnement de gags comme final du feu d'artifice que fut le Spirou de Franquin.

Une page de l'aventure de Spirou se termine, et Gaston Lagaffe va pouvoir gaffer à l'aise sur la dernière page de l'hebdomadaire né en 1938.

Il faut reconnaître aux Éditions Dupuis, un certain courage...

Introduire un tel anti-héros à la fin des années 50, dans un hebdomadaire destiné à la jeunesse, relevait d'un certain flair et d'une audace assez avant-gardiste... Un personnage, bientôt titulaire de la demi-couverture de Spirou et qui commet gaffe sur gaffe, et payé à ne pas en fiche une ramée!?

Mais, Gaston Lagaffe était la création d'un Franquin qui n'en pouvait plus du groom fondateur... Et un autre que Franquin se serait certainement planté sur cette série. Eh oui, Franquin avait l'art, la manière...et le soutien sans faille de Dupuis... Dupuis que la concurrence de Tintin puis, plus tard en 1959 de Pilote rendait plus vigilant que jamais à offrir une variété et une qualité époustouflante dans les planches hebdomadaires proposées.

Car Gaston Lagaffe, bien que fils d'encre et de papier d' André Franquin, n'en eut pas moins pour parrain et protecteur Monsieur Dupuis.

M' enfin!

Publié dans l'hebdomadaire Spirou du 19 décembre 1946 au 11 septembre 1947, L'héritage est la première grande série réalisée en solo par Franquin après sa reprise de la Spirou et Fantasio. La base en est classique : héritage attribué au héros, grande maison délabrée et à demi hantée, où la recherche des secrets familiaux se fait dans une ambiance inquiétante, exploration africaine mettant en scène aborigènes et colons fantaisistes, trésor surprenant convoité par deux redoutables gangsters. Ce thème est une ficelle du roman populaire, mais Franquin sut le renouveler grâce à une cascade ininterrompue de gags et une salve de petites notations piquantes qui transforment chaque image en délice visuel.



L’album contient également une courte histoire : Le tank qui raconte la savoureuse aventure d'un tank destructeur, premier Spirou et Fantasio par Franquin, paru dans L'Almanach Spirou de 1947, un petit album spécial publié en complément de l’hebdomadaire.



Avec ce tout premier hors série, on se trouve ici au tout début de ce que va être Spirou et Fantasio par Franquin. Tout n’est pas encore parfait, mais on est à l’aube d’une nouvelle ère !

Franquin, bel artisan et génie de la bande dessinée d'expression française, m'a accompagné depuis mon enfance juqu'à l'adulte que je suis devenu.

Ce dessinateur d'exception, a su évoluer dans son graphisme: de la plume plutôt raide au pinceau inégalable de souplesse.

Après avoir emmené Spirou (créé par Rob-Vel puis continué par Jijé) au pinacle, Franquin s'est concentré sur sa création gaffeuse: Gaston, le garçon de bureau aux presque mille gags.

Et puis, vinrent ces Idées noires, symptôme d'un Franquin immense et fragile d'une dépression chronique et souvent ignorée des lecteurs, tant il est vrai que "le spectacle doit continuer".

Les prémices de ces Idées noires, on les décèle dans QRN sur Bretzelburg, voire - de façon plus éparse - dans Le dictateur et le champignon ou Le voyageur du mésozoïque.

Après l'éphémère Trombonne illustré, hébergé entre les pages centrales de l'hebdomadaire Spirou, ce fut Fluide glacial qui accueillit ces noirs et atypiques gags.

Ces Idées noires, c'est presque la conclusion du grand-oeuvre d' André Franquin: une bande dessinée qui n'a eu de cesse d'évoluer, de muter et de se moderniser.

Ah, ce Gaston Lagaffe du début, assis derrière son bureau en forme de bateau gris!

C'est celui de mon enfance, dessiné d'une nerveuse plume comme aussi excitée que le pauvre Fantasio... Fantasio, ramené à la vie de bureau par l'impitoyable Franquin. Fantasio, bouc-émissaire de Gaston-la force inerte!

Gaston Lagaffe, de ces premiers albums en demi-format à l'italienne (mais cartonnés! Oui, oui, oui, Franquin oblige) comme à moitié visibles derrière les Spirou et Tintin.

Quelle époque!

Avec cet album atypique de Franquin, vous pénétrez dans un univers sombre, original, dérisoire et souvent drôle.

Entièrement réalisées en noir et blanc, ces planches se présentent comme assez cyniques, mais justement observées.

Ouvrir "Idées noires" c'est comme découvrir, soudain, les cauchemars les plus noirs qu'aurait pu faire Gaston lors d'une nuit extrêmement perturbée.

Dans le premier tome, au format BD classique Delporte signe une contrepèterie au dessus de chaque planche.

Le deuxième tome, petit album au format divisé en deux, s'en passe aisément et y gagne même en crédibilité.

Le dessin de couverture du premier opus situe l'esprit de l'album.

Franquin, l'air triste, la mine grise, remue dans le "pot au noir" avec un pilon et s'en échappe une sombre fumée derrière laquelle se cachent...."les idées noires".

Mais cet album est drôle. Et même si l'humour y est très sombre, parfois même désespéré. La bêtise, la méchanceté, la maladie et la guerre y sont brocardées avec justesse et le talent de Franquin ne leur laisse aucune chance.

" Le repos du gaffeur" n° 11 rassemble des gags parus de 1970 à 1986 dans 3 albums différents et ce en ordre chronologique.

Les couleurs de couverture sont restaurées par Frédéric Jannin bien connu en Belgique pour ses dessins et ses chroniques.

Les dos des couvertures de cette édition 2009 forment lorsqu'on assemble les volumes dans l'ordre une fresque de Gaston bien décorative dans une bibliothèque.

La collection compte 19 albums.

Je m'empresse de dire que je n'en ai que 2 de cette édition mais c'est une réussite.

Ah ça c'est du Spirou !



J'ai beaucoup aimé cet épisode au titre improbable.

D'abord parce qu'on retrouve ce cher dingue de marsupilami, qui est un de mes personnages de BD préférés tous genres confondus. Quand il est là, le bazar s'amoncelle à l'horizon.

Ensuite l'histoire est chouette. L'idée d'inventer un gaz qui ramollit les métaux comme un plastique fondu est géniale. L'utiliser contre un pseudo-dictateur désagréable et conquérant tout autant. Je ne me souvenais pas que Fantasio était affublé d'un cousin aussi détestable. Ici il se prend pour le général Alcazar, ou Tapioca allez savoir. Son discours sans micro est épatant. Heureusement le travail de sape de Spirou et Fantasio, de l'intérieur, est efficace.

Encore une fois mention très bien pour l'efficace Seccotine, sans qui nos deux héros auraient été bien embêtés. Et bravo à l'excellent comte de Champignac dont je ne me souvenais pas qu'il était comme une mouche dans le potage pour l'administration de sa ville.

Le récit est riche en action de toute sorte, avec en fond d'écran un petit pamphlet contre les régimes militaires d'Amérique latine de l'époque (ou de tous les régimes militaires en fait).



Bon plan.

Cela faisait une éternité que je n’avais pas lu une aventure de Spirou et Fantasio. Depuis l’enfance en fait… Ce « Z comme Zorglub » tombait à pic pour valider la lettre Z du défi alphabétique du challenge B.D de l’ami Jamik, je suis donc retombée en enfance.

Si j’ai passé un bon moment, c’est grâce au Comte de Champignac et à Zorglub. Peut-être est-ce dû à mon regard d’adulte mais j’ai trouvé Spirou et Fantasio assez insipides. Par contre le fantaisiste Comte de Champignac est délicieux, vraiment attachant et sympathique avec son côté décalé. Mais bien entendu, la palme du meilleur personnage revient à Zorglub. J’adore ce personnage de vrai-faux méchant mégalomane, assez génial mais d’une grande maladresse.

Sympathique.

Hergé disait de lui qu'il avait été son modèle.

Greg, qu'il était le plus chic type qu'il ait jamais rencontré.

René Goscinny a écrit de lui qu'il était un magicien, un de ceux qui, en quelques coups de crayon, savent illuminer une enfance et la baigner de poésie.

Cet album est un hommage à Alain Saint-Ogan.

Il contient les planches originales, restituées dans leur vrai trait et avec leurs vraies couleurs, de "Zig et Puce au XXIème siècle" ...

Tous les postes de T.S.F. l'ont annoncé : Zig et Puce se sont envolés en ballon, ce matin, dans l'espoir d'atteindre la stratosphère.

Mais, bientôt, il faut se l'avouer, on sera sans nouvelles des deux garçons !

Pourtant soyez sans inquiétude.

Ils sont bien redescendus.

Seulement, ils ont traversé le temps et l'espace.

Sans savoir pourquoi, sans savoir comment !

Il sont arrivés jusqu'à l'an 2000, ils parviendront jusqu'à Vénus ...

L'album, préfacé par Goscinny juste avant sa mort, est additionné d'une biographie détaillée, de quelques hommages, d'une analyse édifiante et d'une bibliographie complète de l'oeuvre de Saint-Ogan.

Alain Saint-Ogan est, en Europe continentale, le créateur de la bande-dessinée moderne.

Le premier, il a rompu avec le système vieillot du texte sous l'image.

Alain Saint-Ogan est un magicien.

Je suis trop jeune pour qu'il ait illuminé mon enfance.

Pourtant, grâce à Michel Greg, Zig, Puce et Alfred ont, tout au long d'anciennes pages du journal de Tintin, charmé mes jeunes années.

Et je les ai retrouvés ici avec beaucoup de plaisir et de nostalgie ...