AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Andrea Camilleri (1033)


Il pensa qu il devait absolument trouver une femme pour lui tenir la maison en ordre, laver le linge et lui faire à manger. Maintenant qu'il avait une maison, il ne pouvait pas toujours ranger seul... Il se leva, ouvrit la première caisse et, naturellement ne trouva pas ce qu il cherchait, le polar d un Français qui s appelait Magnan, " le Sang des Atrides " .🤗
Commenter  J’apprécie          10
Les souvenirs, on le sait, sont comme les cerises, on les cueille l un après l autre, mais de temps à autre, dans le défilé s en glisse un indésirable et peu agréable qui fait dévier de la route principale vers des chemins sombres et sales où, au minimum, on se souille les chaussures.
Commenter  J’apprécie          10
« Si tu fais un pas, je t'égorge », fit Peppi monacu en reculant jusqu'à appuyer son dos contre le mur.
Il était là, tranquille comme Baptiste, qui se mitonnait des sardines salées aux oignons et vinaigre quand il avait vu la porte s'ouvrir d'un coup et Vito surgir, avec les yeux qui lui sortaient de la tête . Heureusement qu'il avait encore le couteau à pain dans la main, sinon l'autre lui sautait sur le râble.
« Pauvre type», haleta Vito qui en face de Peppi s'était toujours senti plein de courage et qui maintenant, sous le coup de la colère, oubliait même d'avoir peur du couteau, « fils de pute et sale cocu !»
Commenter  J’apprécie          10
Puglisi se sentit comme un minot surpris en train de monter un bobard ; n'était ce qui s'était passé avec la femme, il ne se serait pas laissé prendre comme un débutant la main dans le sac.
- Ah oui, fit-il, pâteux. Et alors, comment ça s'explique ?
- La quistion se pose pas, dit Catalonatti. Ca s'explique comme ça.
Il fit quatre pas et contourna le mort, arriva à la hauteur des vitres, les ouvrit, sortit sur le balcon sous la pluie battante, un vrai déluge, tira de sa poche un mouchoir à carreaux rouges et blancs, s'en entoura la main droite, donna un coup de poing contre le carreau le plus près de la poignée de manière à que les débris tombent à l'intérieur, rentra dans la chambre.
- Continuez , diligà, dit-il, sournois. Maintenant, votre discours coule tout seul, que c'en est une merveille.
Commenter  J’apprécie          20
Le père Stanzillà, le curé le plus vieux et le plus sage du pays, à tous les fidèles qui vinrent le trouver à l'église pour prendre son avis, arépondit qu'il n'y avait aucun doute ni humain nin divin : il revenait à l'oncle de payer la rançon, étant donné que c'était lui qui avait été le parrain de la petite.
Commenter  J’apprécie          00
- Tout à coup, alors que j'étais debout près de l'armoire à glace, j'ai vu le reflet de ma soeur. Elle était bouleversée, atterrée. Un instant après, je me suis sentie catapultée dans une obscurité totale, épouvantable. Je percevais autour de moi une pièce sombre, gluante, privée d'air, mauvaise. Un lieu, ou plutôt un non-lieu, où toutes les horreurs, toutes les infamies étaient possibles. Je voulais hurler, mais ma voix ne contenait aucun son. Comme il arrive dans les cauchemars. Je sais que pendant quelques secondes je suis devenue aveugle. Je chancelais dans le vide les bras en avant, les jambes se dérobèrent, je m'appuyai avec les mains au mur pour ne pas tomber. Et ce fut alors que...
Elle s'arrêta, Montalbano n'ouvrit pas la bouche, ne bougea pas. Sauf que la sueur maintenant acommençait à lui couler du front.
- ...ce fut alors que je me sentis volée.
Commenter  J’apprécie          80
Le commissaire se baissa jusqu'à ce que son oreille touche la bouche de Tano ; le souffle brûlant de l'autre lui donna une sensation de dégoût. Tano, alors, lui dit ce qu'il avait à lui dire, avec lucidité, avec précision. Mais parler l'avait fatigué, il referma les yeux et Montalbano ne sut que faire, partir ou rester encore un peu. Il choisit de s'assoir et, de nouveau, Tano dit quelque chose d'une voix empâtée. Le commissaire se releva, se pencha sur le moribond.
- Qu'est-ce que vous avez dit ?
- Je pétoche.
Commenter  J’apprécie          20
Pour arriver au lieu-dit de Tonnarello, il mit une vingtaine de minutes. Le dernier kilomètre de route était de terre battue, pleine de nids-de-poule. Du haut d'une collinette, il vit un chantier, l'immeuble, ou autre chose qu'ils construisaient au milieu d'une vallée solitaire, sombre, sans un minimum de paysage alentour. Il n'y avait même pas d'autres constructions, il n'y avait pas dans les environs de culture d'aucune sorte, on voyait des pierres blanches, les épées des agaves, les pieux des figuiers de Barbarie. Qu'est-ce qu'il leur était venu en tête, merde, de bâtir une maison ou quoi que ce fût, au centre d'une pierraille désolée ?
Commenter  J’apprécie          00
- Non, sois tranquille. Nous avons expliqué que nous passions par hasard devant la villa, que nous avons vu le portail et la grande porte ouverts et que nous avons été pris de soupçon. Malheureusement, le tueur a réussi à s'échapper. A plus tard.
- Aujourd'hui, je ne viens pas au bureau.
- Le fait est, dit Mimi, embarassé, que demain, je ne viens pas.
- Et où tu vas ?
- A Tindari. Comme Beba doit y aller pour son travail habituel...
- Et si ça se trouvait, durant le voyage, il s'achèterait aussi une batterie de cuisine.
De Tindari, Montalbano se rappelait le petit et mystérieux théâtre grec et la plage en forme de main aux doigts de rose...Si Livia restait quelques jours, une excursion à Tindari, on pouvait y penser.
Commenter  J’apprécie          30
De garde, il y avait Catarella qui, en voyant apparaître la petite famille recomposée et en voyant le visage de son supérieur, fut pris de frousse.
- Dottori, tout est calmant et tranquillition, ici.
- Et en Tchétchénie, non.
Du tiroir, il tira les photographies qu'il avait choisies parmi celles de Karima, en prit une, la tendit à l'enfant. Celui-ci, sans rien dire, la porta à ses lèvres, donna un baiser à l'image de sa mère. Livia contint à grand-peine un sanglot. Il n'était pas besoin de poser des questions, tant apparaissait évidente la ressemblance entre l'homme apparu sur l'écran et celui qui, sur la photo, se tenait en uniforme à côté de Karima. Mais le commissaire demanda quand même :
- C'est lui ton oncle ?
- Oui
- Comment s'appelle-t-il ?
Commenter  J’apprécie          20
Il décida qu'il était temps de faire monter les enchères, le piège qu'il avait en tête devait absolument fonctionner.
- Jacomuzzi ?
- Putain ! Qu'est-ce que t'es pressé ! Ils ne m'on encore rien dit de ton collier. C'est trop tôt.
- Je le sais très bien que pour le moment, tu peux encore rien me dire, je m'en rends très bien compte.
- Et alors que veux-tu ?
- Te recommander le maximum de discrétion. L'histoire du collier n'est pas aussi simple qu'elle le paraît, elle peut entraîner des développements imprévisibles.
- Mais tu m'offenses ! Si tu me dis que je ne dois pas parler d'une chose, je n'en parlerai pas, même si Dieu tombe.
Commenter  J’apprécie          10
Elle : ...tu verras que je vais le convaincre...
Daniele : ...parce que s'il n'accepte pas, moi...
Elle : ...Ne fais pas l'idiot...
Daniele : ...Non, je retourne là-bas...
Il entendit que le garçon sortait du lit. Il se mit à courir, descendit le grand escalier à toute vitesse, sortit de la maison et rentra par l'escalier arrière.
Il arriva dans sa chambre le souffle court.
Mais il était satisfait, il avait réussi à gâcher leur nuit.
Son bonheur se dissipa quand il alla aux toilettes. Une sensantion de brûlure à le plier en deux. Il ne pouvait pas continuer comme ça.
Le lendemain matin, la première chose à faire était de téléphoner à Carmelo Caruana.
Commenter  J’apprécie          40
Elle essaya encore de raconter jusqu'à ce que Montalbano l'interrompe.
- J'ai compris. N'allez pas plus loin.
- J'ai des souvenirs très confus. Michela en blouse blanche, comme une infirmière, et Angelo qui disait quelque chose...Puis je me rappelle que j'ai été dans la voiture d'Angelo...Je me suis retrouvée chez Anna, une cousine qui savait tout de moi...J'ai dormi chez elle... Anna avait téléphoné à mes parents que j'allais passer la nuit chez elle...Le lendemain, j'ai eu une hémorragie terrible, on m'a conduite à l'hôpital et j'ai dû tout raconter à papa. Et papa a porté plainte contre Angelo.
- Donc, vous n'avez jamais vu le collègue d'Angelo ?
- Jamais
- Merci madame. C'est tout dit Montlbanao en se levant.
Elle parut surprise et soulagée. Elle lui tendit la main pour lui dire au revoir. Mais le commissaire, au lieu la serrer, la lui baisa.
Commenter  J’apprécie          00
Que ce ne serait vraiment pas son jour, le commissaire Salvo Montalbano s'en persuada à l'instant où il rouvrit les volets de sa chambre à coucher. Il faisait encore nuit, il s'en fallait encore d'une heure que ce soit l'aube, mais l'obscurité était déjà moins épaisse, assez éclaircie pour laisser voir le ciel couvert de denses nuages de pluie et, au-delà de la bande claire de la plage, la mer qu'on aurait dit un pékinois. Depuis le jour où un minuscule chien de race, tout pomponné, après un furieux postillonage censé ête un aboiement, lui avait douloureusement mordu un mollet, Montalbano appelait ainsi la mer quand elle était agitée par de brèves rafales froides qui provoquaient des myriades de vaguelettes surmontées de ridicules panaches d'écume. Son humeur s'aggrava, étant donné que ce qu'il devait faire dans la matinée n'était pas agréable : se rendre à un enterrement.
Commenter  J’apprécie          00
Il y en avait, des protections, de toutes sortes ! Il y avait une envie diffuse de se protéger de tout : de ce qu on connaît, de ce qu on ne connaît pas, de ce qui pourrait être mais dont on n'est pas sûr que ce sera, de ceux qui viennent de la mer, de ceux qui ont un dieu différent, de ceux qui peut-être ont le même dieu mais le prient différemment. Et donc, les formes de protection se multipliaient.
Commenter  J’apprécie          00
- Dottori, qu'est-ce que je fis, je l'aréveillai ?
- Non, Catarè, réveillé, j'étais.
- Sûr de sûr, dottori ? Vous me le dites pas par politesse ?
- Non, sois tranquille. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Dottori, qu'est-ce qui peut y avoir si je vous appelle de bon matin ?
- Catarè, mais tu te rends compte que quand tu me téléphones, tu ne me donnes jamais une bonne nouvelle ?
En un instant, la voix de Catrella adevint larmoyante.
- Ah, dottori, dottori, pourquoi vous me dites ça ? Vous voulez m'amortifier ? Si c'était que de moi, moi, tous les matins, je vous aréveillerais avec une bonne nouvelle, je sais pas, que vous avez gagné trinte milliards au superhyperloto, qu'on vous a fait chef de la poulice, que...
Commenter  J’apprécie          12
Montalbano regarda sa montre, il était trois heures du matin. A quoi bon rester couché sans réussir en aucune manière à s'endormir ? Il se leva, gagna la cuisine, se prépara le café.
Trois question continuaient à lui perforer la coucourde :
Pourquoi ce type agissait-il toujours le lundi, aux premières heures de la matinée, au début du jour nouveau ?
Pourquoi tenait-il tant à faire savoir à la terre entières qu'il était lancé dans un mouvement de contraction ?
Qu'est-ce qui se contractait, merde ?
Commenter  J’apprécie          10
La nuit était vraiment dégueulasse, des rafales de vent enragées alternaient avec de rapides averses d'eau si malintentionnées qu'elles semblaient vouloir s'infiltrer sous les toits. Montalbano était rentré chez lui depuis un petit moment, fatigué : la besogne de la journée avait été dure et surtout pénible pour la tête. Il ouvrit la porte fenêtre qui donnait sur la véranda : la mer s'était mangé la plage et touchait presque la maison.
Commenter  J’apprécie          00
À l’instar de Maigret, ton grand ancêtre, tu ne manifestes pas un attachement forcené aux institutions et à leurs règles, tu es beaucoup moins intéressé à conclure tes histoires en présentant un coupable à la justice qu’à remettre un peu de justice dans le monde.
Préface de Serge Quadruppani
Commenter  J’apprécie          30
Ils exportent toutes leurs saletés, de la fête d’Halloween aux fusillades dans les écoles.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Andrea Camilleri Voir plus

Quiz Voir plus

la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Andrea CamilleriCréer un quiz sur cet auteur

{* *}