Chaque soir, je me promets de me maquiller le lendemain. Je ne le fais que pour les grandes occasions. Or chaque matin de la vie devrait être une grande occasion.
Ce qui m’embête, c’est qu’au collège on me reproche soit ma tronche d’enterrement, soit mon air hautain, alors que j’ai juste l’esprit qui tourne à vide.
Dans la seconde où j’ai vu l’horreur humaine possible, j’ai cessé de croire en Dieu, afin qu’il n’y ait plus ni enfer ni paradis.
Mon cœur ressemble à une armoire de toilette : un espace pour mon rôle de mère, un tiroir pour ma vie professionnelle, un autre pour mes amis, un intérieur de porte pour mon fatras amoureux.
Face à la glace centrale, en ramenant vers moi les deux miroirs latéraux, je découvre mes profils simultanément. Je les observe surtout le mercredi après-midi quand je m’ennuie. Je constate que j’ai un côté doux, et l’autre plus sévère, et c’est aussi les impressions que je renvoie aux autres : gentille aussi bien que revêche.
Cher Bruno, voilà que nous marchons maintenant côte à côte. Nos yeux connaissent le même paysage et pourtant nous avons grandi de façon diamétralement opposée. Nous avons entendu la même histoire dans une version différente. Peut- être est- ce pour cela que nous ne nous rencontrerons jamais vraiment, même si nous nous comprenons très bien. Nous avons traversé ton jardin sitôt que j’ai tiré la clochette à côté de laquelle était fixée une plaque d’époque, baptisant ta maison Le Ru du verger. Quand j’ai lu Ru du verger, mon mauvais esprit n’a pas pu s’empêcher de me souffler que cela sonnait rive gauche. Et tu es venu m’ouvrir. Tu m’as entraînée immédiatement vers l’étang artificiel de ton grand jardin parce que je venais de te demander, avec une légère impertinence, si tu avais été pris, toi aussi, par le syndrome «mon étang dans mon jardin » qui frappe fréquemment les habitants de la région. Tu m’as répondu après une légère hésitation que c’était pour attirer tes petits- enfants parisiens.
Une question me reste sans réponse : peut-on acquérir malgré soi le chromosome de la mélancolie ?
Si je mangeais de vrais yoghourts Danone, mon corps et mon âme s'en ressentiraient, ils seraient plus laiteux, plus tendres, je finirais par avoir des pensées onctueuses.
"quand constance est née, ma mère m'a demandé comment je l'avais appelée, j'ai dit "Constance". Ma mère a répondu : "pauvre gosse"
"je m'en fous d'être une fille-mère puisque de toute façon, je ne suis plus rien"
bof, interessant au début mais devient vite lassant avec ces interminables description du désir sexuel féminin et des fins pour y parvenir......Elle est un peu obsédée. Non????
Parfois les parents ont des propos rudes alors qu'il leur arrive des choses formidables mais pas selon les schémas qu'ils ont voulu.
Qu'importe la route pourvu qu'on atteigne un but heureux. ne laissons pas autrui détruire nos créations.