Une récit simple où elle veut s'interroger sur l'homme, la femme ou encore la société.
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Cher Bruno, voilà que nous marchons maintenant côte à côte. Nos yeux connaissent le même paysage et pourtant nous avons grandi de façon diamétralement opposée. Nous avons entendu la même histoire dans une version différente. Peut- être est- ce pour cela que nous ne nous rencontrerons jamais vraiment, même si nous nous comprenons très bien. Nous avons traversé ton jardin sitôt que j’ai tiré la clochette à côté de laquelle était fixée une plaque d’époque, baptisant ta maison Le Ru du verger. Quand j’ai lu Ru du verger, mon mauvais esprit n’a pas pu s’empêcher de me souffler que cela sonnait rive gauche. Et tu es venu m’ouvrir. Tu m’as entraînée immédiatement vers l’étang artificiel de ton grand jardin parce que je venais de te demander, avec une légère impertinence, si tu avais été pris, toi aussi, par le syndrome «mon étang dans mon jardin » qui frappe fréquemment les habitants de la région. Tu m’as répondu après une légère hésitation que c’était pour attirer tes petits- enfants parisiens.