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Critiques de Anne Pouget (327)
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Ma vie de monstre

Ma vie de monstre est un roman jeunesse de qualité. Anne Pouget étant historienne, je n'en attendais pas moins. Elle nous invite à découvrir un personnage méconnu et dont l'existence historique est avérée : Tognina Consalvès. Lorsque débute le récit, Tognina est une jeune fille qui vit à la Cour de France, auprès de Catherine de Médicis, entourée de ses parents et de ses frères et soeurs. Dans la famille, Pierre, le père, et trois des sept enfants ont une particularité : une pilosité excessive dont personne n'est capable d'expliquer l'origine à l'époque. Actuellement appelée hypertrichose, cette maladie est une véritable malédiction pour Tognina qui, bien que recevant une instruction à la Cour, est fréquemment exhibée lors de la venue de visiteurs et moquée par tous les gens qu'elle côtoie quotidiennement. Elle sait que cette anormalité l'empêchera de vivre ses rêves et d'être aimée à sa juste valeur…

Premier bon point : ce roman qui, ne l'oublions pas, est destiné aux jeunes adolescents est d'une grande clarté. La vie de Tognina à la Cour est intéressante à découvrir et la mention des personnages historiques qui évoluent autour d'elle est passionnante. Il est question d'Hélène de Surgères (celle des « Sonnets pour Hélène » de Pierre de Ronsard), de Michel de Montaigne ou encore d'Ambroise Paré. Même si Anne Pouget prend des libertés par rapport à l'histoire de la véritable Tognina, il est tout à fait pertinent de faire référence à ces personnages historiques qui ont vécu à la même époque. Cela permet d'ancrer l'histoire dans un contexte bien précis.

Deuxième bon point : le personnage de Tognina est très attachant. C'est une petite fille différente mais très fine, ce qui complique justement sa vie. Bête, elle n'aurait pas souffert autant de son cruel destin. Elle aurait été un simple divertissement, à l'image de Brusquet, le fou du roi. Mais Tognina réfléchit et interroge sa différence, elle discute intelligemment avec les lettrés et les médecins qu'elle croise. Au fond, ce n'est pas simplement l'histoire d'une « enfant-chien » mais celle d'une jeune fille souffrant du regard des autres en raison de sa différence. En cela, le roman peut offrir une belle réflexion sur ce qu'est la tolérance.

En ce qui concerne l'allusion à La Belle et la Bête sur la première de couverture, il est évident qu'elle concerne les parents de Tognina. Son père, Pierre, a été trouvé sur l'île espagnole de Tenerife bien des années avant le début de l'histoire : considéré par les voyageurs qui l'ont capturé comme un animal de foire en raison de son excessive pilosité, il a été offert à Henri II lors de son couronnement. Le monarque, qui souhaitait voir s'il était possible d'éduquer un sauvage, a confié son instruction à des précepteurs. Pierre est devenu avocat et conseiller à la Cour. Il a été marié à une jeune femme de la Cour sans aucune particularité physique. Là se trouve, d'après de nombreux experts, une des sources d'inspiration du célèbre conte. Il manque, je trouve, à la fin du roman, quelques explications sur ce point. C'est mon seul regret.


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Quelle épique époque opaque !

Et si tu m'accompagnais dans le Royaume de France. Je te présenterais un chevalier prénommé Philibert, toujours accompagné de son fidèle écuyer Cornebulle. Dame Bertrade, sa maman, craignait tant pour sa vie, qu'elle avait fait dresser un grand mur sur tout le pourtour du domaine et confié sa surveillance au garde de la quiétude ! Il convenait que personne ne puisse y entrer pour porter atteinte à son fils bien-aimé et qu'il n'en sorte pas lui-même, s'exposant de la sorte à de trop grands dangers... Jusqu'au jour où un cavalier parvint jusqu'à lui. Il était missionné par Merlin, celui que l'on dit Enchanteur, aux fins de demander de l'aide pour chasser un monstre démoniaque, Titivilus, bien décidé à nuire à l'humanité. Inutile de te dire que Philibert s'est empressé d'accepter cet honneur avec bonheur afin de vivre enfin une belle aventure dans la mythique forêt de Brocéliande !

Mon avis : Dans le courant de l'année 2011, je vous ai présenté deux romans historiques d'Anne Pouget que j'avais beaucoup appréciés et qui restent encore à ce jour bien présents dans ma mémoire ; il s'agissait de « Le mystère des pierres » et « Les derniers jours de Pompéi ». « Quelle épique époque opaque » donne le ton dès son titre : l'auteure nous surprend avec un nouveau style, nous surprend mais nous ravie aussi ! Une aventure extravagante et pleine d'humour en plein cœur du Moyen-Age, des légendes et des croyances de ce temps-là, avec deux personnages hauts en couleurs et des jeux de mots en veux-tu, en voilà ! Au début du livre on trouve une table (non pas de multiplication, mais des matières), bien détaillée puisque le récit va du livre premier au livre cinquième, chacun étant découpé en plusieurs chapitres courts, de quelques pages seulement, qui s'ouvrent sur une belle enluminure de la première lettre accompagnée par un ou deux personnages. Enfin, à la fin du roman, Anne Pouget a consacré une dizaine de pages documentaires pour que le jeune lecteur ne pense pas que toute cette histoire lui vient de l'esprit dérangé de Cornebulle... Il faut dire qu'il n'est pas très futé cet écuyer mais il nous fait si souvent sourire et, si on y regarde de plus près, nous amène parfois à lui trouver un peu de bon sens ! Je me suis amusée avec ce roman lu d'une seule traite, à un tel point que je l'ai commandé avant même mon comité lecture où je dois le chroniquer, afin que les enfants puissent le lire à loisir pendant le mois d'août ! Même si je pense que ce dernier titre me marquera un peu moins que les deux précédents.

Public : à partir de dix ans - onze ans

Si vous voulez vous rendre sur le blog de Nancy Peña, l'illustratrice en charge des illustrations qui ornent le début de chaque chapitre, vous pouvez suivre cette adresse :

http://http://nancypena.canalblog.com/archives/p40-10.html
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Les énigmes du vampire

La couverture de mon édition était un poil plus flippante que celle actuelle de l'édition casterman (pour des enfants de 10 ans ou plus). Certes, il y a un peu de côtés un peu macabres, comme le lieu où se passe l'action, dans un cimetière, les sentences du vampire. Les énigmes en elles-mêmes font bien réfléchir sur la culpabilité dans une situation donnée. La tension retombe un peu au fil des énigmes en même temps qu'un peu de lassitude sur les dernières. Mais la conclusion est fort bien amenée ! Ces contes-énigmes indiens sont courts mais très originaux, peut-être un peu difficiles à comprendre pour des jeunes enfants, les histoires sont souvent hors de leurs considérations de leur monde d'enfant et aux sujets assez graves

Ah... au fait, attention ! Il ne s'agit pas de vampire, au sens européen du terme. Ici, le vampire est un esprit.

Ce récit donne envie d'en connaître un peu plus sur la culture indienne !
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La porteuse de mots

En 1499, les enfants du peuple ne vont pas à l'école, ils commencent à travailler très tôt pour une bouchée de pain - c'est le cas de le dire, il s'agit de manger à sa faim, guère plus. A treize ans, Pernelle est porteuse d'eau : elle remplit à la fontaine de lourds baquets, les porte sur ses épaules et vend de l'eau aux passants. Un jeune étudiant italien propose obligeamment de lui apprendre à lire, Pernelle y met beaucoup d’application et espère échapper ainsi à sa vie de misère. Elle découvre la langue avec fascination : la lecture, l’écriture, mais aussi l’art de la rhétorique en suivant les plaidoiries d’un avocat.



Ce roman est à la fois instructif, captivant et facile à lire – peu d'ouvrages jeunesse réunissent ces trois qualités.

On apprend beaucoup et avec plaisir sur la vie dans les villes au XVe siècle, sur les petits métiers, les débuts de l'imprimerie, la médecine de l'époque, les accusations de sorcellerie… On croise quelques grands personnages (Vinci, Erasme…), et l’auteur parsème le récit d’anecdotes amusantes (procès d’animaux) et d’explications sur l’origine de mots et d’expressions utilisés aujourd’hui.



Avec un regard d’adulte, on peut trouver quelques invraisemblances : la façon raffinée dont s’exprime Pernelle, les précautions prises avant d'exécuter une sorcière présumée, la bienveillance et le dévouement gratuits des lettrés que côtoie la jeune fille. Malgré ces réserves, je me suis régalée avec ce roman. Je le conseillerais dès douze ans, notamment parce qu'il donne envie de s'intéresser à l'Histoire (davantage que la plupart des cours dispensés au collège).
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La porteuse de mots

Pernelle, jeune porteuse d'eau, décide dans le Paris de la fin du XVème siècle d'apprendre à lire. Alors que les malheurs s'acharnent sur la jeune fille, en raison des conditions difficiles de travail et de logement, elle persévère !



Un jeune florentin l'aide dans son apprentissage. Cette rencontre va la faire progresser jusqu'à ce que le hasard et les tribulations de la justice l'amènent en Italie.



Elle découvre l'imprimerie et un pays en pleine mutation. C'est le début de la renaissance...



Un roman qui offre énormément de détails sur la vie de cette époque, les métiers, la justice, la médecine et l'humanisme. L'héroïne est attachante par sa volonté et son courage de changer sa condition.



La façon dont les animaux étaient jugés à la manière des hommes ouvre des passages comiques dans un monde qui reste en proie aux superstitions. Des notes en fin de livre propose de distinguer le vrai du faux. Intéressant !
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Ma vie de monstre

Nous voici sous le règne d'Henry III de 1574 à 1589.



Histoire tirée de faits réels de la Famille Consalves.



Famille peu ordinaire : Pierre et Catherine Raffelin qui a inspiré à Gabrielle Suzanne de Villeneuve le Conte de la Belle et la Bête en 1740 ; immortalisé au cinéma par Jean Cocteau ou Walt Disney.



Pierre naît couvert de poils, il sera vendu ; mais très intelligent il deviendra Conseiller Royal, on lui donnera comme épouse la Dame de Compagnie de la Reine.

Ils auront 7 enfants.

Trois des enfants naîtront avec le même "handicap" que leur père et seront exposés comme "bêtes de foire" dans la Haute Société dans le "Cabinet de curiosités" de la Médicis.



Antonietta souvent appelée Tognina va suivre son destin en laissant un sillage du parfum "Eau d'Ange".



Les gargouilles pendant ce temps n'en finiront pas de contempler l'horizon de leurs regards de pierre.



Tognina rêvera longtemps d'une "fede" - une bague d'amour,: deux mains enserrant un coeur et une gravure face interne de l'anneau "aimez-moi" - que pourrait lui offrir Odon, l'amour de sa vie.



Voyage de France en Italie.



* Suivre la lente course des heures.



- Découvir (à l'époque) une femme peintre :

" Une femme peintre, c'était un peu comme trouver une étoile dans sa soupe, ou une dent dans le bec d'une poule"



Joli livre jeunesse sur la différence et l'acceptation de soi.



Lutter pour que sa différence ne soit pas une malédiction.



* la maladie dont était atteint "la bête" a été reconnue comme s'appelant = l'hypertrichose.



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L'horloge à l'envers, tome 1 : Le Diable Noir

Premier tome d’une duologie, Anne Pouget nous propose ici une nouvelle fois une série historique au XIIIeme siècle avec une quête policière digne d’un historique de la démarche de police scientifique. Comment résoudre un meurtre au moyen âge, par l'observation et la déduction, bien avant la police scientifique ? Le récit de Samuel est prenant, documenté, décrit, crédible. Le cadre historique du XIIIeme siècle procure une véritable évasion et la démarche à l’origine du questionnement scientifique est passionnante et donne envie de se documenter encore plus sur l’observation de l’infiniment plus petit à partir des insectes. Le récit de plus en plus morbide et sombre retient le souffle du lecteur qui ne manquera pas d’achever cette lecture dans l’attente du prochain tome. #NetgalleyFrance #lhorlogealenvers
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Les brumes de Montfaucon

L'histoire se déroule en France, au XIIe siècle, sous le règne de Louis IX dit Saint Louis. Roi particulièrement pieux, il est à l'origine de nombreuses lois limitant les libertés des juifs comme l'obligation pour eux de porter un signe distinctif : la rouelle, d'abord jaune (couleur de la trahison pour les chrétiens), puis rouge (couleur de l'enfer, du crime de sang, de la prostitution).



L'antisémistisme chrétien a débuté en 313 lorsque l'empereur Constantin a imposé le christianisme comme la religion dominante, les chrétiens reprochant aux juifs d'être responsables de la mort du Christ.



Après l'arrestation et l'exécution de son père accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Hanin, un jeune juif, fuit Valréas dans le Vaucluse pour la capitale. Bien décidé à prendre son destin en main, il n'aura de cesse de revendiquer sa liberté. Devra-t-il abandonner sa foi pour sauver sa vie?



Dans cette quête, il croisera des personnages historiques célèbres: Roger Bacon, "le docteur admirable"; Yves de Kermantin, "l'avocat des pauvres" et même le roi Louis en personne.

Il exercera également différents métiers: tanneur, tailleur, fossoyeur, herbier, apothicaire...



Mais, surtout, il rencontrera l'Amitié et l'Amour!



Anne Pouget est historienne et elle décrit à merveille le Paris du Moyen Age avec ses foires, ses nombreux petits métiers, ses fêtes mais aussi sa misère, sa crasse, ses nombreux lieux de supplice, ...

Les nombreuses notes infrapaginales ainsi que le dossier historique de fin de livre permettent aux plus jeunes de mieux appréhender les us et coutumes de cette époque.



Au-delà de l'aspect historique, elle nous offre une formidable leçon d'amour et de tolérance.



"Dois-je porter le poids du monde sur mes épaules? Faut-il toujours se justifier? Et toi, t'es-tu justifiée d'être chrétienne? Qu'avais-je de différent jusqu'à ce que tu l'apprennes? Je respirais le même air que toi, j'ai sauvé la vie d'un inconnu, tout juif que je suis. Je n'ai qu'un Dieu, et en son nom je fais le bien, j'aide mon prochain. Et vous, chrétiens, qui mélangez Père, Fils et Saint-Esprit, en leur nom vous maudissez juifs, lépreux et prostituées!"



Par ses questions impertinentes, Hanin n'a de cesse de relever les incohérences, les préjugés véhiculés dans cette société persuadée de détenir la Vraie Foi.



"Pourquoi dit-on que la religion juive est fausse alors que Jésus lui-même était juif?

Pourquoi vous attribuez-vous Joseph d'Arithmancie comme un saint homme de votre foi alors qu'il était juif?

Pourquoi dit-on Jésus de Nazareth, roi des Juifs?

Pourquoi Jésus enseignait-il dans les synagogues s'il était chrétien?

Pourquoi Jésus a-t-il été présenté au Temple pour la circoncision si vous dites qu'il est chrétien?

Pourquoi les chrétiens persécutent-ils les juifs alors que Jésus a dit que tous les hommes sont égaux?"



Ce livre permet également de mieux appréhender les tenants et les aboutissants d'un antisémitisme chrétien qui conduira à la Shoah.



A découvrir!
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Le mystère des pierres

L'histoire commence en 1027. Tristan est âgé de treize ans. Ses parents, un couple de paysans libres mais miséreux, ont cinq enfants. Un jour, dans une forêt, il porte secours à un moine blessé, Frère Jean, venu rejoindre une abbaye près d'Orléans pour y recopier deux manuscrits très rares traduits du grec. Cette rencontre va bouleverser la vie de l'adolescent qui jusqu'alors était destiné à devenir paysan. En effet, reconnaissant, le moine lui apprend à lire et à écrire et le forme à sa tâche de copiste et d'enlumineur. Il finit même par l'emmener avec lui lors d'une mission à Chartres, où se construit une fabuleuse cathédrale. C'est là que Tristan va rencontrer Clotilde, une petite orpheline miséreuse qu'il prendra sous son aile. Là aussi qu'il poursuivra son apprentissage : tout d'abord auprès d'un tailleur de pierres ; puis avec un maître verrier, nommé Gondelac, qui va lui apprendre les secrets de son art, l'entrainer dans ses recherches de la coloration du verre, d'ailleurs enrichies par les connaissances de Tristan en matière de mélange de couleurs pour enluminures. Gondelac va lui présenter Fadi, son fournisseur. C'est un musulman qui vit reclus à l'extérieur de la ville, pour sa propre protection : savant, alchimiste ou sorcier, il connait tout des pierres, de leur composition et de leurs propriétés. Si, au début, Tristan se montre réticent à côtoyer un « infidèle », il apprendra beaucoup de cet homme dont il deviendra l'ami. Son apprentissage sur le point d'être terminé, son maître l'envoie sur un chantier en solitaire : la décoration d'un tombeau...

Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge au cœur du moyen-âge, nous montre la vie d’un jeune compagnon et image très bien les différents métiers auxquels Tristan va se former. Il suggère l’idée que le savoir peut permettre l’ascension sociale. C’est bien écrit, le romancé introduit habilement les données documentaires en ne générant aucun ennui. Des notes en bas de page expliquent les termes moyenâgeux et les treize dernières pages constituent un dossier historique.

Public : à partir de onze - douze ans.
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Ma vie de monstre

Un roman historique d'une grande richesse !



Tognina appartient à la cour et plus particulièrement à la reine Catherine de Médicis. Les poils qui recouvrent l'ensemble de son corps font d'elle une attraction prisée au même titre que les nains et les folles.



Elle n'aspire pourtant qu'à être aimée. Heureusement, son statut lui permet de s'instruire et de s'intéresser aux grands de son temps : Lenôtre, Ambrose Paré ou encore Montaigne.



La mort du roi va plonger sa destinée dans une grande incertitude. Que va-t-elle devenir ?



Un livre qui permet d'évoquer ces hommes et ces femmes qui ont été rabaissés au rang de décoration et humiliés par bêtise et ignorance.



Le cas de Tognina est d'autant plus douloureux qu'on lui offre par ailleurs une excellente éducation humaniste. Mais c'est comme pour mieux lui arracher ensuite.



Le récit reste ouvert et nous fait découvrir en contrepoint l'histoire mouvementée de France avec la guerre entre catholiques et protestants et l'espoir qui vient d'Italie avec la Renaissance.



Le portrait de Levina, une femme peintre reconnue à son époque est aussi intéressant.



A lire ! Un roman historique d'une grande richesse !



Tognina appartient à la cour et plus particulièrement à la reine Catherine de Médicis. Les poils qui recouvrent l'ensemble de son corps font d'elle une attraction prisée au même titre que les nains et les folles.



Elle n'aspire pourtant qu'à être aimée. Heureusement, son statut lui permet de s'instruire et de s'intéresser aux grands de son temps : Lenôtre, Ambrose Paré ou encore Montaigne.



La mort du roi va plonger sa destinée dans une grande incertitude. Que va-t-elle devenir ?



Un livre qui permet d'évoquer ces hommes et ces femmes qui ont été rabaissés au rang de décoration et humiliés par bêtise et ignorance.



Le cas de Tognina est d'autant plus douloureux qu'on lui offre par ailleurs une excellente éducation humaniste. Mais c'est comme pour mieux lui arracher ensuite.



Le récit reste ouvert et nous fait découvrir en contrepoint l'histoire mouvementée de France avec la guerre entre catholiques et protestants et l'espoir qui vient d'Italie avec la Renaissance.



Le portrait de Levina, une femme peintre reconnue à son époque est aussi intéressant.



A lire !
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La porteuse de mots

À l'aube du XVI ème siècle, une jeune fille de quartorze ans à peine arpente les petites rues tortueuses parisiennes en criant « À l'eau ! À l'eau ! Qui veut de ma bonne eau! » ; elle est porteuse d'eau. Deux seaux, qu'elle va régulièrement remplir à la fontaine, pendent de part et d'autre de son corps, pesant lourdement sur ses frêles épaules. Elle s'appelle Pernelle. Malgré la pauvre condition de sa famille, elle a un rêve auquel elle tient fortement : apprendre à lire et à écrire. Depuis qu'elle a trouvé sur le sol un morceau de papier froissé, Pernelle a entreprit d'y écrire les lettres de l'alphabet, qu'elle demande à ses clients...

Voilà qu'un jour, son chemin croise celui d'un étudiant italien, Enzo. Une rencontre qui va donner à sa vie une autre direction car le jeune homme décide de lui enseigner la lecture et l'écriture. Pour suivre ses cours plus aisément, elle entre au service d'une dentellière d'ivoire, moins épuisant physiquement que le métier de porteur d'eau. Et puis, elle fait la connaissance d'Antoine Verard, un célèbre éditeur libraire parisien.

Son enthousiasme sera malheureusement entaché par le décès de son père et l'emprisonnement de sa mère pour sorcellerie. Volontaire, Pernelle continue son apprentissage de la langue et tente d'innocenter sa mère à qui l'on reproche entre autres choses d'avoir donné à son fils des yeux vairons. Va alors commencer un périple qui l'enverra jusqu'en Italie où elle côtoiera Erasme, entendra parler de Léonard de Vinci et surtout travaillera pour Aldo Manuzio qui dirige une grande imprimerie vénitienne – l'inventeur de l'italique et du format in-octavo, ancêtre du livre de poche –.

L'auteure, historienne spécialiste du Moyen-Age, nous plonge dans la réalité de cette période, on s'y croirait. Elle plante parfaitement le décor (la description de Paris à travers son architecture, ses quartiers est très intéressante) essaime des faits historiques, évoque les conditions de travail, les progrès techniques et scientifiques mêlant astucieusement des personnes ayant existé et fictives. Un dossier à la fin du livre revient sur les thèmes évoquées ; les métiers oubliés, les personnages historiques, l'humanisme, l'imprimerie et la médecine. Un roman historique pour les adolescents captivant, instructif et distrayant porté par une héroïne à laquelle on ne peut que s'attacher.
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La porteuse de mots

Les yeux vairon !

Pour l'époque, 1499, c'était une curiosité.

Une petite coquetterie inexplicable de la nature sur un jeune homme qui peut coûter chère pour sa mère, pour peu que cela fasse parti déjà d'une longue liste de faits curieux.

Pernelle a à peine le cœur et le temps de fêter le bel événement qui met le pays en liesse, la naissance de la petite Claude de France, fille du couple royale.

Abandonnant son métier de porteuse d'eau, s'échinant sérieusement chez la bonne Hermance, la dentellière d'ivoire, pour payer ses nouveaux frais, l'adolescente n'abandonne pas. L'argent paiera les repas et autres coûts découlant récemment de l'emprisonnement injuste de sa mère. Femme de bien et guérisseuse, Richarde fut accusée de sorcellerie par sa voisine, perturbée par des bruits nocturnes incessants et la preuve que cette dernière fit accoucher un coq d'un œuf.

C'est un griffon qui s'y cache, crie t-on. Après les nombreux procès du Châtelet, tribunal et prison, après l'affaire de « dame truie » ayant grignoté le bras d'un nourrisson et qui finira en jambon, après l'affaire des prévenus « rats » qui courent toujours et sont difficiles à faire comparaître pour leur dégâts sur les récoltes d'un plaignant, la justice suit son cours et cela donne le temps à la vaillante Pernelle pour rejoindre à Venise son frère Séraphin. Il faut éclaircir auprès de spécialistes ce caprice « vairon », lui trouver une origine naturelle et disculper delà la pauvre Richarde.

L'éclosion de l’œuf de coq marque le compte à rebours.

N'abandonnant pas pour autant ses rêves de lire, écrire et d'améliorer sa condition, Pernelle fait tout ce qui lui ait possible de faire en peu de temps disponible, sans perdre espoir.

Heureusement, elle pourra compter sur l'amitié et la bienveillance de son ami Ruteboeuf, du beau juriste florentin Enzo et du grand Érasme de Rotterdam.



: « La porteuse de mots » est un beau et bon roman, vraiment. L'auteure Anne Pouget, férue d'histoire et de bonnes histoires, nous replonge dans les débuts de la Renaissance, entre Paris et L'Italie. Au travers du destin de l'adolescente Pernelle, nous pouvons constater de l'évolution des mœurs sociétales, on parle Arts, Science et Humanisme. De Paris à Venise et Florence, nous suivons le parcours initiatique de Pernelle qui s'extirpe d'une société un peu brute, encore pleine de superstition et de méconnaissance, instruments de polémiques ridicules et de calomnies assez ordinaires dans le lieu même de la Justice dans la fiction. Le Châtelet est un drôle de théâtre donnant envie de rire et de pleurer des larmes amères. L'ironie se pose, avec ses contradictions, Enzo venant faire ses études de juriste dans ce Paris de grande réputation et la présence de l'illustre Érasme de Rotterdam marquant dans l'histoire probablement un tournant proche et décisif pour le mode de pensée de l'époque sur Paris.

Pernelle est un personnage, ordinaire, fraîche et pugnace malgré son âge. A tous ces événements qui s’abattent sur sa famille en même temps, sortant à peine du deuil du père et qui ne lui laisseraient que ses beaux yeux pour pleurer, la jeune fille ne manque jamais d'espoir, de courage et de persévérance pour allez vers les beaux jours et la vie qu'elle s'est fixée.

L'amour, doucement évoquée, est aussi au rendez-vous. A divers niveaux subtiles, Ruteboeuf l'ami ne se déclare pas mais la vérité est évidente, Enzo le Florentin est un beau fantasme de romance et Fortunato le Vénitien un impertinent et joli voyou.

Nous découvrons une invitation au voyage également, à la découverte des belles choses de l'Art. En fond, plaisir d'entrer dans la découverte des métiers de l'époque, des plus modestes et utiles au plus créatifs, de la porteuse d'eau à la dentellière d'ivoire, ce qui donne de la crédibilité aux aspirations de Pernelle, les femmes peuvent s'émanciper d'une certaine façon. Plaisir aussi de courir les ponts de la Seine, de saluer Notre Dame la Grande, d'entendre les cloches, de flâner à Venise...

Bref, ce titre est un coup de cœur à plusieurs titres. D'un plaisir et d'une richesse simples et accessibles A découvrir absolument !
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Par-delà l'horizon

Cristoforo Colombo vit à Gênes et à 10 ans il ne rêve déjà que d'une seule chose, devenir marin et découvrir de nouvelles terres. Mais son père a d'autres projets pour lui, reprendre son atelier de lainier. Cristoforo va devoir le convaincre de le laisser suivre sa destinée...

Tout le monde connait Christophe Colomb mais ce roman jeunesse est l'occasion d'en apprendre un peu plus.

Anne Pouget s'est appuyée sur des documents historiques pour imaginer ce qu'a pu être son enfance. On y rencontre un jeune garçon passionné par la navigation et assoiffé de connaissances.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est de découvrir la vie à Gênes au 15° siècle : les différents métiers, le système des écoles de corporation, la vie du port... Et je dois dire que le petit dossier documentaire en fin d'ouvrage est vraiment le bienvenu.

Un chouette roman à partir de 9/10 ans.
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Par-delà l'horizon

Quelle fut l'enfance de Christophe Colomb? A partir des quelques données historiques que nous avons sur le célèbre navigateur, l'auteur propose de mettre en fiction et ainsi de rendre vivant le récit de son enfance. Gênes, 1460, Cristoforo est fils d'un tisserand de laine. Mais son rêve est de devenir explorateur et de découvrir de nouveaux mondes. Son premier défi est de persuader son père de lui permettre de faire des études....



Un roman au lexique riche qui nous fait découvrir Gênes et Savone. L'activité fourmille dans ces ports que le jeune héros infatigable parcourt sans relâche. Son goût pour la mer, la cartographie et les nouvelles connaissances est particulièrement bien décrit. Le lecteur est rapidement entraîné dans l'histoire et suit Colomb avec beaucoup de plaisir ! Un dossier en fin de livre permet de dicerner "ce qui est vrai, ce qui n'est pas vrai". Il éclaire les protagonistes du roman ainsi que les personnages historiques évoqués.


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L'horloge à l'envers, tome 1 : Le Diable Noir

C'est avant tout la couverture qui m'a attirée tel un aimant et j'ai commencé ma lecture sans trop savoir de quoi il retournait, n'ayant lu le résumé que très succinctement. Je m'attendais à un roman fantasy! J'étais loin d'imaginer ce que j'allais lire... et c'est pourtant un coup de coeur!

L'écriture est fine, précise, n'hésite pas à donner des définitions en bas de page, cependant l'ensemble est très fluide et agréable.

Les personnages sont habilement caractérisés sans toutefois tomber dans la caricature et chacun a un caractère prononcé et personnel.

J'ai apprécié les explications nombreuses qui enrichissent le récit sans l'alourdir. L'auteure a le talent d'éviter les répétitions, chose qui m'agace et que l'on retrouve pourtant trop souvent dans les romans jeunesses.

Un cahier documentaire accompagne le roman afin d'apporter des compléments historiques. C'est passionant!

En bref une réussite totale!

A lire et faire lire de toute évidence!! Découverte garantie.
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La porteuse de mots

Pernelle, 13 ans, est porteuse d'eau dans le Paris de 1499. Son frère, Séraphin, est déchireur de nefs (comprenez qu'il travaille dans une sorte de casse à bateaux dont on récupère les pièces). Pernelle est illettrée, comme tous les enfants du peuple à cette époque. Elle rencontre Enzo, un jeune étudiant italien qui accepte de lui apprendre à lire. Mais si la motivation de Pernelle est sans faille, la vie ne lui fait cependant pas de cadeau : son père meurt des suites de maladie, sa mère est accusée de sorcellerie : une voisine dit qu'elle possède un oeuf de coq et comme chacun le sait (n'est-ce pas ?), ce genre d'oeuf donne naissance à un basilic ! De plus, la pauvre femme a un fils aux yeux vairons, preuve aussi de son origine démoniaque.

Tant bien que mal, Pernelle, tout en cherchant à tirer sa mère de ce mauvais pas grâce à l'aide de Maître Chassanée, apprend à lire. Enzo lui fait rencontrer Erasme, elle devient la protégée du plus illustre éditeur de Paris, Antoine Vérard, qui la charge d'aller à Venise vendre ses livres. C'est le début d'une folle aventure, dans l'atelier de l'érudit imprimeur Aldo Manuzio.



Je dois dire que l'histoire du livre (et par conséquent de l'imprimerie), c'est un de mes dadas. Alors quand on m'a proposé ce roman jeunesse et que j'y ai vu une allusion à l'essor de l'imprimerie, j'ai sauté sur l'occasion !



Anne Pouget plonge le lecteur à l'époque charnière entre la fin du Moyen Age et celui de la Renaissance, celui de la naissance de l'humanisme qui met l'homme au centre du monde et des pensées. L'invention de l'imprimerie par Gutenberg au milieu du XVe siècle contribue à la diffusion du savoir à travers toute l'Europe alors qu'auparavant, les livres étaient recopiés manuellement par des scribes, ce qui prenaient beaucoup de temps. Avec l'invention révolutionnaire de l'imprimerie, les livres et donc les idées, se diffusent rapidement.



En ouvrant ce roman, au regard du titre, je m'attendais à être plongée assez rapidement dans l'univers des imprimeurs, qui à l'époque étaient des érudits. Mais il m'a fallu atteindre la troisième partie du livre (soit lire 135 pages sur 197) pour enfin y arriver. Auparavant, Anne Pouget nous brosse un tableau haut en couleurs du Paris de la fin du Moyen Age, avec ses superstitions qui donnent lieu à des moments cocasses. On apprend qu'à l'époque, on juge les animaux comme les humains et qu'un oeuf, soi-disant de coq, même non éclos, est capable de terroriser une cour de justice toute entière ! L'écrivain évoque également la vie très difficile du peuple de Paris, la maladie qui emporte facilement les gens, le travail des enfants, les constructions pas forcément très solides donnant lieu à des drames. Ce Paris-là contraste avec le faste de Venise la Sérénissime, pôle international de l'élégance et du savoir et donc de l'imprimerie.

C'est avec bonheur que nous rencontrons le fameux érudit italien Aldo Manuzio, considéré comme un génie au même titre que Gutenberg : il souhaitait rendre le savoir accessible au plus grand nombre et avait, à ce titre, le cerveau en perpétuelle ébullition. Il a inventé le caractère italique qui permit de rendre les textes plus lisibles et de gagner de la place sur la page : le caractère gothique, lourd et difficilement déchiffrable, prédominait jusque-là. Il remit la ponctuation à l'ordre du jour et créa le point-virgule et, enfin, il inventa le livre facilement transportable partout, jusqu'au "petit coin" grâce au format in octavo : le livre de poche, ou il tascabile, comme on l'appela à l'époque. Une réduction du coût de production par là même occasion.



Un roman jeunesse très complet et très documenté sur l'époque, avec de nombreux appels de note et un dossier à la fin de l'ouvrage. Un livre qui comporte parfois un vocabulaire érudit qui pourra peut-être rebuter certains jeunes lecteurs de 12 ans non aguerris. On croise une foule de personnages historiques (Erasme, Barthélémy de Chassanée, Antoine Vérard et, évidemment, Aldo Manuzio au caractère impossible) qui piqueront peut-être la curiosité des jeunes lecteurs par leur implication dans l'histoire de Pernelle et les inciteront à en savoir plus.



Un bon roman, très complet sur l'ambiance d'une époque. Je me suis néanmoins interrogée pendant un long moment sur le rapport entre le titre et le contenu. On le comprend à la fin du roman. C'est un peu dommage, d'autant qu'il n'évoque pas tout à fait l'ensemble du livre.
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Les brumes de Montfaucon

Hanin, jeune garçon juif, part rejoindre son oncle Isaac à Paris car son père David est mis à mort à cause d'un crime qu'il n'a pas commis. Pour l'enfant, commence une nouvelle vie assez difficile dans la capitale où il va se faire de nouveaux amis, mais aussi où il va avoir des ennuis.



« Les brumes de Montfaucon » est un livre court qui montre la vie dangereuse et injuste des juifs, au moyen-âge, sous Louis IX. Le récit est très riche en vocabulaire, les mots sont donc souvent compliqués. Heureusement, il y a beaucoup de définitions qui aident à mieux comprendre le texte.

Ce livre est passionnant, il m'a beaucoup plu, même s'il est très court. J'ai appris de nombreuses choses, comme, par exemple, la rouelle : je ne savais pas que c'était l’ancêtre de l'étoile jaune.



Jeanne - 5è





Ce roman raconte l’histoire de Hanin, juif malgré lui. Il quitte sa ville natale, Valréas, suite à la mort de son père pendu pour s'être rendu coupable d'un crime qu'il n'a pas fait. Hanin arrive à Paris pour retrouver son oncle Isaac. Il découvre que les juifs sont aussi mal traités qu’à Valréas. Il rencontrera un crieur chrétien du nom de Côme. Tous les deux deviendront amis même si la loi l’interdit.



Ce roman raconte surtout la persécution des juifs au Moyen Age. J'ai un peu aimé ce livre.



Jérôme - 5è



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Les derniers jeux de Pompéi

Lucius est collecteur d'urine pour une foulerie (blanchisserie). Il doit aussi s'occuper de son frère aîné Beryllus, un simple d'esprit qui fait beaucoup de bêtises. Au cours des quelques mois précédant la tragédie de Pompéi, il se lie d'amitié avec Héraclès (un gladiateur) et Lisimba (un esclave) et se met à rêver d'un avenir possible avec la belle Alba. L'éruption du Vésuve risque de changer ses plans...

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman jeunesse qui nous fait découvrir, mine de rien, la vie quotidienne des romains vivant à Pompéi : de nombreux lieux et personnages sont authentiques, comme le montre la petite partie documentaire en fin d'ouvrage.

On y découvre la vie surprenante de Lucius, celle des marchands de l'époque, des écoliers, des notables mais aussi celle des gladiateurs, le sort réservé aux esclaves, les jeux du cirque et leur barbarie sans nom à l'égard des animaux venus d'Afrique.

Lucius est un ado idéaliste qui se rebelle contre les injustices : il se pose beaucoup de questions et n'hésite pas à aller au bout de ses convictions pour essayer de faire changer les mentalités.

Un roman à découvrir pour en apprendre davantage sur le monde romain et sur une époque tout en suivant les aventures hors du commun de ce jeune héros...
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Les brumes de Montfaucon

C'est l'histoire d'un jeune juif du nom de Hanin vivant pendant le règne de Louis 9. Après la mort de son père David, ce jeune garçon part rejoindre son oncle Isaac à Paris, une nouvelle vie va commencer. Il ne se doutait pas que être, dans la capitale son existence allait être basculée.



Dans cette ville, Hanin va découvrir des personnages historiques comme: Roger Bacon, Le docteur admirable, Yves de Kermantin et même le roi Louis en personne. Pendant sa quête, il va exercer différents métiers comme: tanneur, herbier, fossoyeur et apothicaire mais il va surtout rencontrer l'amour et l'amitié.



Hanin va tout tenter pour pouvoir voyager librement sans avoir peur d'être tué ou bien arrêté, il va parler avec le roi Louis et celui-ci va lui accorder le droit de circuler librement sans sa rouelle et ne devra plus être inquiété pour cela.



Je vous conseille de lire ce livre car c'est une belle histoire très bien détaillée sur la vie des Juifs à l'époque de Louis 9, le récit est tirée de la vraie vie et le personnage est si magnifique qu'il ne serait aisément de se mettre dans la peau de celui-ci.
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Quelle épique époque opaque !

« Mon Enchanteur, je suis ton fils, je suis celui de la France...Bon, de ma mère aussi, mais qu'importe ! En un mot comme en cent, j'accepte de prendre la tête d'une croisade afin de bouter l'ennemi hors de la chrétienté !

La voix humide, le bon Merlin demanda :

C'est vrai ? Tu irais laver mon honneur ?

Avec ou sans lessive, mon Merlin bien-aimé ! Le passé est passé, le présent est là, et l'avenir reste à arriver, mon magicien préféré. »

Le téméraire chevalier Philibert est près à tout pour aller à la rencontre de son destin, être digne des preux héros sans failles de ses romans, croiser l'amour légendaire et s'éloigner de sa chère mère Bertrande. Son fidèle écuyer Cornebulle se propose d'ailleurs d'écrire son histoire et bien sûr de l'assister dans cette dangereuse quête.

Mais cette mission quelle est-elle ?

Capturer le démon invisible Titivilus qui capture dans son sac les fautes des auteurs distraits et assoupis. Mille fautes livrés au maître des enfers promettent mille supplices dans l'autre vie !

Bigre! Que dirait le monde s'il découvrait que le célèbre « Livre des secrèts » de Merlin regorge de fautes d'orthographes ? Quel déshonneur !

Armés de courage (face au danger!), d'atouts magiques (trois ou peut-être quatre, la magie n'est pas une science exacte!), d'encre, de feuilles de papier et de grande patience ( Cornebulle n'est pas une sinécure!), les deux aventuriers vont nous étonner sur cette mission quasi-impossible!



Ce roman épique d'aventure chevaleresque est un pastiche à mourir de rire. Les personnages sont ridiculement attachants, des anti-héros qui vont tenter d'être dans ce parcours initiatique burlesque. Philibert, surprotégé depuis l'enfance, est en quête d'aventures, d'un acte de bravoure et d'amour qui rompront dignement « le cordon ombilical » maternel et Cornebulle cherche l'homme d'esprit bien terré au fond de lui qui en fera un être respecté. La tâche est grande pour ces deux adorables « clowns »!

Anne Pouget a réussi ici l'excellente alchimie du roman d'humour qui plaît aux enfants et celui du roman de bon vocabulaire qu'apprécie les parents. En effet, les répliques ciselées donneront le goût des mots aux jeunes lecteurs, l'auteure jongle joyeusement avec le vocabulaire comme l'artiste d'un cirque avec des balles et les jeunes lecteurs sont inviter à s'amuser.

Les traits d'humour, de mots d'esprits sont légions et les dialogues feraient fondre une banquise tellement l'absurde désopilant est roi.

La fantaisie du roman n'est pas sans rappeler celle de la « Princess Bride », film britannique de Rob Reiner de 1987, voire plus récemment, la série française télévisée « Kaamelott » d'Alexandre Astier, les deux très connus du jeune public. Un très bon moment de lecture !

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