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EAN : 9782203041301
319 pages
Casterman (18/05/2011)
4.54/5   13 notes
Résumé :
Le jeune Lucius mène une vie heureuse dans la paisible ville de Pompei, entre son travail à la foulonnerie et les innombrables bêtises de Beryllus, son grand frère un peu simplet. Et puis il y a Alba, la belle Alba dont la douceur ensoleille son quotidien...
A l'approche des jeux du cirque, la cité est en effervescence. Toute cette agitation semble d'ailleurs monter à la tête de Beryllus: le Dieu des Enfers lui aurait prédit que Pompéi serait bientôt détruite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lucius est collecteur d'urine pour une foulerie (blanchisserie). Il doit aussi s'occuper de son frère aîné Beryllus, un simple d'esprit qui fait beaucoup de bêtises. Au cours des quelques mois précédant la tragédie de Pompéi, il se lie d'amitié avec Héraclès (un gladiateur) et Lisimba (un esclave) et se met à rêver d'un avenir possible avec la belle Alba. L'éruption du Vésuve risque de changer ses plans...
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman jeunesse qui nous fait découvrir, mine de rien, la vie quotidienne des romains vivant à Pompéi : de nombreux lieux et personnages sont authentiques, comme le montre la petite partie documentaire en fin d'ouvrage.
On y découvre la vie surprenante de Lucius, celle des marchands de l'époque, des écoliers, des notables mais aussi celle des gladiateurs, le sort réservé aux esclaves, les jeux du cirque et leur barbarie sans nom à l'égard des animaux venus d'Afrique.
Lucius est un ado idéaliste qui se rebelle contre les injustices : il se pose beaucoup de questions et n'hésite pas à aller au bout de ses convictions pour essayer de faire changer les mentalités.
Un roman à découvrir pour en apprendre davantage sur le monde romain et sur une époque tout en suivant les aventures hors du commun de ce jeune héros...
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L'histoire commence en l'an 78, à Pompéi. Nous faisons connaissance de Lucius, un jeune garçon de seize ans qui s'occupe de son frère aîné, Beryllus, qui est né avec "un esprit simple" comme il aime à le qualifier. Ils vivent et travaillent tous deux chez Stephanus, un foulon (aujourd'hui, un blanchisseur) qui les a recueillis à la mort de leurs parents. Lucius est collecteur de l'urine qui sert au premier bain du linge, Beryllus foule (c'est à dire piétine) les draps pour qu'ils s'empreintent bien de ce premier bain, mais il profite souvent des collectes de Lucius pour fuguer dans la ville. Lucius est très amoureux d'Alba, la boulangère, à qui il rend visite tout les jours pendant que Beryllus tient compagnie à l'âne Bello-Bello qui actionne la meule. Nous sommes en pleine période de renouvellement des magistratures municipales et les candidats organisent des "jeux du cirque" ce qui anime particulièrement la vie de la cité. A cette occasion, Lucius se lie d'amitié avec un gladiateur surnommé Héraclès, un esclave, Lisimba, en charge de soigner les animaux sauvages et Ursius, un ancien gladiateur. le jeune garçon est de plus en plus révolté du sort infligé aux hommes et aux animaux jetés au milieu de l'arène, et il ne peut plus supporter le sort des esclaves. Quant à Beryllus, Cérès, le dieu des enfers lui a prédit que la ville de Pompéi serait bientôt détruite par la montagne Vésuve... Quand cela se produit, Lucius est loin, en train de s'occuper de la survie de l'esclave Lisimba et il échappe aux effets de la terrible éruption. Que lui réserve l'avenir, sans Beryllus, et surtout sans Alba...
Mon avis : J'ai été ravie de voir que dans les livres qui m'ont été attribués par le comité lecture figurait le nouveau un roman d'Anne Pouget. Je l'avais découverte il y a quelques mois avec "Le mystère des pierres" auquel j'avais donné un "coup de coeur" et que je me suis empressée d'acquérir pour la médiathèque, tant sa lecture m'avait été agréable et enrichissante.
Il en est de même pour "Les derniers jeux de Pompéi". On se laisse emporter dans l'intrigue tout en apprenant énormément sur l'époque. de plus, ce roman défend des valeurs qui trouvent encore écho de nos jours (points de vue sur l'esclavage, la préservation du monde animal et la solidarité).
A la fin du roman, une partie documentaire intitulée "Ce qui est vrai, ce qui est inventé" montre à quel point le roman est un excellent prétexte pour faire acquérir des données historiques sans efforts et en se distrayant.
Public : à recommander, vraiment, à partir de onze - douze ans; je l'ai également prêté à des adultes qui l'ont ramené ravis.
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Enfant, j'étais fascinée par l'histoire de Pompéi (encore aujourd'hui!), cité ensevelie sous les cendres et la lave après la terrible éruption volcanique du Vésuve. Je me souviens avoir regardé avec attention les photographies des corps figés des pompéiens dans mes livres d'histoire, avoir admiré les fresques et les objets découverts lors des fouilles puis avoir vu à maints reprises les films retraçant cette période. C'est donc avec un réel plaisir que j'ai débuté ma lecture de ce roman, une fiction qui fait la part belle à la réalité.
L'auteure, Anne Pouget, est historienne. Et ça se sent. Dès les premières pages, on est plongé dans l'Antiquité romaine, déambulant dans les rues de Pompéi au côté de Lucius... Nous sommes à quelques mois de la tragédie, mais pas une once d'inquiétude ne se dégage des habitants. Bien au contraire, la ville se porte bien : les terres alentours sont fertiles, la mer toute proche favorise le commerce, la population nouvelle afflue, et la campagne électorale se prépare augurant des grands jeux du cirque.
Le jeune Lucius a tout juste seize ans. Orphelin, son frère ainé Beryllus est désormais sa seule famille. Un frère, simple d'esprit, qui lui donne pas mal de frayeur, à cause de ses nombreuses fugues. le patron de la foulonnerie (ancienne blanchisserie) leur a donné à tous deux un toit et un travail : Lucius arpente les rues de la cité pour collecter l'urine qui servira au premier bain du linge et Beryllus a la charge de fouler les draps (les piétiner).
À travers les personnages inventés par Anne Pouget, elle réussit à nous faire vivre le quotidien d'une cité romaine ; les marchands et l'organisation du commerce, les patriciens, la plèbe, les esclaves, le forum, les dieux, les habitudes culinaires, les jeux du cirque avec ses gladiateurs et ses animaux exotiques, les élections... Quant au personnage de Lucius, il possède un caractère généreux et se bat contre les injustices telles que l'acharnement de l'homme sur les animaux pour leur bon plaisir ou l'esclavage. Il devient très ami avec un gladiateur, Heracles et un esclave soigneur d'animaux, Lisimba. Amoureux d'Alba, il envisage de se marier quand ils auront l'âge. Doué pour le dessin, un candidat aux élections lui demandera de faire des affiches et des graffiti pour lui sur les murs.
Un jour, le dieu des enfers annonce à Beryllus la destruction de Pompéi, mais personne ne croit un simple d'esprit et puis les habitants ne pensent qu'aux jeux de cirque à venir qui s'annoncent grandioses.
Un très bon roman (dès 12 ans) sur cette période ô combien passionnante. Un bon dosage entre l'aspect fictif avec des personnages attachants et de nombreuses aventures et l'aspect historique complété par un petit dossier à la fin du livre sur Pompéi (carte, dates, précisions sur la société romaine).

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Dès les premières lignes, l'auteur, passionnée d'Histoire, plante le décor et donne vie à un récit captivant, plein de rebondissements. le vocabulaire est choisi avec soin : on se repaît de ces mots si bien utilisés, de ce style harmonieux et élégant. L'énigme, mettant en avant des valeurs fortes telles le courage, la loyauté, l'amitié, tient lecteurs et lectrices en haleine jusqu'à la dernière page.

Véritable immersion au coeur de l'Antiquité romaine, la narration est d'un réalisme saisissant et apporte une multitude de connaissances. Appréciable, non ?

Ce roman peut tout à fait se prêter à une exploitation pédagogique tant sur un plan littéraire que historique. D'ailleurs, il a intégré, cette année, la liste des ouvrages recommandés par le Ministère de l'Education nationale pour les classes de 5ème.
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Un ouvrage très pédagogique, qui apprend des choses concernant la vie quotidienne à l'époque de l'antiquité romaine. Des personnages attachants; des références à des philosophes : un bon roman pour la jeunesse.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- Approche! ordonna Potitus.
Lucius s’exécuta gauchement.
- Je répète ma question: en quoi le cas de Platon peut-il t'intéresser?
Au supplice, Lucius finit par lâcher:
- Ce qui m'a frappé c'est que Platon était fils de patricien... pourtant il a été vendu comme esclave par ce tyran... Il a pu fonder son école de philosophie parce qu'il a été libéré... Mais s'il n'avait pas été libéré, il aurait fini sa vie asservi et je me suis dit qu'il existe des esclaves intelligents, dignes de faire de grandes choses, mais ils ne le peuvent pas parce qu'ils sont esclaves... et si on leur donnait la possibilité, comme à ce Platon, ils feraient peut-être eux aussi de grandes choses... Alors je me demande: homme libre ou esclave, qu'est-ce qui différencie un homme d'un autre? Pourquoi un jour un homme est-il supérieur et le lendemain n'est-il plus rien tout simplement parce qu'on a fait de lui un homme soumis? On sait tous qu'à Pompéi, comme ailleurs dans tout l'Empire, des esclaves exercent des professions honorables...
...........
Ils détiennent plus de savoir que moi qui suis libre, mais ils me sont inférieurs parce qu'ils sont esclaves... Et aussi, comme tu le disais en évoquant la mort de Socrate: la justice est-elle justice si elle ne protège pas le juste, au seul motif qu'il est esclave?
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- Toi qui sait tant de choses : pourquoi les uns ont-ils tous les droits, même celui de vie ou de mort, alors que d'autres ne sont pas mieux traités qu'Orphéo, le chien de Primus?
- Ce sont les lois de Rome, malheureusement, et nul ne peut rien y faire, surtout pas de petites gens comme nous... Mais toi, qu'en dis-tu?
- Il est vrai qu'avant ce jour je ne m'étais jamais posé de question à ce sujet : il en était ainsi comme le jour succède à la nuit et la nuit au jour.
Sema semblait aimer cette discussion. Loin de se débarrasser de son hôte pour reprendre son travail, il insista :
- Mais penses-tu qu'il y ait une civilisation qui soit supérieure à une autre?
Lucius haussa les épaules :
- Lorsque je me suis trouvé à Ostie, l'Africain, bien qu'étant esclave, m'a tendu la main. Lui qui était mon inférieur - je veux dire parce que je suis un citoyen libre -, alors que je ne savais rien de ce qu'on me demandait de faire, il m'a tout appris; j'étais blessé, amoindri, il m'a soigné, secouru; je ne parle pas seulement du corps, mais de l'esprit aussi. Dans cette circonstance c'était lui qui, sans le chercher, sans le vouloir et sans en tirer aucune gloire, m'a été supérieur en tout car c'est moi qui dépendait de lui à chaque instant. Je me dis aussi que si demain une guerre faisait de moi un prisonnier et qu'on me livrait en esclavage, je deviendrais un inférieur par rapport à nos conquérants. Mais mon cœur ne changerait pas, mon esprit non plus, seulement ma condition. Alors non, malgré les lois qui nous régissent, je ne crois pas qu'un être soit supérieur à un autre.
Le silence s'installa un instant, le temps pour Lucius de réaliser ce qu'il venait de dire, le temps pour Sema de s'exclamer :
- Tu es un sage et je suis fier de mon ancien élève.
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« Au pied de l'immense géant, ce qui fut Pompéi avait disparu...il chercha en vain des repères : sa cité avec tous ces habitants, tous ses souvenirs avaient été engloutie par les enfers : il ne subsistait rien d'autre qu'un sol tapissé de pierres ponces, de cailloux calcinés, de rocs effondrés, avec parfois, ça et là, des branches consumées qui sortaient leurs doigts de terre comme un enterré vivant voulant s'extirper de son tombeau. Et ce silence... Une phrase lui revint à l'esprit, fulgurante, celle de Carminox : «  S'il y avait un moyen pour éteindre le bruit le soir comme on souffle une bougie pour obtenir l'obscurité. »
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Lucius se tapit derrière une tenture et écouta attentivement Potitus parler de ce Grec, du nom de Platon, à une poignée d'élèves.
"Appartenant à une famille aristocratique d'Athènes, tout destinait Platon à la politique jusqu'à ce qu'il rencontre Socrate: dès lors, il renonça à la vie publique pour la philosophie."
A mesure que le maître parlait, Lucius lorgnait la classe par l'espace laissé entre les deux pans de la tenture. Les murs, d'un jaune à la fois doux et vif, donnaient l'illusion d'un petit jardin grâce à la peinture en trompe-l'oeil qui les ornementait.
"Platon quitta Athènes, voyagea, séjourna un temps en Egypte puis gagna la Sicile, où il rêvait de réaliser des réformes politiques auprès du tyran Denys l'Ancien. Mais les choses se passèrent mal et Denys le vendit comme esclave. Racheté et libéré, Platon rentra à Athènes où il fonda la première école de philosophie... La mort de son ami Socrate marqua profondément Platon et il écrivit alors pour répondre à cette question: comment le juste a-t-il pu être condamné à mort et comment la justice a-t-elle pu être bafouée?"
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- Comme le monde change! soupira Julius Maïus. Sais-tu qu'à l'origine, du fait de nos conquêtes, nous ramenions d'Afrique ou d'Asie des centaines d'animaux inconnus et qu'alors il suffisait de les exhiber, de montrer un éléphant écrivant sur le sable avec sa trompe ou attrapant un objet, pour susciter l'enthousiasme du public? Aujourd'hui, des dompteurs les entraînent à combattre les gladiateurs, à être tués lors des spectacles de chasses ou à se massacrer entre eux... Et après, on porte aux nues ces hommes, comme ce Carpo Florus, devenu l’idole des foules parce que capable de tuer vingt bêtes lors d'un seul combat.
- Mais c'est ce que demande la foule: du pain et des jeux!
L'homme poussa son index sur le front du jeune garçon.
- Et l'homme est-il né pour suivre la foule en tout? Ne doit-il pas réfléchir par lui-même? T'es-tu déjà interrogé sur l'utilité du massacre de tous ces animaux? Satisfaire le vil plaisir d'une foule est-il un motif légitime? Et où s'arrêtera la surenchère?
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